SPW - G. Focant

Pompe de l'Ange à Namur

Cette œuvre du sculpteur namurois François-Joseph Denis, de style Louis XVI, est datée de 1791. Exécutée en pierre bleue, elle est relevée de quelques touches dorée. Son piédestal est formé de six éléments en faisceau sur lesquels s’élève une colonne cannelée. Celle-ci est reliée à son support par des colonnes, dont les amples volutes sont surmontées d’une feuille d’acanthe. Au centre de l’élévation, un large bandeau est marqué de cartouches ovales. Au sommet, on peut contempler les têtes de bélier aux cornes desquels s’accrochent de lourdes guirlandes de feuilles de chêne. Ces ovidés supportent un chapiteau triangulaire, sommé d’un charmant ange sonnant de la trompette. Le monument a bénéficié d’une restauration globale, achevée en 2011.

Rue de l’Ange 54-56
(en face)
5000 Namur

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Classé comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon

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Anciens abattoirs de Mons

Érigé entre 1850 et 1854 par l'architecte Charles Sury et en activité de 1855 à 1984, ce vaste ensemble disposé autour d’une cour pentagonale gardée par deux pavillons quadrangulaire se trouvait à l’origine en bordure de la Trouille, dans un quartier alors dévolu à la pêche. Les différents corps de bâtiments d’un seul niveau, rythmés à intervalles réguliers par des avant-corps ou un porche, qui ne sont pas sans rappeler d’autres types d’édifices, font un très large usage de la brique, sur laquelle se détachent des éléments de pierre bleue tels que colonnes, encadrements de fenêtres cintrées ou circulaires, arcatures ...
 

Anciens abattoirs de Mons - G. Focant © SPW

 

Restaurés à partir de 1988 et accessibles au public depuis 2006, les anciens abattoirs ont pour vocation d’accueillir des manifestations et expositions temporaires consacrées à la création plastique contemporaine, ce que permettent ces très grands volumes. L’édifice principal, une grande halle, s’étend en effet sur un seul niveau de 70 mètres de long pour 10 mètres de large. L’étable et le frigo, abritent l’asbl World Craft Council Belgique francophone dédiée aux arts appliqués et l’asbl Transcultures qui cible les arts numériques.

 

Rue de la Trouille, 17 et place de la Grande Pêcherie
7000 Mons

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Classés comme monument le 2 décembre 1985

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne Banque nationale de Mons

Construit dans la seconde moitié du XIXe siècle (1892) par l’architecte De Rycker, cet immeuble a été le siège de la Banque nationale de Belgique. 

Sur soubassement en pierre bleue, l’édifice, de plan en L, s’élève sur deux niveaux marqués par des cordons moulurés et saillants. Les deux façades en briques et pierres bleues sont formées de trois et six travées. La travée principale de la façade la plus courte est mise en évidence par l’ajout d’un balcon. Les baies du premier étage sont surmontées de linteaux à triglyphes et métopes. À cela s’ajoutent des frontons triangulaires et brisés ornés de blasons, cornes d’abondances ... L’immeuble est couvert de deux toitures en bâtières d’ardoises percées chacune d’une lucarne. 

Le bâtiment est actuellement occupé par le musée François Duesberg autrement nommé le musée des Arts décoratifs de Mons et abrite une importante collection de pendules aux thèmes exotiques, des bronzes dorés, faïences, gravures, porcelaines, orfèvreries ...

Square Roosevelt 12 
7000 Mons

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Classée comme monument le 2 septembre 1994

Institut du Patrimoine wallon

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Halle des Pelletiers

Considérée à tort comme l’ancienne halle des Pelletiers, cette habitation en briques et pierre bleue est composée de deux parties : un élément en saillie repris au XVIIIe siècle sur une base du XVIe siècle, à droite, et un autre, en retrait, de type tournaisien, également du XVIIIe siècle. 

Les deux niveaux de la partie droite reposent sur un haut soubassement à angle coupé sous un encorbellement mouluré. Ce niveau est accessible par une entrée cavée surmontée d’un arc en anse de panier. Les niveaux supérieurs, de style classique, font un large usage de la pierre et présentent de grandes fenêtres à linteau clavé. La façade donnant sur la rue des Clercs montre notamment une grande baie modernisée sous une triple arcature d’encorbellement à tympan de briques en épis, au-dessus de laquelle s’ouvrent des fenêtres qui pourraient remonter au XVIIe siècle. Des lucarnes rythment la toiture. L’aile gauche montre deux niveaux de type tournaisien sur un soubassement en pierre, séparés par un bandeau prolongeant les seuils des baies. La porte cintrée est accessible par quelques marches et surmontée d’une rose sculptée (remploi du XVIe siècle). Un pan coupé fait la jonction avec la façade tournée vers la rue de la Poterie. Une corniche à corbeaux en doucine supporte la toiture percée de lucarnes.

Rue de la Poterie 2
7000 Mons

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Classée comme monument le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien puits de la place du Parc à Mons

Œuvre du sculpteur A. Fonson, ce puits en pierre bleue, initialement dressé au Marché-aux-Poulets, jadis dénommé Marché-aux-Poissons, porte le millésime de 1776. Celui-ci prend la forme d’un haut pilier triangulaire à pans coupés et panneaux incurvés. L’eau jaillissait de cracheurs à masque léonin situés dans la partie inférieure de chaque face, au-dessus d’une vasque incurvée. En 1825, la statue de saint Pierre, patron des poissonniers, a été remplacée par un vase. L’ensemble a été restauré en 1926.

Aménagée dans le premier tiers du XIXe siècle, la place du Parc dessine un pentagone irrégulier reconnu pour ses qualités urbanistiques, qualités qui s’appliquent également à la rue des Fillettes. Elle accueille notamment un monument aux morts de la première moitié du XXe siècle ainsi qu’un monument commémoratif dédié à Antoine Clesse, poète et chansonnier wallon, dû en 1908 au sculpteur J. Dubois.

Place du Parc 31 (à droite)
7000 Mons

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Classé comme monument le 10 novembre 1955 (puits) et place classée comme site (trottoirs compris) le 26 juillet 1977, extension du site à la rue des Fillettes le 22 juillet 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Anciennes archives de l'État à Mons

Occupé par l’Université de Mons, l’ancien couvent des Filles de Sainte-Marie ou de la Visitation, fut fondé en 1650. Ses bâtiments, désaffectés en 1796, sont utilisés comme prison jusqu’en 1870. Incendié lors de la dernière guerre et restauré de 1948 à 1950, il accueille les Archives de l’État jusqu’en 2006. 

L’ensemble est composé de trois ailes du XVIIe siècle disposées autour d’un cloître, le long de la place, d’une chapelle et d’un bâtiment de la première moitié du XVIIIe siècle. Construite de 1715 à 1718, la chapelle à nef unique se termine par une abside flanquée d’une tourelle octogonale. Sa façade baroque de briques et pierre bleue est rythmée par une succession de pilastres ioniques et corinthiens jumelés, sur trois niveaux. Un portail précédé d’un escalier forme un arc cintré à clé en volute auquel se superpose un fronton courbe. 

La porte est coiffée d’un tympan de bois richement sculpté pourvu d’un cartouche muet. Une fenêtre à linteau cintré lui répond au premier étage tandis que le dernier niveau, occupé par un œil-de-bœuf, est flanqué d’ailerons amortis par des pots à feu et surmonté d’un fronton millésimé de 1717. 

Placée perpendiculairement, une construction en briques du XVIIe siècle constitue probablement le sanctuaire primitif. À gauche, une aile de deux niveaux de type tournaisien fait la jonction avec le reste de l’ensemble qui comprend entre autres une aile Renaissance tardive de trois niveaux où alternent des baies à frontons triangulaires ou courbes.

Place du Parc 23-24
7000 Mons

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Classées comme monument le 28 août 1984

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien Mont-de-Piété de Mons

Ce bâtiment en briques enduites et pierre bleue, érigé en 1623-1625 sous la direction du surintendant général des Monts, Wenceslas Cobergher, occupe l’emplacement de l’ancien hôtel d’Enghien, attesté dès 1365. Organisme de prêt sur gage en faveur entre autres des plus démunis, la suppression définitive du Mont-de-Piété ne remonte qu’à 1923. 

En léger retrait derrière un haut mur qui conserve encore une fenêtre à meneau fermée d’une grille, cette importante bâtisse comporte trois niveaux de huit travées bordées de chaînages d’angle harpés, sur un soubassement appareillé. À ceux-ci se superpose une rangée de grandes lucarnes quadrangulaires éclairant les combles. Ces dernières, comme d’ailleurs l’ensemble des baies à linteau droit et encadrement harpé, sont munies de barreaux. Le volume principal est adjoint d’une cage d’escalier formant une étroite aile de quatre niveaux, à l’arrière de l’édifice, du côté du Jardin du Mayeur. Le bâtiment est notamment accessible par la travée située à son extrême droite, percée de part et d’autre d’une porte cochère en plein cintre sous larmier dont les vantaux conservent leurs cloutages. Les bandeaux au niveau des seuils et des linteaux des baies constituent le principal décor de la façade, avec les codons-larmiers surmontant les linteaux. Ils ceinturent entièrement le bâtiment. 

Ayant abrité le musée du Centenaire, l’édifice a connu une restauration d’envergure pour accueillir le futur centre d’interprétation du mythe de Saint-Georges et du dragon, élément essentiel de la Ducasse, élevée au rang de patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Rue du Onze-Novembre 8
7000 Mons

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Classé comme monument le 25 juillet 1942

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant 

Palais de Justice de Mons

Le palais de Justice de Mons offre l’image d’un bâtiment néoclassique. Il a été construit de 1844 à 1848 par Jean-Baptiste Huriau à l’emplacement de l’hôtel du Conseil souverain du Hainaut, succédant lui-même au refuge de l’abbaye de Cambron, déplacé en 1717.

Cette vaste construction en U superpose deux niveaux entièrement revêtus de pierre de Soignies. Elle se compose d’un corps principal et d’ailes de cinq travées sur un soubassement à bossages. Une large travée bordée de chaînages en harpes et à bossages ferme chaque aile du côté de la rue. Le rez-de-chaussée, entièrement appareillé à refends, contraste avec les panneaux lisses de l’étage, séparé de ce dernier par un haut entablement à solide larmier. Les percements du rez-de-chaussée sont en plein cintre et pourvus de crossettes, tandis que les baies d’étage présentent des linteaux surmontés d’une corniche avec ou sans consoles d’appui. Ces linteaux sont enrichis, sur le retour des ailes, par un fronton triangulaire supporté par des pilastres toscans, reliés, à hauteur des socles, par une balustrade. c

Le corps principal se distingue par un large frontispice montrant trois travées en léger décrochement. Précédé d’un escalier, celui-ci est percé de baies cintrées plus larges au rez-de-chaussée et, à l’étage, de quatre colonnes toscanes surmontées d’un fronton triangulaire (millésime de 1848), également reliées par une balustrade. La frise dorique soulignant ce fronton court le long de la totalité de l’édifice, sous une corniche très saillante à mutules surmontée d’une balustrade en pierre.

Rue de Nimy 35
7000 Mons

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Classé comme monument le 19 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Conservatoire de musique de Mons, ancien couvent des Filles de Notre-Dame

Occupé par le Conservatoire royal, cet ancien couvent a été édifié de 1619 à 1670 pour donner corps à un ensemble en U disposé autour d’une cour pavée accessible par un porche transformé au XIXe siècle. Dominant la cour, le corps principal de trois niveaux de type tournaisien est millésimé de 1620. Une niche d’inspiration Renaissance, voûtée en coquille et flanquée de colonnes ioniques sous un fronton semi-circulaire s’en détache. La façade arrière présente un portail baroque en plein cintre, creusé d’une gorge interrompue par des anneaux plats et souligné d’un larmier s’achevant en volutes de part et d’autre d’une clé trapézoïdale, sous une niche en coquille.

Une chapelle baroque, édifiée en briques et pierre bleue en 1650, forme un angle droit avec ce bâtiment. Sa nef terminée en abside est scandée de contreforts qui s’amortissent en volute. Celle-ci est rythmée sur toute sa hauteur par trois larmiers dont le dernier épouse les arcs des fenêtres hautes. La chapelle est accessible par une porte moulurée dotée d’un linteau à cartouche à crossettes, sous un fronton brisé où prend place une niche encadrée d’ailerons sous un fronton courbe. Un campanile octogonal couvert d’un dôme surplombe la bâtière d’ardoises.

Une aile plus modeste, datée de (1)651 fait face à la chapelle. Indépendante des autres bâtiments, l’ancienne infirmerie de 1636 a accueilli de 1934 à 2004 le musée Jean Lescarts, amené à devenir l’Historium de Mons.

Rue de Nimy, 7
7000 Mons

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Classé comme monument le 20 juillet 1948

Institut du Patrimoine wallon

 IPW

Maison Jean Lescarts

L’infirmerie de l’ancien couvent des Filles de Notre-Dame, également dénommée maison Jean Lescarts du nom d'un ancien bourgmestre décédé en 1925, a accueilli de 1934 à 2004 le musée du Folklore et de la Vie montoise. 

Elle abritera à l’avenir l’Historium, un centre d’interprétation de l’histoire de la ville de la Préhistoire au XXIe siècle, en liaison directe avec le BAM.

En retrait et perpendiculaire à la rue, cette bâtisse de deux niveaux en briques et pierre bleue porte le millésime de 1636. Remaniée, elle se compose d’un soubassement percé de fenêtres à meneau séparé de l’élévation par un chanfrein qui rejoint la porte en anse de panier. Celle-ci est surmontée d’une baie d’imposte à encadrement de briques et pierres sous un petit arc de décharge en briques, une disposition partagée par toutes les baies qu’elles soient à croisée ou meneau. Une frise en dents-de-scie précède la corniche et la bâtière percée de lucarnes à pignons.

Un mur de clôture, sur la gauche du bâtiment, porte huit niches murales aveugles, les unes en arc surbaissé sur une base en dents-de-scie, les autres, en plein cintre. Non loin se dresse le pavillon d’Anne de Crécy, petite-nièce de Louise de Bouzanton, à qui l’on doit la Bonne Maison de Bouzanton. Ce petit édifice carré en briques et pierre bleue du XVIIIe siècle présente une clé, sans doute remployée, datée de 1653 et sculptée aux armoiries de cette bienfaitrice.

Rue Neuve 8
7000 Mons

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Classée comme monument le 3 février 1953

Institut du Patrimoine wallon