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Église Notre-Dame du Rosaire à Wierde

Cette  construction romane remonte aux XIe et XIIe siècles bien qu’elle ait été largement modifiée au XIXe siècle (ajout de la sacristie, de la flèche, du portail sud, suppression de deux piliers de la nef, etc.). Elle se compose d’une puissante tour à l’ouest, de trois nefs de six travées, d’un chœur à chevet plat et d’une absidiole greffée sur le collatéral nord. 

Expliquant sa forme particulière, l’église tire son origine d’un donjon seigneurial du XIe siècle contre lequel s’adossait probablement une mononef. Cette masse de quatre niveaux était presque aveugle à l’origine, à l’exception d’archères, peut-être déjà percées au XIIe siècle. Ce massif est coiffé d’une flèche octogonale en 1837, date qui est également celle de la sacristie qui remplace l’absidiole du collatéral sud.

Le vaisseau et les bas-côtés jadis ornés, comme le chœur, d’arcades aveugles sur lésènes, enlevées presqu’entièrement après 1850, ont été reconstruits dans la première moitié du XIIe siècle. L’édifice a bénéficié d’une restauration dans la seconde moitié du XXe siècle par les architectes R. Bastin et M. Genot.

Rue de Jausse 168
5100 Namur (Wierde)

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Classée comme monument le 4 avril 1939

Institut du Patrimoine wallon

© IPW

Immeuble, rue Grandgagnage n° 7

Restauré par Roger Bastin à qui l’on doit de nombreux édifices du quartier universitaire namurois, le n° 7 de cette rue est une maison classique de deux niveaux de la seconde moitié du XVIIIe siècle, en briques et pierre bleue. 

Ses six travées en façade se distinguent par la présence de fenêtres à linteau bombé à clé bordées de queues de pierre à mi-hauteur des piédroits. 

Le bâtiment disposait à l’origine de deux portes, l’une mise en valeur par des montants à refends répondant aux pilastres d’angle et traverse chantournée, l’autre plus simple, aujourd’hui transformée en fenêtre.

Rue Grandgagnage 7
5000 Namur 

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Classé comme monument le 29 décembre 1978

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant-SPW

Arsenal de Namur

L’arsenal est un long édifice en pierre surmonté d’une vaste toiture à croupes en ardoises. Situé parallèlement à la Sambre, le bâtiment est le témoin exceptionnel d’un moment historique, des impératifs liés à ses fonctions originelles et d’une réhabilitation de qualité.

Construit en 1692-1693, juste après le siège victorieux de Louis XIV et selon les plans de Vauban, l’arsenal est utilisé comme grande halle militaire, ces fonctions imposant une structure en bois à toute épreuve. Le bâtiment est dès lors composé d’une ossature robuste et homogène, de planchers épais sur sommiers équarris et d’une toiture contreventée notamment par des croix de Saint-André. Le rez-de-chaussée abrite les trains d’artillerie et est situé en contrebas du quai de la Sambre. Le premier étage, lui, s’ouvre au niveau du quai, avec lequel il communique par un pont à cinq arches de pierre. 

Arsenal de Namur - G. Focant © SPW

L’architecture minimaliste est rachetée par les Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix en 1977. Réhabilité en un restaurant estudiantin, l’arsenal comporte également des salles de conférence ou de réception, des blocs de service, des sols et des escaliers conformes, ainsi que des baies et échancrures longitudinales. La reconversion, dirigée par Roger Bastin, architecte namurois, est achevée en 1982. Notons que la restauration de l’édifice s’est aussi accompagnée d’un traitement des abords.

 

Rue Bruno 11
5000 Namur

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Classé comme monument le 11 juillet 1972
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Ancienne abbaye de Floreffe

Implantée sur un éperon rocheux, l’ancienne abbaye de Floreffe domine la vallée de la Sambre. En 1121, sous l’impulsion de saint Norbert, une communauté de quelques moines construisit les bâtiments conventuels de la troisième maison en importance de l’ordre de Prémontré. 

Édifiée à partir du XIIe siècle, l’église abbatiale est à la fois romane et gothique, tout en ayant été remaniée au XVIIIe siècle dans le style néoclassique. Elle abrite d’imposantes stalles en bois sculpté et une belle bibliothèque baroques. D’intéressants vestiges médiévaux subsistent, comme la salle des frères convers, ornée de peintures anciennes, le réfectoire voûté et le moulin. Les nouveaux bâtiments scolaires, grâce à un apport contemporain de qualité dû à l’architecte Roger Bastin, prolongent l’histoire architecturale séculaire de Floreffe.

Rue du Séminaire 2
5150 Floreffe

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Classée comme monument le 6 août 1942 et le 8 novembre 1977 et comme site le 8 novembre 1977
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

www.abbaye-de-floreffe.be

Institut du Patrimoine wallon

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Bastin Roger

Culture, Architecture

Couvin 13/08/1913, Namur 14/11/1986


La signature de Roger Bastin est lisible dans plusieurs cités de Wallonie. En effet, tout au long de sa carrière d’architecte, il a été amené à assurer la transition entre l’ancien et le moderne, en créant ou rénovant avec un savoir-faire qui élargit sa réputation à l’étranger. Symboliquement, on associe son nom au tout premier bâtiment qui a été conçu entre 1969 et 1972 pour Ottignies et qui a donné naissance à la nouvelle ville de Louvain-la-Neuve.
Restaurateur de l’Arsenal de Namur, créateur de l’annexe du Collège de Floreffe, du cyclotron de Louvain-la-Neuve, du Musée de Mariemont, de l’Institut de Botanique du Sart-Tilman, il a piloté l’implantation des Facultés universitaires de Namur au cœur de la cité en intégrant dans le bâti existant la Bibliothèque Moretus Plantin (1970-1978), les facultés de Droit et d’Informatique (1971-1973), la chapelle des Facultés (1976-1977) et l’Institut des sciences médicales (1977-1981). Les spécialistes saluent sa capacité à allier la lumière et les espaces.

LANOTTE André, ANDRÉ Jean-Marie et DENIS Jacques, Roger Bastin, architecte, 1913-1986, Mardaga, Sprimont, 2001
LANOTTE André, Nouvelle Biographie nationale, 1997, t. VI, p. 24-30
Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III


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GILLES Albert-Gil

Politique, Député wallon

Marchienne-au-Pont (La Docherie) 8/02/1950

Député wallon : 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995-1999 ; 1999-2004

Licencié et agrégé en Sciences économiques appliquées de l’Université de l’État à Mons (1971), Gil Gilles entame sa carrière professionnelle au ministère des Affaires économiques, avant de lancer une entreprise d’importation de jouets et d’articles cadeaux à Auvelais (la SPRL « Gilles »). À partir de 1979, il est nommé professeur d’économie à l’École commerciale, puis à l’Athénée de Tamines (1979-1987), tout en menant un excellent parcours international comme joueur de tennis de table, avant de se consacrer essentiellement à la politique.
Élu conseiller communal en octobre 1982, Gil Gilles devient d’emblée échevin de Sambreville, en charge de la Culture et de l’Enseignement (1983-1986), dans un collège présidé par le socialiste Jean-Baptiste Poulain. En cours de législature, il est désigné comme Premier échevin (1987) et, de surcroît, est chargé des Finances (-1994). En charge des Affaires sociales, de l’Emploi et du 3e âge (1995), il jette le gant en 1999 et démissionne. En octobre 2000, il ne se présente plus alors que le duo Gil Gilles-J-B. Poulain semblait bien fonctionner depuis quelques années et que le bourgmestre Poulain avait annoncé son retrait politique.
Bénéficiant du désistement du premier effectif Roger Bastin, Gil Gilles est entré à la Chambre des représentants au soir du scrutin de décembre 1987. Député de l’arrondissement de Namur, il va aussi siéger au Conseil régional wallon et au Conseil de la Communauté française jusqu’en 1995. Ayant voté les réformes institutionnelles de 1988-1989 et de 1992-1993, il opte pour le Parlement wallon en mai 1995 et figure parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon. Il est réélu en juin 1999. Membre de la Commission de l’Enseignement (1988-1995), président de la Commission des Relations internationales du Conseil de la Communauté française (1995-1999), président de la Commission Économie du Parlement wallon (1999-2004) et membre de la Commission de l’Action sociale, du Logement et de la Santé, il n’est pas sollicité par son parti en vue du scrutin régional de 2004.
Regrettant sa décision de 1999, Gil Gilles se représente aux communales d’octobre 2006 sur une liste pluraliste dissidente, face à Jean-Charles Luperto. La campagne est rude. Élu conseiller communal sur une liste UNION, Gil Gilles siège dans l’opposition jusqu’en octobre 2012 ; il ne se représente pas.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 261-262

conseiller communal de Sambreville (1983-2000)
échevin (1983-1999)
député (1988-1995)
membre du Conseil régional wallon (1988-1995)
député wallon (1995-2004)
conseiller communal (2006-2012)