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Guy Focant (SPW°

Château de Beloeil et ses jardins

Propriété des princes de Ligne depuis le XIVe siècle, le château actuel a été partiellement reconstruit après l’incendie de 1900 sur son plan médiéval avec les quatre tours d’angle et les douves. 

Les splendides jardins du XVIIIe siècle, constitués principalement d’un vaste rectangle (20 ha) où sont aménagés, au centre, le Miroir ou bassin de Neptune et, latéralement, une succession de bosquets, de salons de verdure, de pièces d’eau, ainsi qu’un potager, se prolongent par une longue allée de hêtres (4 km) – la Grande Avenue –, interrompue par le bassin de la Héronnière et accostée du Rond Bois. 

Si le bois et la Grande Avenue ont été cédés à la Région wallonne, le reste du domaine est géré par la Fondation Ligne qui y organise chaque année un prestigieux festival de musique classique.

Rue du Château 11
7970 Beloeil

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Classés comme monument et site le 20 juin 1949
Jardins classés comme monument le 9 décembre 1993
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Ferme de Wahenges à L'Écluse

Isolée au cœur du plateau brabançon, la ferme de Wahenge marque le paysage de ses volumes blancs en quadrilatère. Ce site fertile accueillit notamment une villa gallo-romaine et au XIIe siècle, selon les archives, une ferme dépendant de l’abbaye d’Averbode. Suite aux destructions des guerres du XVIIe siècle, les bâtiments sont reconstruits de 1718 à 1784 pour former un ensemble cohérent autour d’une cour centrale. Ce souci de cohérence touche tant les fonctions que les matériaux : constructions de briques et calcaires gréseux de Gobertange blanchies à la chaux sous des toitures d’ardoises.  

Le volume le plus important, au sud, est une grange en longueur, érigée dès 1718. Un grenier, plus petit, daté de 1769, la prolonge à l’est. Les ailes sud-ouest et nord-ouest sont occupées par des étables, construites entre 1718 et 1729 et en 1784.  Un colombier domine le porche d’entrée, millésimé « 1724 » et un corps de logis complète, en 1729, le quadrilatère. Celui-ci connaît plusieurs agrandissements et transformations : ajout en 1742 d’une chapelle dédiée à saint Nicolas accolée à l’arrière du bâtiment, lui-même allongé vers 1832-50. En 1816, la décoration est refaite au goût du jour, intégrant des papiers peints des ateliers français Züber. Devenue propriété privée dès la sécularisation des biens de l’Église en 1795, cette ferme constitue un des plus beaux exemples de l’architecture rurale de Hesbaye.

 

Ferme de Wahenges à L'Écluse - Guy Focant © SPW

Rue de Wahenge 43
1320 Beauvechain (L'Écluse)

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Classée comme monument et site (avec zone de protection) le 26 septembre 1994
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Martin de Tourinnes-la-Grosse

Les origines de l’église Saint-Martin remontent vraisemblablement avant l’an mil. Cette église, de vastes dimensions pour une simple paroisse, est alors constituée de trois nefs couvertes de plafonds et d’un chœur à chevet plat aujourd’hui disparu. Sa morphologie archaïsante fait d’elle un des témoignages les plus parlants de l’architecture préromane de nos régions.  

Le XIIIe siècle voit l’agrandissement de chacune de ses extrémités. Le pignon ouest s’orne d’une tour occidentale massive en pierre de Gobertange, restée inachevée. La flèche qui la surmonte n’est datée que de la seconde moitié du XVIe siècle. La seconde amplification touche le chœur, reconstruit en style gothique. Il s’agit d’un des premiers témoignages de l’utilisation de ce style dans les campagnes brabançonnes. La troisième vague de transformations date du XVIIe siècle et fait suite à un sinistre survenu en 1640. Les modifications les plus importantes touchent le chœur et la partie orientale de l’église, les nefs latérales ainsi que divers éléments. 

Après ces grandes transformations, l’église ne connaîtra plus que des ajouts au portail ainsi que la création d’un baptistère. De 1953 à 1963, l’édifice se retrouve au cœur d’une campagne de restauration dirigée par les architectes R. M. Lemaire et R. Vandael. Ces travaux lui donneront sa physionomie actuelle. Le mobilier comprend, entre autres, la châsse de saint Corneille et des céramiques réalisées entre 1963 et 1968 par Max Van der Linden.

