Fédéralisme dans le monde

Les chiffres sont trompeurs : même si seulement 25 des 193 pays du monde ont adopté un régime politique fédéral, leurs habitants représentent 40% de la population mondiale. Près d’un être humain sur deux vit et est gouverné dans un système d’esprit fédéraliste. Le mot fédéralisme vient du latin foedus qui signifie le contrat, le pacte. Le fédéralisme se présente comme une conception de la société qui repose sur un droit consenti, comme un système où les lois viennent « d’en bas » et ne sont pas imposées « d’en haut ». Le fédéralisme est une proposition d’organisation rationnelle des rapports sociaux ; il s’applique aux États mais pas seulement ; privilégiant l’idée d’autogestion, il ne prône pas la disparition de l’État : « Nous ne voulons pas de la disparition de l’État, au contraire, nous en voulons à chaque étage », écrit Denis de Rougemont. Démocratique, le fédéralisme s’oppose au centralisme. Et l’on pourrait poursuivre par la traditionnelle devise du fédéralisme : Unité dans la diversité qui synthétise bien l’idée que seule une société organisée et aussi décentralisée que possible peut être à la mesure des besoins de l’homme, ce que Jules Destrée formulait ainsi : « L’union fait la force mieux que ne pourrait la faire l’unité ».
« L’expérience révèle que les fédérations ne sont jamais statiques mais doivent évoluer en permanence pour répondre aux besoins et aux environnements en mutation. À l’instar de Milton qui prétend que la liberté ne peut jamais être acquise une fois pour toutes, mais doit être redéfendue par chaque génération, le fédéralisme dans ce XXIe siècle qui commence nécessitera un engagement renouvelé de chaque génération pour réaliser à nouveau l’équilibre fédéral adéquat entre unité et diversité dans des conditions en mutation ».

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SPFW-09


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Les ponts sur la Meuse en 2011

Si la rareté a marqué les siècles précédents, les ponts vont se multiplier par-dessus la Meuse au cours du XXe siècle. Permettant le trafic routier d’abord, ferroviaire ensuite, autoroutier et du TGV enfin, les constructions surplombant le fleuve témoignent de l’accroissement des besoins en mobilité. En 2011, près de 75 ponts surplombent le cours de la Meuse, de la source à son embouchure…

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Segefa


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Composition du Parlement wallon (2009-2014)

En raison de l’excellent résultat remporté par Écolo, la majorité PS-cdH s’ouvre aux Verts, en juin 2009. Le Plan Marshall pour la Wallonie devient le Plan Marshall 2.Vert. Quant au Parlement wallon, il ne compte plus de députés issus de l’extrême-droite.

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Ency04


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Composition du Parlement wallon (2004-2009)

Mettant un terme à l’expérience de la majorité arc-en-ciel, à la fois parce qu’Écolo ne dispose quasiment plus d’élus et parce que les tensions se multiplient entre partenaires, le PS se tourne vers le cdH pour former la nouvelle majorité wallonne en juin 2004. Durant cette législature, souhaitant dépasser le Contrat d’Avenir actualisé, un nouveau plan d’actions prioritaires est porté par le Ministre-Président wallon et son gouvernement : le Plan Marshall pour la Wallonie.

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Composition du Parlement wallon (1999-2004)

Pour la première fois depuis 1980, le PSC ne figure plus dans une majorité wallonne, au soir du scrutin de juin 1999. Une majorité arc-en-ciel réunit PS, PRL et Écolo. Durant cette législature, l’accent est surtout mis sur le Contrat d’Avenir pour la Wallonie, lancé par le Ministre-Président wallon dès sa prise de fonction à Namur.

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La scission de la province de Brabant (1995)

En application des dispositions des lois linguistiques, les limites des provinces ont subi quelques modifications au cours du temps. Les deux dernières dates-clés sont 1963, moment où fut figée la frontière linguistique et formées des entités territoriales unilingues, et 1995 puisqu’au 1er janvier, la province de Brabant est scindée en un Brabant flamand et en un Brabant wallon.
La Wallonie compte désormais cinq provinces. À la même date du 1er janvier 1995, le financement des provinces est entièrement régionalisé et les interprovinciales passent sous la tutelle des régions. Souvent menacée d’être purement et simplement supprimée, la province connaît un profond lifting au tournant du troisième millénaire. En mars 2002, un premier décret wallon organise le partenariat et le financement général des provinces. Quant au décret voté par le Parlement wallon le 11 février 2004, on peut dire qu’il remplace la quasi-totalité de l’ancienne loi provinciale et règle désormais les missions et l’organisation des cinq provinces wallonnes : il leur est demandé davantage de clarté dans leur mode de fonctionnement ; le rôle du Conseil provincial est renforcé ; les compétences sont mieux définies ; les structures « para-provinciales » limitées et mieux contrôlées. Les dispositions du décret de 2004 sont d’application dès les élections d’octobre 2006.


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Composition du Parlement wallon (1995-1999)

Le scrutin du 21 mai 1995 est le premier qui permet à l’électeur de désigner directement ses représentants au Parlement wallon. Ils sont 75 députés élus spécifiquement au suffrage universel pour siéger à Namur. L’événement est important. Il s’accompagne de l’entrée des deux premiers élus sur une liste du FN.
Jusqu’aux élections du 21 mai 1995, l’électeur est tenu de voter soit pour la case de tête, désignant ainsi l’ensemble de la liste, soit pour un seul candidat effectif et/ou un candidat suppléant. À partir des scrutins de mai 1995, est introduit le vote multiple sur une seule et même liste (adopté in extremis au Parlement le 3 avril 1995). Par ailleurs, l’élection au Sénat se déroule désormais sur l’ensemble du collège électoral français ou flamand : plusieurs millions d’électeurs contribuent à valoriser les résultats en voix de préférence...
À partir de la rentrée politique de 1998, l’ancien hospice Saint-Gilles devient le lieu des séances plénières du pouvoir législatif wallon, qui abandonne ainsi l’ancienne place de la Bourse. Quant aux Cabinets ministériels, ils sont désormais tous installés à Namur.

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Composition du Parlement wallon (1992-1995)

La réforme institutionnelle de 1992-1993 consécutive aux accords de la Saint-Michel et de la Saint-Quentin accorde de nouvelles compétences à la Région wallonne et prévoit, à l’horizon 1995, l’élection directe de ses membres. La majorité reste constituée par le PS et le PSC.
Tentant d’anticiper les nouvelles échéances, plusieurs initiatives sont prises durant cette législature pour affirmer davantage l’institution wallonne dans le paysage politique belge. Sur le plan symbolique, on commence à abandonner les termes Conseil régional wallon et Exécutif régional wallon pour leur privilégier les expressions Parlement wallon et Gouvernement wallon. Ce dernier dispose d’ailleurs de nouveaux bâtiments, le long de la Meuse, qui prennent rapidement le surnom de l’Élysette. Quant à l’implantation de l’assemblée wallonne, elle donne lieu à un concours international dont le lauréat, le suisse Botta, propose un bâtiment imposant sur le site du Grognon. La législature s’achève sans que le dossier soit tranché.

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Composition du Conseil régional wallon (1988-1991)

Au soir du scrutin de décembre 1987, le PS dispose d’une majorité quasiment absolue à Namur. Ne souhaitant pas que le PS s’allie avec Écolo pour former la majorité, le PSC se délie de ses accords avec le PRL et s’allie au PS. La coalition PS-PSC qui se met en place en 1988 se prolongera jusqu’en 1999.
Comme en 1985, le système de l’apparentement propulse au Conseil régional wallon un mandataire brabançon qui était candidat en dehors des arrondissements wallons. Le député André Lagasse, candidat FDF à Bruxelles, hérite du dernier siège de député de Nivelles, et siège à Namur jusqu’en 1991.
Disposant de nouvelles compétences suite aux accords institutionnels conclus durant l’été 1988, le gouvernement et le parlement wallons consolident leur implantation à Namur.
Le phénomène des campagnes électorales à l’américaine, caractéristiques des années septante et nécessitant d’importants moyens financiers, vient se heurter à des questions éthiques, portant sur les sources de financement des partis, débat soulevé notamment par un nouveau parti, le mouvement Écolo qui lutte à l’époque contre la personnalisation des scrutins. Le phénomène paraît pourtant inéluctable, comme en témoignent les réformes introduites en 1993, 1995 et 2003 : jusqu’aux élections du 21 mai 1995, l’électeur est tenu de voter soit pour la case de tête, désignant ainsi l’ensemble de la liste, soit pour un seul candidat effectif et/ou un candidat suppléant.

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Namur capitale politique

Le choix de Namur comme capitale de la Wallonie est un long cheminement. Un décret fut adopté en 1986 faisant de « Namur, capitale de la Région wallonne, (…) le siège du Conseil régional wallon. Le Conseil pourra tenir des réunions en un autre lieu, s’il en décide ainsi ». Il n’est question ni du gouvernement wallon, ni de l’administration (Moniteur belge du 17 février 1987). En 2010, de nouvelles dispositions sont prises pour confirmer le choix de Namur comme capitale politique, sachant que, confirmant la Déclaration de 1978 des quatre bourgmestres des grandes villes wallonnes, Liège est reconnue comme siège de l’Économie, Charleroi du Social et du Logement, Mons (via la Communauté) comme le lieu de décentralisation de la culture et Verviers capitale de l’Eau. Ainsi évitait-on à la fois une centralisation excessive et un éparpillement trop grand.


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