© Autoportrait

NAVEZ François-Joseph

Culture, Peinture

Charleroi 16/11/1787, Bruxelles 11/10/1869


Représentant du néo-classicisme et portraitiste fécond issu d’une famille bourgeoise, le carolorégien François-Joseph Navez fréquente l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles de 1803 à 1808. Il y remporte la plupart des premiers prix, avant de se perfectionner à Paris dans l’atelier du célèbre Louis David, à partir d’août 1813, qu’il suivra en exil à Bruxelles.

C’est en 1816 qu’il réalise l’une des rares peintures marquantes créées dans nos régions dans le premier tiers du XIXe siècle, La famille de Hemptinne, portrait de ses amis, témoignant pleinement qu’il a retenu toutes les leçons apprises auprès de David.

Attentif à la vérité psychologique de ses modèles et à la façon dont il pourrait en rendre compte, préfigurant ainsi le réalisme, François-Joseph Navez séjourne en Italie, entre 1817 et 1822, pour poursuivre ses études, grâce à une subvention que lui octroie la Société des Beaux-Arts. Son retour au pays est auréolé du succès rencontré par ses premières œuvres et il étend encore sa réputation dans les provinces septentrionales. Chevalier de l’Ordre du Lion Belgique, membre de l’Institut des Pays-Bas, professeur puis directeur pendant plus de vingt-sept ans de l’Académie de Bruxelles (1832-1859), il y forme de nombreux jeunes promis à un bel avenir, notamment Charles De Groux, Constantin Meunier, Théodore Baron, Alfred Stevens ou Eugène Smits, ainsi que son gendre Jean-François Portaels. Membre de la classe des Beaux-Arts de l’Académie royale de Belgique, il achève sa carrière en ayant perdu presque simultanément la vue et l’ouïe.

 

Sources

Léopold GENICOT, Racines d’espérance. Vingt siècles en Wallonie, par les textes, les images et les cartes, Bruxelles, Didier Hatier, 1986, p. 198 ; 233
Henri HYMANS, dans Biographie nationale, t. 15, col. 505-515
Guy VANDELOISE, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture, t. II, p. 503-505
Jacques STIENNON, « Les arts plastiques », dans Freddy JORIS et Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995, p. 315-316
 


Œuvres principales

Le Serment de Brutus (1811)
Virgile lisant à Auguste le VIe livre de l’Énéide (1812)
La famille de Hemptinne (1816)
La résurrection du fils de la veuve (1821)
Autoportrait (1826)
Athalie interrogeant Joas (1830)
Les oies du frère Philippe (1833)
Les fileuses de Fundi (1845)
Le riche réprouvé (1854)
Le jugement de Salomon (1855)
Le paralytique guéri (1860)
Le Christ apparaissant à la Madeleine (1861)
Le Christ au jardin des olives (1861)