Place Saint-Martin 1
1320 Beauvechain (Tourinnes-la-Grosse)

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Classée comme monument le 5 décembre 1946
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Pierre à Bastogne

L’église Saint-Pierre est édifiée à l’emplacement d’un premier bâtiment daté du VIIe siècle. Au XIIe siècle, la construction romane est caractérisée par une tour robuste en grès. Un incendie en 1236 détruit l’édifice qui est reconstruit et transformé à diverses reprises jusqu’à l’église-halle de 1536, que l’on connaît encore aujourd’hui. L’église conserve plusieurs traces datant du règne de Charles Quint.

S’inspirant du modèle rhénan, l’église en style gothique flamboyant est ouverte d’une rosace datée de 1868 dans le portail nord néogothique et composée d’une tour annexée au portail néo-gothique construite en grès qui devait être couverte d’un enduit traditionnel. Elle est surmontée d’une toiture pyramidale à coyaux en ardoises.

La nef est flanquée de deux collatéraux qui selon le principe de l’église-halle ont la même hauteur que celle de la nef centrale. Les cinq travées de la nef ainsi que les deux travées du chœur sont couvertes d’une voûte polychrome au réseau dense de liernes et tiercerons. Les clefs des nervures sont ornées de motifs anthropomorphes, végétaux, floraux ou héraldiques. Elles sont dédiées aux saints patrons de l’église (saints Pierre, Catherine d’Alexandrie, Barbe, Sébastien, etc.) ainsi qu’aux protecteurs de l’édifice (Jean de Boulant, famille Malberg, etc.). Les voûtains figurent diverses scènes telles que les trois miracles de saint Michel.

La voûte polychrome est entièrement couverte de peintures murales attribuées à Renadin de Wicourt. Des scènes tirées des testaments côtoient des personnages ayant réellement existé, parmi lesquels Charles Quint, qui aurait visité le sanctuaire en 1536. Tous sont liés à l’ancien duché de Luxembourg.

La clé de voûte représente l’aigle bicéphale et les briquets de Bourgogne dans l’église Saint-Pierre de Bastogne, la seconde travée de la nef centrale comporte une clef de voûte datée de 1535-1536 et porte les armoiries polychromées de l’empereur. On y retrouve l’aigle bicéphale, la croix de Saint-André, la couronne impériale et le grand briquet de Bourgogne placés sur un écusson de forme ronde gravé en relief.

Dans chacun des quatre voûtains de la nef latérale sud figurent deux médaillons portés par des figures fantaisistes et représentant des personnages de l’époque que rien ne permet d’identifier avec certitude. Selon l’étude de Louis Lefebvre, il pourrait s’agir de la lignée bourguignonne et donc des ascendants de Charles Quint (peut-être l’empereur jeune ou encore Philippe le Beau) (LEFEBVRE L., L’église Saint-Pierre à Bastogne in Annales de l’Institut archéologique du Luxembourg, t. CI – CII, Arlon, 1970-1971, 354 pages).

La 5e travée de la nef sud représente Charles Quint de manière formelle cette fois. Revêtu d’une armure et portant la couronne impériale, il est représenté à genoux, les mains jointes devant un prie-Dieu. Ses armoiries toutefois plus facilement identifiables et entourées d’un collier de la Toison d’Or, apparaissent sur sa cuirasse, à droite. Au-dessus, une inscription étonnante «pas plus oultre», déformation de la devise de l’empereur. Son épouse Isabelle de Portugal lui fait face, également en prière et portant la même couronne que son époux.

La première travée de la nef latérale nord porte les armes de Robert de Boulant, grand prévôt d’Ardenne sous le règne de Charles Quint. Ce blason date pour sa part de 1545.
 

Place Saint-Pierre
6600 Bastogne

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Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

© SPW-Patrimoine-Guy Focant

Mardasson

En décembre 1944, l’offensive von Rundstedt est stoppée à Mardasson, près de Bastogne, par les troupes américaines au prix d’énormes sacrifices humains – 76.890 combattants tués, blessés ou disparus, sans compter les victimes civiles. 

Pour marquer le début de la construction du mémorial, une dalle commémorative fut inaugurée le 4 juillet 1946.  L’architecte Georges Dedoyard a construit ensuite un monument ayant la forme d’une étoile à cinq branches, où chaque branche a 31 m de long pour une hauteur de 12 m ; une galerie supérieure circulaire permet de faire le tour du centre de l’étoile. Une crypte, décorée de mosaïques religieuses dues à Fernand Léger, sert de lieu de recueillement. 

À proximité, le « Bastogne Historical Center » est remplacé en 2014 par "le Bastogne War Museum" un Centre de la Mémoire de la Seconde Guerre mondiale.

Rue de Clervaux
6600 Bastogne

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Classé comme site le 20 juin 1949

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église de l'Immaculée Conception de Sougné-Remouchamps

L’église de l’Immaculée Conception de Sougné-Remouchamps est un édifice mononef précédé d’une tour et terminée par un chœur à trois pans. L’église construite en 1739 sous le pastorat de l’abbé Houssonloge remplace un premier édifice érigé vers 1230. L’église est consacrée en 1744 et dédiée à l’Immaculée Conception. Elle est ensuite agrandie de deux travées et d’un chœur en 1888 par M. Hallet. 

La tour carrée, témoin de la première église du XIIIe siècle, est édifiée en calcaire et est chaînée aux angles. Elle est ouverte d’un portail cintré à crossettes plus récent (XVIIIe siècle). La tour est couronnée d’un clocher à quatre versants en ardoises percé de lucarnes.  La nef est caractérisée par un haut soubassement en calcaire, elle est harpée aux angles, tout comme le sont les montants des percements. Elle comporte six travées éclairées de baies à linteau bombé. 

Le chœur est composé d’une travée et s’achève par un chevet à trois pans. Il est couvert d’une voûte et est accolé d’une sacristie à l’est. L’église est couverte d’une toiture en bâtière en tuiles et à coyaux sur bandeau plat. Remarquons l’autel daté du XVIIIe siècle, la chaire de vérité ainsi que les stalles en chêne abritées dans le chœur.

Rue du Passeur d'Eau
4920 Aywaille (Sougné-Remouchamps)

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Classée comme monument le 15 janvier 1936 (tour du XIVe siècle)

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Tour de Burbant

Tour de Burbant - G. Focant © SPW

La tour de Burbant, érigée par le comte de Hainaut Baudouin IV dit le Bâtisseur, est un donjon de type anglo-normand de la seconde moitié du XIIe siècle. Construit en pierre locale et parementé au XVIe siècle de pierre bleue pour les parties hautes, il fonde sa défense sur sa masse : murs de 14 m de côté pour 4 m d’épaisseur, élévation d’au moins 20 m et faibles prises de jour. Le premier niveau était seulement accessible par une plate-forme escamotable et une échelle, nécessaire également pour gagner le deuxième étage. 

L’intérieur est subdivisé en quatre niveaux. La base aveugle abritait les réserves – devenues prison –, surmontées d’étages d’habitation disposant de cheminées, d’une latrine et d’une chapelle. Une voûte couvre l’édifice, une première pour l’époque en Hainaut. Quant à la terrasse supérieure, elle était autrefois entourée de créneaux. Aucune trace ne subsiste par contre du grand pavillon Renaissance en briques, œuvre de Jacques du Broeucq, qui surmontait le donjon dès 1570.

Une haute-cour entourait la tour, suivie au XIIIe siècle par une basse-cour, toutes deux dotées de murailles circulaires. Indépendamment de ce système défensif, la ville neuve d’Ath sera elle aussi pourvue d’une enceinte au XIVe siècle et marquée, lors de son annexion à la France dans la seconde moitié du XVIIe siècle, de l’empreinte de Vauban. Durant la période hollandaise, le donjon deviendra un arsenal, puis un entrepôt avant d’être restauré au tournant des XIXe et XXe siècles.

Tour de Burbant - G. Focant © SPW

Rue du Gouvernement
7800 Ath

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Classée comme monument et site le 16 octobre 1975
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Chapelle funéraire de Clémentine d'Oultremont

La chapelle funéraire de Clémentine d’Oultremont occupe le fond d’un parc, dans l’axe du domaine de La Berlière, propriété des d’Oultremont, et non loin du cimetière communal et de l’hospice Saint-Clément, érigé lors du même programme architectural. Le monument témoigne nettement du renouvellement de l’architecture funéraire de la seconde moitié du XIXe siècle, contexte qui pousse le comte d’Oultremont à commander à l’architecte bruxellois Victor Évrard une chapelle funéraire de lignage, nécessitant le remaniement des alentours du cimetière. 

Le décès fortuit de la comtesse Clémentine d’Oultremont entraîne toutefois la modification de certains éléments du programme initialement prévu. Le parti choisi pour l’édifice, réalisé en 1894-1895 et entièrement destiné à magnifier la personnalité de la défunte, est un octogone néogothique coiffé d’un second niveau surmonté d’une flèche ajourée et rehaussé de frises et d’encadrements de grès rouge. 

La richesse décorative de l’ensemble pare tant la salle funéraire en sous-sol que la chapelle proprement dite, au gré, entre autres, de l’association de la pierre et du grès rouge, de mosaïques colorées ou, à l’origine, du décor peint sur toile marouflée de la coupole. Le choix du style n’est pas anodin, le néogothique est en effet associé à cette époque à des valeurs traditionnelles et n’est pas sans rappeler le mémorial érigé à la mémoire de Léopold Ier dans le parc de Laeken, donnant ainsi à l’ensemble un relief supplémentaire.

Rue du Carnier 3
7812 Houtaing (Ath)

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Classée comme monument, site et ensemble architectural le 23 juillet 1993
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

 G. Focant SPW

Église Saint-Martin d'Ath

L’église Saint-Martin est datée de 1585 et a été consacré en 1603. Elle remplace une église primitive bâtie en 1126 et détruite en 1477 et 1578. Edifice de style gothique scaldien (alternant briques et pierre calcaire), l’église a été restaurée lors de différentes phases qui débuteront en 1980 pour s’achever en 2000. 

L’édifice est composé d’un avant-corps et d’une nef flanquée de collatéraux très étroits et de chapelles à pignon. Il s’achève par un chœur à chevet pentagonal annexé de deux sacristies ainsi que par d’autres constructions basses (milieu du XXe siècle).

L’avant-corps est divisé en cinq registres par des cordons-larmiers. Le premier niveau est ouvert d’une porte cintrée dont la clef d’arc porte la date de construction (1585). Le second niveau est caractérisé par un relief de saint Martin surmonté d’un fronton portant les armes de la ville d’Ath. Le troisième niveau se rétrécit par des rampants chainés. Le tout est surmonté d’une flèche octogonale sur plan carré.

La nef bordée de pseudo-collatéraux est ouverte de deux baies (XVIIIe siècle) et couverte d’une fausse-voûte stuquée. Elle est composée de trois travées séparées par des arcs brisés.
Les chapelles latérales et le chœur à cinq pans sont percées de baies en arc brisé sans remplage alternant pierre et briques. La sacristie du XVIe siècle (sud-est) est éclairée par des baies à linteau droit sur montants harpés. 

Remarquons à l’angle sud-ouest la présence d’une niche gothique en pierre transférée depuis l’ancien refuge de l’abbaye de Cambron à Ath. À l’intérieur, le pavement est en pierre bleue à l’exception du sol du chœur et de la première travée qui est couvert de marbre noir et blanc et dont le centre est orné d’une étoile. À droite de l’église, se trouve le calvaire, également classé depuis 1941, et réalisé en 1754.

Rue de Saint-Martin
7800 Ath

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Classée comme monument le 10 novembre 1941

Institut du Patrimoine wallon

 Bruxelles kik-irpa

Moulin d'Ostiches

Construit sur une butte artificielle retenue par un mur circulaire en brique, le moulin d’Ostiches date de 1789. Racheté par la ville d’Ath en 1998, il fait l’objet d’une campagne de restauration. L’objectif est de lui rendre son aspect ancien, mais aussi, de rétablir toute la machinerie intérieure, d’en faire un outil pédagogique et de l’intégrer dans un circuit régional des moulins. Entièrement restauré et repeint en blanc, comme son appellation traditionnelle de « blanc moulin » le commandait, il a été inauguré en 2000.

Route de Flobecq
7804 Ath (Ostiches)

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Classé comme monument le 20 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon