Jo Van Hove

Château-ferme de Samart

La première mention de l’existence d’un seigneur à Samart remonte à 1090 avec le chevalier de Saint-Médard. À l’époque, le village entre dans les biens de la famille de Morialmé, possédant une forteresse dans le village du même nom, non loin de Florennes. La seigneurie est confiée à la famille de Saint-Mard qui conserve le château jusqu’au 16e siècle, avant de le céder aux Auxbrebis. En 1590, la famille brabançonne de Glymes acquiert le bien et le conserve jusqu’à la Révolution. 

Non visitable, ce château-ferme est un remarquable ensemble clôturé édifié du 16e au 19e siècle par ses propriétaires successifs. Il est dominé au centre par la masse du logis seigneurial et constitue le siège d’une enclave liégeoise en terres namuroises. Cet ancien donjon gothique, élevé par Jacques Auxbrebis, se compose d’un solide volume cubique et d’une tourelle octogonale. Il est daté de 1552 comme nous le renseigne une inscription située au-dessus de l’entrée. 

Les anciennes étables, accolées au logis et érigées aux 17e, 18e et 19e siècles, ont été réaménagées en habitation par les propriétaires actuels qui ont mené une brillante restauration de l’ensemble à partir de 1978. 

À côté de l’église, devant le donjon, se trouve une aile d’entrée caractérisée par une tour-porche décorée des armoiries des Glymes de Brabant et t’Serclaes datées de 1667. À droite du porche, une annexe construite par la suite est percée de nombreuses arquebusières. De l’autre côté du porche se trouvent les étables, construites au 17e siècle.

Place Saint-Médard
5600 Samart

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Classé comme monument le 4 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Châteu-ferme de Neuville

Dès le Moyen Âge, la localité de Neuville est partagée en trois seigneuries. À l’Époque moderne, l’une d’elles appartient aux Auxbrebis, seigneurs de Samart, la seconde à la famille d’Yves et la troisième à l’abbaye de Florennes, présente à cet endroit dès le 12e siècle. Au 18e siècle et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, l’abbaye rassemble entre ses mains ces trois seigneuries. 

Sur la place principale, non loin de l’église, se trouve le château-ferme de Neuville, ample ensemble clôturé en calcaire dont les bâtiments agricoles ne sont pas antérieurs aux 19e et 20e siècles. Le robuste logis seigneurial et une tour d’angle datent toutefois des 16e et 17e siècles bien qu’ayant été sérieusement restaurés en 1976. 

Le château a été construit par la famille d’Auxbrebis dont les membres détenaient la charge de grand bailli d’Entre-Sambre-et-Meuse et qui vendirent le tout à l’abbé de Florennes en 1737. À l’entrée du complexe se trouvent les vestiges d’une tour circulaire d’un niveau percée de trois arquebusières en marbre rose, issu de carrières autrefois en activité dans la région. 

Au fond de la cour se situe l’imposant logis, probablement construit en trois temps et conservant à l’intérieur des aménagements de style Louis XIV parmi lesquels un escalier et un plafond stuqué.

Place de Neuville 9
5600 Neuville-le-Chaudron

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Classé comme monument le 18 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancienne maison du bailli à Fagnolle

À la fin du 11e siècle, le comte de Hainaut Baudouin II vend une partie de ses terres situées dans l’Entre-Sambre-et-Meuse à l’évêque de Liège Henri de Verdun. Seule la terre de Fagnolle n’était pas inclue dans cette vente et devint alors une terre franche, c’est-à-dire un territoire libéré de certaines servitudes (charges, taxes…). 

Le premier seigneur connu du lieu est Hugues Ier de Rumigny-Florennes en 1249. Le fief passe ensuite entre les mains de diverses familles. Pour aider le seigneur dans sa tâche, un bailli était investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. 

Appelée également cense du seigneur, l’ancienne maison du bailli abrite le presbytère depuis 1827. Cet édifice appartient à l’origine à la famille de Niverlée qui occupa le poste de bailli de Fagnolle entre la seconde moitié du 16e siècle et la fin du 18e siècle. 

Il s’agit d’une solide construction carrée datant du dernier tiers du 16e siècle, bâtie en moellons de calcaire et flanquée d’une tour circulaire à l’angle sud-est. Celle-ci est percée d’une arquebusière à proximité de la porte d’entrée permettant la défense du lieu.

Rue du Bailli 18
5600 Fagnolle

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Classée comme monument le 14 juin 1951

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Ferme du Douaire à Ottignies

Ancienne gentilhommière du XVIe siècle, la ferme du Douaire est une des plus belles fermes brabançonnes en quadrilatère. 

L’édification en briques rouges et calcaire de ses bâtiments s’étale sur les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. La première campagne est réalisée à l’initiative du seigneur Barthélemy de Borchoven en 1638 ; celui-ci offrit le bien en dotation à son épouse Jeanne de Limelette à sa mort. 

L’édifice tire probablement son nom de « Douaire » de cette donation. L’ensemble se compose d’un corps de logis en « L », d’une grange en long, de vacheries et d’étables. Abandonnée dans les années 1960, la ferme est rachetée par la commune en 1971, restaurée et depuis affectée à des activités culturelles. La grange est devenue une salle polyvalente, le corps de logis abrite une bibliothèque et l’écurie une ludothèque.

Rue des Combattants 2
1340 Ottignies

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Classée comme monument et comme site le 31 août 1984

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

Citée pour la première fois en 1601, la ferme du Biéreau appartient alors à l’abbaye de Florival (Grez-Doiceau/Archennes). Appelée également « ferme du Bierwart », son nom signifie « belle vue » ou « beau regard ». 

Les bâtiments, s’articulant autour d’une cour rectangulaire, forment un espace clôturé érigé en briques et pierre bleue au milieu du XVIIIe siècle. Sur la façade du logis subsiste une pierre aux armes de l’abbesse Anne-Josèphe de la Croix (1733-1749) et porte sa devise « Crux mihi Dux » (la croix est mon guide). Ce blason a été repris en 1991 dans les armoiries de la ville où ses quatre coquilles Saint-Jacques symbolisent Louvain-la-Neuve. La très belle grange ancienne en colombages est pour sa part datée de 1550 et conserve son ossature en bois d’origine vieille de 300 ans. 

Cette ferme, la plus ancienne du hameau, était l’un des rares bâtiments présents sur le plateau de Lauzelle avant l’installation de l’Université catholique de Louvain dans les années 1970. Acquise par la ville en 1977, superbement restaurée, elle est depuis devenue un centre culturel et musical reconnu.

Place polyvalente
1348 Louvain-la-Neuve

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Classée comme monument le 27 décembre 1988

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ferme de la Haie Sainte à Plancenoit

Vaste ensemble autrefois en quadrilatère, la ferme de la Haie Sainte a été érigée aux XVIIe et XVIIIe siècles et restaurée au siècle suivant.

Les bâtiments de pierre blanche, pierre bleue et briques chaulées s’articulent autour d’une cour rectangulaire. Au bord de la chaussée de Charleroi se trouve un porche-colombier creusé d’un portail en plein cintre et surmonté d’une toiture d’ardoise.

La ferme, relativement épargnée lors des combats de 1815, se présente aujourd’hui dans un aspect relativement conforme à celui de l’époque.

L’endroit constitue un poste-clé dans le schéma défensif de Wellington au cours de la bataille de Waterloo. Conserver cette position devait permettre de fermer la route de Bruxelles à l’armée française. Les alliés défendent ainsi la ferme de la Haie Sainte contre Ney, Drouet d’Erlon et Napoléon lui-même.

Le combat qui y est mené est sanglant : le lieutenant belge De Moreau est criblé de balles, sans pour autant perdre la vie. Sur les mille hommes des 1er et 2e bataillons de la légion allemande, seuls 42 survivent à cet assaut. Du côté de l’Empire, l’armée française, bien que victorieuse, perd environ deux mille hommes.

Des plaques commémoratives ont par la suite été installées sur les murs de la ferme, en mémoire des combats du 18 juin 1815.

En 1847, une plaque en fer disposée en losange est installée dans le haut pignon situé en bordure de la chaussée. Elle commémore l’action des officiers, sous-officiers et soldats du 2e bataillon de la légion allemande et les figures du major britannique Baring et du colonel allemand Von Ompteda. Elle remplace une plaque de marbre blanc installée à cet endroit dès 1822 par le prince Georges de Hanovre. La plaque porte l’inscription allemande suivante : « Die Officiere Des 2ten Leichte Bataillons Königlich Deutscher Legion, Ihren An der Vertheidigung Dieser Meyerey Am 18ten Juni 1815 Gefallenen Waffenbrüdern Major H.Bösewiel Capita W.Schaumann Fähndrich F. von Robertson Und 46 Unterofficiere Und Jäger vom 2ten Leichte Bataillon. Wiederhergestellt Durch Seine Königliche Hoheit Den Kronprinzen Georg von Hannover am 18 Juni 1847 Und Zugleich Gewidmet Den Ebendaselbst bei Dieser Gelengenheit Gefallenen : Capitain H. von Marschalck vom 1ten Leichte Bataillon Capitain C. von Wurme vom 5ten Linien Bataillon In Anerkennung Des Von Ihnen Bewiesenen Hannöverschen Heldenmuths » (Les Officiers du 2e bataillon léger de la légion royale allemande À leurs frères d’armes tombés à la défense de cette ferme le 18 juin 1815. Major H. Bösewiel, capitaine W. Schaumann, porteur de drapeau F. von Rovertson et 46 sous-officiers et chasseurs du 2e bataillon léger. Ré-établi par son altesse royale le prince royal Georges de Hanovre le 18 juin 1847 et aussitôt dédié par celui-ci même à ceux tombés à cette occasion. Capitaine H. von Marschalk du 1er bataillon léger, capitaine C. von Wurme du 5e bataillon de ligne. En reconnaissance du courage hanovrien héroïque qu’ils ont démontré).

En 1965, la société belge d’études napoléoniennes a placé près du porche une plaque à la mémoire des combattants français à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille : « À la mémoire des combattants français qui se sacrifièrent héroïquement devant les murs de la Haie Sainte le 18 juin 1815 ».

Une autre plaque orne depuis 1998 le mur d’une petite annexe située au nord du corps de logis. Elle est dédiée au major britannique Baring et au colonel allemand Von Ompteda par la ville anglaise de Bexhill-on-Sea qui fut une ville de garnison de la King’s German Legion de 1804 à 1814. Elle porte l’inscription anglaise suivante : « To Ma[jor] Baring and the 2nd Light B[a]t[talio[n K[ing] G[erman] L[egion]’s Heroic Defence of La Haie Sainte 18 June 1815. Also to Col[onel] von Ompteda who fell Leading a Brave Counter-Attack After the Fall of The Farm. Dedicated by Bexhill-on-Sea England A King’s German Legion Garrison 1804-1814 » (Au major Baring et au second bataillon de la King German Legion pour leur défense héroïque de la Haie Sainte le 18 juin 1815 ; ainsi qu’au colonel von Ompteda, tombé en menant avec ses braves une attaque après la chute de la ferme. Dédié à la garnison de la King German Legion, installée à Bexhill-on-Sea de 1804 à 1814). Une traduction allemande figure dans la partie inférieure de la plaque qui est décorée de l’écusson de la garnison. Sur fond bleu, on y trouve une couronne entourée d’un sabre et d’un fusil et de la devise de la King German Legion « Take pride in our heritage » (Soyez fiers de notre héritage).

Enfin, une quatrième plaque se situe à droite du portail de la ferme. Elle rend hommage à la prise de la ferme par le maréchal Ney et au 13e léger : « Le 18 Juin 1815 vers 18h30, la ferme de la Haye Sainte fut enlevée par le maréchal Ney grâce aux assauts héroïques des sapeurs du 1er régiment du génie du colonel Lamare, 2e compagnie du 2e bataillon et du 13e régiment d’infanterie légère de la division Donzelot ». Décorée du traditionnel aigle impérial, elle a été apposée à l’initiative de la fondation Napoléon et de l’association franco-européenne de Waterloo.

Chaussée de Charleroi
1380 Plancenoit

carte

Classée comme monument le 15 décembre 1970

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme du Caillou à Vieux-Genappe

Grosse bâtisse de style néoclassique, la ferme du Caillou a été érigée en briques et pierre en 1757. Elle est l’un des endroits-clés de la bataille de Waterloo et un des principaux lieux de mémoire. Le 17 juin 1815, Napoléon s’y installe et y établit son plan de bataille au matin du 18 juin. La ferme est partiellement incendiée par les troupes prussiennes le 19 juin.

Elle est vendue à Jean-Joseph Aubry le 20 novembre 1818 et reconstruite par son nouveau propriétaire. Le lieu devient un cabaret et un relais pour les diligences. En 1865, la ferme du Caillou est acquise par l’architecte provincial Émile Coulon qui la transforme en maison de campagne.

La ferme est à nouveau vendue en 1905 avant de finalement être acquise par la société belge d’études napoléoniennes le 13 septembre 1950 qui la transforme en musée.

Sur la façade principale, au-dessus de l’entrée, se trouve une petite plaque surmontée d’un aigle : «Le Caillou : c’est dans cette maison que Napoléon passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ».

Une autre plaque, en bronze, se trouve à l’intérieur de l’édifice. Elle énumère les personnes présentes aux côtés de Napoléon avant la bataille : « Au Caillou, quartier général impérial, ont été présents les 17 et 18 juin 1815 : Napoléon Ier, empereur des Français, le prince Jérôme, le major général de l’armée Maréchal Soult, duc de Dalmatie. Le maréchal Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa. Le grand maréchal du palais, général Bertrand. Le chef d’état-major général, général Bailly de Monthion. Les généraux Corbineau, Dejean, Drouot, Flahaut, Gourgaud, La Bedoyère, Lebrun, Milhaud, Morand, Mouton, Pelet, Petit, Reille, Rogniat. Les colonels Bussy, de Forbin, Laurent, Zenowicz. Le secrétaire d’état Maret, duc de Bassano. Le grand prévôt de l’armée, général Radet. Les écuyers de Canisy, de Mesgrigny, Fouler de Relingue. Les secrétaires Fain, Fleury de Chaboulon. Les chirurgiens Larrey, Percy. Les pages de Turenne, Gudin. Le vaguemestre (militaire chargé du service postal dans une unité militaire) capitaine Coignet. Le valet de chambre Marchand. Le mameluk Ali. De garde, dans le verger, le 1er bataillon du 1er chasseur de la Garde impériale, commandant During ».

Le musée abrite la reconstitution de la chambre de l’empereur, dans laquelle se trouve une plaque commémorative reprenant l’inscription suivante : « C’est dans cette chambre que Napoléon Ier passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ». On peut notamment y apercevoir le lit de camp qu’il utilisa au cours de ses dernières campagnes guerrières.

Dans le jardin se trouve une statue en bronze de l’empereur inaugurée en juin 2002. Elle comporte l’inscription suivante sur son socle : « Don des chevaliers d’Amalfi en mémoire des soldats italiens et polonais ayant combattu pour la liberté de leur Patrie et la Démocratie sous les aigles de l’empereur Napoléon Ier. Œuvre réalisée par le sculpteur de notre ordre Luigi di Quintana Bellini Trinchi, principe de Cagnano ».

Dans le jardin également, une stèle commémore le bivouac du 17 juin 1815 : « Dans ce verger a bivouaqué pendant la nuit du 17 au 18 juin 1815 le 1er bataillon du 1er régiment des chasseurs à pied de la Garde impériale, commandant During. Ce bataillon s’étant illustré à Marengo, Ulm, Austerlitz, Iéna, Friedland, Essling, Wagram, Smolensk, La Moskowa, Hanau, Montmirail. 1815-1965». Cette stèle a été placée par la société belge d’études napoléoniennes. Un ossuaire édifié en 1912 et reconstruit en 1954 rassemble des ossements trouvés au hasard sur le champ de bataille. On y trouve l’épitaphe «Pro Imperatore Saepe, Pro Patria Semper» (pour l’empereur souvent, pour la patrie toujours).

Chaussée de Bruxelles 66
1472 Vieux-Genappe

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Classée comme monument le 14 juin 1951

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Ferme de Beaurieux à Court-Saint-Étienne

Ancienne ferme castrale d’un château aujourd’hui disparu et qui constituait un des plus anciens fiefs du duché de Brabant, la ferme de Beaurieux est un beau quadrilatère érigé en 1721 et groupant des édifices en briques et pierre bleue disposés autour d’une cour carrée. Elle est située au cœur du hameau de Beaurieux, sur une vaste prairie au bord de l’Orne. 

Appelée également de nos jours « ferme de la Baillerie », on y accède par un porche monumental qui servait autrefois de colombier. L’ensemble, typique de la région, est caractérisé par la présence d’une grange en long percée de part et d’autre au niveau des pignons de grandes portes charretières facilitant l’exploitation agricole. À gauche du portail se trouvent les ailes d’étables et d’écuries. Le corps de logis a été construit sur les bases d’un bâtiment plus ancien dont les caves ont été conservées. Il servait de logement aux domestiques, les maîtres occupant la ferme de la vallée, située non loin de là (23, rue de Beaurieux). 

La ferme n’est plus exploitée depuis une vingtaine d’années ; elle a fait l’objet d’une restauration réussie et accueille aujourd’hui des événements (banquets, colloques…).

 

Ferme de Beaurieux © IPW

 

Ferme de Beaurieux © IPW

Rue Saussale
1490 Court-Saint-Étienne

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Classée comme monument le 6 septembre 1988

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Ferme du Sartage à Court-Saint-Étienne

Dépendance sous l’Ancien Régime de l’abbaye de Villers-la-Ville, la ferme du Sartage a été reconstruite aux XVIIIe et XIXe siècles et constitue un très bel exemple de ferme brabançonne en quadrilatère. 

Bien qu’étant mentionnée pour la première fois dans les registres de l’abbaye en 1632, la terre aurait été donnée aux moines par le seigneur de Beaurieu au XIIe siècle. Les registres paroissiaux mentionnent quant à eux la présence d’un fermier dès 1557. Sous le régime français, elle est confisquée à l’abbaye et vendue comme « bien national » en 1798. Elle change ensuite plusieurs fois de mains au XIXe siècle avant d’entrer dans le patrimoine de la famille Boël, qui la possède toujours actuellement. Son exploitation a été confiée à la famille Delavie qui cultive essentiellement des céréales et des betteraves. 

Isolée dans la campagne, accessible par un chemin bordé d’arbres, elle est caractérisée par son imposant pavillon d’entrée daté de 1844 permettant d’accéder à la cour intérieure, sous un passage voûté. Ce porche-colombier présente aussi la particularité de renfermer un réservoir d’eau. La ferme est érigée en calcaire et en briques recouvertes d’un badigeon de chaux. À droite se trouve une étable datée par ses ancres de 1805, alors qu’une belle grange du XVIIIe siècle ferme la cour.

Drève du Chenoy
1490 Court-Saint-Étienne 

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Classée comme monument et comme site le 16 novembre 1993

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ferme à Longueville

Cette exploitation agricole est une des belles fermes brabançonnes traditionnelles de la localité et témoigne de l’intense activité agricole d’autrefois. 

Longueville, bien qu’étant devenu un village résidentiel, garde toutefois son caractère agricole et profite d’un paysage peu accidenté et peu boisé. 

La ferme, auparavant comprise dans un mur d’enceinte, est caractérisée par son porche-colombier creusé d’un portail datant de 1786 comme le précise un cartouche présent sur l’édifice. Le corps d’habitation date pour sa part du XIXe siècle, tout comme les dépendances.

Rue de Chaumont 34
1325 Longueville

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Classée comme monument le 8 mai 1987

Institut du Patrimoine wallon