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Ancienne maison de Bonvoisin

Ce bel ensemble construit probablement entre 1727 et 1735 appartenait à Pierre de Bonvoisin, fabricant de draps et teinturier, un des plus anciens installés à Hodimont. 

Le site se présente sous la forme de trois bâtiments disposés en U : deux maisons donnant sur la rue Jules Cerexhe et la rue Pétaheid reliées par une annexe qui laisse place à une petite cour. Le site est encore aujourd’hui important car le bâtiment industriel a été conservé à l’arrière de la demeure patronale. 

Avant la Révolution industrielle, la plupart des opérations de fabrication des draps étaient effectuées à domicile. Le site de Bonvoisin est un des rares témoins de la transition entre le travail à domicile et celui en atelier. Bien qu’imbriqué dans le corps de logis, l’atelier à l’arrière en est toutefois distinct. Sous la corniche de la façade de la rue Jules Cerexhe, on découvre quatre petites ouvertures, vestiges d’une lucarne monte-charge disparue. 

En 1978, la famille de Bonvoisin fit don des immeubles à la ville de Verviers, à charge pour elle de les restaurer pour y abriter un espace muséal. C’est toutefois la Région wallonne qui prit l’initiative en 1994 de réhabiliter les lieux. En 2004 fut ainsi inaugurée la « maison de l’eau », nouvel outil touristique complémentaire de son voisin proche, le centre touristique de la laine et de la mode, installé dans l’ancienne usine Bettonville (30, rue de la Chapelle).

Rue Jules Cerexhe 86 et rue Pétaheid 15-17
4800 Verviers

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Classée comme monument le 13 mars 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue de la Chapelle n° 32

Cette maison se trouve au cœur du remarquable site de l’ancienne usine Bettonville aujourd’hui composé du bâtiment industriel à proprement parler (au numéro 30), de la maison de maître (située au numéro 24) et de trois autres maisons de style Louis XIII, toutes classées et qui encadrent le porche d’entrée. 

Faisant pendant au numéro 28, de l’autre côté du portail d’entrée de l’ancienne usine Bettonville, cette maison possède elle aussi une façade du début du 18e siècle, toutefois modifiée au 19e siècle. Restaurée comme le reste de l’ensemble, cette maison témoigne elle aussi du passé prestigieux de l’ancienne commune de Hodimont qui, au milieu du 19e siècle, abritait pas moins de vingt-sept fabriques de draps, trois ateliers de construction mécanique, une filature de coton, trois fabriques de cardes, trois fouleries de draps, un haut-fourneau et une fonderie de fer ! 

Parmi cette quarantaine d’établissements, la fabrique Dethier ou Bettonville se démarquait de par son importance et possédait des jardins qui constituaient une curiosité que les étrangers de passages venaient visiter. Il était logique que le centre de la laine et de la mode, outil touristique et historique, trouve sa place à cet endroit afin de témoigner d’un passé dont seule une partie des traces architecturales les plus nobles est parvenue jusqu’à nous.

Rue de la chapelle 32
4800 Verviers

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Classée comme monument le 27 novembre 1979

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue de la Chapelle n° 28

Cette maison se trouve au cœur du remarquable site de l’ancienne usine Bettonville aujourd’hui composé du bâtiment industriel à proprement parler (au numéro 30), de la maison de maître (située au numéro 24) et de trois autres maisons de style Louis XIII, toutes classées et qui encadrent le porche d’entrée. Jointive au numéro 26 et identique à celui-ci, cette maison présente les mêmes caractéristiques de l’architecture du début du 18e siècle. 

Tout comme l’ensemble dont elle fait partie, cette maison se trouve dans le quartier de Hodimont qui fut durant un siècle une des plus petites communes de Belgique après avoir été sous l’Ancien Régime un quartier de la seigneurie de Petit-Rechain dépendant des Pays-Bas espagnols puis autrichiens et qui était accolé à Verviers, une des Bonnes Villes de la principauté de Liège. Cette commune est de facto intégrée à Verviers dès 1840 bien que son rattachement officiel ne date que de 1930. 

Au 19e siècle, Hodimont suit la même destinée que Verviers : industrialisation effrénée, entassement d’habitations et de fabriques, explosion démographique.

Rue de la chapelle 28
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 décembre 1979

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue de la Chapelle n° 26

Cette maison se trouve au cœur du remarquable site de l’ancienne usine Bettonville aujourd’hui composé du bâtiment industriel à proprement parler (au numéro 30), de la maison de maître (située au numéro 24) et de trois autres maisons de style Louis XIII, toutes classées et qui encadrent le porche d’entrée. Celle-ci possède une façade du début du 18e siècle typique de l’époque : usage mêlé de briques et de pierre calcaire, fenêtres et porte à linteaux droits et étages de hauteur dégressive. 

L’ensemble se trouve dans le quartier de Hodimont qui fut longtemps une commune à part entière avant son rattachement à Verviers en 1930. À partir de 1799, Hodimont devient un des lieux de propagation de la Révolution industrielle : on y retrouve bon nombre d’innovations techniques, la création de nombreuses usines, la mécanisation croissante et la réorganisation de la production textile. Le faubourg s’allonge alors comme Verviers entre des collines le long de la Vesdre.

Rue de la chapelle 26
4800 Verviers

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Classée comme monument le 27 novembre 1979

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Bayard

Jusqu’au milieu du 19e siècle, le carrefour de la chaussée de Heusy était occupé par une porte qui faisait partie des fortifications de la ville construites en 1671. Elle fut démolie en 1863 afin de faciliter la circulation que ce goulot ralentissait excessivement. Entre cette porte et la maison Bayard se trouvait la ferme Haxhe, démolie elle aussi pour améliorer le trafic en 1964. La maison Bayard est donc le seul édifice d’Ancien Régime ayant échappé aux remaniements de cette entrée de Verviers. 

Cet imposant ensemble est en fait composé de deux maisons jointives et comporte d’ailleurs deux portes, jumelles mais distinctes. Cette maison accueillit à la fin du 18e siècle le premier siège de la Société du cabinet littéraire, fondée en 1775 sur le modèle de la Société littéraire de Liège. 

Cette société bourgeoise d’encouragement aux arts, aux sciences et aux lettres siégea à cet endroit jusqu’en 1782 avant de s’installer place du Martyr. Elle occupe aujourd’hui les locaux d’un immeuble de la rue Rogier. Pendant longtemps, la maison Bayard a abrité un restaurant dénommé La ferme avant de connaître une longue période d’abandon. Elle a bénéficié au début des années 2000 d’une superbe restauration grâce au fonds du logement des familles nombreuses de Wallonie.

Chaussée de Heusy 16-18
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Ancienne maison Vivroux

Artère bourgeoise de la ville au 18e siècle lorsque le travail de la laine se transforme en véritable industrie, la rue des Raines conserve ce statut jusqu’au milieu du 19e siècle et présente encore aujourd’hui de nombreux édifices de qualité, témoins de l’évolution de l’architecture à Verviers pendant près de deux siècles. 

Parmi celles-ci, l’ancienne maison Vivroux est une imposante construction de six travées étroites à deux étages, ayant conservé pour l’essentiel sa façade d’origine. L’entrée est précédée d’un imposant perron circulaire, bâti comme le reste de l’édifice en 1743 pour la famille Maigray, qui possédait d’ailleurs une seconde résidence non loin de là (l’ancienne maison Maigray, classée elle aussi, se trouve aux numéros 50-52 de la rue des Raines). 

Elle fut partiellement louée au 19e siècle à la famille Pirenne ; c’est ici que naquit en 1862 le grand historien belge Henri Pirenne, comme le rappelle une pierre commémorative sur la façade. La maison fut surtout, à partir de son acquisition en 1870 par l’architecte liégeois Auguste Vivroux et jusqu’à son rachat par l’État en 1942, la demeure de cette famille d’architectes dont plusieurs représentants marquèrent la ville de leurs réalisations (église Sainte-Anne, fontaine Ortmans, fontaine David, athénée royal…).

Rue des Raines 17
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 octobre 1974

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Ancienne maison Fyon

Ce bel édifice construit en style Régence au début du 18e siècle est une des belles constructions verviétoises de l’époque, caractérisée par l’usage du linteau appareillé, la présence d’un fronton triangulaire et d’un grand porche donnant sur une cour intérieure. Cet immeuble fut la propriété d’Edmond Fyon, drapier cossu et bourgmestre de Verviers, et ensuite de son fils aîné. 

Le frère de ce dernier, Jean-Joseph, entra lui aussi dans l’histoire mais pour d’autres raisons. Né dans cette maison en 1745, Jean-Joseph Fyon entre tôt dans la vie politique : il est conseiller en 1769 puis bourgmestre à deux reprises de 1772 à 1774 et de 1777 à 1778. Sous l’Ancien Régime, il est également maître des postes impériales. Au moment de la Révolution liégeoise de 1789, il s’érige en représentant de l’aile radicale du mouvement et parvient à se faire élire à nouveau bourgmestre ; il inaugure ainsi une carrière militaire et politique qui le conduit dans les hautes sphères du pouvoir. 

En 1791, il s’exile à Paris où il prend la tête du « comité des Belges et des Liégeois réunis ». En 1792, il entre à Liège avec les troupes du général Dumouriez et poursuit durant un an sa carrière au sein de l’armée républicaine. Après l’annexion de la principauté de Liège à la France en 1795, il est élu député du département de l’Ourthe au Conseil des Anciens mais, après le coup d’État de Napoléon, il revient sur ses terres et meurt à Verviers en 1816.

Thier-Mère-Dieu 18
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 octobre 1974

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Ancienne maison Godin

Artère bourgeoise de la ville au 18e siècle lorsque le travail de la laine se transforme en véritable industrie, la rue des Raines conserve ce statut jusqu’au milieu du 19e siècle. Le côté nord présente encore aujourd’hui les plus beaux témoignages architecturaux ; c’est à cet endroit que fleurissent les hôtels de maître à la fin de l’Ancien Régime. Ils disposent à l’origine de vastes jardins courant jusqu’à la Vesdre et certains possèdent même quelques fabriques en annexe dans lesquelles on travaille la laine. 

Les constructions du 17e siècle adoptent le style mosan et l’architecture en pans-de-bois, auxquelles se succèdent des constructions en pierre calcaire et briques au 18e siècle. Parmi ces demeures, la maison Godin présente une façade du début du 19e siècle dont rien n’est venu altérer les proportions parfaites. Le bordage de la porte en forme de pilastre, les très larges linteaux de fenêtres, le tout en calcaire, laissent peu de place aux étroites bandes verticales de briques entre les travées. Le tout donne une fort belle architecture néoclassique, très distinguée.

Rue des Raines 80
4800 Verviers

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Classée comme monument le 1er octobre 1976

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Ancienne maison Maigray

Construite en 1743 comme l’ancienne maison de l’architecte Vivroux (située au numéro 17 de la rue des Raines), la maison Maigray diffère considérablement de cette dernière par son architecture beaucoup plus « moderne » pour son temps. Cette maison est caractéristique de la mode du 18e siècle et une certaine rondeur de style s’exprime dans les linteaux de ses fenêtres et de la porte ; ils sont formés de demi-accolades ondulantes et donnent une certaine animation à la façade. Au rez-de-chaussée, deux fenêtres ont été transformées en vitrines et une troisième en porte d’entrée pour un espace commercial. La maison, autrefois unique, abrite dès lors aujourd’hui deux habitations et porte deux numéros.

 Elle fut la propriété au 18e siècle de la famille de Maigray, qui compta plusieurs notables locaux parmi lesquels Antoine, curé de Verviers de 1732 à 1789. L’édifice s’inscrit dans l’ensemble architectural de la rue des Raines, artère bourgeoise de la cité au 18e siècle, lorsque le travail de la laine se transforme en véritable industrie et permet l’éclosion d’une classe nantie. La rue garde ce statut de prestige jusque dans le milieu du 19e siècle et constitue encore de nos jours un remarquable témoignage de l’évolution de l’architecture verviétoise sur plus de deux siècles ; on y compte ainsi huit immeubles classés.

Rue des Raines 50-52
4800 Verviers

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Classée comme monument le 1er octobre 1976

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Bosard

Ce petit immeuble double aux façades caractéristiques date du 17e siècle. La maison de gauche, au numéro 6, est constituée d’un pan-de-bois resté relativement intact au niveau des étages, où il se singularise par de petites formes en croix de Saint-André. Malheureusement, le rez-de-chaussée a été modifié au 19e siècle afin d’y accueillir un commerce de vannerie. 

L’immeuble de droite, le numéro 4, abrita jadis Le bien-être social et est constitué d’un colombage plus tardif et moins travaillé datant du 18e siècle, époque où ce mode de construction tend à disparaitre dans nos régions. Le rez-de-chaussée a lui aussi été modifié sur le modèle de son voisin. 

Longtemps propriété des sœurs de la charité, celles-ci cédèrent l’immeuble en piteux état pour un franc symbolique à la ville de Verviers à la fin des années 1980. Un chantier de restauration a été entamé en 1994, pour être achevé deux ans plus tard.

Place Sommeleville 4-6
4800 Verviers

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Classée comme monument le 1er octobre 1976

Institut du Patrimoine wallon