SPW - G. Focant

Ancien couvent des capucins de Dinant

En 1612, une congrégation de l’ordre mendiant des capucins s’installe à Dinant. Malgré la réticence de la ville (qui accueillait déjà deux autres ordres du même type), l’acte d’érection du couvent est signé le 27 avril 1613 par le prince-évêque Ferdinand de Bavière. Le lieu choisi, situé en dehors de la ville et sur la rive gauche de la Meuse, répond toutefois aux attentes des autorités communales. 

Les bâtiments sont construits en briques et calcaire sous bâtière d’ardoise et sont composés de trois ailes formant un quadrilatère avec une église. La façade de cette dernière est animée par une grande niche baroque portant la date de 1615. L’ensemble monumental est prolongé vers le sud par d’élégants jardins en terrasses. 

Sous le régime français, en 1797, le couvent est supprimé et les lieux vendus. Ils sont réaffectés en hospice civil et orphelinat vers 1811. Dans le dernier quart du XIXe siècle, de nouveaux bâtiments sont ajoutés au nord et à l’ouest afin de satisfaire les besoins de l’hospice jusqu’en 1957. Aujourd’hui, le couvent abrite les services du centre public d’action sociale.

Rue Bribosia 16
5500 Dinant 

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Classé comme monument le 6 décembre 1978 

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte Saint-Martin à Dinant

Ouverte autrefois sur le rivage de Meuse, la porte Saint-Martin, dénommée aussi porte Sibert ou Salmier, du nom d’anciens bourgmestres, est une des portes urbaines de la ville. Elle a été percée lors de travaux entrepris aux fortifications à la fin du XVIIe siècle. L’édifice est construit en brique et pierre de taille, et accolé à une tour ronde massive qui jalonnait autrefois le rempart de la ville. Celle-ci a depuis été intégrée à l’hôtel de ville de Dinant. 

Vers la Meuse, la porte se compose d’un arc en plein cintre appareillé dans un parement de moellons à bossages. L’étage présente une façade en encorbellement (en léger retrait par rapport au rez-de-chaussée). Une inscription chronogramme y est gravée dans un cadre de marbre noir : paX et saLVs neVtraLItateM serVantIbVs DetVr (La paix et le salut seront donnés à ceux qui servent la neutralité – 1637). Elle rappelle la neutralité de la ville de Dinant et confirme également la date de construction de l’édifice. Après l’incendie de l’hôtel de ville par les troupes allemandes en août 1914, le passage voûté et les faces arrière et latérale de la porte ont subi de lourds dégâts. Une restauration a dès lors été entreprise.

Avenue Winston Churchill
5500 Dinant

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Classée comme monument le 7 juillet 1976

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Tour Gossuin et vestiges des remparts de Bouvignes

Dès le 10e siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du 11e siècle avec l’édification d’un château. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. Au 13e siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sérieusement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour Gossuin. Également dégagée lors des fouilles archéologiques menées depuis 1994, cette tour semi-circulaire se situe au milieu d’un îlot d’habitation. Elle est située au centre d’une courtine qui se prolonge vers le mur latéral de la maison située au no 78 de la rue Fétis. L’ensemble a été construit en plusieurs phases du 14e au 16e siècle.

Rue Fétis
5500 Bouvignes (Dinant)

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Classée comme monument et site archéologique le 15 décembre 1999

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte Chevalier et vestiges des remparts de Bouvignes

Dès le Xe siècle, la ville de Bouvignes fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du XIe siècle avec l’édification d’un château. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. 

Au XIIIe siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sérieusement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la porte Chevalier. Elle se situe au centre d’une zone archéologique fouillée à partir de 1994 et conservant d’intéressants vestiges du front nord des remparts médiévaux. Cette porte était autrefois une des deux entrées nord de l’enceinte, rappelée par un court pan de muraille du XVe siècle montant vers la tour de Crèvecœur et conservé sur 8 mètres de longueur. Cette tour est surmontée du parapet de l’ancien chemin de ronde et conserve un morceau de la courtine datée de 1505.

Rue Richier
5500 Bouvignes

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Classés comme monument et comme site archéologique le 15 décembre 1999

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte de la Val à Bouvignes

Située contre l’église Saint-Lambert, juste au nord du chœur occidental, la porte de la Val témoigne des anciennes fortifications de Bouvignes. Dès le Xe siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du XIe siècle avec l’édification d’un château comtal. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratifs, judiciaire, financier et militaire. 

Au XIIIe siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sévèrement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour de la Val. Elle constitue un remarquable vestige d’une des plus importantes portes d’entrée de la ville médiévale. Composée de deux tours circulaires encadrant un passage voûté, son nom provient du fait que le ruisseau de la Val passe juste en dessous du passage d’entrée. Érigées à la fin du XIVe siècle, ces tours ont un diamètre de 8,50 mètres.

Place de la Trompette
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 29 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Aqueduc de Mont-Saint-Pont

Ouvrage d’art destiné à l’acheminement de l’eau dans les agglomérations, l’aqueduc apparaît assez tôt dans la Grèce antique mais trouve son apogée sous l’empire romain. Véritables ouvrages de génie civil, on en trouve des exemplaires pluriséculaires dans toute l’Europe. Les exemples contemporains sont aujourd’hui souvent actionnés par des pompes qui propulsent l’eau dans des conduits métalliques. 

L’aqueduc de Mont-Saint-Pont, long de plus de 200 m, est porté par vingt-sept arcades en briques surmontées d’une belle frise. La première pierre de l’édifice a été placée le 9 avril 1853 par le duc de Brabant, futur Léopold II. Il domine le paysage et achemina l’eau potable vers Bruxelles par simple gravité depuis sa mise en service en 1855 jusqu’à l’arrêt de son utilisation en 1972. 

Braine-l’Alleud était à l’époque un poste-clé pour le captage des eaux vers la capitale et garde encore de nos jours un rôle important en la matière. Plusieurs de ses ouvrages d’art liés au captage et l’acheminement des eaux ont aujourd’hui fait l’objet d’une mesure de protection : outre cet aqueduc, deux très beaux châteaux d’eau érigés en 1904 et 1906 aux extrémités de l’agglomération ont eux aussi été classés comme monuments.

Rue des Piles
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 2 avril 2014

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Borne du Culot

Au Moyen Âge, Braine-l’Alleud comptait plusieurs seigneuries dont l’une des plus importantes était un fief au sein duquel les ducs de Brabant créèrent une franchise en 1218. Le territoire de la localité conserve deux bornes liées aux périodes bourguignonne et espagnole du duché de Brabant. La première, dite « borne de Marie de Bourgogne », est située dans l’enceinte du prieuré Notre-Dame de Jéricho ou de la Rose, appelé aussi chapelle de l’Ermite ou du Vieux-Moûtier. Cet endroit est signalé depuis 1131 lorsque le duc de Brabant Godefroid Ier le Barbu céda le terrain à l’abbaye de Gembloux. 

Le nom de la borne fait référence à la duchesse de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne (1457-1482) et est liée à l’ancien abornement de la forêt de Soignes. Son mariage avec l’archiduc Maximilien d’Autriche ouvrit la voie à un regroupement des territoires des Pays-Bas à la fin du XVe siècle ; mère de Philippe le Beau à qui elle transmit la Bourgogne en héritage, elle fut également la grand-mère de Charles Quint. La seconde borne, dite « borne du Culot » ou « borne de la Franche Garenne », date de l’époque de Charles Quint. Située rue du Cuisinier, elle est l’héritière d’un bornage voulu par l’empereur en 1520 et devant nouvellement marquer les limites de la forêt de Soignes. 

Ce bornage d’envergure ne fut achevé qu’en 1556 sous le règne de Philippe II ; on compte alors 4171 bornes. Les premières furent placées en 1523 et arboraient la croix de Bourgogne. La borne du Culot tire son nom du fait qu’elle se trouvait alors dans le hameau du Culot et est un des rares témoins des procédés de bornage au XVIe siècle. Elle est aujourd’hui le dernier exemplaire de grand format marqué de la croix de Bourgogne que nous ayons conservé et a, à ce titre, a fait l’objet d’une procédure de classement aboutie le 6 avril 2012.

Rue du Cuisinier
1420 Braine-l’Alleud

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Classement comme monument le 6 avril 2012

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château d'eau de Braine-l'Alleud

Destiné à entreposer l’eau, le château d’eau est en général placé sur un sommet géographique pour permettre de distribuer l’eau sous pression. Elle y est stockée dans un réservoir qui joue un rôle de tampon entre la station de pompage et les utilisateurs. 

Le château d’eau apparaît dès l’Antiquité chez les Romains qui, avec l’aqueduc, utilisent la technique pour acheminer l’eau dans les villes. Il disparaît toutefois longuement de notre civilisation pour ne réapparaître qu’au 19e siècle. 

Aujourd’hui, beaucoup ont été abandonnés et rares sont les exemples qui ont fait l’objet d’une mesure de classement comme celui-ci. Construit en 1904, il s’agit d’un des plus anciens exemplaires du genre en Belgique. 

Situé à une des extrémités de l’agglomération, il comporte un pied circulaire en briques sur un soubassement de pierre et une grande cuve métallique polygonale couverte de briques vernissées blanches et vertes qui forment un décor de losanges inscrits dans des rectangles. Certains de ces rectangles sont percés de fenêtres à petits bois. 

Seuls quatre châteaux d’eau correspondent à ces caractéristiques, dont deux se trouvent sur le territoire de la commune de Braine-l’Alleud. Le second est situé de l’autre côté de la ville, en bordure de l’avenue Alphonse Allard, au lieu-dit Saint-Sébastien. Avec l’aqueduc de Mont-Saint-Pont, ils sont les témoins de l’importance de Braine-l’Alleud dans l’acheminement de l’eau potable vers Bruxelles.

Petite Rue du Château d’Eau 2
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 26 février 1990

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Château d'eau du chemin des Oisillons

Destiné à entreposer l’eau, le château d’eau est en général placé sur un sommet géographique pour permettre de distribuer l’eau sous pression. Elle y est stockée dans un réservoir qui joue un rôle de tampon entre la station de pompage et les utilisateurs. Le château d’eau apparaît dès l’Antiquité chez les Romains qui, avec l’aqueduc, utilisent la technique pour acheminer l’eau dans les villes. Il disparaît toutefois longuement de notre civilisation pour ne réapparaître qu’au 19e siècle. 

Aujourd’hui, beaucoup ont été abandonnés et rares sont les exemples qui ont fait l’objet d’une mesure de classement comme celui-ci. Construit en 1906, il s’agit d’un des plus anciens exemplaires du genre en Belgique. Situé à une des extrémités de l’agglomération, il comporte un pied circulaire en briques sur un soubassement de pierre et une grande cuve métallique polygonale couverte de briques vernissées blanches et vertes qui forment un décor de losanges inscrits dans des rectangles. Certains de ces rectangles sont percés de fenêtres à petits bois. 

Seuls quatre châteaux d’eau correspondent à ces caractéristiques, dont deux se trouvent sur le territoire de la commune de Braine-l’Alleud. Le second est situé de l’autre côté de la ville, sur la chaussée d’Alsemberg, au lieu-dit l’Ermite. Avec l’aqueduc de Mont-Saint-Pont, ils sont les témoins de l’importance de Braine-l’Alleud dans l’acheminement de l’eau potable vers Bruxelles.

Chemin des Oisillons
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 26 février 1990

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancien hôtel de ville de Braine-l'Alleud

L’hôtel de ville de Braine-l’Alleud, œuvre de l’architecte Jules de Becker, a été inauguré le 6 septembre 1891. 

Un immeuble plus ancien, situé de l’autre côté de la place, servait jusqu’alors de maison communale. Citée dans un document de 1542, cette bâtisse fut fortement délabrée au début du VIIIe siècle et reconstruite en 1732 comme l’indique un cartouche situé au-dessus du balcon. Ce bel immeuble, situé à l’angle de la rue de l’Hôpital, a été érigé en briques chaulées et en grès sur trois niveaux.

Du côté de la place se trouve une haute porte-fenêtre encadrée de pierre bleue dotée d’une balustrade. Du côté de la rue de l’Hôpital, une porte massive cintrée est percée dans le pignon et surmontée d’un oculus ovale. Elle permettait autrefois d’accéder à la chambre échevinale. 

Le reste de la place constitue un bel ensemble architectural : le nouvel hôtel de ville, de style néogothique et caractérisé par sa tourelle octogonale, voisine avec une imposante maison en briques et pierre bleue du XVIIIe siècle de style Régence. Elle accueillit un des protagonistes de la célèbre bataille de Waterloo, le général-major néerlandais Trip Van Zoutelande, qui y logea à la veille de l’affrontement. Elle fut également l’habitation du sculpteur Constant-Albert Desenfans dans les années 1930.

Grand-Place Baudouin Premier 12-13
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classé comme monument le 29 août 1983

Institut du Patrimoine wallon