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Le « Chaudeau » (Caudia) à Bois-d’Haine

Le Chaudeau de Bois-d’Haine trouverait ses origines en 1411, selon l’ouvrage Le Centre publié en 1930 ; il pourrait s’agir de la réminiscence d’un repas offert aux mères plaçant leurs enfants sous la protection de saint Jean ou encore de celui offert par le seigneur à l’occasion de la perception de la dîme. Il s’agit là d’hypothèses non confirmées. Il se constitue d’un cortège de garçons et de filles habillés de vêtements paysans traditionnels, de chars tirés par des chevaux, d’un ordonnateur (un maître de cérémonie), de dignitaires, de marmitons et de musiciens. A la tombée de la nuit, le chaudeau (préparation à base de lait, de sucre et de mastelles, autrefois obtenues par la jeunesse, les marmitons, au terme d’une quête à travers le village) est cuit sur un feu de bois, sous le marronnier proche de l’église, au son de la musique et des chants. Il est ensuite distribué entre les participants. 



 

Mardi suivant le dernier dimanche du mois de juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© Commission des Fêtes d’Arlon

La fête du Maitrank à Arlon

La recette du Maitrank, « la boisson de mai », fut adoptée par les viticulteurs de la Moselle, en Allemagne et au Grand-Duché du Luxembourg, afin de tempérer l’acidité de leurs vins. Ils faisaient macérer dans le vin quelques brins d’aspérule odorante non fleuris ; cette plante  se trouvant dans les bois au mois de mai, ils appelèrent la boisson Maitrank. Celle-ci était également très appréciée à Arlon. Lorsque les viticulteurs améliorèrent leurs crus et que les vins très secs trouvèrent de plus en plus d’amateurs, le Maitrank perdit sa popularité, sauf à Arlon. Après une courte période de disparition après la seconde Guerre, le Maitrank a connu un renouveau dans les années 1950 et la fête du Maitrank fut introduite. 

Depuis, chaque année, la ville met en honneur son célèbre apéritif local. Le samedi a lieu l’inauguration de la fontaine du Maitrank, accompagnée d’une dégustation gratuite et d’animations musicales et, en fin de soirée, un feu d’artifice est tiré. Le dimanche, des jeux et animations de rue sont proposés aux nombreux visiteurs. Une kermesse est également organisée durant les deux jours.

Dernier week-end de mai

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Le Grand Feu de Bouge

Toujours dressé sur la même colline, le Grand Feu de Bouge est préparé par la Confrérie du Grand Feu dès le mois d’octobre. Le dimanche soir, la cérémonie d’allumage débute par le cortège des personnalités, des confréries et des sociétés folkloriques de la région. 

Les six feux périphériques sont ensuite allumés avant que ce ne soit le tour du bûcher central, de plus de 15 mètres de haut. Selon les croyances populaires, celui qui arrive à voir les sept feux en même temps est protégé des sorcières durant l’année. Un mannequin personnifiant le Bonhomme Hiver coiffe la perche du Grand Feu, autour duquel on danse des rondes.

 

1er dimanche de carême, dimanche des Brandons

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La grande procession de Tournai

L’existence de cette procession urbaine fastueuse est attestée dès 1092. A Tournai, la Vierge aurait délivré la ville d’une épidémie de peste, raison pour laquelle douze statues de la Vierge défilent au sein de cette procession. En font également partie trois châsses exceptionnelles, chefs-d’œuvre de l’art religieux, dont la châsse dite de Notre-Dame datant de 1205.

 

 

 



 

Deuxième dimanche de septembre

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

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Le Tour Saint-Vincent et la procession historique de Soignies

A Soignies, chaque lundi de Pentecôte, entre 1000 et 1800 pèlerins parcourent les 12 kilomètres du Grand Tour Saint-Vincent au centre duquel se trouvent les reliques de saint Vincent (Vincent Madelgaire), patron de la ville. Une première messe est célébrée à 4 heures 30 du matin au tombeau de saint Vincent. Elle est suivie d’une deuxième qui, elle, précède la descente de la grande chasse, un moment riche en émotions. Débute alors le pèlerinage à travers les campagnes environnantes. Différents arrêts sont prévus devant une vingtaine de chapelles. 

La procession historique dans sa forme actuelle existe depuis 1921. Elle accompagne la rentrée du Tour en ville en fin de matinée et illustre les différentes étapes de la vie du saint par des tableaux vivants.

 

Lundi de Pentecôte

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© O.T.P.-Musée "de la Porte"

Le Tour Sainte-Renelde de Saintes

Le Tour de Sainte-Renelde, déjà attesté en 1451 comme une « ancienne coutume », pourrait avoir été mis sur pied en réponse à l’épidémie de peste noire du milieu du XIVe siècle.

Le samedi, à 19h30, a lieu un Salut Solennel à l’église de Saintes et la châsse de sainte Renelde, en partie datée du milieu du XIVe siècle, est installée sur son char, construit en 1773 et classé comme monument historique. De 150 à 200 cavaliers – tous les accompagnateurs sont à cheval, y compris les musiciens et le « guidon », le porte-drapeau –  le précèdent pour une procession de 28 km autour de Saintes et de Bierghes et jusqu’à Quenast où une messe est dite à 10h00. L’après-midi, la châsse et ses cavaliers rentrent à Saintes où le clergé et d’autres membres de la procession, en costumes historiques et, cette fois, à pied, les rejoignent. Le lundi, après une messe, la châsse fait trois tours de l’église, sur les épaules de six porteurs. 

