Guy Focant (SPW)

Chapelle Sainte-Catherine dite chapelle d'Herbais

La chapelle Sainte-Catherine ou chapelle d’Herbais est un édifice gothique assez modeste construit au XIIIe siècle. Elle se compose d’une nef unique de quatre travées surmontées d’débouchant sur un chœur plus étroit et plus bas, terminé par une abside à trois pans. Particularité intéressante, le chevet est décoré, à la jonction de chaque pan, d’une mince colonne en calcaire posée sur un contrefort et surmontée d’un chapiteau à crochets, un traitement qui n’est pas sans rappeler celui du chœur de l’église Saint-Médard de Jodoigne

D’importantes modifications ont affecté l’édifice dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il s’agit principalement du percement d’un portail en calcaire dans l’axe de la chapelle, ouverture supplantant l’entrée originale qui se distingue encore, murée, dans la paroi latérale nord. L’ajout d’un clocheton ou encore l’aménagement de larges baies en remplacement des ouvertures gothiques font également partie de ces transformations. Certaines d’entre elles ont été supprimées lors d’une restauration menée par R. Vandendaele et R.M. Lemaire et achevée en 1971. Le choix prôné lors de celle-ci s’est porté sur la restitution de l’état présumé original de l’édifice. Les baies en arc brisé ont été recrées d’après les vestiges conservés, tout comme a été privilégié le volume initial de la nef. Ces travaux ont permis de mettre au jour des fresques très endommagées des XVIe et XVIIe siècles sur l’arc triomphal séparant la nef du chœur. Celles-ci représentaient un Jugement dernier.

La chapelle voisine avec un cimetière enclos dont certaines pierres tombales remontent au XVIe siècle et jouxte une ferme en quadrilatère, installée à l’emplacement d’une demeure seigneuriale, avec laquelle elle constitue un ensemble isolé.

Rue Sainte-Catherine (hameau de Herbais)
1370 Jodoigne

carte

Classée comme monument le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Martin de Tourinnes-la-Grosse

Les origines de l’église Saint-Martin remontent vraisemblablement avant l’an mil. Cette église, de vastes dimensions pour une simple paroisse, est alors constituée de trois nefs couvertes de plafonds et d’un chœur à chevet plat aujourd’hui disparu. Sa morphologie archaïsante fait d’elle un des témoignages les plus parlants de l’architecture préromane de nos régions.  

Le XIIIe siècle voit l’agrandissement de chacune de ses extrémités. Le pignon ouest s’orne d’une tour occidentale massive en pierre de Gobertange, restée inachevée. La flèche qui la surmonte n’est datée que de la seconde moitié du XVIe siècle. La seconde amplification touche le chœur, reconstruit en style gothique. Il s’agit d’un des premiers témoignages de l’utilisation de ce style dans les campagnes brabançonnes. La troisième vague de transformations date du XVIIe siècle et fait suite à un sinistre survenu en 1640. Les modifications les plus importantes touchent le chœur et la partie orientale de l’église, les nefs latérales ainsi que divers éléments. 

Après ces grandes transformations, l’église ne connaîtra plus que des ajouts au portail ainsi que la création d’un baptistère. De 1953 à 1963, l’édifice se retrouve au cœur d’une campagne de restauration dirigée par les architectes R. M. Lemaire et R. Vandael. Ces travaux lui donneront sa physionomie actuelle. Le mobilier comprend, entre autres, la châsse de saint Corneille et des céramiques réalisées entre 1963 et 1968 par Max Van der Linden.

Place Saint-Martin 1
1320 Beauvechain (Tourinnes-la-Grosse)

carte

Classée comme monument le 5 décembre 1946
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon