Jo Van Hove

Ensemble de la rue des Trois Escabelles à Dinant

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au XIIIe siècle et la seconde a été érigée à partir du début du XVIe siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. 

Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler une série de murs en grand appareil calcaire situés dans certains jardins des maisons de la rue des Trois Escabelles. L’entièreté de cette ruelle pittoresque a fait l’objet d’un classement comme site. Épargnée par les destructions de la Première Guerre mondiale, il s’agit d’une rue étroite et sinueuse recouverte de pavés. On y trouve de belles maisons enduites, la plupart mitoyennes mais non alignées. Celles-ci datent essentiellement des XVIIIe et XIXe siècles et ont été construites en brique, calcaire et en colombages. Ces derniers ont toutefois été recouverts de tuiles ou d’éternit.

Rue des Trois Escabelles
5500 Dinant

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Classé comme site le 18 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Alexandre Daoust n° 104

Les comtes de Villers-Masbourg d’Esclaye, maîtres de forges, sont à l’origine de la construction d’une imposante maison traditionnelle en 1672. 

Édifiée en pierre calcaire et brique, elle comprend deux étages reposant sur des caves. La façade, qui présente un soubassement en grand appareil, est rythmée par six travées de baies. Un perron muni de mains courantes en fer forgé donne accès à une porte à encadrement mouluré. La toiture est percée de plusieurs lucarnes. Entre le 15e siècle (sac de la ville en 1466) et le 16e siècle (incursions françaises), la ville de Dinant souffre des luttes entre les ducs de Bourgogne puis les rois d’Espagne et les rois de France. 

Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. Les grandes villes voient alors se développer un style architectural caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et aux baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. 

La façade a depuis lors été dérochée mais des photos d’archives nous indiquent qu’elle était recouverte à l’origine d’un enduit. Cette belle demeure dinantaise constitue un des plus beaux exemples de l’évolution de l’architecture à cette époque.

Rue Alexandre Daoust 104
5500 Dinant

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant 

Maison du Pléban, rue en Rhée 51

Cette très belle maison est l'un des derniers édifices en pans-de-bois de la fin du Moyen Âge, témoin de la reconstruction de Dinant après le sac de la ville en 1466. Son appellation lui aurait été attribuée dans le courant de la seconde moitié du 17e siècle, en raison de son occupation par des plébans, sortes de premiers vicaires, vivant en communauté, chargés de la gestion d’une paroisse. 

Cette construction à étages est constituée de deux parties distinctes. La maison de gauche est datée de la fin du 15e siècle, avant 1493. Celle de droite remonte au dernier quart du 16e siècle, probablement vers 1585. Toutes deux ont été bâties sur les vestiges d’une habitation antérieure, détruite en 1466. L’habitation de droite semble être une annexe au volume principal et a pu être la demeure originelle des plébans avant de fusionner avec la maison de gauche. Son ossature est complexe et marquée par la présence de nombreuses croix de Saint-André et de baies à croisées. Cela témoigne d’un travail plus soigné que pour la maison de gauche et d’une évolution stylistique de l’une à l’autre. 

Devenues propriétés de la ville de Dinant en 1989, les deux maisons ont été restaurées immédiatement par l’architecte Gérard Clarenne et transformées dès 1991 en un centre ludique d’éveil à la musique, la maison de la Pataphonie.

Rue en Rhée 51
5500 Dinant, Belgique

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Classée comme monument le 7 octobre 1980

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Barbier n° 5

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour les rues Barbier, Genard et Guiot, trois belles venelles du centre. Ces rues comptent quelques édifices affichant un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt plus classique, plutôt ordonné. 

La maison d’angle située au no 3 de la rue Barbier a été élevée en pierre bleue et moellons de calcaire chaulés. Le gros œuvre remonte à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle, comme l’indiquent quelques éléments de tradition gothique (cheminée du rez-de-chaussée, traces de structure en colombages à l’intérieur). La maison a été à diverses reprises remaniée au cours des 18e et 19e siècles. 

Cette maison, située au no 5, est une extension de la première. Plus petite, elle a été construite dans le deuxième tiers du 18e siècle avec les mêmes matériaux. Toutes deux ont bénéficié d’une mesure de classement et ont ensuite été restaurées en 1992-1993 par les architectes Houdé et Verleyen, alors en charge d’un important chantier de rénovation urbaine dans le quartier.

Rue Barbier 5
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 26 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Barbier n° 3

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour les rues Barbier, Genard et Guiot, trois belles venelles du centre. Ces rues comptent quelques édifices affichant un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

La maison d’angle situé au no 3 de la rue Barbier a été élevée en pierre bleue et moellons de calcaire chaulés. Le gros œuvre remonte à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle, comme l’indiquent quelques éléments de tradition gothique (cheminée du rez-de-chaussée, traces de structure en colombages à l’intérieur). La maison a été à diverses reprises remaniée au cours des 18e et 19e siècles. 

La maison voisine, située au no 5, est une extension de la première. Plus petite, elle a été construite dans le deuxième tiers du 18e siècle avec les mêmes matériaux. Toutes deux ont bénéficié d’une mesure de classement et ont ensuite été restaurées en 1992-1993 par les architectes Houdé et Verleyen, alors en charge d’un important chantier de rénovation urbaine dans le quartier.

Rue Barbier 3
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 26 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Maison traditionnelle, rue Genard n° 12

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour les rues Genard et Guiot, deux belles venelles du centre. 

Ces rues comptent quelques édifices affichant un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. Cette maison relie ces deux rues, entre une cour et un jardin clos de murs. Il s’agit d’une importante demeure de style traditionnel. Elle a été construite en 1637 comme l’indique la date inscrite sur un écu situé au-dessus de la porte d’entrée. On y voit également les initiales M.A.B de Michel aux Brebis, propriétaire de la maison à l’époque.

Elle présente une façade de moellons de calcaire et briques chaulées, renforcée de chaînes d’angle et caractérisée par une imposante tourelle d’escalier. Celle-ci est coiffée d’une toiture pyramidale. Juste à côté se trouve une porte cochère aménagée au milieu du 18e siècle. Comme bien d’autres demeures du quartier, l’édifice a été restauré à la suite d’un grand plan de rénovation urbaine lancé conjointement en 1976 par la ville de Dinant et les autorités régionales. Cette bâtisse a été restaurée en 1993-1994 par les architectes Jaspard et Lambert.

Rue Genard 12
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 20 avril 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Guiot N° 5

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Guiot. Celle-ci compte quelques édifices affichant un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné.

La maison située au no 5 est une bâtisse traditionnelle de la première moitié du 17e siècle. Elle a toutefois été modifiée à plusieurs reprises par la suite. Le seuil de la porte est formé d’une pierre de remploi datée de 1737 et les fenêtres ont été refaites au 20e siècle.

Rue Guiot 5
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 20 décembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Maison traditionnelle, rue Fétis n° 74

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Fétis. Celle-ci compte quelques édifices affichant un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

La maison située au no 74, à l’angle de la rue Guiot, est une belle bâtisse traditionnelle de la fin du 17e siècle. Érigée en moellons de calcaire peints, elle conserve un pignon qui, à l’origine, devait contenir des pans-de-bois, depuis lors refaits en brique. 

En face, les nos 71 à 81 constituent une enfilade de maisons néoclassiques de trois ou quatre niveaux. Celles-ci ont été reconstruites entre 1850 et 1855 suite à l’élargissement de la voirie mais conservent un gros œuvre du 18e siècle. Le remploi de deux portes de style classique aux nos 75 et 81 atteste de cet état de fait. 

Plus loin dans la rue, à hauteur du no 108, se trouve la chapelle Sainte-Marguerite. Située le long de la grand-route et entourée de rochers, il s’agit d’un petit édifice de style néoclassique érigé en briques peintes au 19e siècle. À gauche, dans la paroi rocheuse, est insérée une petite niche en calcaire, plus ancienne et ornée d’une coquille. Sur la base, on peut lire l’inscription suivante : « Passant, considérez les douleurs que j’ai souffert (sic) 1760 ».

Rue Fétis 74
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 27 mai 1982

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Fétis n° 68

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue Fétis. Celle-ci compte quelques édifices affichant un style tantôt traditionnel, plutôt sobre, tantôt classique, plutôt ordonné. 

La maison située au no 68, à l’angle de la rue de la Meuse, est de type traditionnel. Elle est une des plus anciennes du village et a été construite aux alentours de 1600. Le rez-de-chaussée est bâti en brique et moellons calcaires, sous un étage en pans-de-bois formé de croix de Saint-André. Le terme « pan-de-bois » doit être différencié de « colombage » avec lequel il est souvent confondu. Le colombage, venant du latin colomba signifiant poteau, indique un type d’ossature bien connu en France composé d’une suite de poteaux. Le mot pan-de-bois, plus général, est avant tout technique. Il s’agit d’un ensemble de pièces de charpente assemblées dans un même plan. Le tout est rempli de briques, de torchis, de plâtre… 

À partir du 17e siècle, ce type de construction est progressivement abandonné dans nos régions. Les maisons allient alors la brique et la pierre de taille. Cette maison est ainsi le témoin de la transition de l’architecture qui s’opère à cette époque. La bâtisse a par la suite été modifiée comme en témoignent la porte et les fenêtres du rez-de-chaussée, qui furent percées au 19e siècle.

Rue Fétis 68
5500 Bouvignes

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Classéet comme monument le 20 décembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue des Potiers n° 12

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue des Potiers. Située dans une propriété clôturée de murs, la maison située au no 12 est implantée perpendiculairement à la ruelle en pente.Il s’agit d’une importante habitation chaulée, en brique et pierre bleue, datant de la première moitié du 18e siècle, plus précisément d’avant 1738. 

Elle a été érigée sur un rez-de-chaussée-cave plus ancien. La porte d’entrée date pour sa part du 19e siècle ; elle a été percée dans le mur de clôture et donne accès à un passage couvert et à un escalier menant à l’étage. À ce niveau se trouve une seconde porte d’entrée, plus ancienne et entourée d’un linteau sculpté. Une belle façade a été préservée côté jardin et affiche quelques ancres en Y. Quatre lucarnes surmontées d’un épi décorent la toiture côté jardin. À l’arrière, contre et au-dessus du mur de clôture, se trouve une annexe construite en pans-de-bois. Un autre très bel exemple de ce type d’ossature est visible aux nos 4 et 6 de cette rue.

Rue des Potiers 12
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 20 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon