SPW - G. Focant 

Monument Charles de GAULLE à Verviers

C’est à l’initiative de Joseph Gélis, fondateur et secrétaire de la section verviétoise de Wallonie libre, qu’un monument en hommage au général de Gaulle existe à Verviers : lors du décès du grand symbole de la Résistance, celle-ci décida, dès le 10 novembre 1970, de lui rendre hommage. Un comité provisoire, soutenu par le fils du Général, fut mis en place, mais le nom de de Gaulle ne faisait pas l’unanimité chez les anciens combattants. L’idée ne fut reprise qu’en 1979, à l’initiative de Jules Nissenne.

La Ville de Verviers refusa de s’associer via un soutien financier, mais donna son accord pour l’édification du monument dans un espace public. Le Comité du Souvenir Charles de Gaulle – Verviers lança alors une souscription publique, et le monument fut inauguré le 21 juin 1980. 

Réalisé par les architectes Charles Vivroux (dont ce fut la dernière réalisation avant le décès) et Jean Burguet, il se présente sous la forme d’une stèle de 3 mètres de haut sur laquelle se trouvent une croix de Lorraine et un médaillon en bronze représentant de Gaulle. Plusieurs inscriptions sont également visibles sur le monument. En-dessous du médaillon : « Charles de Gaulle. Appel du 18 juin 1940 ». Et sur les faces latérales : « Honneur et Patrie », ainsi que « Hommage à la résistance ». Ce fut longtemps le seul monument en l’honneur de de Gaulle érigé en dehors du territoire français.

L’emplacement du monument, rebaptisé « Square de Gaulle » en juin 1982, devint un lieu de commémoration pour le Mouvement wallon. Une cérémonie y est organisée, chaque 18 juin : d’abord par l’Union française de Verviers, entre 1982 et 1987 ; ensuite par le Comité du Souvenir Charles de Gaulle – Verviers ; enfin, depuis 2008, par la Ville de Verviers qui a pris le relais des militants wallons.

Square Charles de Gaulle
4800 Verviers

carte

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

SPW - G. Focant

Ancien palais de justice d'Arlon

Situé sur ce grand espace entièrement pavé qu’est la place Léopold, le palais de Justice d’Arlon est érigé à partir de 1864 selon les plans de l’architecte de la ville, Albert-Jean-Baptiste Jamot. De style néogothique, il offre une nouvelle variété architecturale à l’ensemble, sur lequel se trouve déjà un palais provincial néoclassique. Le palais de Justice est inauguré le 13 septembre 1866 à l’occasion de la joyeuse entrée de Léopold II à Arlon.

Cet élégant bâtiment est composé d’un corps principal fait de trois niveaux et de deux ailes plus basses. La bâtisse se trouve sur un haut soubassement. L’accès à l’édifice se fait par un imposant perron à double volée en haut duquel se trouvent trois portes en arc-brisé. Un fronton orné d’une corniche, d’une frise, d’arcatures en relief et de trois clochetons surmonte l’ensemble. Les armoiries des dix principales villes de la province1 ont été taillées dans la pierre entre les linteaux supérieurs du premier étage et les fenêtres du second.

Le bâtiment abritait principalement la cour d’assises du Luxembourg et le tribunal de première instance mais depuis avril 2003, l’entièreté des services judiciaires a intégré les bâtiments du nouveau palais de Justice d’Arlon. Aujourd’hui, l’ancien palais de Justice est devenu un pôle culturel majeur pour Arlon et la région. Les lieux accueillent concerts, représentations théâtrales, expositions, défilés, boutiques éphémères, conférences… 

1908 : le Congrès international de langue française

Tenu à Arlon du 20 au 23 septembre 1908 dans le palais de Justice, le Congrès pour la culture et l ’extension de la langue française fut un événement de grande importance pour la petite ville sud-luxembourgeoise. De nombreux congressistes participèrent aux travaux des trois principales sections, constituées dès l’ouverture le lundi 21 septembre : une section littéraire (présidée par le poète Émile Verhaeren), une section de propagande et une section pédagogique. La section de propagande ouvrit d’ailleurs ses débats sur la lecture d’un rapport de Julien Delaite, président de la Ligue wallonne, qui émit le voeu de voir la langue française  rester l ’unique lien d’échange entre « les deux races qui constituent notre nationalité ».

Les débats furent interrompus la journée du 22 septembre afin que les congressistes se rendent à Luxembourg, pour une réception. La séance de clôture du Congrès, tenue dans la salle de la cour d’assises le mardi 23 septembre à 16h, vit l’adoption de la plupart des décisions prises en section : développement de la culture française dans le monde, notamment via la presse et la littérature en général, augmentation des études phonétiques… Le Congrès d’Arlon fut donc l’occasion pour les militants wallons, réunis autour de francophones du monde entier, de faire la part belle à la langue française dans une région frontalière.

Place Léopold
6700 Arlon

carte

www.palaisarlon.be

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009