Guy Focant (SPW)

Cathédrale Saint-Paul de Liège

Entre les XIIIe et XVIe siècles, la collégiale Saint-Paul, fondée vers 965, fut reconstruite en style gothique. C’est au XVIe siècle que sa voûte fut décorée de très beaux rinceaux peints et que furent placés les vitraux Renaissance du choeur et du transept. Devenue cathédrale en 1801, Saint-Paul fut enrichie du mobilier d’églises détruites après la Révolution, comme le Christ gisant de Delcour (XVIIe siècle), et elle devint le dépositaire du trésor de l’ancienne cathédrale Saint-Lambert, dont les pièces majeures sont le reliquaire en or de Charles le Téméraire et l’imposant buste-reliquaire en or et argent de saint Lambert, patron du diocèse

Héritière de la défunte cathédrale Saint-Lambert, Saint-Paul est aussi une des sept collégiales historiques construites à Liège aux Xe et XIe siècles. Très bel exemple du style gothique mosan, l’édifice actuel a été reconstruit entre 1230 et 1579. Il est aujourd’hui devenu un lieu de la mémoire du pouvoir princier disparu à la fin du XVIIIe siècle.

Le portail gothico-renaissant situé du côté de la place Saint-Paul, édifié sous le règne de Corneille de Berghes (1538-1544), porte les armoiries de celui-ci qui surmontent un grand médaillon où est sculptée une « Conversion de saint Paul ». Mais les principaux souvenirs liés aux prélats liégeois conservés dans l’édifice sont toutefois liés à la disparition de la principauté et à la destruction de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert. Dans le fond du collatéral nord, une dalle de marbre située au niveau de la crypte indique l’emplacement du caveau où furent transférés les restes de trois princes-évêques après la Révolution : Érard de la Marck (1505-1538), Georges d’Autriche (1544-1557) et César-Constantin-François de Hoensbroeck (1784-1792). Ils côtoient de nos jours les dépouilles d’évêques de Liège. Les restes d’ Albert de Cuyck (1194-1200) ont rejoint la crypte par la suite.

Dans le cloître, parmi de nombreuses pierres tombales de chanoines, se trouvent deux monuments funéraires provenant de l’ancienne cathédrale. Le premier est le cénotaphe de Georges-Louis de Berghes (1724-1743). Du monument d’origine réalisé par Guillaume Évrard en 1744, on n’a malheureusement conservé qu’un médaillon représentant le prince-évêque ainsi qu’une paire d’anges portant les symboles du pouvoir : la mitre (pouvoir spirituel) et des faisceaux à l’antique (pouvoir temporel). Ces éléments ont été intégrés à un monument neuf en 2002, reconstruction réalisée d’après une recherche menée en archives. Dans le bas de la composition, faite d’un monolithe noir de forme pyramidale, une plaque commémorative a été insérée. Elle reprend l’épitaphe du prince : «Ci-gît Georges-Louis, des comtes de Berghes, évêque et prince de Liège, troisième du nom, dernier de sa lignée. Il dirigea l’église durant près de vingt années. Il comprit si bien les pauvres et les démunis qu’il les nourrit de son vivant (…)». Ce monument, autrefois dans le déambulatoire de Saint-Lambert, fut miraculeusement sauvé en partie et échoua au séminaire épiscopal où il décora longtemps un mur du réfectoire jusqu’à son transfert à la cathédrale.

Un second cénotaphe évoque le souvenir du prince-évêque François-Charles de Velbrück (1772-1784). Tout comme pour le précédent, il s’agit d’une œuvre contemporaine réalisée en 2000 incorporant des éléments du mausolée d’origine, réalisé par le sculpteur François Dewandre. De style néoclassique, il se compose également d’un médaillon représentant le défunt et de deux imposants groupes sculptés : une figure féminine tenant une lyre appuyée sur une urne funéraire et un angelot assis sur les attributs des arts (un livre, une palette de peintre, un maillet, un compas, une équerre). Ces figures rappellent le goût de Velbrück pour l’art, la culture et la philosophie des Lumières ainsi que sa grande action de mécène. Une copie de l’inscription commémorative conservée au château de Hex fait partie intégrante de la nouvelle composition : « À la mémoire de François Charles, né des comtes de Velbrück le 11 juin 1719, élu évêque et prince de Liège le 16 janvier 1772 et décédé le 30 avril 1784. Au généreux protecteur des arts, au père des démunis, au compagnon des bons vivants, au soutien de la patrie, les arts recommandent l’immortalité». Les ailes du cloître abritent également les très riches collections du Trésor de la cathédrale. Centre d’interprétation d’art et d’histoire de la principauté de Liège, il conserve de nombreuses pièces qui permettent d’embrasser huit siècles d’histoire liégeoise. Parmi les œuvres présentes figurent plusieurs portraits de princes-évêques. Le blason de François-Charles de Velbrück autrefois présent sur son mausolée est également conservé au Trésor.

Place de la Cathédrale
4000 Liège

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Classée comme monument le 24 juillet 1936 
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Basilique Saint-Martin

Bâtiment emblématique du Mont-Saint-Martin, l’ancienne collégiale Saint-Martin a été fondée vers 963 par l’évêque de Liège Éracle. Devenue paroissiale après la Révolution et ensuite élevée au rang de basilique, l’église actuelle a été érigée à partir du XIVe siècle pour remplacer l’édifice primitif, ravagé par le feu en 1312. C’est de cette même époque que date le très bel ensemble de vitraux Renaissance. Sa splendide chapelle du Saint-Sacrement avec ses quatorze bas-reliefs baroques rappelle que Saint-Martin fut, en 1246, le point de départ de la Fête-Dieu, dédiée au culte du saint Sacrement. C’est le souvenir de cet événement qui incita en 1886 le pape Léon XIII à lui octroyer le titre de basilique mineure. Le chœur a été édifié de 1511 à 1530 et la nef de 1540 à la fin du XVIe siècle.

Saint-Martin conserve toujours actuellement le souvenir de son fondateur : le mausolée d’Éracle (959-971), qui se trouve de nos jours dans le chœur, est une reconstruction d’un monument du XVIe siècle détruit en 1746 et réalisé en 1939-1940 à partir d’un dessin d’époque. Des fragments du monument disparu dont une lame de laiton portant l’inscription funéraire et deux pilastres de pierre décorés d’arabesques ont été intégrés au projet contemporain. La plaque en question porte l’inscription «À Éracle, fils d’un duc de Pologne et d’une fille d’un duc de Saxe, évêque de ce pays et fondateur de cette église où il fut très noblement inhumé (…)». La crypte de Saint-Martin conservait elle aussi un souvenir de son fondateur. Un fragment du même monument représentant la tête de l’évêque en gisant a été volé en 1970.

L’édifice renferme également le souvenir d’un autre grand prince liégeois. Parmi son imposante action de mécénat, Érard de la Marck fit don de vitraux à de multiples sanctuaires parmi lesquels la collégiale Saint-Martin, dont les travaux de reconstruction s’opéraient sous son règne. En 1527, le prince offrit donc trois verrières historiées représentant la vie de saint Martin, celle de saint Lambert et celle de la Vierge. Dans cette dernière, Érard se fit représenter sous un baldaquin carré, revêtu de la cappa magna de cardinal et agenouillé devant un autel sur lequel repose un calice que surplombe l’enfant Jésus tenant une hostie et la croix. Dans le bas et le haut de la composition figurent les armoiries du prince, surmontées du chapeau de cardinal.

Mont Saint-Martin
4000 Liège

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Classée comme monument classé le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

SPW

Maison Curtius

Exemple le plus abouti du style mosan, la maison Curtius a été construite de 1597 à 1605 par Jean Curtius, munitionnaire des armées du roi d’Espagne, pour abriter ses activités commerciales. Composé de quatre niveaux en brique et pierre de Meuse, l’édifice est complété par une tour reconstruite en 1904 et par un vaste portail cintré. L’intérieur conserve, au premier étage, deux cheminées monumentales polychromées (1604). 

À cette partie publique s’ajoute une autre privée qui servit à la résidence de Jean Curtius, mais qui fut dénaturée au fil des siècles. 

Ces deux éléments sont de nouveau réunis dans le cadre de l’ensemble muséal du Pays de Liège, « Le Grand Curtius ».

Quai de Maestricht 8
4000 Liège

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Classée comme monument le 14 janvier 1950
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel Hayne de Bomal

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’hôtel Hayme de Bomal, de style classique, a été construit en pierre calcaire vers 1775. L’imposante façade présente un soubassement percé de cinq baies et les cinq travées des deux étages sont encadrées de pilastres. La qualité du décor intérieur du bâtiment réside notamment dans les décors en bois peint de style Louis XVI. L’hôtel a été le siège de la Préfecture du département de l’Ourthe. Écrin jusqu’il y a peu du musée d’Armes, l’hôtel a été rénové pour être intégré dans le futur parcours muséal du Grand Curtius.

Quai de Maestricht 8 
4000 Liège

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Classé comme monument le 24 juillet 1936

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel d'Ansembourg

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Construit entre 1738 et 1741 par un riche banquier liégeois, Michel Willems, l’hôtel d’Ansembourg possède une façade symétrique faite en brique et en pierre calcaire. Son riche intérieur est caractéristique des arts décoratifs liégeois du XVIIIe siècle dont il en constitue un des plus beaux exemples : tapisseries, mobilier, cuirs peints, plafonds en stucs.

Le plafond de la cage d’escalier est orné d’une Apothéose d’Hercule en stucs, comme c’est aussi le cas de l’Apollon musagète du salon aux Tapisseries. Celles-ci, aux thèmes champêtres, proviennent d’Audenarde (vers 1700). La salle à manger et, à l’étage, la salle Henrijean-Hennet possèdent des murs recouverts de cuirs peints et dorés. Les murs de la cuisine sont revêtus de carreaux bleus en faïence dits de Delft.

Dans les premiers jours de la débâcle de 1814, l’hôtel accueille Jean-Baptiste Bernadotte. L’entrée de troupes russes et prussiennes dès les premiers jours de l’année a mis fin au régime français à Liège : le préfet Micoud d’Umons a rejoint la France début janvier, laissant le département de l’Ourthe sans administration. Né en 1763, maréchal d’Empire, Bernadotte est proche de Napoléon au début de l’Empire avant de s’en éloigner. Élu roi de Suède en 1810 sous le nom de Charles XIV, il se rapproche de la Russie et de la Prusse. C’est alors qu’on lui fait miroiter le trône de France qu’il arrive à Liège, le 27 février 1814. Accueilli par les vivats de la foule, il se rend à l’hôtel d’Ansembourg accompagné de sa suite où il donne audience aux autorités du département (ou ce qu’il en restait). Durant son long séjour chez nous, il assiste à diverses réjouissances parmi lesquelles un concert à l’Émulation. Il assiste également à un bal à l’hôtel de l’Aigle noire, situé plus haut dans la rue Féronstrée mais dont la façade a aujourd’hui été lourdement remaniée. C’est dans cet hôtel que logent les officiers généraux et supérieurs. C’est également à cet endroit que Bernadotte rencontre le maréchal Blücher et le comte Henry de Stolberg-Wernigerode, chargé par la Prusse d’administrer les territoires libérés de l’occupation française à la suite des guerres de 1812-1814. Il quitte Liège le 8 mars pour Bruxelles, d’où il prend la route de Paris. Après la restauration officielle des Bourbons sur le trône de France, Bernadotte retourne à Stockholm où il décède sur le trône le 8 mars 1844.

Acquis par la ville de Liège en 1903, l’hôtel de maître abrite aujourd’hui le musée des Arts décoratifs ou musée d’Ansembourg.
 

Féronstrée 114
4000 Liège

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Classé comme monument le 17 septembre 1941

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Église Saint-Jacques à Liège

Ancienne abbatiale fondée en 1015 par le prince-évêque Baldéric II (1008-1018), l’église devient par la suite collégiale puis paroissiale. De l’église romane édifiée aux XIe et XIIe siècles subsistent le narthex, intégré à l’église gothique, et la crypte (1016) dans laquelle se fit enterrer le prince-évêque.

L’édifice actuel est un chef-d’œuvre du style ogival flamboyant dont la nef, entièrement bordée de rinceaux et comportant une profusion de croisées d’ogives, fut construite entre 1514 et 1538 par Arnold van Mulcken, architecte attitré d’Érard de la Marck.

Outre les voûtes composées de multiples nervures ornées de monumentales clefs de voûte peintes, Saint-Jacques est aussi remarquable par ses très beaux vitraux Renaissance (1525) et par ses statues baroques en tilleul peint en blanc (XVIIe siècle). Si le cloître et ses annexes ont été détruits au XIXe siècle, l’ancienne infirmerie monastique a été redécouverte derrière des façades modernes.

Le transept sud conserve le mausolée de Baldéric II, dit aussi Baldéric de Looz et dont l’importance pour l’abbaye n’a jamais rien perdue en considération. Au départ installée dans la crypte qu’il avait lui-même consacrée, sa sépulture est plusieurs fois déplacée au cours des siècles. Elle se trouve dans le chœur en 1513 avant d’être reléguée dans le transept vers 1750, dans l’actuelle chapelle du Sacré-Cœur.

Le monument que l’on peut admirer aujourd’hui date lui aussi en partie de 1750. Un cadre ornemental de style rocaille vient entourer une dalle funéraire datant de 1646 représentant le prince-évêque et qui faisait partie d’un mausolée démantelé lors d’une rénovation du mobilier de l’église. Baldéric est représenté mort, les yeux fermés, les mains croisées autour de sa crosse. La décoration de la pierre tombale est des plus riches : elle comporte notamment le blason de Looz et plusieurs têtes de chérubins ailés, telles qu’on peut en voir également sur le monument d’Albéron Ier. Une première inscription nous apprend que le monument a été réalisé à la demande de l’abbé Gilles Lambrecht en 1646 et érigé par son successeur Gilles Dozin. Une seconde reprend l’épitaphe du défunt : « Ici repose Baldéric, prince de Liège, du lignage des comtes de Looz, qui sous l’empereur Henri fonda ce monastère et le laissa inachevé à sa mort inopinée».
 

Place Saint-Jacques 8
5150 Liège

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Classée comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Église Saint-Barthélemy à Liège

Consacrée en 1015, l’ancienne collégiale Saint-Barthélemy est un édifice typique de l’art roman à Liège comprenant les vestiges d’une crypte extérieure (XIe siècle) – détruite –, un chœur et un transept bas (XIIe siècle) et, enfin, les nefs et l’avant-corps (Westbau) (1187-1188). Entièrement voûtée et redécorée au XVIIIe siècle, l’église a été intégralement restaurée (1992 – 2005) et sert d’écrin à une œuvre majeure du patrimoine mondial, les fonts baptismaux dits de Saint-Barthélemy, chef-d’oeuvre de l’art mosan en laiton (XIIe siècle).

Outre les fonts baptismaux, œuvre majeure de l’art occidental, l’église conserve plusieurs pierres tombales.

Au sol de la chapelle située dans le transept sud, la dalle funéraire de Philippe de Mohiville rappelle le souvenir d’Érard de la Marck. Ce chanoine de la collégiale Saint-Barthélemy, mort en 1567, contemporain du prince-évêque, avait assuré des fonctions au palais, comme l’indique son épitaphe : « Ci-gît (…) Philippe de Mohiville, chanoine de cette église (…) ainsi que chapelain du révérendissime sire Érard de la Marck, cardinal de Liège (…)». La dalle représente le défunt en gisant, taillé en bas-relief et entouré de divers motifs parmi lesquels des médaillons circulaires portant les symboles des évangélistes.
 

Place Saint-Barthélemy 8
4000 Liège

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Classée comme monument le 24 juillet 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Château des princes de Croÿ


L’origine du château est liée à celle d’une construction fortifiée du XIe siècle. Elle sera réaménagée au XVIe siècle par Adrien de Croÿ et détruite en bonne partie au milieu de ce siècle. Des vues du tout début du XVIIe siècle montrent en effet, en l’état, une demeure composée d’un corps de logis et de deux tours radicalement différentes du château actuel, résultat de transformations achevées dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. 

L’édifice, qui n’est pas sans évoquer un certain classicisme à la française, mêle à la fois des sources d’inspiration locales (mélange de brique et de pierre) et germanique (tendance à l’horizontalité). Il en résulte un plan en U, composé d’une aile principale et d’ailes latérales bordant une cour d’honneur. La jonction entre ces ailes et la façade s’opère de manière originale au gré de constructions convexes placées en encoignure. La partie centrale du bâtiment, qui dispose d’un avant-corps à balcon et dôme au centre d’une composition symétrique, accueille un vestibule montrant quelques vestiges de l’édifice antérieur ainsi qu’un majestueux escalier d’honneur décoré à profusion, de même que la cage d’escalier ou le lanternon qui l’éclaire, au décor de style rocaille. Pièce remarquable, le grand salon constitue enfin un témoin remarquable de la décoration du XVIIIe siècle.

 

Château des princes de Croÿ - G. Focant © SPW

 

Château des princes de Croÿ - G. Focant © SPW

Grand Place 1
7070 Le Roeulx

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Classé comme monument le 25 novembre 1963 (château) et 11 août 1981 (orangerie, façades et toitures des communs)
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
 

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Fondé en 1242 par Alix de Rosoit, l’hôpital Notre-Dame-à-la-Rose, géré par une communauté de frères et de soeurs soumis à la règle de Saint-Augustin, était destiné à accueillir les pauvres, les pèlerins et les malades. Les bâtiments, de style Renaissance et articulés autour d’un cloître gothique, abritent aujourd’hui un musée illustrant à la fois la vie de la communauté religieuse et les soins matériels, spirituels et médicaux (histoire et évolution de la pharmacie, de la médecine et des conditions d’hospitalisation...) que cette communauté dispensa aux malades de 1242 à 1980. Le visiteur pourra également découvrir la ferme, les jardins, le cimetière et la glacière. Bénéficiant de fonds européens, une restauration  de grande envergure s’achève en 2011-2012.

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose - Guy Focant © SPW

Place Alix de Rosoit
7860 Lessines

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Classé comme monument le 14 mars 1940

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Anciennes forges de Mellier-Haut à Mellier

 

Anciennes forges de Mellier-Haut © IPW

Mellier-Haut est un des sites les mieux conservés de la sidérurgie proto-industrielle de Wallonie mais également un des plus représentatifs dans l’Ardenne du XVIIIe siècle. Le site a été choisi car il se trouve au carrefour de trois éléments essentiels : l’eau, le charbon de bois et le minerai. Les roues hydrauliques placées sur la Mellier, affluent de la Rulles dans le bassin de la Semois, permettaient, la bonne marche des martinets, soufflets et autres bocards. Le vaste massif entourant le site prodiguait du charbon de bois indispensable pour l’utilisation du haut fourneau et l’affinerie. Le minerai quant à lui était extrait en Lorraine (Vance).

 

Anciennes forges de Mellier-Haut - Guy Focant © SPW

 

L’implantation de forge à Mellier n’est pas récente, elle daterait du XVIIe siècle. À cette époque, Pierre Coens, avec l’aval d’Anne de Croÿ, duchesse d’Aerschoot et princesse-comtesse d’Arenberg, édifie sur la Rulles un haut fourneau, deux affineries et une fonderie à Mellier-Haut et Mellier-Bas. Le site fonctionne alors jusqu’à la fin de la période hollandaise où la sidérurgie au bois est à l’agonie face aux hauts fourneaux au coke de Liège et Charleroi. Il est ensuite acheté par le duc Prosper-Louis d’Arenberg en 1837, plus pour son caractère forestier que pour sa sidérurgie et en 1876 le haut fourneau est remplacé par une scierie.

 

 

Rue de la Gare 115
6860 Leglise

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Classées comme monument et site le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon