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Buste Henri KOCH

Buste à la mémoire de Henri Koch, réalisé par Jacques de Biolley, 14 septembre 1972.
 
Virtuose, chambriste et professeur, Henri Koch a perpétué à un haut niveau l’école liégeoise du violon. 

Déjà honoré de son vivant, il ne tarda pas à voir son buste prendre place dans l’espace public de Wallonie. 

Trois ans après sa disparition, les autorités de la ville de Liège inaugurent en effet le travail réalisé par le sculpteur Jacques de Biolley et installé au cœur du boulevard Piercot, à deux pas du Conservatoire de Liège et d’autres bustes de musiciens célèbres : Ysaÿe, Thomson, Clokers.


Natif de Liège, Henri Koch (1903-1969) y a fait toute sa carrière et a contribué à son rayonnement musical. Il y a d’abord fait de brillantes études au Conservatoire, en dépit de l’occupation allemande, avant de les poursuivre à Paris auprès du professeur M-E. Hayot. Lauréat de nombreux prix, notamment « médaille vermeil de violon » dans la classe d’Oscar Dossin (1923), il devient 1er violon dans le Quatuor de Liège créé en 1924 par Jean Rogister et, à ce titre, est régulièrement en tournées en Europe comme aux États-Unis. Prix Kreisler 1928, nommé professeur de violon au Conservatoire de Liège (1932-1968), 1er violon du Quatuor Reine Elisabeth (1939-1943), professeur à la Chapelle musicale, il fonde, en 1947, le Quatuor municipal de Liège dont il est le 1er violon, avant de devenir celui de l’Orchestre symphonique de Liège. Fidèle participant aux Concerts d’été de Stavelot, il est aussi le fondateur des Solistes de Liège. Proche des Amis de l’Art wallon, Koch est le premier à enregistrer la Sonate et le Quatuor de Lekeu. Fondateur de l’Association pour la Musique de Chambre (1932), il contribue au renouveau de la musique des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment, à partir d’instruments anciens.

Buste Henri Koch (Liège)


Le monument qui est inauguré en septembre 1972, dans le cadre des Fêtes de Wallonie en présence notamment de l’échevin Jean Lejeune, se trouve par conséquent à deux pas de l’endroit où Henri Koch passa une partie importante de son existence. 

C’est à Jacques de Biolley (Bruxelles 1911 – Uccle 1990) que fut confié le soin de réaliser son buste et le socle qui le porte. Jacques de Biolley était un ami du musicien. Lointain descendant des industriels verviétois faisant commerce de la laine depuis le début du XVIIIe siècle, arrière-petit-fils du vicomte Raymond de Biolley (1789-1846), il est à la fois créateur de monnaies, dessinateur, et sculpteur. Autodidacte, il signe ses principaux bas-reliefs dans la région de Stavelot et Malmedy. Là, il réalise surtout le médaillon carré, en bronze, de la botaniste Marie-Anne Libert (1964).

 

 

Sources

José QUITIN et Martine KOCH, dans Nouvelle Biographie nationale, t. I, p. 212-216
Musica et Memoria, http://www.musimem.com/koch_henri.htm (s.v. octobre 2014)
Une certaine idée de la Wallonie. 75 ans de Vie wallonne, numéro spécial de La Vie wallonne, t. LXIX, Liège, 1995, p. 180
La Vie wallonne, II, 1969, n°326, p. 135-136
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. I, p. 302

 

 

 

Boulevard Piercot 
4000 Liège

carte

Paul Delforge

Marsick Martin-Pierre

Culture, Musique

Jupille 09/03/1847, Paris 21/10/1924


Véritable pépinière de violonistes virtuoses, Liège possède une véritable école de violon dont les représentants ont essaimé dans le monde entier. Un son particulier caractérise tous les musiciens doués que furent Lambert Massart, Hubert Léonard, Ovide Musin, Eugène Ysaÿe, César Thompson, Henri Koch, Charles Jongen et bien d’autres parmi lesquels Martin-Pierre Marsick.

Formé très tôt au Conservatoire de musique de Liège, il apprend d’abord la flûte et le solfège, avant d’être admis dans la classe de violon dirigée par M. Dupont (1857-1861), puis dans celle de Heynberg (1862-1864). A priori moins doué que son frère Louis, Martin-Pierre décroche néanmoins plusieurs prix à Liège avant d’entrer au Conservatoire de Bruxelles, où Hubert Léonard est alors son professeur (1865), avant de se rendre à Paris, chez Joseph Massart, au Conservatoire national supérieur (1868). Son Premier Prix en 1869 lui ouvre de grandes perspectives. Comme de nombreux musiciens wallons, il fait carrière à Paris, tout en cultivant ses racines liégeoises.
Entre 1875 et 1886, il fait les beaux jours de la Société nationale de musique. 

Premier violon du « quatuor Marsick », il interprète les grands compositeurs de son temps, classiques comme modernes, sans oublier les compositeurs wallons Vieuxtemps et Franck. Lui-même compose une quarantaine d’œuvres, essentiellement pour violon. Nommé professeur de violon au Conservatoire national supérieur de musique de Paris (1892-1899), il transmet son savoir à des jeunes promis à un bel avenir comme Carl Flesch, Jacques Thibaut et Georges Enesco parmi ses disciples. 

Au tournant des XIXe et XXe siècles, il entreprend des tournées en Angleterre, en Russie et aux Amériques. Il y trouve davantage de satisfaction qu’en Europe et, ayant remis sa démission à Paris, il tente de vivre à Chicago où s’est ouverte une école belge de violon. Revenu à Paris après quelques mois, il y finit ses jours en renouant avec l’enseignement. Mais sa rupture brutale avec Paris en 1900 a laissé des traces sur sa réputation. Son neveu, Armand Marsick, perpétuera le nom familial toujours dans le domaine de la musique.

 

Sources


http://www.marsick.fr/ ; http://www.marsick.fr/martin/mpmarsick.htm (s.v. décembre 2014)
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 392, 411 ; t. IV, p. 351

Koch Henri

Culture, Musique

Liège 10/07/1903, Liège 02/06/1969


Fils d’un industriel et trompettiste amateur, la carrière musicale de Henri Koch commence très tôt, quand son père le confie à José Quitin, violon-solo du Théâtre de Liège. En 1914, le jeune garçon est admis dans la classe de Marcel Lejeune. S’ensuivent de nombreux premiers prix : de solfège, en 1917, de violon, en 1918, de musique de chambre, en 1920, d’histoire de la musique, en 1921, et d’harmonie, en 1922. En 1923, Henri Koch reçoit la Médaille en vermeil de violon (classe Oscar Dossin). La même année, il part pour Paris, où il joue dans de petits orchestres de cinémas et de brasseries. C’est dans la capitale française que commence sa carrière de virtuose, quand il décroche un engagement à Radiola, petite station émettrice privée de radio.

À partir de 1924, Henri Koch joue dans le Quatuor de Liège, aux côtés de Joseph Beck, Jean Rogister et de Lydia Rogister-Schor. Ensemble, ils se produiront durant quinze ans, en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne et en Autriche. Second violon dans le quatuor à cordes réuni par Marcel Lejeune depuis 1919, il devient premier violon-solo du Théâtre royal de Liège de 1925 à 1938, succédant ainsi à celui qui avait été son premier professeur, Jean Quitin.

Prix Kreisler en 1928, moniteur de la classe de violon d’Oscar Dossin puis de celle de Marcel Lejeune, cofondateur, en 1932, de l’Association pour la Musique de Chambre, Henri Koch dirige également, à partir de 1928, une classe de violon de l’Académie de Musique de Liège, jusqu’à sa nomination de professeur au Conservatoire royal de Liège, en 1932. La Seconde Guerre mondiale interrompt momentanément sa carrière internationale. Professeur à la Chapelle Reine Elisabeth à Bruxelles, de 1939 à 1944, premier violon du Quatuor de la Reine, il fonde le Quatuor municipal de Liège, en 1947. 

La carrière de Henri Koch est extrêmement remplie : il est encore le premier violon-solo de l’Orchestre symphonique de Liège, de 1947 à 1969, des Solistes de Liège, soliste des Concerts d’été et du Festival de la ville de Stavelot, directeur de l’Orchestre du Cercle royal des Amateurs.

 

Sources

José QUITIN et Martine KOCH, dans Nouvelle Biographie nationale, t. I, p. 212-216
Musica et Memoria, http://www.musimem.com/koch_henri.htm (s.v. octobre 2014)

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Jongen Charles

Culture, Musique

Liège 15/10/1937


Né dans une famille de musiciens internationalement connus, professeur au Conservatoire royal de Liège, Charles Jongen est le 19e lauréat du Prix Henri Vieuxtemps, décerné en 1963.

C’est avec le professeur Henri Koch que Charles Jongen apprend le violon au Conservatoire de Liège, avant de se perfectionner à Paris, où il suit les cours de René Benedetti et à Amsterdam, intégrant la classe de Herman Krebbers. Lauréat de nombreux prix, il est demi-finaliste aux concours internationaux de Munich, en 1961, et au Concours Reine Elisabeth, en 1963, année où il reçoit le Prix Henri Vieuxtemps.

Konzertmeister du Limburg Symphonie Orkest (1968), Premier Violon de l’Orchestre symphonique de Liège (1969), il fait partie des Solistes de Liège, ensemble de musique de chambre fondé par Henri Koch, et du Quatuor municipal de Liège, avec Henri-Emmanuel Koch, notamment. Il a également enregistré, avec la pianiste Juliette Poumay, les sonates de Franck, Lekeu et Lavoye. Professeur au Conservatoire royal de Liège, Charles Jongen mène une carrière internationale, donnant de nombreux récitals en Wallonie, à Bruxelles comme en Europe.

 

Sources

http://www.andre-jongen.be/mapage/ 
http://www.prixvieuxtemps.be/laureats.htm (s.v. décembre 2014)

Debot Marcel

Culture, Musique

Liège 11/01/1925, Chaudfontaine 18/10/2010


La carrière du violoniste liégeois Marcel Debot, professeur au Conservatoire royal de Musique de Bruxelles, décolle, en 1946, lorsqu’il remporte la 10e édition du concours Henri Vieuxtemps. 

C’est avec le professeur Henri Koch, que Marcel Debot fait ses études au Conservatoire de Liège, avant de partir pour Paris, où il suit les cours de Robert Benedetti et Georges Enesco. 

Lauréat de nombreux prix, parmi lesquels le Prix François Plume, en 1949, le concours de Genève et le concours Reine Elisabeth, où il se classe douzième en 1955, soliste, il mène ensuite une carrière internationale, parcourt les salles de concert du monde entier. Il enseigne également au Conservatoire royal de Musique de Bruxelles et préside le jury du Concours Vieuxtemps.
 

Sources

http://www.prixvieuxtemps.be/laureats.htm (s.v. décembre 2014)
Thierry BOUCKAERT, Le rêve d’Elisabeth : cinquante ans de concours Reine Elisabeth, Complexe, 2001, p. 207