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Maison rue Jean Lescarts n° 15

Ce spacieux hôtel de maître, groupant en U ses bâtiments de briques et pierre bleue autour d’une cour, remonte au dernier tiers du XVIIIe siècle. Il dépendait, comme son voisin (n° 13), de l’abbaye de Saint-Feuillen-du-Roeulx. 

Élément central de l’ensemble, la cour est bordée du côté de la rue par un mur de clôture surmonté d’une balustrade et limité par les deux pavillons carrés qui prolongent les ailes du U. Encadré de chaînages à refends, un portail Louis XVI en léger retrait prend la forme d’un cintre surbaissé à encadrement orné d’une clé en console à triglyphes et gouttes, entre deux guirlandes rampantes. Les façades des pavillons d’angle montrent deux niveaux de deux travées enduites et percées de baies Louis XVI à linteaux droits. Les clés des baies des étages sont stuquées et les seuils légèrement saillants, sur de fines consoles. 

Un corps principal de deux niveaux de quatre travées sur un soubassement remanié se dresse au fond de la cour. Ses percements à jambages alternés sont surmontés de linteaux droits qui, comme les seuils saillants, sont incorporés dans un bandeau plat. Un entablement plat en briques et des modillons en doucine supportent une bâtière d’ardoises à lucarnes. L’aile gauche, de six travées, est de même caractère, quoique son étage soit moins élevé. L’aile droite ne compte qu’un seul niveau occupé par les dépendances, partiellement modifiées.

Rue Jean Lescart 15
7000 Mons

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Classée comme monument le 16 juin 1993
Espace vert à l’arrière classé comme site le 14 septembre 1977

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Ancien refuge des chevaliers de Saint-Antoine-en-Barbefosse

Cet hôtel de maître remonte au début du XIXe siècle. Il formait avec le n° 15 l’ancien refuge des chevaliers de Saint-Antoine-en-Barbefosse (ordre de chevalerie hennuyer fondé au XIVe siècle) puis de l’abbaye de Saint-Feuillen-du-Roeulx.

Les bâtiments sont disposés en U autour d’une cour enserrée par des ailes perpendiculaires se terminant, vers la rue, en pavillon. Le mur de clôture est cimenté et percé d’une porte cochère en cintre surbaissé à chaînage alterné. Le corps principal, probablement enduit à l’origine, superpose deux niveaux de cinq travées inégales sur une assise appareillée. La porte, très simple, répond aux fenêtres qui présentent des montants à large chaînage alterné. Un décrochement de la maçonnerie soutient une loggia en bois sur le côté droit de la façade. 

Les ailes, sont de même caractère que le corps principal mais plus soignées, avec leurs bandeaux plats reliant les linteaux et les seuils saillants. L’aile gauche se distingue par une annexe basse de même caractère formant un pavillon. L’aile droite est dotée d’une remise à voitures formant un second pavillon et percée de deux portes cochères en cintre surbaissé à chaînage alterné, sous un bandeau. La façade à rue est semblable à celle du pavillon gauche, avec ses percements à linteaux droits côté rue et cintrés côté cour.

Rue Jean Lescart 13
7000 Mons 

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Classé comme monument le 16 juin 1993 et comme site le 14 septembre 1977

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Ancien refuge de l'abbaye de Lobbes

Occupant l’angle de la rue Rachot dès 1677, ce vaste hôtel en U enserre une cour pavée. L’aspect de l’ensemble, des XVIIe et XVIIIe siècles, a été modifié au début du XIXe siècle par la reprise en style Louis XVI des façades sur cour, alors enduites. Quelques éléments primitifs ont toutefois été conservés : bâtières étroites, pignon débordant à droite (rue Jean Lescarts), frise dentée (rue Rachot) et corbeaux de bois et leur larmier en bois, côté jardin.

L’entrée s’effectue rue Jean Lescarts au travers d’un portail en pierre bleue orné de bossages un sur deux. Dans le porche, à droite, les arcs surbaissés de deux arcades murées reposent sur une colonne toscane galbée. Le corps principal de dix travées et deux niveaux, bordant la rue Rachot, est précédé d’un large perron menant à une porte à jambages moulurés et linteau droit, surmontée d’une corniche prenant appui sur deux consoles feuillagées. Les fenêtres sont également dotées d’un linteau droit frappé d’une clé saillante. Leurs seuils reposent sur des consoles à triglyphes et gouttes ou, plus original, des tranches de pastèque, à l’étage.

Rue Jean Lescarts 11
7000 Mons 

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Classé comme monument le 25 juillet 1991 et comme site le 14 septembre 1977
 

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Ancien refuge de l'abbaye de Saint-Denis en Broqueroie

Cette ample bâtisse Louis XIV, actuellement dédoublée, remonte au premier tiers du XVIIIe siècle. Elle était jadis occupée par le refuge de l’abbaye de Saint-Denis en Broqueroie, dont l’existence à Mons est attestée dès 1395.

Son harmonieuse façade de onze travées sur deux niveaux en briques et pierre bleue est rythmée de pilastres colossaux à chapiteau composite. Ce rythme est interrompu par un frontispice, couronné d’un fronton triangulaire frappé d’un cartouche muet entre rinceaux. 

L’imposant portail en plein cintre qu’il surmonte est encadré de doubles pilastres ioniques, bordés d’ailerons feuillagés et de pattes griffues. Un fronton courbe brisé surmonte ces derniers pour faire place à la porte-fenêtre de l’étage, flanquée de volutes à feuillages. 

Les autres baies restent plus simples avec leurs jambages appareillés et leur linteau bombé. La succession de ces dernières est interrompue par l’une d’entre elles, transformée en porte. Une corniche en pierre moulurée supporte la longue bâtière percée de quatre lucarnes.

Rue de Houdain 15-17
7000 Mons 

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Classé comme monument le 2 décembre 1959

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Ancien refuge de l'abbaye de Bélian

Cette riche bâtisse a été élevée vers 1755 d’après les plans de l’architecte Fonson. Elle était autrefois dénommée "Grand Refuge", par opposition à un "Petit refuge" situé rue de la Petite Triperie. Son imposante façade, en pierre bleue et briques enduites mettant particulièrement en valeur l’encadrement des baies, est typique du style Louis XIV tardif, nuancé de détails Louis XVI. 

Le rez-de-chaussée, clairement séparé de l’étage par une corniche supportée par quatre consoles, est entièrement travaillé en appareil à refends. La travée centrale, en légère avancée, est surmontée d’un fronton triangulaire et percée d’une porte cochère dont la clé est rehaussée d’un mascaron. La fenêtre centrale de l’étage reçoit un traitement décoratif particulier (mascaron ou guirlandes, pilastres à pots à feu, coquilles). Ce goût pour le décor se retrouve, exprimé plus simplement, sur les trumeaux ou les clés à coquille des baies de l’étage. Un entablement fait la liaison avec la corniche saillante et la toiture d’ardoises à lucarnes.

Le revers, plus simple, est dominé par le fronton triangulaire du frontispice. Deux ailes basses viennent se greffer sur le volume principal. Celles-ci se caractérisent par des retours galbés en quart-de-rond donnant sur une cour cernée de dépendances de type tournaisien, transformées au XIXe siècle et réaménagées. Le bâtiment accueille aujourd’hui la faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université de Mons.

Rue d’Havré 88
7000 Mons Belgique

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Classé comme monument le 2 décembre 1959

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Ancien refuge de l'abbaye d'Aulne à Mons

Cet ancien refuge était établi dans l’hôtel des chevaliers de l’Ordre de Malte, une riche demeure de la première moitié du XVIIIe siècle. La façade, bordée de refends, se compose d’un soubassement appareillé et de deux niveaux séparés par un bandeau, surmontés d’un entablement en pierre. Les travées latérales sont percées de fenêtres dont l’encadrement mouluré est rehaussé de bossages. Les allèges en pierre présentent un panneau écorné en quart-de-rond à l’étage. 

La travée centrale est ornée d’un portail en pierre bleue, en faible saillie. Celui-ci est cantonné de pilastres composites posés de biais de part et d’autre d’une porte cochère cintrée. Un balcon en ferronnerie Louis XV précède la porte-fenêtre de l’étage. Celle-ci est couronnée d’un fronton courbe au tympan sculpté d’un cartouche entouré de "cuirs" sur fond de rameaux. Son encadrement mouluré est orné latéralement de longues chutes feuillagées et d’ailerons à volutes portant des pots à feu. L’arrière, plus simple, adopte la forme d’une porte cochère à cintre surbaissé, rehaussé de bossages et posé sur de minces pilastres à refends.

Rue d’Havré 36
7000 Mons 

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Classé comme monument  le 10 novembre 1955

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Ancien hôtel Marin de Thieusies

Situé en retrait de la rue, cet hôtel en U construit au XVIIIe siècle était dissimulé jusqu’en 1987 par un atelier établi dans la cour qui le borde. Lors de sa redécouverte, l’hôtel est en piteux état mais conserve des éléments qui justifient une mesure de protection débouchant sur une restauration globale. Les travaux se termineront en 1997 pour donner au bâtiment l’allure qu’il a aujourd’hui avec ses deux niveaux de briques recouvertes d’un badigeon orangé surmontant un soubassement en pierre. 

Tant le rez-de-chaussée que l’étage présentent des fenêtres de type tournaisien (encadrements où alternent pierre et briques), séparées par des bandeaux. Ne conservant plus qu’une des lucarnes d’origine, la toiture d’ardoises replacée sur la charpente d’origine, elle aussi restaurée et classée, repose sur des corbeaux de pierre. Les volumes intérieurs ont été maintenus dans leur état originel mais dévolus à de nouvelles affectations : salle de réunion et de réception au rez-de-chaussée et logements à l’étage, dans un îlot qui accueille également un établissement hôtelier.

Rue d’Havré 32
7000 Mons

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Classé comme monument le 30 novembre 1990

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Immeuble au coin de la rue d'Havré

Formant l’angle de la rue d’Havré et de la Grand-Place, cette maison en briques et pierre bleue de trois niveaux de type tournaisien date de la première moitié du XIXe siècle. Elle pourrait s’être greffée sur un noyau plus ancien, remontant peut-être au XVIIe siècle, attesté par les petites arcatures cintrées à clé,  jadis en encorbellement, qui surplombent un rez-de-chaussée commercial fortement remanié.

Rue d’Havré 1
7000 Mons

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Classé comme monument le 20 novembre 1972

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Au Pistolet d'Or

Cette maison en briques et pierre tire son nom de l’ancienne armurerie «Au Pistolet d’Or».  Elle est datée de 1711 par l’enseigne de l’allège centrale qui reproduit un cartouche où figure un pistolet en relief et constitue un témoin exceptionnel de la première expression du style classique montois, de même que l’habitation attenante, au n° 33. Une galerie qui a repris le nom d’origine de l’établissement occupe actuellement le bâtiment.

Un soubassement appareillé supporte un rez-de-chaussée commercial dont subsistent quelques éléments originaux, tels que la porte ou la clé de la large vitrine. L’étage est entièrement occupé par trois baies au linteau déprimé frappé d’une clé très découpée. Ces percements sont séparés par des trumeaux monolithes surmontés d’un tore, semblables à ceux du rez-de-chaussée. Des bandeaux moulurés et saillants surmontent les entablements des baies et lient leurs seuils, délimitant des allèges de briques décorées de cartouches en pierre. L’entablement à panneaux de briques supporte un pignon en courbes et contrecourbes, terminé en pinacle. Le centre de ce pignon est occupé par une baie à linteau droit flanquée de volutes et sommée d’un fronton triangulaire aux extrémités horizontales. 

La façade du côté de la rue des Épingliers est rythmée de quatre baies semblables. Les seules différences se signalent au niveau des trumeaux qui sont plus larges et appareillés et des seuils, plats au rez-de-chaussée. La corniche en pierre est surmontée de ce côté par une bâtière percée d’une lucarne à fronton triangulaire.

Rue du Hautbois 35
7000 Mons

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Classé comme monument le 13 janvier 1977

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Immeuble, rue du Hautbois n° 33

Cette intéressante maison qui partage quelques caractéristiques avec le n° 35 remonte au premier tiers du XVIIIe siècle. Le rez-de-chaussée, entièrement bâti en pierre et restauré dans son état d’origine, présente une grande similitude avec l’étage qui alterne pierre et briques enduites. Ce dernier se compose de trois travées éclairées de fenêtres dont l’encadrement en pierre est pourvu d’un linteau déprimé frappé d’une clé.

Des trumeaux monolithes surmontés d’un petit tore, semblables à ceux du rez-de-chaussée, séparent les baies. Des cordons moulurés structurent la façade au-dessus des linteaux et au niveau des seuils qui y sont incorporés. 

Des corbeaux en doucine sur bandeau supportent une corniche moulurée et une bâtière de tuiles aux pignons débordants, percée d’une lucarne.

Rue du Hautbois, 33
7000 Mons

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Classé comme monument le 16 octobre 1975

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