Composition du Conseil régional wallon (1981-1985)

À partir de 1981, les jeunes âgés de 18 ans ont le droit de vote ; dès lors, en novembre 1981, ce sont 160.000 nouveaux électeurs qui se rendent – théoriquement – aux urnes. À l’issue de ce scrutin, le Conseil régional wallon s’établit, provisoirement, dans l’ancienne Bourse de Commerce, au centre de Namur, dans des locaux rapidement aménagés par la ville de Namur qui en est propriétaire. Désormais, les sénateurs provinciaux et cooptés ne sont plus admis aux séances du Conseil régional wallon ; d’autre part, c’est devant le président du Conseil que prêtent serment les six membres de l’Exécutif régional wallon : ils ne font plus partie du gouvernement national. Toujours avec une triple casquette (élus soit à la Chambre, soit au Sénat, ils siègent au Conseil régional wallon et au Conseil de la Communauté française), ils sont 106 parlementaires de 1981 à 1985. À cette époque, il n’y a pas d’incompatibilité entre la fonction de ministre et un mandat parlementaire.
Dans la mesure où l’institution régionale wallonne est toute récente, les trois partis traditionnels (PS, PSC, PRL) ont choisi de former un exécutif régional wallon tripartite. Il s’agit de faire face aux nouvelles obligations de la Région et notamment d’installer ces divers locaux (ministères, cabinets, etc.) à Namur. Quant à l’opposition wallonne, elle comprend alors les derniers élus du Rassemblement wallon et du Parti communiste de Belgique, ainsi que les tout premiers parlementaires du mouvement Écolo.

Référence
Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Composition du Conseil régional wallon (1980-1981)

Par le vote de la loi spéciale du 8 août et de la loi ordinaire du 9 août 1980, la Région wallonne devient un niveau de pouvoir disposant de son propre gouvernement et de son propre parlement. Dès le 15 octobre 1980 – soit six jours avant le Vlaamse Raad – se réunit à Namur le premier Conseil régional wallon. À ce moment, il est composé de tous les députés et sénateurs (directs, provinciaux et cooptés) issus des arrondissements électoraux de Wallonie. Comme en 1974, ce sont des parlementaires élus dans une assemblée nationale qui composent l’assemblée wallonne : on parle à l’époque de « double casquette » puisque le même élu siège dans deux parlements différents, voire de « triple casquette » puisqu’il participe également aux décisions du Conseil culturel de la Communauté culturelle française de Belgique. En tout, ce sont 131 parlementaires qui participent à la séance inaugurale du Conseil régional wallon, dans une grande salle louée en urgence à l’hôtel Sofitel, à Wépion. Ils siégeront là jusqu’au scrutin suivant, organisé en novembre 1981.

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Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Composition du Conseil régional wallon provisoire (1974)

Élaborée par les deux ministres en charge des réformes institutionnelles, François Perin (Rassemblement wallon) et Robert Vandekerckhove (CVP), la loi ordinaire du 1er août 1974 va donner naissance à une régionalisation préparatoire à la mise en application définitive de l’article 107quater ; trois Régions émergent alors dotées de leur gouvernement et de leur parlement. Composé des 62 sénateurs (directs, provinciaux ou cooptés) domiciliés dans la région wallonne et appartenant au groupe linguistique français de la Haute Assemblée (le lieu de résidence est le seul critère retenu), un Conseil régional wallon provisoire se réunit à Namur du 26 novembre 1974 au 4 mars 1977, dans les locaux du Conseil provincial. Il ne dispose que d’un pouvoir consultatif et ne survit pas à la législature. Il est en effet supprimé le 19 juillet 1977. Réunissant entre six et sept ministres, un Comité ministériel des Affaires wallonnes voit également le jour le 4 octobre 1974. Siégeant au sein de l’exécutif national, il survivra à la chute du gouvernement Tindemans (mars 1977), avant de se transformer en Exécutif régional wallon (1979-1981). La majorité est alors composée des trois partis suivants : PSC, PLPwallon et RW. Le PSB et le PCB sont dans l’opposition ; le PSB refusera d’ailleurs de siéger ne reconnaissant pas la légitimité de ce Parlement wallon.

Référence
BrasCRW ; Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)