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Schutenaire Louis

Culture, Littérature

Ollignies 29/06/1905, Bruxelles 15/08/1987

Séduit par le surréalisme et surtout par Paul Nougé dès 1926, Louis Scutenaire consacre l’essentiel de son existence à l’écriture. Avocat (1930-1940) puis fonctionnaire au ministère de l’Intérieur (1941-1970), il ne vit que pour la poésie, la révolution, l’insoumission et la lutte contre les tabous. Recourant à l’écriture automatique, il conduit poétiquement des entreprises anti-littéraires, en usant du collage et du plagiat. Gallimard trouvera cependant intéressant de publier ses carnets de route : Mes inscriptions, dont le premier volume paraît en 1945, assure la notoriété de l’écrivain. Mis à part Les Vacances d’un enfant (1947), Scutenaire n’écrit cependant plus que dans certaines revues de ses amis, se montrant déçu du communisme et du surréalisme. À partir de 1976, grâce à Tom Gutt et Isy Brachot, les fantaisies littéraires de Scutenaire sont à nouveau rassemblées sous le titre Mes Inscriptions. En tout, ce sont cinq volumes qui paraissent entre 1945 et 1990, répartissant les annotations, réflexions et formules souvent concises de Scut par tranches chronologiques. Le Grand Prix spécial de l’Humour noir viendra couronner en 1985 l’entreprise anti-littéraire de cet anarchiste de la langue.

CANONNE Xavier, Nouvelle Biographie nationale, 1997, t. IV, p. 349-352
DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III, p ; 143