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G. Focant

Maison du Patrimoine médiéval mosan, Place du Baillage 16

Appelée « grande maison du Marché » ou « maison espagnole », cet édifice est sans aucun doute un des joyaux de la localité.

Construite entre 1569 et 1578, cette imposante bâtisse est de style traditionnel toutefois empreint d’un esprit Renaissance. Érigée en brique et pierre calcaire, elle est surmontée de trois pignons baroques ajoutés vers 1620. La demeure a probablement été bâtie à la demande du maître de forges Gobert Maître-Cocq, avant de passer entre les mains de diverses grandes familles de maîtres de forges jusqu’en 1711. En 1910, la maison est transformée en hôtel de ville et est restaurée une première fois en 1924. 

En 1977, année de la fusion des communes et de l’intégration de Bouvignes à la commune de Dinant, une seconde restauration est entreprise. On rétablit alors la flèche, visible sur un dessin de Remacle le Loup de 1738. L’édifice s’établit sur un plan en L avec une tourelle d’escalier dans l’angle. Les façades comptent un grand nombre de fenêtres à croisée à six jours et de très belles ancres. 

L’ensemble a une nouvelle fois été restauré au début du 21e siècle afin d’y installer un espace muséal. Inaugurée en 2008, la maison du Patrimoine médiéval mosan permet de découvrir la civilisation médiévale dans la région via des collections permanentes mais également l’organisation fréquente d’expositions temporaires.

Place du Baillage 16
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 28 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, place du Baillage n° 4

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la place du Baillage. Véritable cœur de la localité, celle-ci compte de très beaux édifices, la plupart des 17e et 18e siècles, dont plusieurs sont classés au titre de monument. 

Après les destructions causées par les troupes françaises au 16e siècle, la ville entame un lent déclin. Au début du 17e siècle, le château comtal se détache de la ville et des ordres religieux s’y installent. En 1672, Bouvignes devient peu à peu une ville ouverte avec le démantèlement de la forteresse et des remparts. De nouvelles constructions apparaissent, notamment place du Baillage et dans les rues environnantes. Au centre se trouve une ancienne pompe en pierre calcaire du 19e siècle, en forme de pilier. Elle est sommée d’un élément pyramidal lui-même surmonté d’un élément en fer forgé portant une petite sphère en pierre. 

La maison située au no 4, à l’angle de la ruelle du Marché, affiche une façade de type traditionnel de trois niveaux. Elle a été érigée dans la première moitié du 17e siècle et est aujourd’hui une des plus anciennes de Bouvignes. Construite en brique et pierre bleue, elle est rythmée par des bandeaux de chaînes horizontales et percée d’un oculus rond au troisième niveau.

Place du Baillage 4
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 8 mars 1983

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Lambert de Bouvignes

L’église Saint-Lambert est une imposante église gothique construite dans la première moitié du XIIIe siècle, probablement sur les bases d’un édifice érigé au siècle précédent. Les textes signalent que le sanctuaire a été consacré dès 1217. Il a ensuite été agrandi et remanié aux XVe et XVIe siècles, notamment suite aux dégâts occasionnés par les Bourguignons en 1466 et par les Français en 1554. 

Situé à flanc de colline, il est caractérisé par sa haute tour partiellement construite vers 1550. Elle est précédée de l’abside hexagonale du chœur et de deux petites chapelles, le tout conférant à l’édifice un plan assez inhabituel. La chapelle nord conserve de remarquables colonnes à chapiteaux du début du style gothique. 

De l’autre côté se trouve la nef érigée au XVe siècle mais en grande partie reconstruite entre 1924 et 1927, suite à des dégâts occasionnés au cours de la Première Guerre mondiale. Une petite crypte du XIIe siècle a également été préservée. À l’intérieur sont conservées de nombreuses d’œuvres d’art qui témoignent de plusieurs périodes de l’histoire de l’art. On y trouve ainsi un très beau Christ médiéval en bois et un retable de la Passion en bois polychromé de style Renaissance. Ce dernier a été réalisé dans un atelier anversois en 1554. La chaire de vérité évoque l’époque baroque et provient de l’abbatiale de Floreffe. Enfin, le style classique est présent dans les stalles de l’édifice ; elles sont l’œuvre du grand sculpteur liégeois Guillaume Évrard.

 

Église Saint-Lambert de Bouvignes © IPW

Place du Baillage

5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 28 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte de la Val à Bouvignes

Située contre l’église Saint-Lambert, juste au nord du chœur occidental, la porte de la Val témoigne des anciennes fortifications de Bouvignes. Dès le Xe siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du XIe siècle avec l’édification d’un château comtal. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratifs, judiciaire, financier et militaire. 

Au XIIIe siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sévèrement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour de la Val. Elle constitue un remarquable vestige d’une des plus importantes portes d’entrée de la ville médiévale. Composée de deux tours circulaires encadrant un passage voûté, son nom provient du fait que le ruisseau de la Val passe juste en dessous du passage d’entrée. Érigées à la fin du XIVe siècle, ces tours ont un diamètre de 8,50 mètres.

Place de la Trompette
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 29 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, place de la Trompette n° 3

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la place du Baillage toute proche. Véritable cœur de la localité, elle compte de très beaux édifices, la plupart des 17e et 18e siècles, dont plusieurs sont classés au titre de monument. 

La maison située au no 3 de la rue du Cardinal Mercier a été transformée à plusieurs reprises. Il s’agit d’une bâtisse chaulée à deux niveaux conservant une base du début du 17e siècle dans la partie gauche. La porte d’entrée a été modifiée comme l’indiquent les traces d’une porte en plein cintre. Le reste de l’édifice, de type traditionnel, date du premier quart du 18e siècle.

Place de la Trompette 3
5500 Bouvignes

carte

Classée monument le 5 octobre 1982

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Chapelle Sainte-Ermelinde de Bouvignes

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractères, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

Peu après l’ancien couvent des sépulcrines se trouve une petite chapelle dédiée à sainte Ermelinde. Née en 510 à Lovenjoel (près de Louvain), cette sainte brabançonne était une fille de riches châtelains. Après avoir distribué sa fortune aux pauvres, elle choisit la vie d’ermite et s’installe dans la forêt, probablement dans les environs de Beauvechain. La sainte est particulièrement vénérée dans le Brabant et rares sont les lieux de cultes qui lui sont dédiés dans d’autres régions. 

Le petit sanctuaire de Bouvignes a été construit au milieu du 18e siècle en briques et calcaire. Sa façade présente quelques discrètes décorations parmi lesquelles un cartouche portant une inscription latine. Il est surmonté d’une niche du 17e siècle, réutilisée pour la construction de la chapelle. Les vantaux de la porte conservent des grillages de style Louis XIV en fer forgé comprenant les monogrammes du Christ et de la Vierge. 

L’intérieur de la chapelle, sobre et homogène, présente un plafond mouluré à médaillon central de style Régence. L’ensemble est précédé d’un ancien petit parvis en pierre bleue.

Rue Richier
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 17 décembre 1981

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancien couvent des sépulcrines de Bouvignes

Installées à Bouvignes dès 1666, les sépulcrines font construire un couvent qu’elles occupent jusqu’à sa suppression en 1796. Cet ordre religieux était particulièrement présent dans la principauté de Liège et dans ses environs. 

Avec le couvent de Mariembourg, celui de Bouvignes était un des établissements du comté de Namur. On y trouvait un pensionnat, dans lequel naissaient de nombreuses vocations religieuses. On y trouvait également une école de jour, payante et destinée aux jeunes filles de la haute bourgeoisie. 

Nationalisé sous le régime français, le couvent est alors vendu à Antoine-Joseph Amand, maître de forges. Originaire d’Ermeton-sur-Biert (Mettet), il se lance dans la métallurgie et érige un haut fourneau à l’entrée du village. L’usine fonctionna près d’un siècle et employa jusqu’à une centaine d’ouvriers. 

Vers 1820, l’architecte Auguste Duckers adapte le bâtiment au goût du jour et le transforme en résidence. Le bâtiment prend le nom de "Château Amand". Du couvent d’origine subsistent deux ailes de bâtiments, respectivement érigées en 1670-1680 et 1720-1730. 

Le corps principal a été construit en brique et pierre calcaire et présente une façade de onze travées sur deux niveaux. La deuxième aile, plus basse, est de même facture. À l’arrière se trouve un beau parc, aménagé dès le milieu du XIXe siècle. Outre une belle serre en fer forgé située contre le mur d’enceinte, l’ensemble a conservé des arbres d’époque, tel un grand tilleul planté en 1836 et un hêtre pourpre.

Vue intérieure de l'ancien couvent des sépulcrines

Rue Richier 58
5500 Bouvignes

carte

Classé comme monument et comme site le 23 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

Jo van Hove

Ancien presbytère de Bouvignes

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

L’ancien presbytère est composé d’un ensemble de bâtiments construits en plusieurs temps dans le courant du 18e siècle, vraisemblablement à partir d’un gros œuvre du XVIe siècle. Une pièce de charpente datée de 1584, réutilisée pour le logis principal, et un linteau millésimé 1521 replacé au perron de la porte arrière en sont deux indices. Le double corps principal est pour sa part daté de 1735 comme l’indiquent les ancres situées sur la façade. À droite se trouvent les dépendances, probablement érigées au même moment ou peu après. 

Un troisième bâtiment ferme en U la petite cour clôturée par un muret bas, lui-même rythmé par des pilastres de pierre. Cette troisième aile date de 1757 et arbore un style similaire. Elle est caractérisée par la présence de deux arcades en plein cintre dont les clés sont ornées d’un millésime pour l’une, et du monogramme du Christ (IHS) pour l’autre. À l’opposé se trouve une aile d’habitation, de style néogothique, bâtie en 1860.

Rue Richier 54
5500 Bouvignes

carte

Classé comme monument le 28 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

no picture

Maison traditionnelle, rue Richier n° 45

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

L’édifice situé au no 45 est une belle maison traditionnelle érigée dans le deuxième quart du 18e siècle. Il présente un double corps de deux niveaux et trois travées, en moellons de calcaire. L’ensemble a été, comme la maison située au no 41, restauré en 1984 par l’architecte local Philippe Jaspard. Elle est le témoin d’un sursaut entamé à l’époque dans la localité, en net déclin depuis les destructions des troupes françaises opérées en 1552 et 1672. Au 18e siècle en effet, une nouvelle route reliant Namur à Luxembourg est aménagée et traverse Bouvignes. La cité alors sans éclat gagne quelques habitants et finit par retrouver une activité industrielle au 19e siècle. 

En 1976, un concours d’architecture est lancé conjointement par la ville de Dinant, le ministère de la Culture française et celui de l’aménagement du territoire et du logement. Les restaurations d’édifices anciens et classés ont été confiées aux architectes Houdé et Verleyen. Ces derniers ont entamé leurs travaux en 1989, notamment dans les rues Guiot, Barbier et Richier.

Rue Richier 45
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 12 novembre 1981

Institut du Patrimoine wallon

no picture

Maison traditionnelle, rue Richier n°43

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

L’édifice situé au no 43 est, comme la plupart des autres bâtisses de la rue, une belle maison traditionnelle du 18e siècle érigée en moellons de calcaire. Elle est le témoin d’un sursaut entamé à l’époque dans la localité, en net déclin depuis les destructions des troupes françaises opérées en 1552 et 1672. Au 18e siècle en effet, une nouvelle route reliant Namur à Luxembourg est aménagée et traverse Bouvignes. La cité alors sans éclat gagne quelques habitants et finit par retrouver une activité industrielle au 19e siècle. 

En 1976, un concours d’architecture est lancé conjointement par la ville de Dinant, le ministère de la Culture française et celui de l’aménagement du territoire et du logement. Les restaurations d’édifices anciens et classés ont été confiées aux architectes Houdé et Verleyen. Ces derniers ont entamé leurs travaux en 1989, notamment dans les rues Guiot, Barbier et Richier.

Rue Richier 43
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 12 novembre 1981

Institut du Patrimoine wallon