G. Focant SPW

Élysette

Située à Jambes, en bord de Meuse, cette demeure privée fut construite en 1877 par Xavier Thibaut-Éloin, maître-tanneur, à la place d’une précédente habitation à cet endroit. De plan rectangulaire, elle s’élève sur trois niveaux. Le « château Thibaut » sera revendu en 1923 et occupé par plusieurs propriétaires dont le bourgmestre de Jambes Raymond Materne dans les années 1960 avant de devenir propriété publique. Rénové dans les années 1990, l’édifice changea peu à l’extérieur, à l’exception d’un étage supplémentaire, ajouté au volume central. L’intérieur fut, quant à lui, entièrement rénové et le parc se trouvant à l’arrière, totalement aménagé.

La présidence de l’Exécutif wallon

Appartenant jusqu’alors à la ville de Namur qui en avait « hérité » de la commune de Jambes, la « Maison jamboise » est acquise par l’Exécutif régional dès 1985 afin d’y installer un cabinet ministériel, mais le changement de coalition à la fin de cette même année reporte sine die la concrétisation de ce projet. Il ne sera réactivé qu’après le retour du PS au pouvoir, par l’Exécutif dirigé par le Namurois Bernard Anselme, qui prévoit d’y installer son propre cabinet. À ce moment, le bâtiment est inoccupé et s’est dégradé lentement, un incendie l’a même ravagé en 1988. La réhabilitation du bâtiment est confiée à l’architecte Francis Haulot et
les travaux durent ensuite une année environ. Le siège de la présidence de la Région est inauguré le 7 juin 1991. Il comporte quatre niveaux : au rez-de-chaussée se trouvent notamment les salles de réception des hôtes de la Région ainsi que la salle réservée aux réunions du Conseil des ministres ; le premier étage abrite le bureau du Ministre-Président, des secrétariats et une salle de réunion. De l’autre côté du parc, de vastes bâtiments abritent les services du cabinet proprement dit.

Depuis Bernard Anselme en 1991 et jusqu’au printemps 2009, cinq Ministres-Présidents se sont succédés dans les lieux : Guy Spitaels (de janvier 1992 à janvier 1994) dont l’arrivée eut pour effet collatéral inattendu le surnom d’Élysette donné par la presse au bâtiment et qui lui est resté, Robert Collignon (1994-1999), Elio Di Rupo (1999-2000 et 2005-2007), Jean-Claude Van Cauwenberghe (2000-2005) et Rudy Demotte (été 2007).

"Sous la présence tutélaire d’une citadelle désormais grande ouverte, le désespoir ne règne pas au coeur de la Présidence. Par les larges baies de la Maison jamboise, un soleil plus ardent semble jaillir, en mille reflets changeants, d’une Meuse empressée de retrouver sa Sambre. Non loin au confluent des artères wallonnes, dans une onde faussement nonchalante, un bâtiment – le Parlement – se mire, sobre et majestueux comme la fonction qu’ il incarne. Face à face, solidement établis dans leur capitale namuroise, exécutif et législatif wallons semblent s’adresser un regard complice, un regard résolument tourné vers l’avenir". Témoignage de Jean-Claude Van Cauwenberghe, in L’Aventure régionale, p. 315. 

Rue Mazy 25-27
5100 Namur

carte

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Dubois Abel

Politique

Erbisoeul 5/01/1921, Mons 18/10/1989


Longtemps dans l’ombre de Léo Collard, Abel Dubois s’est imposé comme une forte personnalité socialiste, un partisan acharné de l’enseignement public, un réformateur majeur du monde de l’éducation et un défenseur attentif des intérêts et du rôle de la ville de Mons dans le paysage institutionnel en pleine évolution. En 1968, Abel Dubois était devenu le premier ministre de l’Éducation nationale à s’occuper exclusivement de l’enseignement « francophone ».

Fils de cheminot militant syndical, diplômé de l’École normale de l’État à Mons (1939), il entame sa carrière dans l’enseignement communal juste avant la Seconde Guerre mondiale. Ayant suivi une formation à Nivelles comme régent en éducation physique, il devient professeur à l’Athénée de Mons à partir de 1948. Pédagogue comme militant socialiste, Abel Dubois considère que la question de l’enseignement est primordiale. Secrétaire puis président des Jeunes Gardes socialistes montoises (1939), secrétaire de la section locale du PSB de Mons (1945), Dubois s’est présenté au scrutin communal d’octobre 1952 et a été élu conseiller communal. Il entre à l’hôtel de ville de Mons au moment où, pour la première fois, en la personne de Léo Collard, la cité du Doudou est dirigée par un socialiste. Forte personnalité, Léo Collard est choisi comme ministre de l’Instruction publique (1954-1958) et s’entoure d’un cabinet où Abel Dubois devient le secrétaire particulier du ministre. C’est dire s’il soutient les mesures vilipendées par le PSC qui ranime la guerre scolaire. Le pacte scolaire est signé en novembre 1958, mais les socialistes ne sont plus au gouvernement.

Nommé inspecteur de l’Enseignement technique (1957-1965), Abel Dubois est désigné, après le scrutin d’octobre 1958, comme échevin en charge des Travaux publics (1959-1965). Il héritera plus tard de l’Instruction publique et de la Culture (1965-1969, janvier 1972-mars 1973), avant de remplacer Léo Collard comme bourgmestre de Mons (mai 1974-mars 1989). Entre-temps, Dubois a exercé à plusieurs reprises responsable de cabinets ministériels (auprès de Marcel Busieau de 1961 à 1963, de Henri Deruelles de 1963 à 1965). Fort d’une telle expérience, et alors que Léo Collard préside le PSB, Dubois est choisi comme sénateur provincial du Hainaut (1965-1968), avant d’être élu au scrutin dans l’arrondissement de Mons-Soignies (1968-1974).

Ses compétences en matière d’enseignement le désignent immanquablement comme ministre de l’Éducation nationale dans les gouvernements Eyskens (de juin 1968 à janvier 1972) ; il aura à régler définitivement les conséquences du Walen buiten dont la première est sans conteste sa désignation en tant que premier ministre de l’Éducation nationale uniquement responsable de l’enseignement francophone ; à ses côtés, Pierre Vermeylen est en charge de l’enseignement néerlandophone. Durant son mandat ministériel, Abel Dubois entreprend une profonde réforme dans un but de démocratisation, dont les principaux éléments sont l’instauration de l’enseignement rénové dans le secondaire, la création de l’enseignement spécial, le lancement de l’enseignement de promotion sociale, l’établissement d’un statut pour les enseignants, l’instauration de la semaine des cinq jours, ainsi que les fameuses lois universitaires de 1971, dont celle sur l’expansion universitaire qui crée une troisième université d’État, à Mons, et celle sur le mode de financement fondé sur le nombre d’étudiants. 

Partisan de la décentralisation administrative, il installe à Mons le Fonds de Constructions scolaires, ainsi que le Centre technique de l’Education nationale. Secrétaire d’État dans le gouvernement Leburton Ier (janvier-octobre 1973), en charge de l’Aménagement du Territoire et au Logement, adjoint du ministre des Travaux publics, il démissionne de sa fonction et se consacre entièrement à « sa » ville de Mons. S’il a voté en faveur de l’inscription d’une réforme de l’État dans la Constitution en décembre 1970, il ne siégera qu’au sein du seul Conseil culturel de la Communauté culturelle française de Belgique (1971-1974). Les institutions wallonnes ne sont pas encore nées lorsqu’il décide, en mars 1974, de ne plus se représenter au Sénat.

Devenu principalement maïeur de Mons, Abel Dubois y développe une politique ambitieuse de rénovation urbaine, de développement d’infrastructures (hôpitaux, routes, studio RTB, musées), de valorisation culturelle et de restauration architecturale, affirmant le rôle de sa ville à l’échelle wallonne, et pas seulement en tant que cité universitaire. En juin 1976, il figurait parmi les 143 signataires de la Nouvelle Lettre au roi (29 juin 1976), destinée à dénoncer l’extrême lenteur mise dans l’application de l’article 107 quater de la Constitution et à plaider en faveur d’un fédéralisme fondé sur trois Régions : Bruxelles, Flandre et Wallonie. En 1978, Abel Dubois avait anticipé la mise en place du futur paysage institutionnel wallon en s’accordant avec les autres bourgmestres des grandes villes wallonnes, pour reconnaître à Namur le statut de capitale politique de la Wallonie, pour attribuer à Liège les fonctions économiques, à Charleroi les administrations sociales, et à Mons les organismes culturels.
 

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Marie ARNOULD, dans Nouvelle Biographie nationale, t. VI, p. 178-180
Mark VAN DEN WIJNGAERT (dir.), D’une Belgique unitaire à une Belgique fédérale. 40 ans d’évolution politique des communautés et des régions (1971-2011). Étude à l’occasion du 40e anniversaire du Parlement flamand, Bruxelles, ASP, décembre 2011, p. 21
Histoire du Sénat de Belgique de 1831 à 1995, Bruxelles, Racine, 1999
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. IV, p. 267, 271, 293-295, 298

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Mons (1953-
Echevin (1959-1974)
Sénateur provincial du Hainaut (1965-1968)
Sénateur (1968-1974)
Ministre (1968-1972)
Secrétaire d’État (1973)
Bourgmestre (1974-1989)

Namèche Louis

Politique, Militantisme wallon

Jemeppe-sur-Sambre 8/12/1915, Namur 3/08/1990

Premier bourgmestre du Grand Namur et premier bourgmestre socialiste de Namur, Louis Namèche a largement contribué à faire de Namur la capitale politique de la Wallonie.

Né en pleine Grande Guerre, jeune syndicaliste dans l’Entre-deux-Guerres, soldat combattant durant la Campagne des 18 Jours, Louis Namèche est prisonnier de guerre en mai 1940 et déporté en Allemagne où, comme 65.000 Wallons de sa génération il passe cinq années en captivité. Dès son retour, il reprend ses activités syndicales et politiques. Secrétaire syndical, vice-président de la régionale FGTB de Namur (1946-1968), il est l’un des responsables syndicaux FGTB à Namur lors de la grande grève wallonne de l’hiver ’60-’61. Membre du Mouvement populaire wallon, il contribue aux actions du Comité d’Action wallonne, dont le fameux pétitionnement de l’automne 1963. Cet engagement wallon et fédéraliste, Louis Namèche le défend aussi au sein du PSB et dans ses mandats politiques.

Élu conseiller communal en 1946, Louis Namèche devient échevin des Travaux publics de Saint-Servais (1953-1976), siège au conseil provincial de Namur (1946-1949), avant d’entrer à la Chambre des représentants lors du scrutin de 1949. Préférant rester actif au sein du Parti socialiste plutôt que de militer en dehors au sein du Mouvement populaire wallon, il participe activement au Congrès des socialistes wallons, en 1967, et accepte d’entrer le gouvernement Eyskens-Merlot pour y mettre en application les accords dits de Klemskerke-Verviers. Ministre de la Santé publique (17 juin 1968-20 janvier 1972), ministre de la Prévoyance sociale (20 janvier 1972-26 janvier 1973), premier vice-président de la Chambre (1973-1977), Louis Namèche remporte un succès électoral considérable aux élections communales d’octobre 1976. Avec plus de 15.000 voix de préférence, il devient le premier bourgmestre du Grand Namur et le premier bourgmestre socialiste de Namur. Pour se consacrer totalement à sa charge maïorale, il abandonne ses fonctions parlementaires.

Dans sa nouvelle fonction, le maire multiplie les initiatives pour que sa ville puisse accueillir les futures institutions wallonnes. Soucieux d'éviter une lutte fratricide entre Liège, Mons, Charleroi et Namur lors de la mise en place du futur paysage institutionnel wallon, Louis Namèche s’entend avec les bourgmestres des autres « grandes villes » de Wallonie pour reconnaître à Namur le statut de capitale politique de la Wallonie, accorder à Liège les fonctions économiques, à Charleroi les administrations sociales, à Mons les organismes culturels (1978-1979). Au lendemain de l’adoption des lois d’août 1980, il fait en sorte que les premières réunions du Conseil régional wallon puissent se tenir à Wépion, puis, à partir de 1981, dans l’ancienne Bourse de Commerce rénovée.

En octobre 1982, Louis Namèche cède l’écharpe de bourgmestre à Jean-Louis Close et reprend la tête de la fédération socialiste de Namur.

Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. II, p. 1161

Namur capitale politique

Le choix de Namur comme capitale de la Wallonie est un long cheminement. Un décret fut adopté en 1986 faisant de « Namur, capitale de la Région wallonne, (…) le siège du Conseil régional wallon. Le Conseil pourra tenir des réunions en un autre lieu, s’il en décide ainsi ». Il n’est question ni du gouvernement wallon, ni de l’administration (Moniteur belge du 17 février 1987). En 2010, de nouvelles dispositions sont prises pour confirmer le choix de Namur comme capitale politique, sachant que, confirmant la Déclaration de 1978 des quatre bourgmestres des grandes villes wallonnes, Liège est reconnue comme siège de l’Économie, Charleroi du Social et du Logement, Mons (via la Communauté) comme le lieu de décentralisation de la culture et Verviers capitale de l’Eau. Ainsi évitait-on à la fois une centralisation excessive et un éparpillement trop grand.


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Tilquin André

Politique, Député wallon

Namur 27/06/1923, Namur 02/01/1997

Député wallon : 1974-1977 ; 1980-1981 ; 1981-1985 ; 1985-1987

Durant la Seconde Guerre mondiale, André Tilquin est membre de l’Armée Secrète. Ensuite, pendant une douzaine d’années, il préside la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). À la fin des années soixante, il contribue à la fondation du club Convergences, groupe progressiste et wallon. Secrétaire du Mouvement ouvrier chrétien de Namur, fonction à laquelle il a été nommé dans les années soixante, il quitte le MOC en 1974 pour entrer au Sénat où il a été désigné comme sénateur provincial de Namur à la demande du PSC. Bénéficiant d’une forte popularité, avant qu’émerge Amand Dalem, il conserve son mandat de sénateur provincial de Namur jusqu’en 1981, puis est élu sénateur direct (1981-1985). Entre 1985 et 1987, Tilquin est député de Namur et, dernier suppléant, ne brigue pas le renouvellement de son mandat en 1987.

Entré au Sénat au moment où le gouvernement Tindemans va s’ouvrir au Rassemblement wallon, André Tilquin soutient avec sympathie la loi dite Perin-Vandekerckhove de régionalisation préparatoire à la mise en application de l’article 107 quater. Dès le 26 novembre 1974, il prend part aux travaux du Conseil régional wallon provisoire qui se réunit à Namur. Il y remplace d’ailleurs Frédéric François comme secrétaire de l’assemblée un an plus tard (novembre 1975-mars 1977). De surcroît, lors du renouvellement du Conseil économique régional de Wallonie, en décembre 1975, A. Tilquin est désigné par son parti au sein de ce conseil consultatif qui, en l’absence d’une mise en application définitive de l’article 107 quater de la Constitution, est la « seule expression de la Wallonie en formation », selon une formule de Jean Gol. Durant les années où il siège au CERW (1975-1983), A. Tilquin plaide en faveur d’une régionalisation complète et ambitieuse. Il n’est donc pas étonnant que, durant l’été 1980, il se joigne à ses collègues parlementaires pour voter les lois spéciale et ordinaire des 8 et 9 août qui dotent notamment la Wallonie de ses organes politiques. Dès le 15 octobre, il participe aux réunions du nouveau Conseil régional wallon (1980-1987).

Signe de l’importance qu’accorde André Tilquin à la nouvelle institution wallonne, c’est lui qui est désigné à la présidence du groupe PSC au Conseil régional wallon qui s’établit dans l’ancienne Bourse de Commerce de Namur (23 décembre 1981-3 septembre 1985). Officiellement, il défend néanmoins la thèse de son parti, à savoir la fusion des exécutifs de la Région wallonne et de la Communauté française. Après les élections d’octobre 1985, le député Tilquin devient vice-président du bureau du Conseil régional wallon (27 novembre 1985-13 décembre 1987) et, dans le débat sur Namur capitale, il introduit deux contre-propositions à la démarche entreprise par Bernard Anselme visant à fixer à Namur le siège de l’Exécutif et du Conseil régional wallon. Avec Paul-Henry Gendebien d’abord, A. Tilquin propose que Namur soit « la capitale de la Région wallonne et le siège du Conseil régional wallon ». Avec Émile Wauthy, ensuite, il suggère que « le siège principal des administrations wallonnes en contact avec la population et celui des organismes para-régionaux (soient) établis en Région wallonne ». Finalement, après de vifs débats en commission, le « décret dit Anselme » est adopté en novembre 1986. « Namur, capitale de la Région wallonne, est le siège du Conseil régional wallon. Le Conseil pourra tenir des réunions en un autre lieu, s’il en décide ainsi ». Il n’est question ni du gouvernement wallon, ni de l’administration (Moniteur belge du 17 février 1987).

Membre du Conseil culturel de la Communauté française de Belgique depuis 1974, secrétaire de son bureau entre 1980 et 1981, ce catholique namurois attache beaucoup d’importance à l’implantation de l’institution wallonne au confluent de la Sambre et de la Meuse, ainsi qu’à la question fouronnaise et à la défense des intérêts wallons et bruxellois.

Président des Mutualités chrétiennes, il met un terme à ses mandats parlementaires en décembre 1987, après la chute du gouvernement Martens-Gol sur la question fouronnaise. Très actif au sein du Comité central de Wallonie, association qui organise et structure annuellement les Fêtes de Wallonie à Namur, André Tilquin avait fait fonction de président en janvier 1991 après la démission de Jacques Calozet. Il reprendra ses fonctions de vice-président après l’élection de Claude Willemart.

Sources

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 538-539

Mandats politiques

Sénateur provincial de Namur (1974-1981)
Membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1987)
Chef de groupe au CRW (1981-1985)
Sénateur (1981-1985)
Député (1985-1987)

Forgé au cours du XIXe siècle, le mot « Wallonie » fut rapidement popularisé tant au sein de la région qu’il désigne que chez ses voisins. Point de départ de l’affirmation de l’unité wallonne, cette dynamique a conduit, voici un siècle, à l’adoption d’un drapeau et d’une fête que le Parlement wallon a consacrés officiellement en 1998. De la revue littéraire d'Albert Mockel jusqu'à la régionalisation, cette leçon met en lumière les grands repères symboliques de l'identité wallonne au travers d'une synthèse et de documents.

Demotte Rudy

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Renaix 3/06/1963

Député wallon : 1999* ; 2004* ; 2009* ; 2014*
12e Ministre-Président wallon : *2007-2009 ; 2009-2014

Licencié en Sciences politiques et en Relations internationales de l’Université libre de Bruxelles (1986), militant socialiste, Rudy Demotte est choisi comme secrétaire « national » des Jeunesses Socialistes en 1985, puis élu président l’année suivante (1986-1992). À Lessines, où il s’est établi, il est secrétaire du CPAS. Installé ensuite à Flobecq, il est élu conseiller communal en octobre 1994. Après un premier mandat dans l’opposition, il renverse la majorité en 2000 et devient le bourgmestre de Flobecq (2001-2006), fonction dans laquelle il est confirmé en octobre 2006 quand il remporte la majorité absolue. En raison de ses fonctions ministérielles, il est cependant bourgmestre empêché. En 2010, il choisit de quitter Flobecq pour Tournai où il se présente avec succès aux communales d’octobre 2012. En raison de ses autres fonctions, Rudy Demotte se dira bourgmestre empêché une fois le pacte de majorité signé avec le MR de Marie-Christine Marghem. À côté de son intérêt pour le terrain municipal, Rudy Demotte a en effet déployé une activité politique qui dépasse la Wallonie picarde.
Collaborateur au Cabinet de Philippe Busquin, alors ministre « national » des Affaires sociales dans le gouvernement Martens VIII (entre 1988 et 1990), signataire-fondateur du manifeste Socialismes-Libertés, membre du mouvement des Socialistes progressistes belges, président de la Fédération du Hainaut occidental du Parti socialiste (1993), Rudy Demotte est élu pour la première fois dans l’arrondissement de Tournai-Ath-Mouscron à la Chambre fédérale en mai 1995. Lors des scrutins de juin 1999, il opte pour le Parlement wallon où il est élu. Régulièrement reconduit dans son mandat wallon, il n’aura guère l’occasion de siéger dans l’assemblée namuroise en tant que député, car il est désigné comme ministre à plusieurs reprises.
Ministre fédéral en charge de l’Économie et de la Recherche scientifique dans le gouvernement arc-en-ciel de Guy Verhofstadt I (1999), Rudy Demotte quitte le « fédéral » pour monter dans le gouvernement de la Communauté française présidé par Hervé Hasquin, en avril 2000, quand Elio Di Rupo quitte le gouvernement wallon pour se consacrer exclusivement à la présidence du PS. Rudy Demotte devient ministre du Budget, de la Culture et des Sports et aussi le chef de file du PS au sein de ce gouvernement communautaire à majorité arc-en-ciel (2000-2003). En 2001, son portefeuille ministériel s’accroît de la Fonction publique et de la Jeunesse. Dès cette époque, il plaide pour l’approfondissement des synergies entre Région et Communauté, et en faveur « des doubles casquettes ministérielles ».
Lors du scrutin fédéral de 2003, Rudy Demotte est élu député, mais ne va pas siéger à la Chambre car il reste ministre, retrouvant le niveau fédéral, en charge de la Santé publique et des Affaires sociales (2003-2007). Confirmant son leadership dans la circonscription de Tournai-Ath-Mouscron lors des élections régionales de 2004 et 2009, le président de l’Ideta (1999-2006) a lancé des états-généraux (en 2000 et 2001) afin de repenser le fonctionnement des intercommunales hennuyères – Ideta, IEG, Ipalle – (2003) et de réfléchir à un projet d’avenir commun pour la Wallonie picarde (2004). Progressivement, il impose ce concept de Wallonie picarde à l’ensemble des acteurs de terrain.
Au soir du scrutin fédéral de juin 2007, Elio Di Rupo choisit son successeur à l’Élysette. Rudy Demotte quitte le fédéral pour la présidence du gouvernement wallon (19 juillet 2007) et reçoit la mission de développer le Plan Marshall lancé en mars 2005. Depuis Alfred Califice, il est le douzième ministre à présider un exécutif wallon. Quand, le 20 mars 2008, Rudy Demotte remplace Marie Arena à la présidence de la Communauté française, il devient le premier ministre à exercer conjointement les deux présidences. Cette situation nouvelle est explicitée dès le 16 avril 2008 quand Rudy Demotte et Charles Picqué lancent ensemble un Appel Pour une fédération Wallonie-Bruxelles, plaidoyer birégional, où les deux ministres-présidents optent clairement en faveur de l’affirmation de deux régions solidaires, égales en statut.
Au lendemain des élections régionales de juin 2009, Rudy Demotte est conforté dans ses deux fonctions ministérielles, à la tête du gouvernement wallon et du gouvernement de la Communauté française où la coalition PS-cdH s’est ouverte à Écolo. À Namur, R. Demotte a dans ses attributions la coordination du Plan Marshall 2.vert, les Fonds structurels, la Simplification administrative et les Relations extérieures.
Au terme d’une législature particulièrement stable sur le plan gouvernemental (seul Benoît Lutgen a été remplacé par Carlo di Antonio en 2011), le bilan de l’exécutif wallon présidé par Rudy Demotte est riche de multiples réalisations, dont la plus manifeste est le Plan Marshall 2.vert qui, selon le ministre-président lui-même, a créé plus 50.000 emplois. Sans omettre de contribuer à assurer sereinement la continuité de l’État durant la longue crise fédérale pour former un nouveau gouvernement belge (juin 2010-décembre 2011), les autorités wallonnes ont mis en œuvre des dynamiques nouvelles dans des domaines variés, tout en se lançant dans l’accueil des nouvelles compétences transférées vers les entités fédérées par la 6e Réforme de l’État (2013-2014). Une réflexion sur le devenir de la Wallonie a permis de dresser, en concertation, un projet co-construit de Plan Marshall à l’horizon 2022.
Parmi les mesures phares, le gouvernement wallon a mis en place un 6e Pôle de compétitivité et consentit un investissement de 2,75 milliards d’€ dans le redéploiement économique de la Wallonie. Les fonds structurels européens ont permis de soutenir 450 projets en Wallonie. En matière d’Aménagement du territoire, le Cwatupe a été révisé et un nouveau Code du Développement territorial (CoDT) a vu le jour. De nouvelles dynamiques sont lancées avec Creative Wallonia, le Master Plan TIC Wallonie, terre d’excellence numérique, les projets NEXT-économie circulaire et Smart Park-économie d’énergie. Des mesures de bonne gouvernance ont rythmé la législature dès l’adoption, en 2010, du décret décumul wallon. Modernisation et réforme des Provinces étaient aussi à l’ordre du jour, comme la création d’une Agence wallonne de la Sécurité routière, la réforme du tarif de l’électricité, le remplacement de Solwatt par Qualiwatt, la création de 5 nouveaux indicateurs complémentaires au PIB, la mise en place de la 1ère stratégie wallonne de développement durable, le plan global Égalité des chances, ou le premier Code wallon de l’agriculture, voire le Plan Routes.
En application de la Déclaration de politique régionale et dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, le ministre-président prend aussi l’initiative de rationaliser et d’améliorer la visibilité de la Région en imposant le terme Wallonie en lieu et place de l’expression Région wallonne, en confirmant Namur comme capitale politique, et en réaffirmant la primauté du coq de Paulus comme emblème wallon (avril 2011). En septembre 2011, en application du décret du 31 mars de la même année, le chef du gouvernement wallon remet pour la première fois la distinction du Mérite wallon à une vingtaine de personnalités « dont le talent ou le mérite a fait ou fait honneur à la Wallonie dans une mesure exceptionnelle et contribue ainsi d’une façon significative à son rayonnement ».
Réélu au Parlement wallon le 25 mai 2014 dans la circonscription de Tournai-Ath-Mouscron, Rudy Demotte ne préside plus le gouvernement wallon lorsque PS et cdH forment la nouvelle majorité au début de l’été 2014 ; mais il conserve la tête de l’exécutif communautaire avec comme feuille de route des mesures d’économies budgétaires drastiques. En exerçant la présidence du gouvernement wallon pendant sept années, Rudy Demotte est le responsable politique qui a exercé cette fonction pendant la plus longue période, et de façon ininterrompue.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 179-181
L’Almanach 2013-2014 : 5 ans d’Olivier,  cfr http://gouvernement. wallonie.be/sites/default/files/ nodes/story/6275-webplaquette201314def148-5x210mmcmjn.pdf


conseiller communal de Flobecq (1995-2010)
député fédéral (1995-1999, 2003, 2007, 2010)
député wallon (1999, 2004, 2009)
ministre fédéral (1999-2000, 2003-2007)
ministre communautaire (2000-2003)
bourgmestre en titre (2001-2010)
ministre-Président du gouvernement wallon (2007-2010)
ministre-Président de la Communauté française Wallonie-Bruxelles (2008-2011)
ministre-Président du gouvernement de la Wallonie (2010-2014)
ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2011-2014, 2014-)
bourgmestre en titre de Tournai (2012-)

Close Edouard

Politique, Député wallon

Verviers 8/08/1929, Liège 02/03/2017

Député wallon : 1974-1976*

Ébéniste de formation, employé par la mutualité socialiste au sortir de la guerre, Édouard Close accède au rang de secrétaire, tout en reprenant des études en législation sociale et du travail. Militant socialiste, secrétaire général puis président national des Jeunes Gardes socialistes, et éditeur du journal La Jeune Garde dans les années cinquante, il accède à la présidence du Conseil national de la Jeunesse (1965-1971).

Conseiller communal élu à Liège en 1958, député élu dans l’arrondissement de Liège en 1968, il s’oppose à la participation de son parti au gouvernement Eyskens, mais vote néanmoins la réforme de la Constitution et la Loi Terwagne en 1970. Représentant du PSB au Conseil économique régional de Wallonie (1971-1975), échevin de l’Instruction publique de la ville de Liège (1971), Édouard Close renonce à son mandat communal quand il devient Secrétaire d’État, adjoint au ministre des Affaires économiques, en charge de l’Économie régionale wallonne (1972). 

Ensuite, il devient ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Leburton (1973-1974) et tente de faire avancer le difficile dossier de la fusion des communes. Son plan est rapidement rejeté. De retour à Liège, il reprend ses fonctions scabinales – en charge des Affaires sociales – et quitte la Chambre pour se présenter au Sénat (1974). 
Chef de groupe des sénateurs wallons du PSB, Édouard Close signifie à la nouvelle majorité que son parti refuse de participer aux travaux du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977), dont chaque sénateur est pourtant membre de droit. Président de la Commission de l’Intérieur du Sénat (1974-1976), il suit avec une attention extrême l’évolution du dossier sur la fusion des communes. Quelques mois plus tard, il devient le premier bourgmestre du grand Liège (1977). En conséquence, il renonce à son mandat de sénateur (remplacé par Freddy Donnay).

Initiateur de l’accord des bourgmestres des grandes villes wallonnes concernant leur rôle respectif dans la Wallonie en gestation (1978), le maire de Liège est confronté au problème de la dette de sa ville. Il parvient à trouver une solution avant d’être mis en cause dans un « scandale financier », celui des horodateurs puis du mobilier urbain (1990). En établissant son domicile à Aubel en novembre 1990, Édouard Close perd le droit de demeurer bourgmestre de la ville de Liège, et évite ainsi la démission.

 

Sources

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 103-104

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Liège (1959-1990)
Député (1968-1974)
Echevin (1971, 1974-1976)
Secrétaire d’État (1972)
Ministre (1973-1974)
Sénateur (1974-1976)
Membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1976)
Chef de groupe au CRW (1974-1976)
Bourgmestre (1977-1990)

Anselme Bernard

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Mouscron, 3/11/1945

Député wallon : 1980-1981 ; 1981-1985 ; 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995*, 1999-2001*
Ministre wallon : 1979-1980, 1988-1991, 1994-1999
7e Ministre Président wallon : 1988-1991
 

Actif dans les milieux fédéralistes, socialistes et syndicalistes wallons au début des années 1960 lorsqu’il achève ses études en Sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles, Bernard Anselme devient secrétaire adjoint (1964-1968), secrétaire (1968) puis finalement président (1968-1970) des Jeunesses de la FGTB. Conseiller auprès des Cabinets Terwagne (1969-1971) et Fernand Dehousse (1971-1972), il devient le secrétaire du président du Conseil économique régional de Wallonie (1972-1977). Au printemps 1977, il est élu député de Namur pour la première fois ; il est constamment réélu à un mandat parlementaire jusqu’en 1999.

Secrétaire d’État adjoint au ministre-Président de la Région wallonne, Bernard Anselme fait partie des deux tout premiers « Exécutifs régionaux wallons » (1979-1980). Il est en charge notamment du Logement, de la Rénovation urbaine et des Affaires sociales. En août 1980, il apporte sa voix à la mise en application de l’article 107 quater et à la naissance des institutions politiques wallonnes. Président du Comité permanent des Fédérations wallonnes du PS (1981-1983), où il succède à Léon Hurez, secrétaire du bureau du Conseil régional wallon (1982-1988), il contribue à l’émergence de la Région wallonne et à l’implantation de ses institutions à Namur. Finalement adoptée en novembre 1986 et promulguée par l’Exécutif le 11 décembre, sa proposition de décret instituant Namur capitale de la Région wallonne a suscité un débat passionné.

Le 10 mai 1988, il succède à Guy Coëme à la tête du nouvel Exécutif régional wallon. Ministre-Président en charge de l’Économie et des PME (1988-1991) et de la Fonction publique (1989-1991), il est chargé de coordonner toute la politique wallonne quand, en application de la réforme de 1988, de nouvelles et importantes compétences sont transférées vers la Région. Depuis Alfred Califice, président du Comité ministériel des Affaires wallonnes, Bernard Anselme est le septième ministre à présider un exécutif wallon. Au-delà de la formule « Une Wallonie qui gagne », il s’emploie à ancrer définitivement l’ensemble des institutions wallonnes à Namur (inauguration de la Maison Jamboise en 1991), à (re)structurer l’administration, à créer de nouveaux outils (Conseil wallon de l’économie sociale, AWEX, OFI, etc.) ou à fixer de nouveaux objectifs à ceux qui existent déjà (Invests, SRIW, etc.). Garant d’un budget wallon rigoureux, le ministre-Président défend l’autonomie régionale face aux revendications financières de la Communauté française et rejette tout projet de fusion qui ferait disparaître la Wallonie au profit d’une institution francophone. Face au « fédéral », il revendique la prise en compte des intérêts wallons en matière de transport ferroviaire.

Désigné à la tête du gouvernement de la Communauté française (janvier 1992), B. Anselme est chargé de la Culture, de la Communication, des Sports et du Tourisme, mais surtout du Budget. Il s’agit pour lui de relever le défi du financement autonome de la Communauté et de rechercher de nouveaux moyens propres, notamment en révisant la dotation de la RTBf ou en créant une « wallo-taxe » communautaire. Les réformes comme l’ingéniosité fiscale du nouveau ministre-Président font grand bruit, y compris dans les rangs politiques flamands surtout lorsque le principe de « la wallo-taxe » est validé par le Conseil d’État. Tout en investissant en faveur de Mons comme capitale culturelle de la Wallonie (Centre d’art contemporain de la Communauté française au Grand-Hornu, Mundaneum, théâtre et bibliothèque, etc.), le ministre veut faire la preuve que « la Communauté française, dans son état actuel, est aujourd’hui dépassée par les faits » (discours du 27 septembre 1992). Les accords de la Saint-Michel et de la Saint-Quentin vont répondre en grande partie aux souhaits du socialiste wallon qui, en tant que député, a voté les réformes de 1988 et 1989 et adopte aussi les dispositions issues de la Saint-Michel et de la Saint-Quentin.

C’est au fédéral qu’il est appelé en mai 1993 pour remplacer Philippe Moureaux démissionnaire. Il abandonne la Communauté pour le portefeuille des Affaires sociales dans le gouvernement Dehaene. À peine a-t-il ouvert les dossiers des mutuelles, des franchises médicales, du numerus clausus, et du budget de la Sécurité sociale, que le voilà rappelé à Namur suite à « la démission des trois Guy » (janvier 1994). Au sein du gouvernement wallon, il retrouve des matières qu’il connaît bien : les Affaires intérieures, la Fonction publique et le Budget (1994-1995). En décembre 1994, la Wallonie est la première autorité régionale du pays à collecter des fonds directement auprès des épargnants (un total de 100 millions d’€) : l’emprunt wallon est surnommé le « Bernard 1er ». Conservant les Affaires intérieures et la Fonction publique (1995-1999) au lendemain des premières élections directes du Parlement wallon (il est l’un des 75 premiers élus), le ministre est contraint à la réforme du statut des intercommunales (1996), mais celle des provinces n’aboutit pas. Il impose le Pacte fiscal wallon aux pouvoirs subordonnés. Avec un peu plus de 123 mois dans un exécutif wallon, Bernard Anselme fait partie des cinq ministres ayant exercé plus de 10 ans dans les gouvernements wallons entre octobre 1974 et décembre 2014.

Réélu au Parlement wallon en 1999, B. Anselme renonce à son mandat le 1er janvier 2001 quand il devient le nouveau bourgmestre de Namur. Sur base d’un consensus obtenu au sein de la Commission Namur-Capitale du Parlement wallon (2002), il tente de consolider le statut « de centre politique wallon de sa ville » en proposant de la doter d’un nouvel hémicycle. En vain. En décembre 2006, le PS est envoyé dans l’opposition pour la première fois depuis 1976 et Bernard Anselme achève sa carrière politique comme conseiller communal de Namur (novembre 2012).

Sources

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 16-22 – Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014

Mandats politiques

Député (1977-1995)
Ministre de l’Exécutif régional wallon (1979-1980)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1995)
Conseiller communal de Namur (1983-2012)
Ministre-Président de l’Exécutif régional wallon (1988-1991)
Ministre-Président de l’Exécutif de la Communauté française (1992-1993)
Ministre fédéral (1993-1994)
Ministre wallon (1994-1995)
Député wallon (1995)
Ministre wallon (1995-1999)
Député wallon (1999-2000)
Bourgmestre (2001-2006

no picture

André Dieudonné

Politique, Député wallon

Barchon 8/03/1923, Namur 10/02/2003

Député wallon : 1974-1977 ; 1980-1981

Entré à la rédaction du journal Vers l’Avenir en 1952, Dieudonné André traite de sujets d’actualité, en particulier, pour cet amateur de politique belge, de la Question scolaire. En 1958, il quitte le journalisme pour rejoindre le président du PSC Théo Lefèvre qui, en 1961, devient Premier ministre. De 1961 à 1965, André est attaché de presse à son Cabinet. Directeur-adjoint au secrétariat national du CVP-PSC (1966-1975), il devient directeur adjoint du centre d’études du PSC (1975).

Responsable de la Fédération namuroise du PSC (1971), D. André est coopté comme sénateur en 1974. À ce titre, il siège au Conseil régional wallon provisoire (1974-1977), après avoir voté la loi de régionalisation préparatoire du duo Perin-Vandekerckhove. Sénateur provincial (1977-1978), à nouveau coopté (1979-1984), il siège au Conseil culturel de la Communauté française de Belgique (1974-1981), où il fait partie de la Commission de la politique générale et de la Commission en charge de la RTB(f), ainsi qu’au Conseil régional wallon (1980-1981). En août 1980, il a contribué à l’application de l’article 107quater et à la mise en place des organes politiques de la Région wallonne. À ce moment, il était le chef de groupe PSC au Sénat. Très attaché à sa ville de Namur, il l’a défendue activement comme siège de la nouvelle assemblée lors des tout premiers travaux du Conseil régional wallon.
Nommé Juge de la nouvelle Cour constitutionnelle, il démissionne de l’ensemble de ses mandats politiques le 1er octobre 1984. André est l’un des douze premiers membres de cette Cour d’Arbitrage. Membre du groupe linguistique français, il en est nommé président le 22 décembre 1992 et admis à la retraite le 1er avril 1993.
 


Sources


Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 15-16

sénateur coopté (1974-1977)
membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977) 
sénateur provincial de Namur (1977-1978)
sénateur coopté (1979-1984)
membre du Conseil régional wallon (1980-1981)