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Jo Van Hove

Église Saint-Marcellin de Chokier

Sise dans le site classé de la place de Wérixhet, l’église Saint-Marcellin est un bel édifice en briques et calcaire, érigé entre 1706 et 1712. Une tour est ajoutée en 1838 comme l’indique une inscription située au-dessus de l’entrée. 

L’intérieur abrite un très beau mobilier dont un autel à portique polychrome armorié daté du premier quart du XVIIIe siècle. On y trouve également une chaire à prêcher en chêne ciré, des bancs de communion gravés d’inscriptions et des autels latéraux, tous du XVIIIe siècle également. 

Parmi des œuvres plus anciennes, signalons la présence d’un calvaire du début du XVIIe siècle et une statue de la Vierge du XVe siècle. Les fonts baptismaux, en marbre, et le buffet d’orgue datent quant à eux du XIXe siècle.

À l’intérieur sont également conservées plusieurs dalles funéraires du XVIe au XVIIIe siècle ainsi qu’une cloche datée de 1719 provenant de l’ancienne abbaye de la Paix-Dieu à Amay. Transférée à Chokier après la Révolution, cette cloche était destinée à être fondue en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Cachée par les paroissiens avec une autre cloche datée de 1850, elle ne fut jamais réinstallée, l’église ayant reçu entre temps de nouvelles cloches. 

À côté, ouvert en permanence, se trouve le clos de Chokier, un jardin aménagé en 1999 pour maintenir la biodiversité dans le village. Autour de l’église se trouve un cimetière emmuraillé ouvert d’une majestueuse entrée richement décorée datée de 1714.

Chaussée de Chokier

4400 Chokier

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Classée comme monument le 13 janvier 1987

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Château de Chokier

Situé à l’aplomb d’un rocher dominant la Meuse, le château de Chokier était une des places fortes liégeoises au Moyen Âge. Il passe entre diverses mains sous l’Ancien Régime avant d’échoir à la famille de Berlo entre 1639 et 1800.

L’édifice actuel a été construit dans la seconde moitié du 18e siècle et a perdu son aspect de forteresse pour devenir un château de plaisance. Celui-ci est construit sur un plan en U ouvert au nord vers des jardins potagers et des terrasses. Du côté de l’aile ouest subsiste une tour circulaire datant de la fin du Moyen Âge. 

La façade côté Meuse est la plus impressionnante : constituée de sept travées, elle est surmontée d’un fronton triangulaire aux armes de la famille de Berlo datant de 1788. 

Napoléon y fait un bref passage lorsqu’il se rend dans le département de l’Ourthe en 1811. Le château de Chokier appartenait alors au général comte Louis-Henri Loison. Brillamment victorieux au cours des campagnes de la République et de l’Empire, il est à deux reprises commandant de la 25e division militaire établie à Liège. Sous la République, il se trouve à la tête des troupes qui dévastent l’abbaye d’Orval. Il participe entre autres sous l’Empire à la bataille d’Austerlitz et aux campagnes du Portugal et de Russie. 

Titré comte d’Empire en 1810, il meurt sur ses terres de Chokier le 30 décembre 1816. Ses descendants vendent le site en 1867 à la famille Clercx, déjà propriétaire du château d’Aigremont tout proche. Ces derniers vendirent à leur tour le bien à un industriel liégeois. Le château est entouré d’un beau parc dans lequel se trouve notamment l’ancienne ferme castrale datant du 17e siècle. L’ensemble est aujourd’hui une propriété privée qui ne se visite pas.
 

Chemin du Vieux Château
4400 Chokier

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Classé comme monument et comme site le 23 janvier 1970

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancienne église Saint-Nicolas de Thynes

Au centre du village, l’ancienne église de Thynes est entourée de son vieux cimetière. 

En grande partie démolie en 1875, cette église existe toutefois depuis le Moyen Âge. Le chœur, transformé en chapelle, et la crypte qu’il surmonte sont les seuls éléments encore visibles de l’édifice médiéval disparu. 

Les sources nous apprennent que la construction de ce sanctuaire remonte à la seconde moitié du 11e siècle. La famille aristocratique des Thynes est sans doute à l’origine de cette édification. L’église était alors dédiée à saint Nicolas. Chapelle privée au départ, elle a été érigée en paroisse, probablement dans le courant du 12e siècle, lorsque sont réalisés des fonts baptismaux. 

La partie toujours visible de nos jours est typique de l’architecture romane avec ses arcatures aveugles. Le haut intérêt historique que revêtait le bâtiment justifia sa conservation, lorsque l’on décida de détruire le sanctuaire pour édifier une nouvelle église dans le village. 

Une particularité remarquable de l’ensemble est la présence d’une crypte voûtée sous l’édifice. Décorée de divers motifs peints et de nombreux graffiti dont les plus anciens remontent à la moitié du 19e siècle, elle est contemporaine de la fondation de l’église. Le lieu servait alors à la fois de chapelle castrale et de sépulture pour les seigneurs du lieu. On y trouve des pierres tombales dont certaines remontent au Moyen Âge.

Rue Sur les Tours
5502 Thynes

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Classée comme monument le 22 février 1938

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Chapelle Saint-Rémy de Taviet

Dès le début du Moyen Âge, Taviet est une seigneurie de la principauté épiscopale de Liège. Le domaine est la propriété de Jean de Taviers en 1319. La seigneurie passe ensuite entre les mains des Merdorp, des Creu et des Houyet avant d’être achetée par les Rougrave au 18e siècle. Ces derniers la possède jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. 

Ils entament de grands travaux visant à agrandir et moderniser le château, probablement à partir de 1721. Ils sont également à l’origine de la construction de la chapelle Saint-Rémy. Celle-ci est aujourd’hui l’ancienne chapelle castrale de Taviet. 

Ce petit sanctuaire de style classique a été érigé en 1736 comme l’indique une inscription présente sur la façade. Il comporte une seule nef de deux travées refermée par un chevet. L’entrée se fait par un beau portail de style Louis XIV orné de pilastres et d’un fronton triangulaire et décoré d’une grande dalle portant les armoiries des familles Rougrave-Lopez et Gallo. L’édifice est sommé d’un beau clocheton à bulbe surmonté d’une croix et d’un coq en fer forgé. 

À l’intérieur, la voûte est décorée de très beaux stucs de style Louis XIV. Un mobilier de même style été conservé : on y trouve des bancs en bois peint, un maître-autel baroque et de très beaux lambris. Deux statues plus anciennes, représentant saint Rémy et saint Pierre, se trouvent également à l’intérieur. En bois peint, elles datent du 16e siècle.

Taviet
5500 Taviet

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Classée comme monument et comme site le 9 avril 1980

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 24

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. 

La maison située au no 24 présente un gros volume en moellons de calcaire chaulés remontant au 18e siècle, voire peut-être à la fin du siècle précédent. À gauche, l’arvô conserve ses pans-de-bois remplis de briques chaulées. Il surmonte la route menant à Dinant.

Rue de Mahène 24
5504 Foy-Notre-Dame

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Classée comme monument le 29 avril 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 23

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. 

Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. La maison située au no 23 est prolongée à gauche par une étable sous fenil. Érigés en moellons de calcaire chaulés, les bâtiments conservent un gros œuvre du 17e siècle attesté par la présence d’une porte en plein cintre à côté de la porte d’entrée, aujourd’hui murée. Ils ont toutefois été modifiés au 19e siècle.

Rue de Mahène 23
5504 Foy-Notre-Dame

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Classée comme monument le 12 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 22

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. 

Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. La maison située au no 22 a été érigée en moellons de calcaire au milieu du 19e siècle.

Rue de Mahène 22
5504 Foy-Notre-Dame

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Classée comme monument le 12 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaire de Foy-Notre-Dame

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. 

Situé à l’entrée du cimetière, juste à côté de l’église Notre-Dame de Foy, ce petit monument d’allure baroque est remarquable. Sculpté dans la pierre bleue, peint en blanc, il est composé d’un court emmarchement précédant une colonne décorée de deux médaillons martelés. Au sommet de celle-ci se trouve un cartouche qui renferme deux plaques en bronze ajoutées au début du 20e siècle. L’une d’elles représente le calvaire à proprement parler et la seconde figure un pèlerin agenouillé devant Notre-Dame de Foy. Enfin, l’ensemble est sommé d’une croix dont les branches enserrent une petite niche. Sur la base de la colonne, deux autres plaques en bronze rappellent une restauration effectuée en 1909.

Rue du Village
5504 Foy-Notre-Dame

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Classé comme monument le 10 mai 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne grange de Dréhance

Village d’importance moyenne étiré le long d’une rue principale, Dréhance conserve quelques belles maisons et fermes, la plupart datant du 19e siècle. 

Au bord de la Lesse, des grottes ont attesté la présence de peuplades préhistoriques et livré un important matériel archéologique.

Le village en lui-même est cité dans les textes à partir du 13e siècle. Depuis la fin du 19e siècle, l’agriculture et l’élevage constituent la principale ressource. À l’entrée du village se trouve cet imposant volume de dépendances, peut-être autrefois lié à la ferme située en face. 

Cette construction en moellons de calcaire a été édifiée très soigneusement en deux temps. La grange en large proprement dite date de 1818 comme nous l’indique l’inscription présente sur une niche installée au-dessus du portail. À droite, sous la même toiture, se détachent une remise et une étable de même facture, érigées quelques années plus tard. À l’intérieur se trouve une aire centrale limitée par deux murets qui servaient à contenir les grains.

Rue de Furfooz 26
5500 Dréhance

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Classée comme monument le 29 septembre 1988

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Bateau-mouche Touriste IV

Appelée autrefois « Compagnie générale des bateaux touristiques de la Meuse S.A. », la société Marsigny poursuit ses activités à Dinant depuis 1907. Deux de ses bateaux ont été classés au titre de monument au regard de leur indéniable valeur patrimoniale. Ils ont été conçus dans le chantier naval Jabon & Frères d’Ombret (Amay), une entreprise florissante fondée au milieu du 18e siècle mais ayant disparu après la Seconde Guerre mondiale. Elle fut la première entreprise à construire des péniches métalliques en Belgique et construisit, à la fin du 19e siècle, un bateau-mouche destiné à naviguer sur la Seine pendant l’exposition universelle de Paris de 1889. 

Ce bateau fut ensuite acheté par un Namurois en 1891 ; il fut baptisé « Namur-Touriste » et assura la liaison entre Namur et Dinant. L’essor du tourisme fluvial entraîna ensuite la commande de trois nouveaux bateaux, en 1899, 1904 et 1907. Le premier relia alors Namur à Hastière et les trois autres, Namur à Dinant. 

Le « Touriste IV », dernier des quatre bateaux de la flotte, est aujourd’hui le témoin d’un savoir-faire disparu ; il effectue des croisières sur la Meuse depuis juillet 1907 ! Long de 34,40 m, large de 5,82 m, il peut accueillir 220 personnes. Ce bateau est encore pratiquement dans son état d’origine et son bastingage en fer forgé est resté intact depuis plus d’un siècle ; l’installation d’un moteur diesel en 1962 est le seul changement important effectué sur le bateau.

Les bateaux Marsigny
rue Daoust 64
5500 Dinant

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Classé comme monument le 28 mars 1995

Institut du Patrimoine wallon