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Académie Grétry ou ancienne maternité de l'hôpital de Bavière

Construit en 1905 par la Commission d’Assistance publique de Liège, cet ensemble est un des derniers éléments de l’ancien hôpital de Bavière dont il constituait la maternité, particulièrement moderne pour l’époque. Ce vaste quadrilatère composé de plusieurs ailes aux façades conçues dans un style sobre où alternent briques et pierre, enserre deux cours. Deux bow-windows sur châssis en fer typiques du style Art nouveau ornent la plus grande de ces cours.

L’intérieur est tout aussi remarquable, en témoignent les élégants sols en mosaïques ou en parquet. Le complexe est également doté de vastes caves dont l’une d’elles servait à élever les lapines utilisées jadis en obstétrique pour le « test de la lapine », déterminant si une patiente était enceinte. L’ensemble est devenu l’Académie Grétry en 1989.

Boulevard de la Constitution 81
4000 Liège
 

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Classée comme monument (avec zone de protection) le 8 décembre 2008

www.academiegretry.be

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Chapelle de l'ancien hôpital de Bavière

La chapelle de l’ancien hôpital de Bavière, primitivement dédiée à la Vierge Marie, a été construite en 1606. Elle fut rebâtie à son emplacement actuel lors du transfert de l’hôpital de Bavière. L’édifice actuel, connu sous le vocable de chapelle Saint-Augustin, a quant à lui été érigé en 1894 en style éclectique d'après les plans de Laurent Demany. 

L’édifice se compose d’une mononef de trois travées, suivie d’un chœur d’une travée fermé par une abside à trois pans. Édifié en briques et calcaire, il est caractérisé par des stries de bandeaux de calcaire soulignant son horizontalité. Les baies sont pourvues d’un linteau intradossé à clé. La chapelle est couverte d’une toiture en bâtière piquée d’un clocheton. L’intérieur est, quant à lui, marqué par une voûte en berceau et un riche mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles.

Elle abrite toujours aujourd’hui une pierre de fondation datée de 1605 portant le blason de son fondateur. Sculpté dans du marbre noir de Theux, le monument est une grande dalle surmontée des armoiries princières et comportant un long texte dédicatoire débutant par «Ernestus Bavarus, Elector Colonien[SIS], Episcopus Leodien[SIS]…» et se terminant par un chronogramme indiquant la date de 1605.

Rue des Bonnes Villes 5
4000 Liège (Belgique) 

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Classée comme monument le 19 avril 1990

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien hôtel de Woot de Tinlot

Cette ancienne demeure canoniale a été reconstruite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle pour la famille de Woot de Tinlot, qui en est restée propriétaire jusqu'en 1893. Le bâtiment abrita ensuite un pensionnat à partir de 1845 puis une école professionnelle après 1902. Une première rénovation a été réalisée en 1986-1987 avant que la restauration de Ch. Vandenhove ne donne en 2001 à l’ensemble son aspect actuel.

L’hôtel, en briques et calcaire, se développe selon un plan en L. La façade à rue de sept travées s’élève sur deux niveaux. Elle est percée de baies au linteau bombé à clé caractérisées par des châssis contemporain intégrant des vitrages avec inscriptions de Patrick Cornillon. La cinquième travée comporte un portail dont le linteau échancré à clé est couronné d’un larmier. La façade arrière, symétrique, est ouverte sur un jardin. On y compte cinq travées sur soubassement en calcaire. Le linteau du portail rectangulaire est orné d’une frise à bâtons. L’édifice est couvert d’une toiture en bâtière d’ardoises percée de lucarnes contemporaines. 

Les ailes perpendiculaires sont composées d’un double corps de cinq larges travées terminées par une chaîne d’angle harpée. La travée centrale en léger ressaut est mise en valeur par des chaînages à refends. Le perron semi-circulaire situé devant la porte permet d’accéder au hall abritant un escalier circulaire. Le tout est couvert d’une toiture d’ardoises mansardée. L’intérieur est dû aux artistes D. Buren, P. Cornillon, S. LeWitt et J.-P. Pincemin.

Rue Bonne Fortune 13
4000 Liège 

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Classé comme monument le 27 février 1978

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant-SPW

Ancienne cour des Prébendiers

Ces bâtiments ont été construits vers 1650 pour abriter les bénéficiaires d’une prébende (biens et revenus dus à un clerc, appelé alors prébendiers) de l’hospice de Cornillon tout proche. Restaurés dans les années 1950 par Minguet, ils ont bénéficié d’une nouvelle rénovation menée à la demande du CPAS de Liège par le Laboratoire d'Architecture, de Photogrammétrie et de Topographie de l'ULg en 1997-1998, pour créer des logements de réinsertion.

Caractérisés par leur bichromie, les bâtiments sont en maçonneries de briques peintes et en pierre calcaire. L’ensemble est composé principalement de quatre ailes et d’une cour pavée. L’accès s’opère par un portail en plein cintre couronné d’une toiture à croupes, sur lequel se détachent deux niches en tuffeau et une inscription. Le petit édifice qui le prolonge à droite est une construction moderne imitant l’architecture du XVIIe siècle.

L’aile principale, perpendiculaire au portail, ferme la cour à gauche. Elle est percée de baies à six jours qui flanquent trois paires de portes jointives. Les appuis, traverses et linteaux sont prolongés en bandeaux qui mettent en évidence l’horizontalité de l’édifice. Les toitures en bâtière à coyaux et croupettes sont soulignées par une frise redentée. 

La deuxième aile, au fond de la cour, reprend une disposition analogue et est reliée à l’autre aile par un petit édifice d’articulation, contemporain, en calcaire. Le quatrième côté est occupé par un bâtiment du XVIIIe siècle, aux angles harpés et hautes baies rectangulaires, réhabilité en maison commune d’accueil.

Rue d'Amercœur 58
4000 Liège

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Classée comme monument le 29 mai 1952

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien orphelinat, rue Agimont, 26

Cet ancien orphelinat est composé de bâtiments en U de style néoclassique. Construit en 1837, en briques et pierre calcaire, l’ensemble a été dessiné par l’architecte J.-E. Rémont. Implanté à l’emplacement d’un ancien hospice pour orphelins fondé en 1622, l’orphelinat est, dès 1892, remplacé par une école. 

En retrait dans une cour, un corps central de trois niveaux de cinq travées est flanqué de deux ailes basses de neuf travées. Les façades sont ajourées de baies cintrées dont les tailloirs et les appuis saillants sont prolongés en cordons. Le tout est couvert de toitures en bâtière d’asbeste-ciment à coyaux.

Rue Agimont 26
4000 Liège

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Classé comme monument le 7 décembre 1984

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IPW

Grand-Place de Saint-Maur

La Grand-Place du village de Saint-Maur est l’une des plus grandes places de Belgique. De forme trapézoïdale, cette place de plusieurs hectares est couverte d’une pelouse et accueille en son centre l’église dédiée à saint Maur. Bordée des maisons du village, la place était autrefois plantée de tilleuls remarquables disparus en 1805 à l’exception d’un unique spécimen tricentenaire, classé et protégé depuis 1976. La place de Saint-Maur est aujourd’hui encerclée de trente-sept nouveaux tilleuls plantés en 1989 par la Ville de Tournai. Cette plantation permet de restituer l’aspect que devait avoir la place depuis le XVIIe siècle.

Grand-Place
7500 Tournai (Saint-Maur)

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Classée comme site le 23 novembre 1976 (ensemble de la place, y compris le tilleul)

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Ensemble de la rue Thomas Becket à Chercq

La rue Thomas Becket, autrefois appelée rue d'En-Bas, a été classée et protégée dans les années 1980. Elle recèle des façades aux caractéristiques esthétiques et scientifiques remarquables. 

La rue est bordée d’élégantes plantations, de murs en pierres et de petites maisons d’habitation à un ou deux niveaux. Essentiellement composée de briques enduites ou badigeonnées, les façades sont éclairés de percements aux encadrements alternant pierre et briques. Ces maisons sont couvertes de toitures en bâtières.

Rue Thomas Becket
7521 Tournai (Chercq) 

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Classé comme site le 15 septembre 1982 et le 29 août 1983 (extension)

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IPW

Hospice des Sœurs de la Charité

Cet imposant édifice est l’ancien Séminaire épiscopal de Cambrai. Construit en 1688 par l’architecte A.-J. Thiéry et appelé également séminaire de Choiseul, l’ensemble doit son appellation à son commanditaire, l’évêque de Tournai Gilbert de Choiseul du Plessy-Praslin (1613-1689). Le bâtiment connaît une histoire tumultueuse : vendu à la Révolution française, acheté par les Hospices civils, transformé en orphelinat, il devient finalement l’Hospice des Incurables en 1818. L’édifice appartient aujourd’hui au CPAS et a fait l’objet d’une réaffectation en 2004 en « Maison Folie ». L’ensemble comprend désormais une salle de concert (dans l’ancienne chapelle) ainsi que des logements.

Le complexe s’ouvre sur une cour d’honneur comprenant, dans le fond, le corps principal, à gauche la chapelle, et à droite trois ailes disposées selon un plan en U formant une cour secondaire. Le corps principal, en briques et pierre, comporte neuf travées de quatre niveaux sur soubassement appareillé. Le frontispice de la façade en pierre est couronné d’un fronton courbe. La chapelle, ajoutée en 1737 par l’architecte Lequenne, compte une nef unique s’élevant sur deux niveaux. La façade à rue de cette dernière dispose d’un pignon flanqué de grandes volutes et orné d’un oculus central aveugle.

 

Hospice des Sœurs de la Charité © IPW

Rue des Sœurs de la Charité 15
7500 Tournai

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Classé comme monument le 21 décembre 1977 (aile principale et chapelle) et le 30 mai 1986 (partie droite)

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IPW

Maison des Six-Filles, rue des Six-Filles 4-6

Cette habitation, construite en 1680, accueille la Maison des Six-Filles. Cette ancienne institution charitable a été fondée en 1652 par Joachim Raguez grâce au legs d’un bâtiment du quartier Saint-Brice. Elle était composée de jeunes filles dévouées à l’enseignement des enfants pauvres. 

La maison a été restaurée en 1975 par l’architecte J.-L. Pion sous l’égide de la Fondation Pasquier-Grenier.  La façade, en briques et pierre, austère et fermée, est marquée horizontalement par les bandeaux prolongeant les seuils et linteaux des baies. Le soubassement appareillé d’une hauteur importante est percé de deux portes à piédroits, arc en briques et clé en pierre. 

La porte de gauche est ornée de l’inscription « Anno / Joachim Raguez / 1652 » témoignant de la date de fondation de l’institution ainsi que de son bienfaiteur. L’édifice est couvert d’une corniche récente à blochets supportant une toiture en bâtière de tuiles. La couverture est limitée par deux pignons débordants, celui de gauche ouvert de deux baies à seuil plat, linteau droit et pierre d’angle.

Rue des Six-Filles 4-6
7500 Tournai (Belgique)

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Classée comme monument le 21 décembre 1977

Institut du Patrimoine wallon

Place Saint-Pierre à Tournai

La place Saint-Pierre date du second tiers du XIXe siècle. Elle est bordée d’un ensemble d’habitations néoclassiques à façades enduites. Cet espace public doit son nom à sa situation. Il a en effet été dégagé suite à la destruction de l’église Saint-Pierre et de quelques maisons voisines en 1821. Ces démolitions visaient à inverser la densification urbaine, à assainir le quartier et à permettre la création d’un espace à vocation commerciale. 

Les aménagements de la place sont entrepris dès 1850. Ceux-ci s’attellent à donner aux multiples bâtiments de la place un visage néoclassique simple et unifié, grâce à la pose d’enduits clairs, de baies de hauteur dégressive, d’arcs en plein cintre, de cordons-larmiers soulignant l’horizontalité, etc.

En 1990, la place a été le lieu de fouilles archéologiques qui ont permis d’identifier les vestiges de l’église du même nom. Suite à ces excavations, l’aménagement du sol de la place a été revu afin de réintégrer cette église dans le paysage urbain par le jeu des matériaux qui en dessinent le plan.

 

Place Saint-Pierre © IPW

 

Place Saint-Pierre © IPW

Place Saint-Pierre
7500 Tournai

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Classée comme ensemble architectural et certains immeubles comme monuments le 18 mars 1993 (avec zone de protection)

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