Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée - Sofam

Plaque René MAGRITTE

Plaque commémorative sur la maison habitée par Magritte en 1917, réalisée par Léon Moisse, 11 octobre 1996.

Né à Lessines en 1898, le jeune René Magritte va habiter à Châtelet de 1904 à 1917. En raison de la célébrité de cette figure de proue du surréalisme, les lieux où il a vécu ont fait progressivement l’objet d’investigation : on sait par conséquent que Magritte a vécu au 77 de la rue des Gravelles du 4 avril 1904 au 7 mars 1913, qu’il a déménagé au n°79 de la même rue où il a habité du 2 novembre 1914 au 15 novembre 1915, puis au n°95 du 18 avril 1917 au 3 octobre 1917. L’intérêt de connaître les lieux où René Magritte a passé son adolescence a été démontré à plusieurs reprises. Émile Lempereur soulignait par exemple que dans la même rue vivaient les frères Chavepeyer avec lesquels Magritte dut deviser tout en passant du temps à jouer et s’amuser. Quant à Liliane Sabatini, elle a rappelé qu’en 1912, la mère de Magritte s’est jetée dans la Sambre et que son corps a été retrouvé, sa chemise relevée par-dessus la tête. Cet événement tragique apparaîtra à travers toute l’œuvre de l’artiste (la présence de l’eau, des visages voilés...) et là où certains voient de l’érotisme, les psychanalystes observent des représentations (in)conscientes de ce drame qui s’est déroulé à Châtelet.

Dans la perspective de « l’année Magritte 1998 », de multiples manifestations prennent prétexte du centième anniversaire de la naissance du peintre pour honorer plusieurs facettes de sa vie et de son œuvre. Dans le programme des activités, une série d’acteurs culturels de la ville de Châtelet mènent des projets qui débordent le cadre des commémorations. Alors que l’Athénée local obtient l’autorisation de porter le patronyme de l’artiste (1996), la Société d’Histoire « Le Vieux Châtelet » soutient la création d’une balade Magritte évoquant l’adolescence du peintre en terre châteletaine ; en 1998, la Ville de Châtelet, « Le Vieux Châtelet », la Bibliothèque communale, l’Académie de Musique, l’Académie des Beaux-Arts, l’Athénée René Magritte, la Poste et le Cercle Philatélique, l’ACAPI et le CEDITI (Internet) s’associent pour organiser un « Printemps Magritte » ; par ailleurs, un bas-relief représentant l’artiste est apposé sur une façade de l’Athénée et, sur la place du Marché, est dressée la statue monumentale en bronze de Charles de Rouck, évoquant « La Géante » de Magritte ; quant à la maison de style art nouveau qu’avait fait construire, en 1911, Léopold Magritte au n°95 de la rue des Gravelles, elle est, depuis 2004, un espace qui accueille des expositions de peintures, d’aquarelles, de sculptures et de photos.

C’est sur la façade de ce bâtiment qu’a été apposée et inaugurée, en octobre 1996 déjà, une plaque en forme de chapeau boule, avec la mention :


RENE MAGRITTE
VECUT DANS CETTE RUE DE
1904 A 1917. IL A COMMENCE
A PEINDRE DANS CETTE MAISON
CONSTRUITE PAR SON PERE
1898 - 1967


Cette plaque originale est due à la créativité du peintre Léon Moisse, soutenu par l’association « Le Vieux Châtelet ». Fonctionnaire communal, attaché notamment à l’échevinat des Beaux-Arts de Châtelet, le peintre avait réussi à convaincre les autorités locales et en particulier l’échevin des Beaux-Arts, Jacques Collart, de rendre un hommage appuyé au célèbre Magritte avant les cérémonies du centenaire. Élève de Gibon et de Ransy, Moisse est un artiste particulièrement original dans la mesure où, à de rares exceptions (ses portraits du mime Marceau), il s’est affirmé comme le peintre des trognons de pomme, libérant une imagination particulièrement fertile, non dénuée de poésie et d’humour. On s’abstiendra désormais de jeter ce trognon, tant il peut être sublimé par les décors où il se retrouve, par les diverses techniques utilisées par l’artiste, voire même par une forme de parodie avec certaines œuvres célèbres. Passionné par l’œuvre de Magritte, Moisse a largement contribué (par ses recherches, ses dessins et ses initiatives) à sortir de l’oubli les liens qui unissaient l’artiste à sa cité.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Émile LEMPEREUR, dans La Vie wallonne, IV, 1969, n°328, p. 288-289
Liliane SABATINI, La jeunesse illustrée ou la mémoire de Châtelet, Charleroi, Gilly dans l’œuvre de René Magritte, dans Chantal MENGEOT, Anne SOUMOY (dir.), « Charleroi 1911-2011 ». L’industrie s’associe à la culture, Charleroi, septembre 2011
Philippe ROBERTS-JONES, Nouvelle Biographie Nationale, t. VIII, p. 251-254
Liliane SABATINI (dir.), Un double regard sur 2000 ans d’art wallon, Tournai, La Renaissance du Livre - Crédit communal, 2000
René Magritte et le surréalisme en Belgique, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1982
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. II, p. 190

 

Plaque René Magritte (Châtelet)

Rue des Gravelles 95
6200 Châtelet

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Paul Delforge

Du néo-classicisme à l’art abstrait, du romantisme au surréalisme, les peintres wallons se sont inscrits, en les réinterprétant, dans les grands courants artistiques de leur époque. Ils ont ainsi produit quelques chefs-d’œuvre intemporels, avec un cachet particulier. Au-delà des toiles de maîtres, d’autres artistes ont également laissé des traces de leur travail dans notre quotidien, au travers de sculptures ou de monuments exceptionnels. Retrouvez dans cette leçon un aperçu de la création contemporaine wallonne dans ces trois domaines.

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Schutenaire Louis

Culture, Littérature

Ollignies 29/06/1905, Bruxelles 15/08/1987

Séduit par le surréalisme et surtout par Paul Nougé dès 1926, Louis Scutenaire consacre l’essentiel de son existence à l’écriture. Avocat (1930-1940) puis fonctionnaire au ministère de l’Intérieur (1941-1970), il ne vit que pour la poésie, la révolution, l’insoumission et la lutte contre les tabous. Recourant à l’écriture automatique, il conduit poétiquement des entreprises anti-littéraires, en usant du collage et du plagiat. Gallimard trouvera cependant intéressant de publier ses carnets de route : Mes inscriptions, dont le premier volume paraît en 1945, assure la notoriété de l’écrivain. Mis à part Les Vacances d’un enfant (1947), Scutenaire n’écrit cependant plus que dans certaines revues de ses amis, se montrant déçu du communisme et du surréalisme. À partir de 1976, grâce à Tom Gutt et Isy Brachot, les fantaisies littéraires de Scutenaire sont à nouveau rassemblées sous le titre Mes Inscriptions. En tout, ce sont cinq volumes qui paraissent entre 1945 et 1990, répartissant les annotations, réflexions et formules souvent concises de Scut par tranches chronologiques. Le Grand Prix spécial de l’Humour noir viendra couronner en 1985 l’entreprise anti-littéraire de cet anarchiste de la langue.

CANONNE Xavier, Nouvelle Biographie nationale, 1997, t. IV, p. 349-352
DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III, p ; 143


© Archives Musée de la Littérature

Magritte René

Culture, Peinture

Lessines 21/11/1898, Schaerbeek 15/08/1967

Figure de proue du surréalisme, René Magritte est certainement l’artiste wallon le plus connu au monde, avec Georges Simenon dans un autre domaine.

L’adolescence de Magritte est marquée, en 1912, par le suicide de sa mère, qui s’est jetée dans la Sambre, et dont le corps a été retrouvé, sa chemise relevée par-dessus la tête. Cet événement tragique apparaîtra à travers toute l’œuvre de l’artiste (la présence de l’eau, des visages voilés...) et là où certains voient de l’érotisme, les psychanalystes observent des représentations (in)conscientes de ce drame.

Attiré par l’art, René Magritte suit les cours de l’Académie des Beaux-Arts à Bruxelles (1916). Ses amitiés sont cependant plus déterminantes que les cours, même s’il y rencontre Constant Montald. En 1919, il rencontre E.-L.-T. Mesens et Marcel Lecomte lui fait découvrir Giorgio de Chirico. Jusqu’en 1925, Magritte traverse une période de recherches. Ses premières expériences picturales le voient tenté par le cubisme et le futurisme ; puis ce sera le dadaïsme. Pour gagner sa vie, il travaille surtout dans une usine de papiers peints et réalise des illustrations publicitaires. Attiré par le courant surréaliste, il met un terme à sa période « abstraite ». Le Jockey perdu (1925 ?) est considéré par lui comme le point de départ de la grande aventure.

Après une exposition à Bruxelles fort maltraitée par la critique (1927), Magritte s’installe près de Paris, prend part au groupe surréaliste qui entoure André Breton, et croise Eluard, Dali, Mirô. Quand il revient à Bruxelles, à l’heure où la crise économique s’est étendue au monde, Magritte a trouvé et mis au point le vocabulaire de son univers. À l’aide d’objets puisés dans la vie quotidienne, le peintre vise au dépaysement poétique en remettant en cause les lois apparentes de la nature et les conventions fixées par l’homme. Il navigue entre réalité et illusion, entre la face intérieure et extérieure des choses. Quant aux titres des tableaux, ils doivent servir, d’après lui, à surprendre et à enchanter ; ils sont un surcroît de poésie. S’imposant comme une des figures marquantes du surréalisme, il collabore à la Révolution surréaliste, à Documents 35, à Distance. L’année 1934 est importante : l’exposition du Minotaure place Magritte aux côtés de Chirico, Dali et Ernst ; toujours à Bruxelles, Breton présente la conférence Qu’est-ce que le surréalisme ? Le texte sera publié avec, en couverture, un dessin de Magritte intitulé Le Viol ; dans le même temps, le Groupe Rupture se constitue à La Louvière et René Magritte le rejoindra. Alors que sortent les premières monographies dédiées à Magritte, son style influence durablement de jeunes créateurs.

Surréalisme rime souvent avec révolte et surtout communisme. Magritte ne déroge pas à la règle. Auteur d’affiches patriotiques antinazi en 1939, il adhère brièvement au Parti communiste mais aspire surtout à une vie d’artiste. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ses œuvres sont volontairement de couleurs violentes ; elles sont pourtant ressenties comme optimistes (époque dite impressionniste ou « plein soleil »). Vient ensuite le court épisode de la période dite « vache » où il affirme avec virulence une attitude anti-picturale. Après ces deux moments, Magritte retrouve sa poésie, découvre et étudie de nouveaux thèmes : coexistence du jour et de la nuit, le règne de la pierre, la mise en cause de la pesanteur, notamment. Magritte atteint la renommée internationale que consacre l’exposition au Museum of Modern Art de New York (1965). Le Pop Art, quant à lui, y puise ses lettres de noblesse.

À son décès, en 1967, René Magritte laisse une œuvre considérable (plus d’un millier de toiles) que les hommages (sous forme de monographies ou d’expositions) donnent à connaître à un public de plus en plus large. La valeur de ses toiles atteint également des sommets auxquels il n’a jamais rêvé, alors que son imagination avait franchi des frontières parfois bien plus difficiles. D’approche apparemment simple, son œuvre garde une part considérable de mystères et constitue un univers aux lectures parfois fort complexes.

Sources

ROBERTS-JONES Philippe, Nouvelle Biographie Nationale, t. VIII, p. 251-254
SABATINI Liliane (dir.), Un double regard sur 2000 ans d'art wallon, Tournai, La Renaissance du Livre - Crédit communal, 2000
MEURIS Jacques, René Magritte (1898-1967), Cologne, Taschen, (1992)
René Magritte et le surréalisme en Belgique, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1982
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV

Œuvres principales

Le Jockey perdu (1925 ?)
La trahison des images, 1929
Le retour, 1940
La magie noire, 1942
La Mémoire, 1948
L’empire des Lumières, 1954
Le fils de l’homme, 1954
L’empire des Lumières, 1961
Le printemps, 1965

© Photothèque Le Soir

Delvaux Paul

Culture, Peinture

Antheit 23/09/1897, Saint-Idelsbald 20/07/1994

« C’est non seulement l’un des grands peintres du XXe siècle qui disparaît, mais aussi l’un des plus originaux. Il est à noter que, créateur d’une forme supérieure qu’il avait définie lui-même et qui lui a donné un rang mondial, Paul Delvaux a successivement illustré au cours de sa vie les trois régions belges : La Wallonie où il était né et où il a été reconnu comme un des Cent Wallons du Siècle, les communes bruxelloises où il a longtemps résidé, et la Flandre où il a choisi de vivre la fin de ses jours. Mais son vrai monde, celui que la postérité retiendra d’abord, est dans un autre réel » (Jean-Maurice Dehousse, 1994).

De sa jeunesse passée entre Bruxelles où son père est avocat et Antheit où vit la famille de sa mère, Paul Delvaux retiendra des souvenirs et des impressions qui nourriront son œuvre. Son goût pour le dessin est rapidement encouragé par des artistes (dont son ami Émile Salkin), mais le jeune étudiant qui achève ses humanités classiques n’a pas été autorisé par ses parents à se tourner vers les arts que par des études d’architecture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1920). À la raideur des chiffres, il préfère cependant le symbolisme, voire l’impressionnisme, puis l’expressionnisme. Il se retrouve dès lors dans l’atelier de Constant Montald et, en 1924, il expose pour la première fois avec le groupe Sillon. Mais le jeune Delvaux cherche son style, au milieu des Permeke, Ensor, Dali, Magritte et surtout Chirico… Les influences sont multiples quand se dégagent les premiers nus de femme dans des décors singuliers. Après l’exposition surréaliste du Minotaure (1934), Delvaux crée « un nouvel univers où le rationnel, les conventions, les interdits sont, sinon abolis, du moins détournés par les voies de la poésie, de l’imaginaire, du symbole aussi, et par lesquelles Delvaux trouvera à la fois un exutoire à son anxiété et le miroir fidèle de son discours intérieur » (Philippe Roberts-Jones). De manière récurrente apparaîtront des thèmes qui marquent l’œuvre de Delvaux : les nus, les squelettes, les trains et les gares (la première a été peinte en 1922). On pourrait y ajouter des hommes en costume et à chapeau melon, voire l’univers de Jules Verne.

Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Paul Delvaux participe à ses premières expositions internationales, avec des surréalistes, dont André Breton. Il prépare aussi de nombreux décors de théâtre, et devient professeur de peinture monumentale à l’École nationale supérieure d’Art et d’Architecture (La Cambre de 1950 à 1962). L’artiste peintre s’impose progressivement après 1945, même si certaines œuvres ne manquent pas de heurter le public. Ainsi est-il interdit par l’Église italienne lors des Biennales de Venise de 1948 et 1954. Couronné à… Venise, le film d’Henri Storck, Le monde de Paul Delvaux, contribue à la renommée du peintre, accueilli désormais à l’étranger et distingué par plusieurs récompenses prestigieuses. Il se voit aussi confier de grandes compositions murales, comme à l’Institut de zoologie à Liège (La Genèse), ou lors de l’Expo de 1958 (La Carte littéraire de Belgique). En fait, le titre du film de Storck a été particulièrement bien choisi tant rien ne ressemble à ce que Paul Delvaux est parvenu à construire, une œuvre qui trouble et questionne, d’une variété infinie et pourtant si caractéristique.

Peut-on le ranger parmi les surréalistes ? Même si Jacques Stiennon considère qu’il n’a rien de cette école, la tentation est grande. Et Delvaux lui-même est ambigu quand il dit « Pas toujours. Je ne suis pas un inventeur de formes [...]. Je suis plutôt, disons, un naturaliste : je ne déforme pas la nature et je ne le veux pas », car, dans ses tableaux, chaque élément s’identifie avec un aspect du réel, mais l’ensemble trouble les données naturelles du monde quotidien.

Comme Magritte, Delvaux a répudié l’expressionnisme flamand. Chez lui, tout est raisonné, composé, limité. Il s’est retrouvé par une inclination fatale, involontaire, sur le terrain natal de la latinité. Sous son doigté, l’objet échappe à la matière et saisit une signification de densité immédiatement cérébrale. Imprégné de culture latine, il en est l’un des messagers. La gloire qui l’introduit dans l’histoire mondiale de la peinture est celle d’un artiste wallon de dimension considérable (@@).

Dès 1945, Paul Delvaux a pris l’habitude de résider de plus en plus souvent à Saint-Idelsbald. À partir de 1982, un musée privé lui est consacré, attenant à la Fondation Paul Delvaux, fondée de son vivant par l’artiste. En 1997, une « année Delvaux » est l’occasion de plusieurs manifestations d’hommage, notamment à Antheit et à Huy, où sont exposés les paysages mosans réalisés dans sa jeunesse.

Sources

REMON Régine (dir.), Paul Delvaux. Peintre des gares, Bruxelles, Luc Pire, 2009
VAN DEUN Charles, Le pays mosan de Paul Delvaux, Huy, 1997
PAQUET Marcel, Paul Delvaux et l'essence de la peinture, Paris, Éditions de La Différence, 1992
DEBRA Maurice, Promenades et entretiens avec Paul Delvaux, Louvain-la-Neuve, Belgique, Éditions Duculot, 1991
EMERSON Barbara, Delvaux, Anvers, Paris, Fonds Mercator/Albin Michel, 1985
HOUBART-WILKIN Suzanne, Paul Delvaux : Son œuvre aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles, Wavre, Mardaga, 1983

Œuvres principales

Vieille gare du Luxembourg, 1922
Jeunes filles à la campagne, 1929
Le Paravent, 1935
Le Miroir, 1936
Pygmalion, 1939
La Visite, 1939
L’Homme de la rue, 1940
Le Musée Spitzner, 1943
Squelette, 1943
Train de nuit, 1947
Mise au tombeau, 1953
La Genèse, 1956
Trains de banlieue, 1958
La Carte littéraire de Belgique, 1958
Hommage à Jules Verne, 1971
Les Ruines de Sélinonte, 1972/1973

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Blavier André

Culture, Littérature

Verviers 23/10/1922, Verviers 12/06/2001

Sa passion des livres depuis toujours trouve à s’exprimer dans son métier de bibliothécaire, à Verviers, sa ville natale, dont il est l’un des représentants les plus atypiques. Amoureux de l’œuvre de Raymond Queneau, avec lequel il établira une solide relation, André Blavier va continuellement jouer avec les mots. Écrivain, poète, critique, spécialiste de Magritte, co-fondateur, avec Jane Graverol, du groupe et de la revue Temps-Mêlés (1952), Blavier adhère au Collège de Pataphysique (1950) et crée la Fondation de l’Institut limbourgeois des Hautes Études pataphysiques (1965). Au décès de Queneau (1976), Blavier constitue un centre de documentation Raymond Queneau, à Verviers, qui organise tous les deux ans un colloque international en son honneur. Avant de disparaître, l’exemple type des Fous littéraires qu’il avait si bien décrits (1982) avait laissé un message rempli d’humour noir à ses lecteurs : Occupe-toi d’homélies (1976).

DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV