Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée - Sofam

Monument FRERE-ORBAN

La dédicace figurant sur le monument Frère-Orban installé au boulevard d’Avroy est inversement proportionnelle à l’allure générale de l’œuvre réalisée par le sculpteur Paul Du Bois et l’architecte Joseph Van Neck :

A
FRERE-ORBAN
1812-1896

Le personnage honoré est-il à ce point connu qu’aucun autre commentaire n’est nécessaire ? Si tel est le cas, pourquoi a-t-il fallu attendre plus de trente ans après sa mort pour inaugurer son monument ? La posture de la statue – Frère-Orban est représenté les bras croisés sur sa poitrine – semble même illustrer une forme d’impatience. À son décès, en 1896, les éloges de circonstances n’avaient pas manqué de mettre en évidence le parcours politique remarquable du Liégeois. Avocat, il avait contribué à la rédaction de la Charte libérale en 1846 et était entré à la Chambre des représentants l’année suivante : sans interruption, il allait y siéger jusqu’en 1894. D’emblée, il s’était vu confier des responsabilités ministérielles et il avait fait partie de tous les cabinets libéraux qui avaient marqué l’histoire politique belge du XIXe siècle. En charge des Travaux publics (1847-1852), puis des Finances (1857-1867), il s’était vu confier la direction du Cabinet libéral – l’équivalent de premier ministre – de 1867 à 1870 et de 1878 à 1884. Ardent défenseur du libre-échange et de l’enseignement public, créateur de la Banque nationale, de la Caisse d’Épargne et du Crédit communal, il n’avait jamais caché ses réticences à l’égard d’un suffrage universel sans conditions. L’échec électoral de 1884 plongea cependant le parti libéral dans les affres de l’opposition et Frère-Orban devint le primus inter pares. Traversé par des courants idéologiques de plus en plus distants, son parti restera prostré dans l’opposition jusqu’à la Grande Guerre : ce climat était par conséquent peu propice à l’exaltation du dernier premier ministre libéral wallon du XIXe siècle, d’autant que le paysage politique ne paraissait pas devoir évoluer.

D’autres villes wallonnes que Liège vivaient la même atmosphère politique ; cela n’avait pas empêché Verviers d’honorer Ortmans-Hauzeur, Ohain la famille Mascart, Tournai Jules Bara sans omettre l’inauguration, en 1905, du monument Charles Rogier… dans la cité ardente à l’entrée du parc d’Avroy. Là, déjà, près de 30 ans s’était écoulé, avant que le prétexte du 75e anniversaire de la Belgique ne conduise à honorer cette autre personnalité libérale de Liège. Libéral doctrinaire, l’ancien bourgmestre Julien Warnant avait pris la tête, en 1897, du comité chargé d’ériger le monument Frère-Orban. En 1910, Paul Van Hoegaerden lui succède sans plus d’efficacité, même si le projet dessiné par Paul Du Bois paraît déjà validé. Cependant, si libéraux et socialistes forment cartel pour gagner les élections, le POB – dont le premier objectif est d’obtenir le suffrage universel pur et simple – n’oublie pas que Frère-Orban en fut un ardent opposant ; et son anticléricalisme forcené n’a pas non plus été oublié par les catholiques. Après la Grande Guerre, les autorités communales et provinciales liégeoises apportent leur soutien au comité du monument Frère-Orban désormais dirigé par Émile Digneffe. S’appuyant sur un capital important obtenu par souscription publique, le Comité peut enfin aboutir : un an après les festivités du centième anniversaire de la Belgique, le monument est inauguré le 27 septembre 1931, soit dans le cadre des Fêtes de Wallonie qui commencent progressivement à se développer dans tout le pays wallon. La famille libérale surtout s’est rassemblée pour entendre les discours de Paul Hymans et du bourgmestre Xavier Neujean. La franc-maçonnerie est aussi présente.

La lecture du monument conforte les réticences affichées par les opposants politiques. La statue de Frère-Orban illustre forcément l’homme d’État ; plutôt que l’impatience, ses bras croisés indiquent l’élan que l’orateur, le front haut et dominateur, a donné à tout un pays. En témoignent les deux allégories de la Belgique placées à la droite et à la gauche du décideur. Éplorée et assise, la femme de gauche représente l’état du pays avant que n’intervienne Frère-Orban ; son mécontentement disparaît complètement grâce aux réformes introduites par le leader libéral ; debout, admirative, l’allégorie de droite tente de rassembler sur sa seule personne toutes les facettes du contentement que peut exprimer le sculpteur. Sur la face arrière, le bas-relief illustre encore les bienfaits attribués à Frère-Orban,  le progrès social, l’abolition des octrois en 1860, la caisse d’épargne publique, etc.

Monument Frère-Orban

À l’heure où le monument est enfin inauguré, Paul Dubois (Aywaille 1859 – Uccle 1938) est un sculpteur reconnu, qui a signé une œuvre variée et abondante (près de 200 sculptures), confirmant les espoirs mis en lui par ses formateurs. En 1884, le prix Godecharle l’avait placé d’emblée parmi les sculpteurs les plus prometteurs de sa génération. C’est de cette époque que remonte cette signature – Du Bois – qui doit lui permettre de se distinguer de son parfait homonyme français, voire de Fernand Dubois. Originaire d’Aywaille, formé à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1877-

1884), il a été l’élève de Louis François Lefèbvre, de Jean-Joseph Jaquet et d’Eugène Simonis, avant de profiter des conseils de Charles Van der Stappen. Après trois années passées à visiter les musées d’Europe, l’artiste wallon installe son propre atelier à Bruxelles, avec Guillaume Van Strydonck. Ouvert à l’avant-garde sans renier son attachement à la Renaissance, membre-fondateur du groupe bruxellois d’avant-garde le Cercle des XX, puis de la Libre Esthétique, il excelle dans les portraits quand lui parviennent les premières commandes officielles de la ville de Bruxelles. Sans abandonner des œuvres de son inspiration qui sont remarquées et primées lors de Salons et d’Expositions à l’étranger, il réalise le monument Félix de Mérode (Bruxelles, 1898) qui symbolise le début de son succès. En 1900, il est nommé professeur à l’Académie de Mons (1900-1929) et, deux plus tard, il est chargé du cours de sculpture ornementale (1902-1905), puis de sculpture d’après l’antique (1905-1910) à l’Académie de Bruxelles où il reste en fonction jusqu’en 1929. En 1910, il succède à Charles Van der Stappen à l’École des Arts décoratifs. Vice-président du jury d’admission des œuvres pour le Salon des œuvres modernes de l’Exposition internationale de Charleroi (1911), il signe plusieurs monuments commémoratifs à Bruxelles et en Wallonie (Alfred Defuisseaux à Frameries en 1905, Antoine Clesse à Mons en 1908, de la Chanson wallonne à Tournai en 1931), ainsi que des bijoux, des médailles (dont celle de l’Exposition universelle de Liège en 1905) et des sculptures allégoriques variées. Le monument Frère-Orban est une synthèse aboutie du savoir-faire du sculpteur qui a été aidé par l’architecte Van Neck pour la partie inférieure du monument. En forme d’hémicycle, le soubassement en pierre de taille est précédé d’un large parterre, tandis que des effets d’escalier sont créés latéralement.

 

 

Joseph TORDOIR, Des libéraux de pierre et de bronze. 60 monuments érigés à Bruxelles e

t en Wallonie, Bruxelles, Centre Jean Gol, 2014, p. 94-100
http://search.arch.be/BE-A0510_000280_002648_DUT.ead.pdf 
Jean-Jacques HEIRWEGH, Patrons pour l’éternité, dans Serge JAUMAIN et Kenneth BERTRAMS (dir.), Patrons, gens d’affaires et banquiers. Hommages à Ginette Kurgan-van Hentenryk, Bruxelles, Le Livre Timperman, 2004, p. 434
Charles BURY, Les Statues liégeoises, dans Si Liège m’était conté, n°35, printemps 1970, p. 11
Nicole LUBELSKI-BERNARD, dans Nouvelle Biographie nationale, 1990, t. II, p. 161-171
Jean-François POTELLE (dir.), Les Wallons à l’étranger, hier et aujourd’hui, Charleroi, Institut Destrée, 2000
Judith OGONOVSZKY, dans Jacques VAN LENNEP (dir.), La sculpture belge au 19e siècle, catalogue, t. 2, Artistes et Œuvres, Bruxelles, CGER, 1990, p. 374-378
Anne MASSAUX, dans Nouvelle Biographie nationale, t. 4, p. 142-145
Paul Du Bois 1859-1938, édition du Musée Horta, Bruxelles, 1996
Anne MASSAUX, Entre tradition et modernité, l’exemple d’un sculpteur belge : Paul Du Bois (1859-1938), dans Revue des archéologues et historiens d’art de Louvain, Louvain-la-Neuve, 1992, t. XXV, p. 107-116
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. 1, p. 517-518

Boulevard d’Avroy
4000 Liège

carte

Paul Delforge

Au cœur des bouleversements politiques qui agitent l’Europe à la fin du XVIIIe siècle, le pays wallon voit se succéder les régimes jusqu’à la révolution de 1830. Au travers de nombreux documents, cette leçon relate l’éveil politique des habitants du territoire wallon entre l’Ancien Régime et la Première Guerre mondiale.

© Peinture de Charles Soubre illustrant les événements de septembre 1830

Rogier Charles

Politique, Révolutions

Saint-Quentin 17/08/1800, Saint-Josse-ten-Noode 27/05/1885

Quand il peint les volontaires liégeois arrivant à Bruxelles en septembre 1830, ou sur les barricades, Charles Soubre représente significativement Charles Rogier à leur tête (tableaux de 1878, 1880). Jeune journaliste politique au Mathieu Laensbergh puis au Politique, journaux libéraux de tendance unioniste dont il est l’un des fondateurs, Charles Rogier n’imagine pas que quelques années plus tard il va occuper à plusieurs reprises le poste de premier ministre d’un nouveau pays, la Belgique, qu’il a contribué à faire émerger sur la carte des États européens. C’est pourtant le parcours de celui qui est né à Saint-Quentin, dans une famille d’origine hennuyère, et s’est retrouvé un peu par hasard à Liège, en 1814, orphelin de père, et avec une mère directrice d’un pensionnat. Ayant réussi un excellent parcours scolaire jusqu’en rhétorique, grâce aux bourses du gouvernement, le jeune Rogier doit se résoudre à exercer les fonctions de répétiteur de leçons puis de précepteur pour rassembler l’argent nécessaire à la poursuite de ses études. En 1826, il est docteur en Droit avec une dissertation qui porte sur le système électoral, mais n’a guère le temps de prester comme avocat : il se laisse convaincre par Joseph Lebeau et Paul Devaux de s’investir totalement dans un journal, le fameux Mathieu Laensbergh. Critique à l’égard du gouvernement, Rogier dénonce toute forme d’autoritarisme, réclame le rétablissement de leur autonomie aux États provinciaux et reproche les arrêtés de 1819 et de 1822 qui ont conduit à la suppression officielle du français dans toutes les parties de la Belgique où le flamand est généralement en usage.

Dès l’annonce des troubles à Bruxelles, fin août 1830, Rogier prend la tête d’un corps de volontaires improvisés, arbore les couleurs liégeoises et n’hésite pas à armer ses troupes : ils sont plusieurs dizaines à prendre la direction de Bruxelles. Arrivé au moment où le roi Guillaume annonce qu’il renonce à la séparation administrative des deux pays, Rogier organise l’opposition avec d’autres chefs de corps et mène quelques combats face à l’avant-garde orangiste. La mobilisation de la population bruxelloise fait fuir les Hollandais et assure le succès de la révolution. Faisant partie des tout premiers membres du « gouvernement provisoire » qui se met en place (24 septembre 1830-24 février 1831), le « ministre » Rogier remplit plusieurs missions de terrain pour rétablir l’ordre, avant d’être choisi comme l’un des 9 députés de Liège au Congrès national (novembre 1830-juillet 1831). Favorable à un régime républicain, il se laisse convaincre des avantages d’une monarchie constitutionnelle. Appelé comme aide de camp auprès de Surlet de Chokier (mars 1831-) il devient le bras droit du régent. Administrateur de la Sûreté pendant quelques semaines, il reste chargé de maintenir l’ordre, notamment auprès des officiers supérieurs déçus du refus du duc de Neumours et du rejet de l’option républicaine. 

Nommé gouverneur de la province d’Anvers par Joseph Lebeau (14 juin 1831), Rogier garde la mission du maintien de l’ordre durant les premiers mois agités du nouveau royaume, mais aussi de lui rallier la bourgeoisie locale. Bien qu’il fut « révolutionnaire, wallon, libéral non pratiquant, roturier sans fortune », ainsi qu’il l’écrit lui-même, il parvient à tisser un réseau de relations qui lui permettent d’être élu député libéral dans l’arrondissement de Turnhout (1831-1837), puis d’Anvers (1837-1840). En octobre 1832, Rogier se voit confier le délicat portefeuille de l’Intérieur. De son passage au gouvernement (jusqu’en juillet 1834) datent la révision de la loi sur la garde civique, la création des archives publiques et surtout le coup d’envoi d’un réseau national de chemin de fer (1834), complément indispensable à la Constitution libérale. Outre son implication dans 1830, c’est ce projet de chemin de fer qui est l’œuvre majeure de Charles Rogier. Initiateur des lois communale et provinciale qui seront votées par son successeur, attentif à la question sociale, partisan d’une participation active de l’État dans le développement économique, Rogier reçoit ensuite le ministère des Travaux publics, des Lettres et de l’Instruction publique (avril 1840-avril 1841), dans un gouvernement où l’on retrouve trois anciens du Mathieu Laensbergh !

Ayant quitté son poste de gouverneur pour celui de ministre, il se retrouve député à la chute du ministère. Réélu de justesse à Anvers en juin 1841, il se présente à la fois à Bruxelles et à Anvers en 1845 ; élu des deux côtés, il privilégie Anvers et est appelé à former un nouveau Cabinet en 1847, qui sera exclusivement libéral et durera cinq ans, jusqu’en août 1852. C’est de cette période que datent la création d’un Bureau spécial pour les affaires des Flandres (pour lutter contre la pauvreté), de deux Écoles normales supérieures, l’abaissement du cens électoral à son minimum, le renforcement de l’armée, un impôt sur les successions et surtout la première loi organique sur l’enseignement moyen (en 1850).

Au scrutin de 1854, il perd son mandat de député et sa carrière politique paraît finie. Désigné à la présidence du cercle artistique et littéraire de Bruxelles (1854), il reprend goût pour l’écriture, mais la politique est plus forte et les libéraux bruxellois lui offrent un retour à la Chambre (pour remplacer Charles de Brouckère démissionnaire) qui se transforme en un second Cabinet. En novembre 1857, en effet, Rogier prend la tête d’un gouvernement libéral homogène qui va durer dix ans (3 janvier 1868). Ce « Grand ministère libéral » est le plus long de l’histoire politique belge.

En charge de l’Intérieur (1857-1861), puis des Affaires étrangères (octobre 1861-1868), Rogier s’était dit favorable au principe de l’obligation en matière d’instruction. Il n’atteindra pas cet objectif, mais par d’importantes subventions, il permettra l’ouverture de nombreuses petites écoles primaires, ainsi que la création de l’Institut agronomique de Gembloux. L’État sera aussi généreux en matière de grands travaux, dont la fortification d’Anvers, considérée comme le cœur du système de la défense nationale. En désaccord avec Frère-Orban, fin 1867, et déçu de n’avoir pu réintégrer le grand-duché de Luxembourg dans les frontières belges, Ch. Rogier remet sa démission ; il ne sera plus jamais ministre, fonction qu’il exerça pendant près de vingt ans. Nommé Ministre d’État (1868), il devient par conséquent conseiller de Léopold II et reste député. Ayant quitté un arrondissement d’Anvers par trop exigeant pour ses seuls intérêts, Rogier s’est présenté en 1863 à Dinant et à Tournai. Si la ville mosane lui tourne le dos, la ville scaldéenne accordera régulièrement sa confiance au député libéral jusqu’à sa mort (1863-1885).
Chef de file de l’opposition libérale (1870-1878), il aura à porter la critique à l’égard du gouvernement catholique, mais aussi à veiller à éviter l’éclatement du parti libéral entre doctrinaires et progressistes. Après une brève présidence de la Chambre en 1878, quand les libéraux reviennent aux affaires, Rogier tente de s’éloigner de l’avant-scène, mais il est rappelé comme un héros durant toute l’année 1880, lors des fêtes organisées pour le 50e anniversaire de l’indépendance du pays.

Sources

Ernest DISCAILLES, dans Biographie nationale, tome XIX, 1907, col. 693-781
Théodore JUSTE, Charles Rogier, ancien membre du gouvernement provisoire et du congrès national, ministre d’Etat, Bruxelles, C. Muquardt, 1880
Wallonie. Le Pays et les Hommes. Histoire. Économies. Sociétés, t. II, p. 13
Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. IV, p. 287
Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 327-333, 378

Mandats politiques

Ministre du « gouvernement provisoire » (24 septembre 1830-24 février 1831)
Député de Liège (novembre 1830-juillet 1831)
Gouverneur de la province d’Anvers (1832, 1834-1837)
Député de Turnhout (septembre 1831-1837)
Ministre de l’Intérieur (1832-1834)
Député d’Anvers (1837-1854)
Chef de Cabinet (1847-1852)
Député de Bruxelles (1856-1857)
Député d’Anvers (1857-1863)
Chef de Cabinet (1858-1868)
Député de Tournai (1863-1885)
Ministre d’État (1868)

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Frère-Orban Walthère

Politique

Liège 24/04/1812, Bruxelles 2/01/1896

Avocat, homme d’État libéral, Walthère Frère-Orban est tour à tour conseiller communal et député de Liège (1847-1894), ministre des Travaux publics (1847-1852), ministre des Finances (1857-1867) et chef du Cabinet libéral (1867-1870 et 1878-1884), l’équivalent du poste actuel de Premier ministre. Sous son long ministère, il est l’artisan de l’abolition des octrois (1860) qui consacre la victoire du libre-échange à l’intérieur du pays. Il contribue également à la création de la Banque nationale, de la Caisse d’Épargne et du Crédit communal. Après l’échec du parti libéral aux élections législatives de 1884, Frère-Orban rentre définitivement dans l’opposition.

LUBELSKI-BERNARD N., dans Nouvelle Biographie nationale, 1990, t. II, p. 161-171
POTELLE Jean-François (dir.), Les Wallons à l’étranger, hier et aujourd’hui, Charleroi, Institut Destrée, 2000
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Histoire, Economie, Société), Bruxelles, t. II, p. 21, 60
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV, p. 12, 287