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Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Richier, 41

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

L’édifice situé au no 41 est connu sous le nom de « maison de Saint-Walhère ». Ce saint de la région est né à Bouvignes au 12e siècle et assassiné le 23 juin 1199. Une tradition difficilement vérifiable rapporte que ce prêtre fut tué par un confrère auquel il reprochait un style de vie dévergondé. Il est particulièrement vénéré à Onhaye où sont conservées ses reliques. La bâtisse de la rue Richier est une maison traditionnelle de la seconde moitié du 17e siècle, étroite mais profonde. Érigée en moellons de calcaire, elle a été remaniée aux 18e et 19e siècles. L’ensemble a été restauré en 1984 par l’architecte Philippe Jaspard, originaire de la région.

Rue Richier 41
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 12 novembre 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Richier n° 40

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractères, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

L’édifice situé au no 40, à l’angle de la ruelle du Marché, est une maison classique du milieu du 18e siècle. Juste en face, dans le mur de soutènement de la rampe d’accès à l’église, est conservée une intéressante dalle gothique. Millésimée 1505, on y trouve l’inscription suivante : « Phil[ippe], par [la] grâce de Dieu, roi de Castil[le], de Leon et de Grenade, archiduc d’Autriche, prince d’Aragon, duc de Bourgogne, comte de Flandre et de Namur ». Elle est surmontée de ses armoiries martelées. En dessous se trouve un second blason martelé entouré du collier de la Toison d’Or, entre deux croix de Bourgogne. 

Provenant de l’ancienne porte du Quai démolie au 19e siècle, cette pierre évoque la figure de Philippe le Beau (1478-1506). Duc de Bourgogne et comte de Namur, il était à l’époque l’héritier des possessions habsbourgeoises et bourguignonnes. Véritable fondateur de la dynastie, il était le père de Charles Quint. Il s’agit d’une des plus belles traces de l’appartenance de Bouvignes au comté de Namur sous l’Ancien Régime.

Rue Richier 40
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 10 mai 1982

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancienne maison du marguillier

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt un style classique plutôt ordonné. 

Dite aussi « maison de l’écolâtre », cette bâtisse était autrefois la résidence du marguillier. Celui-ci était membre du bureau du conseil de fabrique de la paroisse et était chargé de tenir les registres. Il tenait également le rôle d’enseignant dans le village comme l’indique l’autre nom de la maison. L’écolâtre était en effet l’ecclésiastique qui dirigeait l’école attachée à l’église. Située d’ailleurs en bordure de la rampe d’accès à l’église Saint-Lambert, cette bâtisse a été construite en 1708. 

De style traditionnel, elle compte deux niveaux de moellons de calcaire. La toiture est surmontée d’un petit clocheton. L’ensemble a bénéficié d’une restauration en 1989. À droite de cette demeure, dans la rampe d’accès à l’église, se trouve une ancienne dalle funéraire de style Renaissance. Figurant le défunt agenouillé devant un ostensoir, elle porte l’inscription suivante : « Cy devant gist Iean Mison, filz a Hubert Mison, eage de seize ans qui tespassa le 20e de iulletz 1600. Prie dieu pour son ame ».

Rue Richier 29
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 7 juillet 1976

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Maison du notaire de Bouvignes, Rue Richier 10-14

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractères, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Richier. 

Celle-ci compte d’ailleurs plus d’une dizaine d’édifices classés au titre de monument. Ils affichent un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

L’imposante maison du notaire s’étend sur trois numéros. Cette grosse bâtisse à double corps a été érigée au milieu du 18e siècle sur des bases plus anciennes. L’ensemble a été restauré en 1991-1993 et pourvu d’éléments modernes telles que des lucarnes et une tourelle. Cette modernisation est due aux architectes Houdé et Verleyen, qui travaillent depuis 1989 à la rénovation du centre de Bouvignes. En effet, en 1976, un concours d’architecture a été lancé conjointement par la ville de Dinant et le ministère de la Culture française et celui de l’aménagement du territoire et du logement. 

Les restaurations d’édifices anciens et classés ont débuté dans l’îlot « Moren », compris entre les rue Wéry et Barbier et se sont par la suite étendus à quelques édifices des rues Richier et Guiot.

Rue Richier 10-14
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 20 janvier 1981

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Tour de Crèvecœur et ruines du château comtal

Siège d’un habitat depuis la Préhistoire, le site de Bouvignes, en raison de son attrait stratégique indéniable, a de tout temps abrité des ouvrages défensifs. À partir du 10e siècle, l’appartenance de la localité au comté de Namur lui procure une position importante, principalement caractérisé par sa proximité avec sa rivale liégeoise, Dinant. Dès le 11e siècle est créée une ville nouvelle qui concentre son habitat autour de l’église. La forteresse de Crèvecœur est construite au 14e siècle pour répondre aux constructions liégeoises, mais c’est sous le règne de Charles Quint que son apogée est atteint. 

Le château est toutefois détruit par les troupes du roi de France Henri II en 1554 et ne s’en releva jamais. Le site est depuis lors progressivement abandonné avant d’être définitivement démantelé par les troupes de Louis XIV en 1672. Dominant la ville, ses ruines témoignent de l’importance défensive de la ville au Moyen Âge.

L’ensemble, de plan plus ou moins triangulaire, comprend des murs d’enceinte entourés de fossés, une avancée en fer à cheval pourvue de canonnières et une tour carrée centrale. Cette dernière a été construite en 1321 par le comte de Namur à la suite du siège de la ville mené par le prince-évêque de Liège Adolphe II de la Marck. 

En contrebas se trouvent les ruines de l’ancien château comtal. De cet édifice bâti à la fin du 11e siècle non loin de l’église ne subsistent que quelques murs et des caves.

Rue Cardinal Mercier
5500 Bouvignes (Dinant)

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Classée comme monument et comme site le 13 janvier 1977

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Abbaye de Nizelles

Cette ancienne abbaye cistercienne a été fondée en 1439 autour d’une église consacrée deux ans plus tard. 

Les bâtiments sont rapidement ravagés par un grave incendie survenu au cours de l’hiver 1502-1503 mais ont été rapidement restaurés. La nouvelle abbatiale est ainsi dédicacée en 1507. 

Au début du XVIIe siècle, le couvent est reconstruit à l’initiative de l’abbé Jean Foucart afin de réparer les lourds dégâts causés par des Gueux lors des guerres de religion entre 1573 et 1579. La longue remise en état ne prend fin qu’en 1757, quelques années avant la suppression de l’abbaye par l’empereur Joseph II en 1784. Les bâtiments sont alors reconvertis en exploitation agricole : l’ancienne ferme abbatiale devient la Haute-Nizelles et l’ancienne abbaye en elle-même devient la Basse-Nizelles. 

Le retour de quelques religieux par la suite n’empêche pas la suppression définitive après la Révolution et la vente de la propriété en 1797. Du couvent subsistent des bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles composés d’un modeste corps de logis et de parties importantes des ailes nord et est du cloître sur lesquelles se trouvent les armes de l’abbé Pierre Van Hame datées de 1757. 

Du côté de la Haute-Nizelles, la ferme de l’abbaye, clôturée et isolée, comprend un ensemble de bâtiments des XVIIe , XVIIIe et XIXe bien conservés. L’exploitation agricole garde sa destination première jusqu’en 1974 lorsqu’elle devient une propriété privée.

Brillamment restaurés, les bâtiments accueillent aujourd’hui des salles de réception.

Chemin de Nizelles 1
1421 Ophain-Bois-Seigneur-Isaac

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Classée comme site le 17 décembre 1991

abbayedenizelles.be

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Orgues de l'église Sainte-Aldegonde d’Ophain

L’église Sainte-Aldegonde d’Ophain est l’héritière de deux campagnes de construction distinctes et éloignées dans le temps. La nef unique et la tour trapue, de style classique, ont été érigées en 1762, tandis que le transept et le chœur flanqué de sacristies ont été construits en pleine Première Guerre mondiale, entre 1916 et 1917. 

Ceux-ci sont de facture néo-traditionnelle. L’intérieur conserve quelques pièces d’exception, parfois plus anciennes, telles deux vierges gothiques des XVe et XVIe siècles. Les orgues exceptionnelles constituent le seul ensemble classé du sanctuaire. Elles ont été construites en 1834 par le facteur d’orgue de Nivelles, Antoine Coppin, et installées dans l’église Saint-Joseph de Waterloo, pour laquelle elles avaient été commandées. L’instrument n’y demeure toutefois que peu de temps car il est transféré à Ophain dès 1855. 

Le buffet, toujours d’origine, a été sculpté dans du chêne. Ces orgues ont été restaurées sans modification majeure en 1920, avant de profiter d’une nouvelle campagne de rénovation d’importance en 1984-1985.

Place d’Ophain
1421 Ophain-Bois-Seigneur-Isaac 
(Braine-L’Alleud)

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Orgues classées comme monument le 26 février 1990

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Saint-Martin de Lillois-Witterzée

Le hameau de Witterzée fait partie intégrante de la localité de Lillois-Witterzée, propriété du chapitre de la collégiale de Nivelles tout au long de l’Ancien Régime. Le village compte un important patrimoine civil et religieux, majoritairement des XVIIIe et XIXe siècles, parmi lequel se trouve l’église Saint-Martin de Witterzée. 

Sis sur un monticule voisin de la ferme del Tour, le sanctuaire a été érigé en grès entre 1737 et 1742, bien que le gros-œuvre date probablement du XVIIe siècle et aurait servi de base à la reconstruction. Le plan est composé d’une nef large et d’une petite tour carrée de trois niveaux percée de meurtrières. On accède à l’ensemble par un portail en pierre bleue de tradition gothique sur lequel est inscrite la date de 1737. 

L’intérieur est décoré de stucs de style Régence en 1742. Parmi les œuvres d’art conservées se trouvent plusieurs statuettes artisanales en bois du XVIe siècle, un maître-autel et des stalles de style Louis XIV, une chaire à prêcher de style Louis XV et de nombreuses pierres tombales. 

Parmi celles-ci se trouve une belle dalle funéraire d’un prêtre non identifié, sculptée dans le petit granit vers 1550. L’ecclésiastique est représenté en habits sacerdotaux, tenant un calice et une hostie dans ses mains. Sa tête, tonsurée, repose su un coussin. Une inscription, partiellement martelée, nous apprend que le défunt, dont le nom est effacé, était curé de cette paroisse au XVIe siècle.

Rue Fontaine-Saint-Martin
1428 Lillois-Witterzée

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Classée comme monument le 2 août 1949

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Aqueduc de Mont-Saint-Pont

Ouvrage d’art destiné à l’acheminement de l’eau dans les agglomérations, l’aqueduc apparaît assez tôt dans la Grèce antique mais trouve son apogée sous l’empire romain. Véritables ouvrages de génie civil, on en trouve des exemplaires pluriséculaires dans toute l’Europe. Les exemples contemporains sont aujourd’hui souvent actionnés par des pompes qui propulsent l’eau dans des conduits métalliques. 

L’aqueduc de Mont-Saint-Pont, long de plus de 200 m, est porté par vingt-sept arcades en briques surmontées d’une belle frise. La première pierre de l’édifice a été placée le 9 avril 1853 par le duc de Brabant, futur Léopold II. Il domine le paysage et achemina l’eau potable vers Bruxelles par simple gravité depuis sa mise en service en 1855 jusqu’à l’arrêt de son utilisation en 1972. 

Braine-l’Alleud était à l’époque un poste-clé pour le captage des eaux vers la capitale et garde encore de nos jours un rôle important en la matière. Plusieurs de ses ouvrages d’art liés au captage et l’acheminement des eaux ont aujourd’hui fait l’objet d’une mesure de protection : outre cet aqueduc, deux très beaux châteaux d’eau érigés en 1904 et 1906 aux extrémités de l’agglomération ont eux aussi été classés comme monuments.

Rue des Piles
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 2 avril 2014

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Borne du Culot

Au Moyen Âge, Braine-l’Alleud comptait plusieurs seigneuries dont l’une des plus importantes était un fief au sein duquel les ducs de Brabant créèrent une franchise en 1218. Le territoire de la localité conserve deux bornes liées aux périodes bourguignonne et espagnole du duché de Brabant. La première, dite « borne de Marie de Bourgogne », est située dans l’enceinte du prieuré Notre-Dame de Jéricho ou de la Rose, appelé aussi chapelle de l’Ermite ou du Vieux-Moûtier. Cet endroit est signalé depuis 1131 lorsque le duc de Brabant Godefroid Ier le Barbu céda le terrain à l’abbaye de Gembloux. 

Le nom de la borne fait référence à la duchesse de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne (1457-1482) et est liée à l’ancien abornement de la forêt de Soignes. Son mariage avec l’archiduc Maximilien d’Autriche ouvrit la voie à un regroupement des territoires des Pays-Bas à la fin du XVe siècle ; mère de Philippe le Beau à qui elle transmit la Bourgogne en héritage, elle fut également la grand-mère de Charles Quint. La seconde borne, dite « borne du Culot » ou « borne de la Franche Garenne », date de l’époque de Charles Quint. Située rue du Cuisinier, elle est l’héritière d’un bornage voulu par l’empereur en 1520 et devant nouvellement marquer les limites de la forêt de Soignes. 

Ce bornage d’envergure ne fut achevé qu’en 1556 sous le règne de Philippe II ; on compte alors 4171 bornes. Les premières furent placées en 1523 et arboraient la croix de Bourgogne. La borne du Culot tire son nom du fait qu’elle se trouvait alors dans le hameau du Culot et est un des rares témoins des procédés de bornage au XVIe siècle. Elle est aujourd’hui le dernier exemplaire de grand format marqué de la croix de Bourgogne que nous ayons conservé et a, à ce titre, a fait l’objet d’une procédure de classement aboutie le 6 avril 2012.

Rue du Cuisinier
1420 Braine-l’Alleud

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Classement comme monument le 6 avril 2012

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