Guy Focant - SPW

 

Collégiale Saint-Ursmer de Lobbes

L’église Saint-Ursmer de Lobbes peut être considérée comme la plus ancienne église de Wallonie. La nef et les deux transepts au moins appartiennent, en effet, à l’époque carolingienne. Dès la fin du XIe siècle – ou, selon une étude récente, dès la fin du Xe siècle période durant laquelle fut installé un chapitre de chanoines –, l’église fut modifiée, notamment par l’agrandissement du choeur et par le remaniement de la vaste crypte semi-enterrée toujours conservée.

Rue de l'Eglise
6540 Lobbes

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Classée comme monument le 25 mai 1943
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Place Saint-Georges, ville de Limbourg

Édifiée au XIe siècle, la place forte de Limbourg se situe sur un éperon rocheux entouré d’un méandre de la Vesdre. Site stratégique, Limbourg fut convoitée par les belligérants d’Europe occidentale. Elle est prise en 1675 par Louis XIV et démantelée avant d’être rendue à l’Espagne. Fortifiée à nouveau par Louis XIV en 1701 lors de la Guerre de Succession d’Espagne, la ville est prise par le duc de Marlborough en 1703. 

Devenue autrichienne, la place forte fut déclassée militairement par l’empereur Joseph II en 1781, entraînant la disparition de nombreux vestiges militaires, mais préservant du même coup un ensemble architectural de très grande qualité.

Place Saint-Georges
4830 Limbourg

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Classé comme ensemble architectural le 12 octobre 1994
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue des Marêts, 6

Cette maison située au n°6 de la rue des Marêts, appelée parfois (ancien) château des Marêts, a été construite durant la première moitié du XVIe siècle. L’édifice connaît des modifications et transformations postérieures, notamment au cours du XVIIIe siècle, qui lui donnent sa physionomie actuelle. Cette ancienne propriété des Rouveroy, maîtres de forge aux XVIe et XVIIIe siècles, est entièrement restaurée lors d’une campagne de travaux qui s’étale de 2002 à 2004. Le bâtiment abrite aujourd’hui deux appartements.

Élevée sur un soubassement en grès houiller, de datation incertaine, la maison se dote ensuite d’une partie supérieure en colombage et brique en 1524-1534 (datation par dendrochronologie). Le soubassement badigeonné en blanc est composé de deux niveaux. Le rez-de-chaussée est ouvert d’une porte, tandis que le premier étage est éclairé de baies à traverse et à croisée.

La partie supérieure en colombage s’élève sur deux niveaux. Contreventés par des croix de Saint-André, les deux étages sont percés de fenêtres à croisée. Ce pan de bois exceptionnel est un des plus anciens exemplaires de la région.

Rue des Marêts 6
4000 Liège

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Classée comme monument le 13 janvier 1977 et le 31 mars 1994
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (pignon en pan-de-bois)

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant 

Société littéraire à Liège

La Société littéraire de Liège a été fondée en 1779 par le prince-évêque Velbrück. Le but de ce cercle était de se rassembler et de pouvoir consulter les journaux. Construit en pierre blanche en 1787, le bâtiment de style classique est attribué à J.-B. Renoz. La façade de cinq travées s’élève sur trois niveaux. Au centre, les trois travées principales compose un avant-corps percé au rez-de-chaussée d’une porte cantonnée de deux baies et au premier étage de trois baies donnant sur un balcon à grille de fonte du XIXe siècle. L’on y retrouve deux statues, la Bienfaisance et la Concorde. Le deuxième étage est orné d’un bas-relief à putti, guirlandes et cartouche. La façade est surmontée d’un fronton animé d’une scène mythologique.

Incendié en 1859, l’intérieur de l’immeuble de la société littéraire a été reconstruit par L. Demany et décoré par le peintre Carpay. Le hall d’entrée, le vestiaire du hall, la cage d’escalier et les salons du premier étage conserve aujourd’hui leur décoration du XIXe siècle. Remarquons l’exceptionnelle ornementation des salons caractéristiques du second empire uniques à Liège.

Société littéraire à Liège - Guy Focant © SPW

Place de la République française 5
4000 Liège

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Classée comme monument le 17 décembre 1974, le 11 septembre 1990 (salons et certains éléments intérieurs) et le 7 novembre 1992 (toiture arrière)
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (décor des salons du 1er étage en façade)

Institut du Patrimoine wallon

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Maison Comblen

La maison Comblen est la maison personnelle de l’architecte Paul Comblen (1869-1955). Construite vers 1840 en style néoclassique, la maison est rénovée entre 1901 et 1916 par Comblen. Elle est exceptionnelle de par l’esthétique de sa façade, son plan et sa décoration intérieure raffinée et élégante et surtout par son homogénéité qui en fait une œuvre totale.

La façade est caractérisée par son aspect plat et linéaire qui se rattache à l’art nouveau géométrique. On y remarque un jeu de ruptures rythmiques et d’asymétrie. Au rez-de-chaussée, la façade s’ouvre d’une large porte et d’une fenêtre à trois jours précédée d’une grille en fer forgé. Le premier étage est percé de deux baies reliées par un sgraffite. Ce dernier, œuvre d’Emile Jaspar. On y devine trois divinités romaines du destin, les Parques, en train de filer, tisser et couper le fil de la vie humaine. La façade arrière, plus sobre, s’ouvre sur un jardin et une annexe ornée d’un exceptionnel vitrail d’imposte où deux paons se font face.

L’intérieur de la maison Comblen est organisé autour de la cage d’escalier centrale. Au rez-de-chaussée, on trouve la salle à manger, le fumoir, la cuisine et le salon. L’ornementation est partagée entre vitraux, stucs, émaux, peintures murales et ferronneries.

Rue des Augustins 33 
4000 Liège

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Classée comme monument le 15 mai 1987
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (différentes parties)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel de Sélys-Longchamps

Patrimoine exceptionnel de Wallonie (certains éléments intérieurs : décor chinois ; stuc, staff, ébénisterie)

L’hôtel de Sélys-Longchamps est un édifice gothique du début du XVIe siècle. Remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles, et transformé vers 1911 pour Maurice de Sélys-Longchamps par l’architecte E. Jamar, l’hôtel se compose de deux côtés de plan en U inversé formant un H. 

Du côté rue, l’hôtel est caché par un mur de clôture percé d’un portail reliant deux pignons. Celui de gauche comporte une bretèche à l’allure de chapelle. Le portail, du XVIIIe siècle, ouvre sur une cour d’honneur autour de laquelle on retrouve le corps de logis et deux ailes. Du côté ville, la façade principale du corps de logis est entourée de deux ailes et donne sur des jardins en terrasse. L’aile de gauche offre un pignon, à volutes et frise. L’aile de droite comporte en façade une tour circulaire, dont on retrouve mentions dès le XIIIe siècle. 

L’ensemble offre des caractéristiques typiques gothiques (arc trilobé, remplage tréflé, arcade, plafond à voussettes, etc.), de l’architecture traditionnelle (baies à croisée, baies à meneau, seuils et traverses prolongés en cordon, châssis à petits bois, etc.), mais l’on trouve également des éléments reconstitués d’influence Renaissance Italienne (portes monumentales et lucarnes de la façade à rue), etc. Remarquons certaines décorations intérieures qui confèrent à l’hôtel un caractère exceptionnel : stuc, décor chinois, ébénisterie et staff.

 

Hôtel de Sélys-Longchamps - Guy Focant © SPW

Mont Saint-Martin 9-11
4000 Liège

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Classé comme monument le 13 mai 1942

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Villa "L'Aube" de Gustave Serrurier-Bovy

Construite en 1903 sur les hauteurs de Cointe, la villa « L’Aube » constitue un des rares témoins de la production de l’architecte Gustave Serrurier-Bovy, plus connu pour son mobilier et ses aménagements intérieurs. Cette habitation personnelle constitue le manifeste artistique de Serrurier-Bovy qui rompt avec les villas « anglaises » alors à la mode et dessine un volume homogène sous une toiture en bâtière à larges débordements, ouvert sur le jardin. Les percements variés reflètent la disposition intérieure des pièces et seuls se détachent un auvent, la véranda de la salle à manger, la terrasse couverte ou la loggia du bureau. 

L’Aube, qui donne son nom à l’habitation, est représentée sur la façade ouest dans une mosaïque exécutée d’après un carton d’Auguste Donnay. Elle constitue le seul élément qui ne porte pas directement la signature de Serrurier-Bovy, au cœur de ce qu’il faut comprendre comme une œuvre d’art total. L’aménagement intérieur est pensé dans tous les détails d’une décoration faite entre autres de vitraux figuratifs ou géométriques, de bandeaux de brique vernissée ou de mosaïques géométriques de sol. 

Le mobilier dessiné par le premier propriétaire de l’Aube porte enfin la trace du goût de son concepteur pour les lignes simples et la géométrisation des formes, dispositions qui annoncent à leur manière l’Art déco.

Avenue de Cointe 2 
4000 Liège

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Classée comme monument (avec zone de protection) le 12 décembre 2001
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Tour cybernétique de Nicolas Shöffer

La tour Schöffer, conçue en 1961, dresse sa silhouette aux abords immédiats du palais des Congrès. Son concepteur, Nicolas Schöffer, est connu pour avoir été le père de l’art cybernétique et l’un des artistes les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle. L’œuvre de Liège est la première de ses tours cybernétiques et la plus grande de ses réalisations.

La tour consiste en une sculpture abstraite de 52 m de haut composée d’une ossature aérée en tubes carrés d’acier. Cette ossature, munie de plaques, miroirs et pales, de formes et de dimensions variées, était mue à l’origine au moyen de moteurs actionnés par un cerveau électronique. Le fonctionnement d’ensemble du dispositif cybernétique reposait sur trois organes : un système d’éclairage, un système de sonorisation et, régissant le tout, un cerveau électronique responsable de trois types d’action : mouvement, musique et éclairage. Immobile et muette depuis de nombreuses années, la tour nécessite une restauration dont l’étude est en cours.
 

Tour cybernétique de Nicolas Schöffer - G. Focant © SPW

Esplanade de l’Europe 
4000 Liège

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Classé comme monument le 29 décembre 1997
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel Torrentius

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’hôtel Torrentius doit son nom à son commanditaire, le représentant d’une vieille famille gantoise, Liévain van der Beke, dit Laevinus Torrentius, membre du Conseil privé du prince-évêque. La conception de la demeure peut, selon toute vraisemblance, être attribuée à Lambert Lombard (1505-1566), artiste attitré du prince-évêque Erard de la Mark (1505-1538). Ami des arts et riche mécène, celui-ci envoie l’artiste en Italie afin de faire l’acquisition d’œuvres destinées à orner son palais. Imprégné par la Renaissance italienne, Lambert Lombard créera à son retour une importante académie et se tournera vers l’architecture à travers notamment la réalisation de cet hôtel. Bâti en brique, calcaire et tuffeau de Maastricht en 1565, l’édifice formé de deux corps de bâtiment perpendiculaires rassemblés par une tourelle est par conséquent un des rares témoins liégeois d’architecture civile du XVIe siècle – en ce compris les fresques du grand salon – empreinte de Renaissance italienne. L’hôtel a subi au cours du temps diverses altérations, principalement au XVIIIe siècle, mais a pu échapper aux menaces de démolition, avant d’être restauré et réhabilité de 1978 à 1981 par l’architecte liégeois Charles Vandenhove. À l’intérieur, les interventions artistiques de Daniel Buren, Olivier Debré et Léon Wuidar, entre autres, traduisent une volonté d’intégrer à l’hôtel ainsi restauré des œuvres d’artistes contemporains.

Rue Saint-Pierre 15bis
4000 Liège

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Classé comme monument le 13 octobre 1969

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Fontaine du Perron

La fontaine du Perron constitue une des deux fontaines qui matérialisent l’axe de la place du Marché, un des cœurs historiques de la Cité ardente. Cette fontaine, dont l’origine remonte au XIIIe siècle et qui fut reconstruite au XVIe siècle, est couronnée par le Perron, symbole les libertés liégeoises. 

Elle se compose, dans son état actuel, d’un corps central entouré d’une galerie supportant une balustrade. Le groupe de Grâces de Jean Del Cour qui l’ornait depuis 1697 est conservé actuellement au musée d’Ansembourg, de même que des matériaux comme la fonte ou la pierre de taille ont remplacé au XIXe siècle les marbres originels.

Place du Marché
4000 Liège

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Classée comme monument le 24 juillet 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon