IPW - Portail d’entrée de l’ancienne abbaye 

Ancienne abbaye Saint-Victor de Huy

L’abbaye Saint-Victor de Huy était à l’origine un prieuré clunisien fondé au XIIe siècle par Ermesinde, fille du comte de Luxembourg.

Des moniales se fixent à Huy en 1144 et construisent un ensemble de bâtiments, tous détruits en 1595 lors de la prise du château de Huy par les Hollandais. Suite au désastre, le prieuré est élevé au rang d’abbaye par le pape Alexandre VII en 1636 et reconstruit une première fois. 

En 1723, l’abbesse Lutgarde Mottet entreprend une dernière fois la reconstruction des bâtiments que les Bénédictines quittent à la Révolution. Aujourd’hui, malgré la destruction des ailes est et ouest et de l’église, il reste un assez bel ensemble des bâtiments abbatiaux. On y accède par un beau portail calcaire surmonté d’un fronton aux armes de Lutgarde Mottet. 

Sous une haute niche se trouve un chronogramme indiquant la date de 1724. À l’arrière du portail se trouve un long bâtiment fortement reconstruit en 1947 après avoir été bombardé lors de la Seconde Guerre mondiale.

Déclarée bien national, l’abbaye est acquise en 1798 par J. Ouwerx, gendre du maire de Huy. 

Le 8 novembre 1811, Napoléon déjeune à l’abbaye en compagnie de l’impératrice, sur la route qui le mène de Liège à Givet.

Rue Saint-Victor 5
4500 Huy

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Frédéric MARCHESANI, 2014

SPW - J. Massaux

Ancienne abbaye du Val des Écoliers de Mons

Imposant monastère augustinien établi à Mons en 1252 et érigé en abbaye en 1617, l’abbaye du Val des Écoliers est supprimée en 1796, comme de nombreux autres établissements religieux. Les bâtiments périssent ensuite lentement avant de menacer ruine. 

En 1876, la ville de Mons en décrète la démolition dans un souci d’urbanisme. Aujourd’hui, seule une tour subsiste et rappelle l’existence d’un couvent à cet endroit. Entourée de verdure, cette tour de style classique de trois niveaux a été érigée en grès de Bray, pierre d’Écaussinnes et brique. Restaurée en 1892, elle comporte à l’ouest un portail classique surmonté d’une niche à ailerons et fronton triangulaire sous un cartouche aux armes de l’abbé M. J. d’Honner, commanditaire de la construction de l’édifice en 1739.

Sous le régime français, l’abbaye est réaffectée à de nombreuses reprises. Les Français la transforment en arsenal, salle de réunion et magasin. Les lieux sont ensuite partiellement investis par l’Anglais Mather et le Français Foissey pour y installer une usine de filage. Parallèlement, en 1805, la municipalité de Mons y installe un hôpital civil qui fonctionne jusqu’à l’abandon du site en 1876.

Rue A. Masquelier 38 
7000 Mons

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Classée comme monument le 10 novembre 1955

Frédéric MARCHESANI, 2014

SPW - G. Focant

Ancienne abbaye d’Heylissem

Abbaye de Prémontrés fondée en 1135, Heylissem sert d’avant-poste dans la défense du duché de Brabant aux alentours de 1300 avant d’être ravagée par un incendie en 1507. 

Restaurée par la suite, elle est à nouveau lourdement dévastée au cours des guerres de religion, notamment en 1568. Le monastère est rebâti selon les plans de Laurent-Benoît Dewez et François Roufflart entre 1760 et 1780 qui en font une des plus belles réalisations classiques de Wallonie. 

Malgré les affres de la Révolution et la reconversion des bâtiments au début du XIXe siècle, l’ensemble conservé de nos jours est encore exceptionnel à plus d’un point. Consacrée en 1780, l’église de style Louis XIV est caractérisée par son immense dôme qui surplombe les toitures de l’aile principale. L’ensemble est restauré en profondeur dans le dernier quart du XIXe siècle par Alphonse Balat, architecte attitré du roi Léopold II, dont la mission était d’effacer les traces de l’occupation des décennies précédentes. La façade principale est caractérisée par un haut frontispice structuré par des pilastres corinthiens.

Dès les premières années des troubles révolutionnaires, le sort de l’abbaye bascule. Après la défaite française de Neerwinden en 1793, l’abbaye est ravagée une première fois par les armées ; de nombreux moines sont forcés de s’exiler. La plupart reviennent toutefois en 1795, pour quelques mois seulement. 

L’année suivante, l’abbaye est supprimée ; un commissaire de la République procède à l’inventaire des biens le 26 septembre 1796. Déclarée bien national, l’abbaye voit ses domaines morcelés et est mise en vente. C’est un moine défroqué de l’abbaye Saint-Pierre de Gand qui acquiert l’ensemble le 22 avril 1797 dans le but de procéder à une opération financière avantageuse. Il revend en effet les bâtiments peu après à deux Français résidant dans la région, les frères Thiberghien, qui décident de transformer l’abbaye d’Heylissem en une filature de coton et une fabrique de tissus. L’entreprise profite des bienfaits économiques apportés par le régime français et obtient une médaille d’or à l’exposition de Paris en 1806. Pourtant, elle fait également les frais de la chute de l’Empire et périclite après la défaite de Waterloo. 

Revendue en 1821, elle est transformée en usine de fabrication d’eau de vie de pommes de terre par L.G Vanden Bossche, qui cesse les activités en 1870 pour faire transformer les lieux. La province du Brabant acquiert le domaine en 1962 et procède à sa restauration.

Rue Armand Dewolf 2
1357 Hélécine

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Classé comme monument le 10 novembre 1955 et le 25 janvier 1977

chateaudhelecine.be

Frédéric MARCHESANI, 2014

G. Focant - SPW-Patrimoine

Ancien monastère de Malmedy

L’ancien monastère bénédictin de Malmedy possède une longue histoire qui remonte au VIIe siècle. La ville se développe autour de son abbaye, qui subit de nombreuses épreuves à travers le temps. Détruite par des raids normands et hongrois aux IXe et Xe siècles, elle est également à plusieurs reprises la proie des flammes. Les bâtiments sont renouvelés par le prince-abbé de Stavelot-Malmedy Guillaume de Manderscheidt entre 1535 et 1539. Les bâtiments conventuels conservés de nos jours datent de 1708, comme le renseignent les restes d’une inscription en ancrage située dans le cloître, et présentent une belle unité architecturale. Ils se composent de quatre ailes et deux avant-corps latéraux élevés en calcaire et moellons divers sur deux niveaux coiffés de hautes bâtières d’ardoises. Les bâtiments, annexés à la cathédrale, forment un grand cloître entourant une cour intérieure. L’édifice cesse d’être un monastère à la Révolution pour connaître de nombreuses affectations.

Relativement préservé des excès révolutionnaires malgré des dégâts commis en 1793, l’ancien monastère de Malmedy est rapidement réaffecté pour les besoins du nouveau pouvoir. L’importance et le bon état des bâtiments, situés en plein centre de la localité, en font un endroit idéal pour l’installation d’administrations. La sous-préfecture d’arrondissement de Malmedy s’y établit au début du XIXe siècle. Vendu comme bien national, le monastère est alors la propriété de l’arrondissement. Le tribunal de première instance occupe quant à lui une partie du rez-de-chaussée de l’ancienne abbaye.

Le monastère abrite aujourd’hui, dans une partie des bâtiments restaurés en 2005, le Trésor de la cathédrale de Malmedy, ainsi que le Malmundarium, cœur touristique et culturel de la ville.

Place du Châtelet
4960 Malmedy

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Classé comme monument le 4 octobre 1974

Frédéric MARCHESANI, 2014

SPW - J. Massaux

Ancien couvent des jésuites de Marche-en-Famenne

Les jésuites, présents dans toutes les grandes villes wallonnes à l’Époque moderne, s’installent à Marche en 1627. De leur présence subsiste un ensemble architectural de premier plan, au centre de la ville. La Maison des Pères, construite entre 1650 et 1671, abritait les logements de la communauté. L’église, érigée en brique et pierre bleue en 1732, comporte une nef unique et un chœur semi-circulaire. Enfin, plusieurs bâtiments annexes telle une écurie ou des classes dédiées à l’enseignement que prodiguait la communauté, se trouvent le long de la rue des Brasseurs. 

En 1773, les Jésuites quittent Marche à la suite de la dissolution de leur ordre par le Vatican. Leurs bâtiments sont réaffectés en collège royal en 1777 par l’impératrice Marie-Thérèse. Sous le régime français, le couvent change une fois encore d’affectation et accueille un tribunal de première instance à partir de 1806. En effet, l’ancien hôtel de ville, abritant jusque-là cette institution judiciaire, venait d’être détruit dans un incendie.

Les bâtiments ont aujourd’hui été brillamment restaurés et réaffectés. Ils abritent depuis les années 1990 un hôtel-restaurant.

Rue des Brasseurs, 2
6900 Marche-en-Famenne 

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Classé comme monument (église) le 2 septembre 1985

Frédéric MARCHESANI, 2014

SPW - G. Focant

Abbaye Saint-Laurent de Liège

L’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Laurent a été fondée à la suite de la construction en 968 d’un oratoire dédié à saint Laurent par l’évêque de Liège Éracle. L’évêque Réginard offre au monastère sa charte de donation en 1034. L’abbaye reste jusqu’à l’annexion française un foyer intellectuel de premier plan jouissant d’un rayonnement exceptionnel. Les bâtiments subsistant s’articulent autour de deux cours jointives plantées d’arbres. 

La cour d’honneur est bordée par l’hôtel abbatial construit aux XVIIe et XVIIIe siècles, par le bâtiment dit "du Vivier" et par une aile néogothique érigée en 1904 pour remplacer les anciennes écuries. Au centre, autour du puits, sont disposées les colonnes d’origine de la première cour du palais des princes-évêques. La seconde cour est constituée par les trois côtés du cloître, lui aussi du XVIIIe siècle, surplombant la ville et fermé à l’origine par l’imposante église abbatiale, détruite en 1809.

Comme de nombreux autres établissements conventuels, l’abbaye Saint-Laurent voit son sort basculer avec la fin de l’Ancien Régime. En 1790, au plus fort de la Révolution, le prince-évêque de Liège appelle à l’aide ses voisins et des troupes prussiennes s’installent à l’abbaye et en perturbent l’activité religieuse. En 1792, à l’initiative du dernier prince-évêque François-Antoine de Méan, Saint-Laurent accueille des réfugiés de prestige : le comte d’Artois, frère cadet de Louis XVI et futur Charles X et sa famille venus de Namur. 

Après l’entrée triomphale du général Dumouriez à Liège en novembre 1792 et l’occupation de nos régions par les Français, les moines se résignent à accueillir des troupes et à transformer leur abbaye en hôpital militaire, à dater du 1er février 1793. Les soldats républicains, les malades, les blessés et même les galeux et les vénériens sont accueillis au rez-de-chaussée, dans le cloître et dans l’abbatiale. 

Après la débâcle de Dumouriez à Neerwinden, les moines réinvestissent leurs biens pour quelques mois seulement. La victoire de Fleurus et la seconde occupation de Liège par les troupes républicaines sonnent le glas de l’abbaye. En 1795, elle devient officiellement l’"Hôpital de l’Égalité". Le 1er septembre 1796, les biens de l’abbaye sont saisis et dispersés. 

En 1809, l’abbaye est sécularisée et l’abbatiale démolie. En 1814, au cours des dernières campagnes napoléoniennes, quelques soldats de la Grande Armée considérés comme prisonniers de guerre figurent au  nombre des "patients" de l’hôpital, au même titre que des Suédois, Hollandais, Prussiens, Autrichiens et Russes. Les Hollandais transforment l’ancienne abbaye en caserne militaire dès 1815 sans supprimer l’hôpital créé auparavant par les Français. Cet hôpital militaire fonctionne jusqu’en 1970.

En 2021, la Province de Liège achète le site de Saint-Laurent et y installe, un an plus tard, les services dépendant du département de la Santé et des Affaires sociales. 

Rue Saint Laurent 79
4000 Liège

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Frédéric MARCHESANI, 2014

IPW

Église Saint-Lambert de Manderfeld

Une trace significative de l’ancien Électorat de Trèves se situe sur le territoire de l’actuelle localité de Manderfeld. C’est dans la villa de Manderfeld que l’empereur Lothaire Ier fit rédiger en 845 un diplôme en faveur de l’abbaye de Prüm. Le destin et l’importance du lieu ne cessèrent d’augmenter au Moyen Âge : dans le courant du XIVe siècle, les seigneurs de Daun, dans l’Eifel, s’attribuèrent les droits de justice sur un quart du territoire de Manderfeld avant que le domaine ne soit vendu en 1404 à l’abbaye de Prüm puis racheté en 1469 par les comtes de Manderscheidt, autre famille dynastique de l’Eifel. La justice de Manderfeld dépendait alors de l’office de Schönberg, dans l’Électorat de Trèves ; cette appartenance fut concrétisée à partir du XVIIe siècle par l’installation d’un poste de douanes face aux territoires luxembourgeois de la terre de Saint-Vith. Un château se trouvait sur le territoire mais fut détruit par les troupes de Louis XIV à la fin du XVIIe siècle ; il n’en subsiste rien de nos jours.

L’église paroissiale Saint-Lambert est un édifice gothique possédant encore une tour romane, sans doute des XIe et XIIe siècles. Le sanctuaire fut restauré après 1520 à la demande de Richard von Geiffenclau, prince-électeur de Trèves de 1511 à 1531. Ancien chanoine de la cathédrale de Trèves avant d’être élu prince-électeur, il prit part en 1519 à l’élection de Charles Quint ainsi qu’à la célèbre Diète de Worms de 1521, où il tenta en vain de convaincre Martin Luther de se rétracter. L’église de Manderfeld porte encore aujourd’hui la marque des importants travaux entrepris par Richard von Greiffenclau : ses armoiries figurent au coin nord-est de la tour.

Non loin de là, la localité de Schönberg, dans l’actuelle commune de Saint-Vith, faisait elle aussi partie de l’Électorat de Trèves. Un important château qui surplombait la vallée de l’Our, possession depuis 1209 du lignage des von Schonenberg, vassaux de l’abbé de Prüm, était à l’origine une possession du duché de Luxembourg. En 1374, les droits féodaux sont attribués par l’empereur Charles IV à l’abbé de Prüm. En 1376, ce dernier obtient le château et ses dépendances. La situation complexe fut fortement simplifiée lorsque les possessions de l’abbaye de Prüm furent transférées à l’archevêque de Trèves en 1576. Comme ce fut le cas pour le château de Manderfeld, la forteresse de Schönberg fut incendiée en 1689 par les troupes françaises. Actuellement, peu subsiste de ce burg, situé sur l’éminence de la localité. Mis en vente publique pour démolition en 1803, il ne présente plus de nos jours qu’un pan de muraille en moellons de grès du côté ouest et un fragment de mur en grès rouge vers l’est.

4760 Bullange

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Frédéric MARCHESANI, 2013

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D'autres traces liées au roman païs du duché de Brabant

De nombreux autres bâtiments et monuments sont liés de près ou de loin à leur passé brabançon parmi lesquels ceux cités ci-après.

1. Aiseau-Presles/Aiseau, vestiges de l’ancien château réédifié en 1721 sur les bases d’un édifice médiéval par le marquis d’Aiseau et détruit par les Français en 1794. Dalle calcaire de 1722 aux armes des princes de Gavre.

2. Braine-l’Alleud, église Saint-Étienne, tombe de Philippe de Witthem, seigneur de Beersel et Braine-l’Alleud.

3. Braine-l’Alleud/Lillois-Witterzée, ferme del tour, siège d’un plein-fief relevant du duché de Brabant sous le nom de « court de Witterzée ». L’édifice abrite au Moyen Âge un lignage chevaleresque attesté à Witterzée depuis 1202 environ.

4. Braives/Fallais, église Notre-Dame. Dalle d’Albert Pynssen-Vanderaa, bailli et châtelain de Fallais.

5. Braives/Fallais, moulin banal. Élevé sur un noyau du XVIIe siècle et remanié par la suite.

6. Chastre/Blanmont, château de Blanmont, fief de Grand-Leez et arrière-fief de Perwez compris dans la mairie de Mont-Saint-Guibert. Construit vers 1640 et modifié au siècle suivant, le château devient le siège d’une baronnie en 1751.

7. Chastre/Cortil-Noirmont, tour des Sarrasins, vestige du château détruit en 1625 et témoin de la seigneurie de Noirmont, issue de l’héritage des Walhain.

8. Chastre/Gentinnes, château de Gentinnes, domaine brabançon cité depuis le XIe siècle, érigé en baronnie en 1716 et reconstruit à cette époque.

9. Chaumont-Gistoux/Bonlez, château de Bonlez, ancienne propriété des Walhain construit pour la première fois vers 1230 comme château fort, remanié plusieurs fois puis élevé en baronnie en 1634 avant d’être annexé au comté de Laurensart (duché de Brabant, mairie de Grez).

10. Chaumont-Gistoux/Corroy-le-Grand, ferme du château, ancienne ferme-château fortifiée du sire de Vieusart (mairie Mont-Saint-Guibert). Vestiges d’une enceinte fortifiée et bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles disposés autour d’une vaste cour carrée.

11. Chaumont-Gistoux/Dion-le-Val, château de Quirini, domaine d’origine médiévale (mairie de Mont-Saint-Guibert).

12. Court-Saint-Étienne, chapelle Notre-Dame (hameau de Sart-Messire-Guillaume), chapelle d’origine castrale, en ruines.

13. Gembloux/Corroy-le-Château, château de Corroy-le-Château, forteresse de plaine du duché de Brabant construite dans la première moitié du XIIIe siècle par la famille des Brabant-Perwez passée en diverses mains. Ensemble imposant, reconstruit et remanié à plusieurs reprises au fil des siècles.

14. Gembloux, maison du bailli. Contre une tour du rempart, peut-être dépendance de l’abbaye et résidence du maïeur ou bailli de Gembloux au XVIIIe siècle, nommé par l’abbé. Parties anciennes du XVIe siècle dont une tour millésimée de 1589 aux armes de Guillaume de Salmier.

15. Genappe/Baisy-Thy, château de Baisy-Thy (XVIIe-XVIIIe siècles), héritier d’une très ancienne seigneurie dont le fief relevait des seigneurs d’Héverlée (duché de Brabant, pays d’Héverlée).

16. Genappe/Bousval, château de la Motte, seigneurie médiévale relevant de Rumst (duché de Brabant, margraviat d’Anvers, pays de Rumst), reconstruit en 1760. Possession successive de Paul de Rameau, résident du prince de Liège à la cour de Bruxelles et de ses successeurs, titulaires de charges au duché de Brabant. Porche, pierre tombale de Paul le Rousseau, seigneur de la Motte décédé en 1664.

17. Genappe/Houtain-le-Val, château, anciennement appartenant à la famille de Houtain, racheté comme fief du duché de Brabant ; nombreux remaniements depuis.

18. Genappe/Vieux-Genappe, église Saint-Géry. Dalle funéraire du seigneur Jean Charles Godefroid, bailli et mayeur de Promelles, 1745.

19. Grez-Doiceau/Archennes, ruines et vestiges du château de la Motte, fief brabançon (fouilles réalisées par le Service public de Wallonie, vestiges au musée de Grez-Doiceau).

20. Grez-Doiceau/Archennes, château d’Archennes (XVIIIe siècle), successeur d’une seigneurie vassale du duché de Brabant érigée en domaine indépendant au XVe siècle.

21. Grez-Doiceau/Bossut-Gottechain, ferme du seigneur (Brabant, mairie de Grez). Ancien manoir de la famille Amezaga, seigneurs de Bossut, construit du XVIe au XVIIIe siècle.

22. Grez-Doiceau, château de Piétrebais, vestiges médiévaux dans le donjon, siège d’un fief inféodé au Brabant et dont les parties les plus anciennes ont été érigées au XIIIe siècle par les comtes de Grez, appartenant à la familia du duc de Brabant.

23. Grez-Doiceau/Gastuche, château de Laurensart, seigneurie médiévale de Sart (comté ou mairie de Grez) élevé au rang de comté de Laurensart par Charles II d’Espagne en 1674. Château fort entouré de douves souvent remanié au fil des siècles.

24. Hannut/Grand-Hallet, église Saint-Blaise. Dalle de Jean de Paheau, « capitaine et chef d’infanteries wallonnes pour le service de sa majesté » (1670).

25. Hannut/Lens-Saint-Rémy, église Saint-Rémy. Dalle de la famille de Chentinne (1700). Albert de Chentinne fut secrétaire de la surintendance du roi à Bruxelles et agent des États du haut quartier de Gueldre.

26. Hannut/Trognée, église Saint-Trudon. Dalle de Jean et Philippe de Grimont, seigneurs de Trognée (Jean : colonel et brigadier des armées des États généraux des Provinces-Unies / Philippe : colonel au service de sa majesté impériale).

27. Hélécine/Linsmeau, château féodal des comtes de Linsmeau, manoir d’un fief brabançon plusieurs fois remanié mais conservant des parties du XIVe et du XVIe siècle.

28. Hélécine/Neerheylissem, château héritier d’un alleu des XIIe-XIIIe siècles qui fut inféodé au Brabant (noyau du XVIIe siècle, remanié par la suite).

29. Incourt/Opprebais, ferme du château, vestiges du château médiéval mentionné en 1440, pion défensif du duché de Brabant aux mains du lignage chevaleresque du lieu.

30. Incourt/Opprebais, église Saint-Aubin, dalle de Fontigny-Dommartin, mayeur de Geest-Gérompont.

31. Ittre, ancienne brasserie banale. Pierre de fondation aux armes du seigneur d’Ittre Guillaume de Rifflart.
32. Jodoigne, chapelle Notre-Dame du Marché, tombe de Winant de Glymes, seigneur de Jodoigne.
33. Jodoigne, vestiges du château de la Comté (donjon du XIIIe siècle) présents au sein de la bâtisse construite à partir de 1729.

34. Jodoigne, château de la Vicomté, ancien fief du Brabant cité depuis 1412 et demeure entre 1643 et 1720 des vicomtes de Jodoigne, titre créé par l’empereur du Saint-Empire Ferdinand III.

35. Jodoigne, ferme de la Comté ou de la Franche Comté, dépendance du château de la Vicomté.

36. Jodoigne/Mélin, grande cense du seigneur ou ferme de Rebais, siège de la seigneurie de Mélin, créée en 1284 par le duc Jean Ier de Brabant (nombreux remaniements).

37. Jodoigne/Saint-Rémy-Geest, église Saint-Rémy, dalle funéraire de Raes de Fontenoy, mayeur de Geest-Gérompont.

38. Lasne/Ohain, château remanié du XVIIe au XIXe siècle mais ancien siège d’une seigneurie brabançonne engagée pour la première fois en 1299-1300 par le duc Jean II. Propriété au XVe siècle de Jean Hinckaert, bâtard de Brabant et de ses successeurs jusqu’au siècle suivant. Bâtiments aujourd’hui datés des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

39. Les Bons Villers/Mellet, donjon de Mellet. Ancien donjon médiéval sans doute de la fin du XIIIe siècle et accolé à un château de plaisance au XVIe siècle. Siège d’un fief brabançon, le château fut occupé au Moyen Âge par les seigneurs de Mellet, qui possédaient également le fief voisin de Biemellet, enclave namuroise.

40. Lincent/Racour, avouerie de Racour. La seigneurie appartenait au duché de Brabant. En 1229, le duc Jean Ier accorda une rente annuelle, créant une avouerie qui se maintint jusqu’à la Révolution. Bâtie dans la seconde moitié du XVIe siècle par le vicomte de Montenaken, avoué de Racour et alors appelée « de recht bank » (le ban de justice). Construction remaniée en 1811.

41. Mont-Saint-Guibert/Corbais, tour de Griffon du Bois ou tour des Sarrasins, du nom du vassal des Walhain (mairie Mont-Saint-Guibert). Donjon roman de la première moitié du XIIIe siècle.

42. Mont-Saint-Guibert/Hévillers, château de Bierbais, ancien château du lignage noble de Bierbais-Bierbeek, inféodé au duché de Brabant au XIIIe siècle Entièrement reconstruit à la fin du XVIIIe siècle, il en subsiste un vieux donjon d’habitation des XIIe-XIIIe siècles ; chapelle castrale Sainte-Croix, éléments d’origines de la même époque.

43. Nivelles/Bornival, ferme du seigneur ou « cinse du Castia », siège d’une seigneurie vassale du duché de Brabant (baillage de Nivelles) mentionnée au XIIIe siècle et possédé jusqu’au XVe siècle par la famille de Bornival qui s’était mise au service du duc de Brabant.

44. Orp-Jauche/Jauche, château de Jauche, héritier d’une riche seigneurie féodale passée entre diverses mains et citée depuis 1100 au moins. Le complexe fut reconstruit au XVIIe siècle et fortement réaménagé après 1715.

45. Orp-Jauche/Noduwez, tour Gollard, vestige médiéval d’un château disparu, siège d’une seigneurie de la famille chevaleresque du même nom relevant du duc de Brabant. Le premier seigneur mentionné en 1264 est vassal des sires de Jauche.

46. Ottignies-Louvain-la-Neuve/Céroux-Mousty, donjon et ferme de Moriensart, seigneurie incluse dans le duché de Brabant (mairie de Genappe), érigée en baronnie en 1657 pour la famille espagnole des Coloma.

47. Ottignies-Louvain-la-Neuve/Ottignies, château d’Ottignies, domaine ducal du Brabant donné en fief depuis le XIIe siècle à une famille d’Ottignies et passé entre diverses mains depuis.

48. Perwez/Malèves-Sainte-Marie-Wastinnes, église Saint-Ulric-et-Sainte-Cornélie, tombe de Louis de Stradiot, bailli de Nivelles et du Brabant, homme d’armes de Charles Quint.

49. Ramillies/Huppaye, ferme du Grand Château, fief cité au XIIe siècle.

50. Rixensart, château de Rixensart, siège d’une seigneurie mentionnée depuis 1217 et reconstruit au XVIIe siècle par le comte de Bruay après avoir été notamment possession des Croÿ et des Grave.

51. Rixensart/Rosières, ferme de Woo ou de Rosierbois, siège d’une petite seigneurie tenue en fief du duché de Brabant.

52. Sombreffe, château de Sombreffe, ancien fief de la famille des Sombreffe, vassaux du duc de Brabant et relevant de la Cour féodale d’Aarschot. Vaste propriété fortifiée autour d’un donjon-porche ; éléments d’époques diverses.

53. Tubize/Clabecq, château « des Italiens », à l’origine fief de Gaasbeek (Brabant, mairie de Gaasbeek).

54. Villers-la-Ville/Marbais, château fort du Châtelet, ancienne forteresse de la famille noble puis chevaleresque des Marbais.

55. Walhain/Nil-Saint-Vincent, tour de Vaux ou tour d’Alvaux, ruines de la résidence seigneuriale de Vaux bâtie peu après 1199 et dont la seigneurie relevait du duc de Brabant. À côté, moulin des XVIIIe et XIXe siècles, cité depuis 1536 et unique vestige des dépendances de l’exploitation domaniale.

56. Walhain/Walhain-Saint-Paul, ruines de l’ancien château de Walhain, seigneurie au service du duc de Brabant.

57. Waterloo, chapelle royale vouée à saint Joseph et sainte Anne, en faveur de la descendance du roi d’Espagne.

58. Wavre/Limal, grande maison du bailli, ancienne résidence des baillis de la baronnie locale.

59. Wavre, ferme de l’Hosté, auparavant ferme de la seigneurie de Wavre, cartouche de 1767 aux armes de Looz-Corswarem.

Frédéric MARCHESANI, 2013

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Traces liées au duché de Luxembourg

De nombreux autres bâtiments et monuments sont liés de près ou de loin à leur passé luxembourgeois parmi lesquels ceux cités ci-après.

1. Arlon, immeuble « les caves », résidence du gouverneur ou prévôt d’Arlon. Lourdement remaniée, la bâtisse conserve une entrée cochère en plein cintre fermée par une porte de bois à motifs gothiques et un passage couvert de même style voûtée d’ogive et millésimé 1566.

2. Arlon, fortifications françaises de 1681 autour de la Knipchen faisant du promontoire une enceinte bastionnée témoin de l’occupation de la ville par les troupes de Louis XIV.

3. Arlon/Autelbas, ruines du château des seigneurs d’Autel, seigneurie luxembourgeoise, haut-lieu de la résistance au régime de Bourgogne. Ancien château fort remontant au XIIIe siècle édifié sur l’emplacement d’une place forte et transformé en maison seigneuriale au XIVe siècle. Assiégé et ruiné en 1413, il est reconstruit par la suite mais est définitivement ravagé par un incendie en 1983. Manteau de cheminée aux armes des seigneurs d’Autel (encastré dans le mur extérieur).

4. Arlon/Guirsch, château de Guirsch, siège de la seigneurie hautaine de Guirsch. Imposante construction de la fin de l’Ancien Régime (1749-1763), dans un vaste parc arboré et constituant la troisième demeure de la seigneurie de Guirsch, ayant succédé au château détruit par les Bourguignons en 1413 et au château des Busleyden datant du XVIe siècle. Panneau aux armes des Marches-Vilain XIIII ; fronton couronné d’un tableau aux armes des Marches-de Reiffenberg.

5. Arlon/Guirsch, église Saint-Willibrord, érigée au XVIe siècle à partir de l’ancienne chapelle castrale. Armoiries des Busleyden, seigneurs de Guirsch.

6. Arlon/Sterpenich, château-ferme de Sterpenich, notamment propriété de Jean-Baptiste Henron, conseiller-receveur général des aides du duché de Luxembourg. Attesté comme château défensif au XIVe siècle, il date pour l’essentiel du XVIIe siècle dans sa configuration actuelle.

7. Aywaille (Amblève), ruines du château d’Amblève ou château des Quatre Fils Aymon ou Neuf-Chasteau-sur-Amblève, siège de la justice de Sprimont et de ses seigneurs (Aywaille faisait partie du quartier de Durbuy et Sprimont de la seigneurie Au-delà des Bois, tous deux possessions luxembourgeoises). Construite sur un éperon rocheux, la forteresse remonte au Xe siècle ; elle est agrandie restaurée à l’époque bourguignonne et démolie en 1578 à la demande d’Alexandre Farnèse, gouverneur des Pays-Bas espagnols.

8. Aywaille/Harzé, moulin banal du seigneur de Harzé mentionné pour la première fois au XVIe siècle ; remaniements au XIXe siècle.

9. Bastogne, ancienne prévôté, érigée au XVIIIe siècle.

10. Beauraing, château de Beauraing, siège d’une seigneurie luxembourgeoise connue comme pairie du comté de La Roche. La seigneurie est érigée en baronnie par Charles Quint en 1555. La fin de l’Ancien Régime entraine la destruction de la place forte. Du château subsistent néanmoins d’importants vestiges dont des tours portant des noms en rapport avec les anciens pays wallons : tour Charles Quint, tour du Hainaut, tour de Namur.
11. Beauraing/Javingue, château de Javingue, ancienne demeure du bailli de la prévôté d’Agimont reconstruite en style classique en 1770. La seigneurie de Javingue était en effet comprise dans le comté d’Agimont.

12. Bertogne/Longchamps (Rollé), château de Rolley ou Rollé, siège d’une seigneurie hautaine, arrière-fief luxembourgeois (fief du comté de La Roche). Relève au XVe siècle de Jehan de Bollant, conseiller des ducs de Bourgogne. Siège d’une cour de justice.

13. Bertogne/Flamierge (Roumont), château de Roumont, situé en bordure de la « chaussée Marie-Thérèse », reliant Bruxelles et Luxembourg. Construit en 1764 sur les bases d’une maison seigneuriale antérieure : Joseph II le visite et y prend le déjeuner le 4 juin 1781.

14. Bertrix/Cugnon, château Pierlot, demeure des princes de Loewenstein, seigneurs hautains de Chassepierre et siège de la haute-Cour et du baillage de Cugnon-Chassepierre. Pierre de remploi dans une dépendance XIXe siècle aux armes des princes de Loewenstein, datée de 1756.

15. Burg-Reuland, ruines du château de Burg-Reuland, siège d’une seigneurie depuis le Xe siècle (Terre de Saint-Vith), propriété des comtes de Luxembourg au XVe siècle et dont les seigneurs ont été à un moment chambellans du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. Pierre d’angle armorié Pallandt-Millendonck. Château incendié par les troupes françaises et définitivement saccagé au XIXe siècle.

