Musée communal de Herstal

Le musée de la ville de Herstal est logé dans une remarquable demeure bourgeoise construite en 1664 par la famille Lovinfosse. Classée intégralement au début du XXe siècle, la maison a conservé le caractère de l’architecture mosane : construction en grès houiller, calcaire de Meuse et briques, chainage d’angle harpé, toiture en ardoises à pentes abruptes, fenêtres à meneaux et vitraux sertis dans un réseau de plomb. Le raffinement du décor intérieur offre au visiteur une agréable surprise: plafonds à voussettes, grandes cheminées ornées de pierres sculptées, briques de foyer historiées, faïences de Delft, dalles en pierres bleues de Dinant, planchers en chêne. 

Parmi les plus belles pièces du musée figurent sept motos issues des ateliers FN, Saroléa, Gillet et Brondoit, représentatives de ce que l’on appelait au début du XXe siècle "Les demoiselles de Herstal".

Herstal est aussi et surtout la cité du fer et du charbon : reconstitutions, diaporama, outils, photographies anciennes, pièces d’exceptions illustrent les métiers et savoir-faire d’autrefois (mineurs, quincaillers, forgerons, fondeurs, graveurs…)

Heures d’ouverture 

Samedi et dimanche de 13 h à 17 h

Lundi, mardi, mercredi de 10 h à 17 h 

Ouvert également sur rendez-vous

Fermé les jeudis et vendredis, les jours fériés et ponts associés, les 2/1, mardi gras, 2/11, 24/12, 26/12, 31/12 
 

En raison des travaux de restauration du musée, les salles ne sont pas toutes accessibles. Nous vous conseillons , pour préparer au mieux votre visite,  de nous contacter par téléphone au 04 256 87 90 ou par mail à musee@herstal.be

L’Office du Tourisme de Herstal, qui se trouve au musée, est ouvert aux mêmes heures. 

 

Attention : 

Le musée n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite. 
 

Tarifs 

La visite du musée coûte 2 € ou 1,25 € + 1 ticket Article 27 et est gratuite pour les étudiants. 

Gratuit le premier dimanche du mois. 

Visite guidée du musée : 15 € (pour un groupe de 20 personnes) auxquels il faut ajouter le prix d’entrée du musée ou 3 tickets Article 27. 

Visite guidée en extérieur : 80 € (pour un groupe de 20 personnes), sur réservation ou 7 tickets Article 27.

Place Licour 25
4040 Herstal

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Classé comme monument le 14 septembre 1934

Guy Focant

Hôtel Moderne de Liège

Érigé en 1906 sur les plans de l’architecte Arthur Snyers dans un style éclectique, l’immeuble s’élève sur cinq niveaux et présente une façade de cinq travées de dimensions égales. Le rez-de-chaussée et l’entresol, aujourd’hui remaniés, présentaient à l’origine deux monumentales entrées de style néoclassique pour le premier et une série de dix balconnets disposés deux par deux pour le second.

Le reste de la façade, intact, impose une grande verticalité à l’ensemble : les premier et second étages alternent trois séries de deux bow-windows (de section courbe au centre et de section polygonale sur les extrémités) qui se concluent par un balcon. Le troisième étage, sous les combles, prolongeait les travées en trois pignons à lucarnes (courbe au centre et triangulaire sur les côtés). Cette prolongation a aujourd’hui disparu et a fait place à deux nouveaux étages, construits dans la continuité du premier et du second. 

Avec cet imposant immeuble, l’architecte joue sur la ligne droite et la ligne courbe, et fait référence autant à l’Art nouveau qu’au néoclassicisme. La riche décoration intérieure, également teintée d’éclectisme, présentait notamment une allégorie des quatre saisons, œuvre de l’artiste liégeois Auguste Donnay.

Transformé en 1957 pour y intégrer une galerie toujours en activité, l’hôtel a définitivement fermé ses portes en 1976, les chambres étant alors transformées en studios.
 

1924 : le premier Congrès d’Action wallonne

En 1923, le Comité d’Action wallonne de Liège, en différend avec l’Assemblée wallonne, décide de quitter celle-ci et de fonder la Ligue d’Action wallonne de Liège, où se retrouvent de nombreuses figures de proue liégeoises du mouvement : Émile Jennissen, Auguste Buisseret ou encore Lucien Colson. Plus radicale, la Ligue est persuadée que « la Belgique ne peut poursuivre ses destinées par l’union des deux peuples qui la composent ». La Ligue va dès lors s’attacher à créer des sections locales qui l’aideront à organiser la propagande et le recrutement.

Le premier Congrès d’Action wallonne a lieu à l’hôtel Moderne, à l’initiative de la Ligue liégeoise, les 13 et 14 juillet 1924. Il réunit à peu près deux cents participants dont Albert Mockel, Auguste Buisseret, Julien Delaite et Georges Truffaut. Les congressistes adoptent des résolutions sur l’union douanière franco-belge, sur la loi relative à l’emploi des langues en matière administrative, et surtout sur une solution fédéraliste pour le pays. Six autres congrès seront organisés avant la disparition de la Ligue en 1940.

Rue Pont d'Avroy 29
4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Maison natale du prince-abbé Célestin Thys

Le hameau de Fairon a vu naître Célestin Thys (1730-1796), 76e et dernier prince-abbé de Stavelot-Malmedy de 1786 à 1792. 

Sur la façade de l’édifice se trouve aujourd’hui une plaque commémorative présentant le blason du prince-abbé dans le haut de la composition et une inscription dédicatoire « Dans cette maison est né Célestin Thys, dernier prince-abbé de Stavelot et de Malmedy », accompagnée de ses dates de naissance et de mort.
 

Portrait du prince-abbé Célestin Thys conservé au musée de la principauté abbatiale © KIK-IRPA, Bruxelles

En 1789, le souverain stavelotain avait subi lui aussi les conséquences des événements nés en France et qui se propagèrent à Liège et dans le Brabant. 

Les magistrats de Stavelot et Malmedy demandèrent à ce moment à leur prince l’abolition des privilèges. 

Après avoir accepté, Célestin Thys finit par se rétracter. Cette décision marque le point de départ de sa chute et de l’explosion de la colère dans sa principauté. 

Emportant ses archives et des trésors du monastère, le prince-abbé prend le chemin de l’exil. 

Il est évacué à Echternach, abbaye du duché de Luxembourg, avant de prendre la route de Hanau, ville de Hesse, et de Francfort. Après la bataille de Jemappes de 1792, la principauté de Stavelot est ouverte aux révolutionnaires. 

Célestin Thys, quant à lui, décède à Hanau le 1er novembre 1796.

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Frédéric MARCHESANI, 2013

IPW

Manoir de Villers-devant-Orval (ou ferme Guerlot)

Affranchi au XIIIe siècle par les seigneurs de Villers, la localité reste liée à la fondation d’une importante abbaye cistercienne. Un vaste alleu, propriété au XIIe siècle des seigneurs de Han-sur-Lesse, constituait alors la base d’une seigneurie haute-justicière qui, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, resta en marge de la prévôté de Chiny. La localité passa aux mains des seigneurs de la famille de Custinne puis, jusqu’en 1559, aux mains des seigneurs de Sapogne. Le village fut entièrement détruit par les troupes du roi de France Louis XIII en 1637. L’abbaye d’Orval se rendit maître des lieux au XVIIIe siècle et apporta une salutaire période de prospérité et de calme.

Le village conserve plusieurs témoins de son riche passé parmi lesquels le « Manoir », caractérisé par sa toiture « à l’espagnole » et une tour médiévale, vestige de l’ancien château  seigneurial situé à la frontière française. La ferme Guerlot, également appelée manoir de Villers-devant-Orval, est réellement le bâtiment le plus impressionnant du lieu. Millésimé de 1595, elle conserve une taque de foyer frappée aux armes de Philippe II dans la cheminée du premier étage.

Rue de Margny
6823 Villers-devant-Orval (Florenville)

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Frédéric MARCHESANI, 2013

J. Massaux - SPW

Café de la maison du peuple de Philippeville

Le 19 juin 1815, Napoléon arrive à Philippeville vers 9h du matin depuis Charleroi. Il s’arrête à l’hôtel du Lion d’Or, tenu par un vétéran des campagnes impériales. Il s’y restaure et s’y repose avant de prendre la route de Paris via Mariembourg, Rocroi, Maubert-Fontaine, Mézières et Laon. 

Situé à l’angle de la place d’Armes et des rue de la Roche et du Moulin, cet immeuble daté de la seconde moitié du XVIIIe siècle était affecté à l’hôtellerie. Le bâtiment fut réaménagé aux alentours de 1910 en maison du peuple : les façades sont à l’époque chaulées et un clocheton est adjoint à l’ensemble.

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Frédéric MARCHESANI, 2014

SPW - G. Focant

Ancien hôtel du Baron Taye

Édifié sur un plan presque en L, cet ensemble comprend divers bâtiments des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles qui forment l’ancien hôtel du baron Taye de Wemmel, famille noble de la région dont plusieurs membres furent bourgmestres de Bruxelles aux XVIe et XVIIe siècles. 

L’édifice présente une large façade uniformisée, rythmée de fenêtres à linteau droit dont certaines pourvues de chaînages. Une porte Louis XV en pierre bleue et une tourelle carrée en briques complètent l’harmonie du bâtiment. L’hôtel abrite actuellement le siège de l’Intercommunale du Brabant wallon (IBW), qui s’est installée dans l’ancienne remise à voitures, entièrement rénovée en 2000.

1949 : la Bibliothèque nationale de Wallonie

La volonté de créer une bibliothèque à caractère wallon s’est manifestée à plusieurs reprises au cours du XXe siècle. La Société liégeoise de Littérature wallonne possédait déjà une bibliothèque de ce type, mais celle-ci n’avait pas de relation avec le Mouvement wallon. À l’initiative de Luc Javaux, une bibliothèque vit le jour à Namur en 1934 : cette "bibliothèque publique de Wallonie", abritée par la bibliothèque communale, disparut avec la Seconde Guerre mondiale. Une autre bibliothèque exista entre 1933 et 1935 à la Maison wallonne de Liège.

Conçue dès 1941 par le cercle "les XIII" de Nivelles et par la Fédération des cercles littéraires et dramatiques du Brabant, une "Bibliothèque nationale de Wallonie" fut inaugurée dans les locaux de l’ancienne maison communale de Thines-lez-Nivelles (entité de Nivelles) en septembre 1949. Elle proposait alors près de sept mille ouvrages. Vingt ans plus tard, le 20 septembre 1969, elle déménagea dans les locaux de l’hôtel du baron Taye, avec ses quelque vingt mille ouvrages.

Rue de la Religion, 10
1400 Nivelles

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Maison syndicale André Genot

La Maison syndicale namuroise de la CGSP porte le nom d’un des plus célèbres promoteurs du syndicalisme wallon : André Genot (1913-1978).

Né en 1913 dans une famille ouvrière, autodidacte, il adopte une approche politique et syndicale à la fois radicale et pragmatique. Prisonnier de guerre puis résistant, il fait la rencontre d’André Renard à cette époque. Très rapidement sensibilisé à la question wallonne, il fera partager cette préoccupation à ce dernier et mènera avec lui tous les grands combats wallons de l’après-guerre.

Défenseur d’un fédéralisme basé sur trois Régions, il participe, peu après les grèves de l’hiver 1960-1961, à la fondation du Mouvement populaire wallon (MPW). En juillet 1962, André Genot a la lourde tâche de remplacer le leader liégeois décédé subitement. Lors de la fixation de la frontière linguistique, il marque son soutien au combat des Fouronnais. Il plaidera également sans relâche pour la constitution d’une Interrégionale wallonne au sein de la FGTB.

André Genot restera un militant wallon actif jusqu’au milieu des années 1970, peu avant son décès.

Il fut élevé au rang d’Officier du Mérite wallon, à titre posthume, en 2012. 

Rue Armée Grouchy 41
5000 Namur

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Maison natale de Jean-Joseph Fyon

Cet édifice construit au début du XVIIIe siècle est de style Régence. Il s’agit d’une des belles constructions verviétoises de l’époque, caractérisée par l’usage du linteau appareillé, la présence de corbeaux apparents, d’un fronton triangulaire et d’un grand porche donnant sur une cour intérieure.

Cet immeuble fut la propriété d’Edmond Fyon, drapier cossu et bourgmestre de Verviers, et ensuite de son fils aîné.

Le frère de ce dernier, Jean-Joseph, entra lui aussi dans l’histoire mais pour d’autres raisons. Né dans cette maison en 1745, Jean Lambert Joseph Fyon entre tôt dans la vie politique verviétoise : il est conseiller en 1769 puis bourgmestre à deux reprises de 1772 à 1774 et de 1777 à 1778. Sous l’Ancien Régime, il est également maître des postes impériales.

Au moment de la Révolution liégeoise de 1789, Fyon s’érige en représentant de l’aile radicale du mouvement et parvient à se faire élire à nouveau bourgmestre ; il inaugure ainsi une carrière politique et militaire qui le conduira dans les plus hautes sphères du pouvoir. Devant l’intervention des troupes impériales dans le marquisat de Franchimont, il est nommé colonel du 2e régiment d’infanterie des forces liégeoises le 26 avril 1790.

Après la première restauration du prince-évêque, il s’exile à Paris où il prend la tête du « comité des Belges et des Liégeois réunis ». En 1792, il fait partie des troupes de La Fayette et puis entre à Liège avec le général Dumouriez. Il poursuit sa carrière militaire au sein de l’armée républicaine jusqu’en septembre 1793. Le 4 décembre de la même année, il est arrêté pour conspiration contre la République et interné à Saint-Lazare. Libéré grâce à l’aide de Bassenge et Robespierre, il est incarcéré une seconde fois entre avril et juillet 1794.

Après l’annexion de la principauté de Liège, il est élu député du département de l’Ourthe au conseil des Anciens. Resté fidèle à ses convictions révolutionnaires, il s’oppose au Directoire et à Napoléon, refusant de voir le régime changer à nouveau. Inscrit sur la liste de proscription en 1801, il rentre sur ses terres et décède à Liège le 2 septembre 1816.

Thier-Mère-Dieu 18
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 octobre 1974

Frédéric MARCHESANI, 2014

© KIK-IRPA, Bruxelles

Maison Istace-Dambour

Parmi les cheminées de la demeure, une très belle taque de foyer en fonte retient l’attention. 

Placée dans une cheminé en bois sculpté datée de 1700-1710, une taque millésimée 1559 porte les armes impériales. 

Au centre de la composition, un écu représente l’aigle bicéphale surmontée d’une couronne royale entourée du soleil et de la lune et supporté de part et d’autre par deux griffons couronnés. 

Un bandeau au-dessus de la composition date l’œuvre « AN[N]O 1559 ». 

La présence dans une demeure du duché de Luxembourg d’une taque aux armes impériales autrichiennes est des plus originales pour l’époque. 

En 1559, le duché est possession de la couronne espagnole, depuis trois ans entre les mains du roi Philippe II, fils de Charles Quint. 

L’empereur du Saint-Empire, dont les armes figurent ici à Paliseul est à ce moment Ferdinand Ier, l’oncle du roi d’Espagne, désigné par son frère Charles Quint à sa succession en 1556 au moment de son abdication. Il est à l’origine de la branche autrichienne des Habsbourgs.

6850 Paliseul

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Frédéric MARCHESANI, 2013

Collection privée

Maison du Folklore : hommage à Félix ROUSSEAU

Membre de la Société des Amis de l’Art wallon fondée par Jules Destrée en 1913, de la Ligue wallonne de Namur et de la Société historique pour la Défense et l’Illustration de la Wallonie en 1938, Félix Rousseau (1887-1981) fera montre, toute sa vie, d’un profond engagement wallon.

Comptant parmi les fondateurs du Mouvement wallon catholique, qui deviendra Rénovation wallonne à la Libération, il participe au Congrès national wallon de 1945 et est membre de l’Association pour le Progrès intellectuel et artistique de la Wallonie qui préconise un meilleur enseignement de l’histoire régionale et locale.

Constatant que certains historiens, comme Henri Pirenne, se sont concentrés sur l’histoire du Brabant et de Flandre, il met en avant la richesse du passé namurois et liégeois. Son ouvrage La Meuse et le pays mosan révèle l’apport de cet espace à la civilisation européenne. A travers L’art mosan et Wallonie, terre romane, il souligne l’importance déterminante pour la Wallonie de la latinisation et de la participation à la culture française. Amoureux de sa ville et historien précurseur de la Wallonie, Félix Rousseau n’aura de cesse de promouvoir la diffusion de l’histoire de sa terre.

Il fut élevé au rang d’Officier du Mérite wallon en 2012.

Avenue Baron Huart 6
5000 Namur

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