 

Dimanche de la Trinité, une semaine après la Pentecôte

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© OTN

Le Tour Sainte-Gertrude de Nivelles

Gertrude, fille de Pépin l’Ancien, fonda, avec sa mère, une abbaye à Nivelles. Une épidémie de peste fut à l’origine de la tradition du Grand Tour, mentionné pour la première fois en 1276. Chaque année, des milliers de pèlerins empruntent le chemin de la procession en l’honneur de sainte Gertrude ; la châsse originelle fut fortement endommagée lors du bombardement de Nivelles en 1940 et, de ce fait, a été remplacée par une châsse contemporaine. Elle est promenée sur un « char de triomphe » datant du XVe siècle et tiré par des chevaux. 

Le Tour part de la collégiale à 6 heures 30 du matin et rentre en ville vers midi. L’après-midi, les festivités se poursuivent par une procession historique qui intègre les autres reliques de la collégiale ainsi que les géants processionnels de la ville comme le célèbre Argayon qui, à l’origine, représentait le Goliath de la Bible.

Tour Sainte-Gertrude de Nivelles  © Photos OTN

Dimanche suivant le 29 septembre

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© © Francis Vauban

La Procession des pénitents de Lessines

Cette procession, avec ses pénitents en bure et cagoule, rappelle celles de la Semaine Sainte en Andalousie. A Lessines, les participants portent une statue en chêne en procession. Le départ se fait à l’église Saint-Pierre. Ils défilent à la lueur des torches, au son des crécelles et des tambours funèbres. A la fin, une représentation symbolique de la mise au tombeau a lieu à l’église.

 

 

 

 

Le Vendredi Saint

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche de la Trinité de Walcourt

 

Depuis le moyen âge, la Vierge de Walcourt a toujours été vénérée par un nombre impressionnant de pèlerins. Elle était spécialement invoquée par les mineurs et les carriers. Aujourd’hui, c’est la marche militaire qui constitue l’hommage majeur à la Trinité. Néanmoins, les processions qui traversent les campagnes avec une réplique de la statue de la Vierge Noire ont persisté et s’organisent à partir du mercredi précédant la Trinité. La particularité de la Vierge de Walcourt est que le côté gauche de son visage est noirci sans que le bois soit carbonisé. D’après la légende, elle serait sortie de l’église et de la ville lors d’un incendie qui détruisit toute la cité en 1228. Elle aurait survécu sur un arbre situé dans un endroit appelé le Jardinet.

A Walcourt, les premiers témoignages parlant de groupes armés escortant la procession datent de 1429. C’est à partir de 1815 que la procession fut accompagnée par des marcheurs costumés en soldats napoléoniens. Lors de la Trinité, on peut admirer environ 350 marcheurs qui appartiennent à quatre compagnies différentes: les Hussards, la Jeune Garde, les Zouaves et la compagnie du Premier Empire. Lors du Grand Tour, un arrêt est prévu au Jardinet où l’on rejoue le miracle qui a sauvé la statue de la Vierge ; les spectateurs essaient d’arracher une branche à un bouleau fraîchement planté. Le samedi et le lundi sont organisés d’autres défilés ainsi qu’une messe en l’honneur des marcheurs décédés. Le dimanche suivant, c’est la sortie du saint Sacrement.

 

 

Le dimanche de la Trinité, une semaine après la Pentecôte

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Pierre de Villers-deux-Eglises

 

La marche de Villers-deux-Eglises suit encore actuellement en grande partie le déroulement fixé par Victor Mathieu dans un mémoire de 1956.

L’organisation commence dès le mois de mars avec un souper pour la récolte de fonds. La marche proprement dite commence le samedi avec le tour d’appel des officiers vers 14h00, autour de l’église et dans la grand rue, suivi d’un tour du village (les officiers reçoivent les compagnies tandis que les particuliers qui le souhaitent peuvent les recevoir le samedi précédent) et de la cérémonie des drapeaux ; seuls quelques accessoires sont portés. Le dimanche, le village est réveillé vers 5 heures. Le cortège se forme vers 9 h et rejoint son homologue religieux et la statue de saint Pierre qui sortent de la Grand-Messe pour se rendre au monument Saint-Pierre et ensuite rentrer vers l’église. Commence ensuite le Grand’Tour, à partir du cimetière, par un hommage aux défunts et à la chapelle pour se rendre à la chapelle de Notre Dame des Sept Douleurs. A chaque fois que le cortège se disloque a lieu un cérémonial particulier mimant une bataille : les pelotons tirent en avançant en ligne. Le soir, le groupe se reforme, assiste aux vêpres, rend hommage au monument aux Morts avant de procéder à la remise des médailles. 

Le lundi commence par une messe – les militaires ne peuvent ni s’asseoir ni se découvrir ; en outre, ils sortent pendant l’offrande – et  se poursuit avec l’hommage aux autorités, au prêtre et aux officiers. Ce moment est plus détendu et la manifestation se poursuit jusqu’à minuit. Aucune femme ne participe à cette marche.  En outre, la boisson et la cigarette sont strictement interdites pendant la procession.

Dimanche suivant le 29 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013