16. Burg-Reuland, église Saint-Étienne, mausolée de Balthasar de Pallandt et d’Élisabeth de Millendonck, seigneurs de Reuland.

17. Chiny/Izel, église Saint-Pierre, monument funéraire de Laurent de Neuheuser, receveur des domaines du comté de Chiny (†1796).

18. Clavier/Ocquier (Vervoz), château de Vervoz, siège d’une seigneurie hautaine et d’une cour féodale du duché de Luxembourg, aux mains des Tornaco depuis le XVIIIe siècle. Pierre aux armes des Tornaco, 1764, façade nord.

19. Daverdisse, château de Daverdisse, ancien château des seigneurs de Daverdisse (chef-lieu de quartier et siège d’une seigneurie hautaine). Ne subsistent aujourd’hui de l’ensemble que deux tours d’angle probablement du XVIe siècle et intégrées à un nouveau château édifié à partir de 1732. En contrebas, quelques monuments funéraires de seigneurs de Daverdisse sont intégrés au mur de clôture du cimetière.

20. Durbuy, maison no 62 rue Éloy, habitation du prévôt de la terre de Durbuy.

21. Durbuy, château de Durbuy, ancienne propriété des comtes de Durbuy, issus de la maison comtale de Namur. Mentionné pour la première fois en 1078, par deux fois incendié par les Liégeois ; importants remaniements au cours des siècles.

22. Durbuy, ancienne halle, siège principal sous l’Ancien Régime des activités judiciaires et administratives de la terre de Durbuy. Bâtiment en pans-de-bois principalement daté du XVIe siècle également appelé « maison espagnole » ou « halle aux blés ».

23. Durbuy, vestiges de murailles de l’enceinte médiévale de la ville.

24. Durbuy, maison nos 113-115 rue du comte Théodule d’Ursel, habitation achetée en 1630 par Nicolas de Blier, prévôt de Durbuy.

25. Durbuy, église Saint-Nicolas. Pierre sépulcrale portant l’inscription « échevin de la franchise de Durbuy et haut voué de la prévôté et terre … » (fond de l’édifice).

26. Durbuy/Grandhan, église Saint-Georges. Dalle de « François de Cassal, seigneur de Rendeux, capitaine de cavalerie pour sa majesté catholique, prévôt et grand gruyer de Durbuy » ; pierres de deux Lambert de Han, prévôts de Durbuy (mur du fond à droite).

27. Durbuy/Grandhan (Petite-Eneille), château-ferme, siège d’une seigneurie dépendant de Durbuy.

28. Durbuy/Izier, ferme de Fermine, siège d’une seigneurie. Bâtiments construits entre le XVIIe et le XXe siècle sur base d’un logis plus ancien.

29. Durbuy/Izier, ferme de la tour, seigneurie citée dès 1124, donjon du XIVe siècle.

30. Durbuy/Wéris, maison médiévale no 12 rue de Heyd, sans doute liée au statut de Wéris au Moyen Âge, siège d’une des quatre cours de la terre de Durbuy. Également tour seigneuriale.

31. Érezée/Amonines (Blier), château-ferme de Blier, siège sous l’Ancien Régime d’une seigneurie dépendant de Durbuy (tour ouest, écus et armoiries de Jean-Ernest de Hamal, seigneur de Blier, 1673).

32. Érezée (Erpigny), château-ferme d’Erpigny, siège du fief aux Oiseaux dépendant de Durbuy (armoiries du seigneur François de Montini et de son épouse sur la cheminée, 1727).

33. Érezée/Soy, château-ferme de Soy. Portail, dalle avec blason de François-Antoine de Cassal, seigneur de Soy et prévôt de Durbuy (1717).

34. Étalle, église Saint-Léger-et-Saint-Blaise, mémorial funéraire de François de Senocq (1611), lieutenant prévôt de Chiny et monument funéraire de Servais François de Baillet, député ordinaire de l’État noble du duché de Luxembourg (†1750).

35. Étalle, château de la Margelle ou « grosse tour », édifié en 1283 par le comte Thibaud II de Bar afin de consolider sa suzeraineté sur le comté de Chiny en édifiant une ville neuve fortifiée. Incendié en 1596 par les troupes françaises et restauré à partir de 1602. Sous l’Ancien Régime, château des seigneurs d’Étalle.

36. Étalle/Sainte-Marie-sur-Semois, gisant de François de Malberg, seigneur de Sainte-Marie, Hollange et Vance, 1725 (enchâssé dans le mur du cimetière).

37. Florenville, ancienne gendarmerie rue du Monty, ancienne maison castrale du fief de Florenville, siège d’une seigneurie.

38. Gouvy/Bovigny, moulin de Cierreux, ancien moulin banal du comté de Salm déjà mentionné en 1600.

39. Gouvy/Cherain, ancien moulin banal, propriété des seigneurs de Houffalize. Attesté dès 1564 et resté en activité jusqu’en 1971. Bâtiments aujourd’hui des XVIIIe et XIXe siècles.

40. Gouvy/Limerlé (Steinbach), château des Beurthé, seigneurie achetée en 1626 par Martin de Steinbach à Philippe IV et reconstruite à partir de 1721. Girouettes millésimées 1766 ajourées des initiales de Michel-Joseph Beurthé, seigneur du lieu.

41. Gouvy/Montleban, moulin. Un des moulins banaux de la seigneurie d’Houffalize avec ceux de Cherain, Les Tailles et Houffalize. Gouvy était partagé sous l’Ancien Régime entre la seigneurie d’Houffalize et le comté de Salm. Cité depuis 1545 et remanié au XIXe siècle.

42. Habay/Habay-la-Vieille, monument adossé à l’église : dalle funéraire de Servais François Marchant, capitaine et prévôt d’Arlon.

43. Hastière/Agimont, ruines du château d’Agimont, ancienne possession liégeoise (comté d’Agimont) inféodée notamment aux comtes de Chiny avant d’entrer dans les possessions du duché de Luxembourg. Détruit par les Français en 1554, il est racheté en 1555 par Charles Quint qui le reconstruit en sa qualité de duc de Luxembourg. Passé près d’un siècle possession française, il est rendu aux Pays-Bas en 1773 et est alors constitué en seigneurie hautaine. Ancienne forteresse en ruines (juste une tour subsiste), nouvel édifice construit en 1880.

44. Havelange/Barvaux-Condroz, château de Ramezée, enclave luxembourgeoise en terre liégeoise, la seigneurie revient au XVIIIe siècle à Pierre Grégoire de Vivario, nommé baron du Saint-Empire par Joseph II en 1782. Ensemble homogène en U de style classique construit en plusieurs étapes à partir du XVIIIe siècle.

45. Herbeumont, ruines du château d’Herbeumont, siège d’une importante seigneurie haute-justicière crée peu avant 1200, issue de la terre d’Orgeo et résidence des baillis de la seigneurie de Cugnon-Chassepierre jusqu’à la fin du XVIe siècle. Détruit par les troupes françaises en 1657, le site est abandonné avant d’être fouillé pour la première fois en 1973.

46. Houffalize, vestiges des murailles et tours d’angles de la seconde forteresse des seigneurs de Houffalize. Au Moyen Âge, la localité est un site défensif coincé entre deux boucles de l’Ourthe, entourée de murailles et flanquée d’un château féodal. La ville a été profondément meurtrie en 1944 lors de la bataille des Ardennes.

47. Houffalize/Mabompré, ancien château de Mabompré, siège d’une seigneurie hautaine et remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles par les seigneurs de Mabompré.

48. Houffalize/Mont (Taverneux), ensemble clôturé anciennement dénommé « haute cour » en raison de son rôle de cour de justice sous l’Ancien Régime.

49. La Roche-en-Ardenne/Beausaint, ferme au no 17 dont la partie la plus ancienne constitue les restes de l’ancien château féodal, siège d’une seigneurie hautaine du comté de La Roche reconstruite au milieu du XVIIe siècle.

50. La Roche-en-Ardenne, maçonneries no 10 rue Chamont, vestiges des remparts construits en 1332 par Jean l’Aveugle, probablement d’une tour.

51. La Roche-en-Ardenne/Samrée, ferme de Hennet, siège d’un fief dépendant du comté de La Roche.

52. Léglise, maison communale, bâtie sur le site de l’ancien château dont une aile des écuries subsiste. Pierre armoriée du XVIIe siècle aux armes des Lanchette d’Obange, de la Cour et de Sologures, seigneurs d’un fief de la prévôté de Neufchâteau.

53. Marche-en-Famenne/Aye, ferme du château, siège d’une seigneurie hautaine depuis 1672.

54. Marche-en-Famenne/Hargimont, château de Jemeppe, siège d’une seigneurie hautaine.

55. Marche-en-Famenne/Humain, château de Humain, siège d’une des quatre pairies du comté de La Roche sous l’Ancien Régime. Fronton de 1756 avec armes martelées du seigneur Charles de Rossius.

56. Marche-en-Famenne, hôtel de ville, ancienne halle du XVIIe siècle dont l’étage servait de salle de réunion à la Cour de justice de la prévôté de Marche.

57. Marche-en-Famenne, musée de la Tourelle, ancienne tour des remparts de la ville.

58. Meix-devant-Virton/Villers-la-Loue, église Saint-Hubert, dalle funéraire d’Alexandre d’Alouine de Beauregard (†1717), « lieutenant-colonel d’infanterie au service de sa majesté catholique et major des ville et duché de Luxembourg et comté de Chiny ».

59. Nassogne/Grune, château et ferme de Grune, siège d’une seigneurie hautaine dépendant du comté de La Roche. Dalle à l’arrière de l’édifice portant l’inscription « Gilles de Mozet, seigneur de Grune, capitaine d’une compagnie des Esleux luxembourgeois pour le service des sérénissimes Archiducs de Brabant… ».

60. Neufchâteau/Hamipré, église Notre-Dame. Pierre tombale partiellement illisible « Godefroid Hadei escuyer (…) prévôt et voué héréditaire de la seigneurie du neucha… », vers 1676-1700 ; dalle de Lambert Mourman, « capitaine et prévôt des ville et terre du Neuchatau », 1731 ; dalle de Jean de Thierry « capitaine et prévôt des ville et terre de Neuchateau », 1756.

61. Neufchâteau/Grandvoir, château de Grandvoir, siège d’un fief de la prévôté de Neufchâteau. Massif château-ferme construit principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles.

62. Neufchâteau/Grandvoir, ancienne forge de Grandvoir, construite en 1668 par François de Valfleury, prévôt de Neufchâteau. Caractérisé par une tourelle cylindrique du XVIIIe siècle et deux bâtisses simples du XIXe siècle.

63. Neufchâteau/Grapfontaine, ferme de Montplainchamps, siège de l’ancien fief de ce nom.

64. Neufchâteau, tour griffon, un des derniers témoins du château fort de Neufchâteau, avec quelques vestiges de l’enceinte dont la Tour Carrée.

65. Neufchâteau, ancien moulin banal, à proximité du moulin Roland. Petit ensemble enduit du XVIIIe siècle.

66. Onhaye/Anthée, château de Fontaine, siège de la seigneurie de Fontaine partagée entre comté de Namur et comté d’Agimont (Liège), passée dans le territoire du duché de Luxembourg en 1555.

67. Rendeux/Marcourt, imposante maison construite vers 1632 en remplacement du château de Montaigu, siège de la prévôté du même nom (comté de Montaigu) et d’une haute cour de justice.

68. Rendeux/Marcourt, site de l’ermitage Saint-Thibaut, lieu occupé du XIe au XVe siècle par le château des comtes de Montaigu.

69. Rendeux (Rendeux-Bas), château et ferme de Rendeux-Bas, siège d’un fief dépendant du comté de La Roche. Propriété construite au XVIIe siècle et aménagée au siècle suivant par les seigneurs du lieu.

70. Rochefort/Lavaux-Sainte-Anne, église Saint-Rémi. Dans le collatéral nord, épitaphe de Jacques Renard « Baron de Roveroit, seigneur de Lavaux, en son temps général de l’artillerie de sa majesté catholique (…) » (1656).

70. Rochefort/Mont-Gauthier, ferme de Briquemont, seigneurie luxembourgeoise passée par achat aux comtes de Rochefort en 1556.

71. Rouvroy/Dampicourt, château de Montquintin, possession du comté de Chiny puis duché de Luxembourg. Vestiges du château féodal dont les origines se situent entre les XIe et le XIIIe siècle, plusieurs fois ruiné et reconstruit au fil des siècles. Siège sous l’Ancien Régime de la seigneurie de Montquintin.

72. Rouvroy/Dampicourt, église Saint-Quentin à Montquintin. Chapelle des seigneurs de Montquintin. Clé de voûte aux armes des Ville, seigneurs du lieu au XVe siècle ; pierre funéraire de la famille de Seys, autres seigneurs du lieu.

73. Saint-Hubert/Mirwart, château de Mirwart, ancienne seigneurie, siège de la terre de Mirwart, profondément remanié.

74. Sainte-Ode/Tillet, château-ferme de Laval, siège d’une seigneurie relevant de la prévôté de Bastogne. Ensemble de bâtiments comprenant l’habitation principale autour d’une cour-ferme et un donjon néomédiéval.

75. Saint-Vith, tour Büchel (Büchelturm), dernier témoin de l’ancienne fortification de la ville élevée en 1350 par Johann von Valkenburg. Tour cylindrique de deux niveaux comprenant encore une dalle de grès portant une inscription témoignant de son histoire.

76. Saint-Vith/Recht, bornes de l’enclave de Salm (Poteauer straße) de 1778. Ces hautes bornes de schiste de Recht délimitaient sous l’Ancien Régime l’enclave de Salm et sont encore visibles dans les bois du Huppertzberg, entre Recht et Poteau.

77. Tellin/Grupont, maison espagnole ou « du bourgmestre », siège de la Haute Cour de justice de Grupont à l’Époque moderne. Belle maison en pans-de-bois, briques et torchis datée de 1590.

78. Tellin, ancien relais de la poste impériale, construit en 1750 à l’emplacement des ruines du château des seigneurs de Tellin. L’endroit se trouvait sur l’axe très important reliant Paris à Marche et Liège.

79. Tintigny/Rossignol, église Notre-Dame de l’Assomption, monument funéraire de Gilles de Waha, capitaine et officier du comté de Rochefort.

80. Vaux-sur-Sûre/Sibret, église Saint-Brice. Dalle de Louis de Carcano « gentilhomme de la sa… de sa maiesté à Bastogne, seigneur de Sibret, Assenoy, Arloncourt », 1714.

81. Vielsalm (Salmchâteau), château de Salmchâteau, édifié en 1362 suite à un octroi de la comtesse de Salm, Mahaut de Thuin. Résidence des comtes de Salm et siège du comté du même nom jusqu’en 1500 ; ensuite, résidence d’un haut officier et d’un personnel de garde. Incendié à deux reprises au cours des guerres de succession d’Espagne puis d’Autriche.

82. Vielsalm, site de l’ancien château des comtes de Salm, en ruines.

83. Virton/Bleid, maison forte ou château de Bleid, construite vers 1573 par Henri de Sterpigny, prévôt d’Arlon, lieutenant-général d’artillerie des Pays-Bas et gouverneur de la région. Bâtisse de la seconde moitié du XVIe siècle présentant une tourelle défensive, un corps d’habitation et des bâtiments agricoles ; importants remaniements en 1818.

84. Virton/Chenois, église Saint-Pierre, dalle funéraire de Jean Foulon (†1610) « receveur et gruyer des villes et prévôté  de Virton » provenant de l’ancienne église détruite en 1941.

85. Virton/Latour, église Saint-Martin, dalle funéraire de J.-B. des Baillet (†1714), « conseiller de courte robe au conseil provincial de Luxembourg et député ordinaire de l’État noble des pays et duché de Luxembourg et comté de Chiny ».

86. Virton/Saint-Mard, château de Laittres ou vieux castel de Saint-Mard, forteresse de plaine défendant les positions avancées du comté de Luxembourg au XIIIe siècle. Reconstruit en 1589, réparé au XVIIe siècle et transformé en château de plaisance au XVIIIe siècle.

87. Virton/Saint-Mard, église Saint-Médart, pierres tombales provenant de l’ancienne église démolie en 1872. Dalle de Jean Didier Rossignon (†1819), « avocat au conseil souverain de Luxembourg » ; dalle de Jean Didier Rossignon (†1784), « juge assesseur des villes et prévôté de Virton ».

88. Vresse-sur-Semois/Orchimont, ancien château d’Orchimont, siège d’une seigneurie appartenant à la puissante famille d’Orchimont puis au duc de Luxembourg. Devient le siège d’une prévôté en 1609. Seuls quelques vestiges sont conservés parmi lesquels une petite tour ronde, remontée de ses ruines au XXe siècle et quelques pans de murs en schiste.

89. Wellin, vestiges de l’enceinte médiévale.

90. Wellin/Lomprez, vestiges de l’enceinte fortifiée de l’ancienne ville (XIIe siècle), fief du duché de Luxembourg. Ancienne ville fortifiée dont les remparts et les fossés sont en partie conservés et développés à partir d’un château aujourd’hui disparu. Une charte de 1264 précise que Lomprez est tenu en fief et en hommage par le comte Henri V de Luxembourg. De l’ancienne enceinte de plan polygonal sont conservés des pans de murs et appareillages en schiste, grès et calcaire, ainsi que les vestiges d’une tour d’angle et d’une demi tour.

91. Wellin/Sohier, château de Sohier, siège d’une seigneurie hautaine. Édifice fortement modifié notamment au XIXe siècle mais conservant des parties et bases des XVIe et XVIIe siècles.

92. Waimes/Robertville, château de Reinhardstein, reconstruit en 1354 par Renaud de Waimes sur autorisation du duc Wenceslas de Luxembourg. Waimes faisait partie de la principauté-abbatiale de Stavelot-Malmedy. Toutefois, la forteresse de Reinhardstein se trouvait à la pointe septentrionale du duché de Luxembourg, aux confins des principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy. Déjà citée en 1354, la forteresse médiévale a connu d’importantes dégradations à partir du XIXe siècle et reconstruite à partir de 1969.

Frédéric MARCHESANI, 2013

Jo Van Hove

Chapelle royale de Waterloo

Ancienne chapelle forestière du roi d’Espagne Charles II, la chapelle royale a été érigée en style baroque entre 1687 et 1690. Elle a été modifiée par Émile Coulon en style néoclassique en 1855. Le chœur et la tour de l’église Saint-Joseph qui lui est accolée ont été achevés en 1857 par Joseph Dumont. Le fronton du péristyle conserve une longue dédicace latine qui rappelle les origines de l’édifice. Le sanctuaire est caractérisé par son imposant dôme surmonté d’un grand lanternon lumineux et est aujourd’hui un haut lieu de mémoire de la bataille de Waterloo. 

Outre un buste du duc de Wellington, on y trouve deux grands monuments commémoratifs rendant hommage aux victimes alliées. À gauche de l’entrée, le premier monument honore la mémoire des soldats britanniques. Taillé dans le marbre blanc, il comporte un bas-relief de Guillaume Geefs et une plaque commémorative. De l’autre côté de la chapelle se trouve le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas. Il a été érigé à la demande de Frédéric de Nassau, frère du roi Guillaume II et est l’œuvre de Léopold Wiener. 

Vingt-sept plaques commémoratives se trouvaient autrefois à côté de ces deux monuments dans la chapelle royale. Elles ont été transférées depuis dans l’église elle-même et rendent hommage à des victimes des batailles de Waterloo, de Ligny et des Quatre-Bras.

Place Albert Ier
1410 Waterloo

carte

Classée comme monument le 3 août 1956

Institut du Patrimoine wallon