© SPW-Patrimoine-Guy Focant

Maison-atelier d'Armand Rassenfosse

La maison de l’artiste peintre et graveur Armand Rassenfosse (1862-1934), construite en 1899, est l’œuvre de son ami Paul Jaspar (1859-1945). Ce dernier y combine l’architecture traditionnelle dite mosane avec les impératifs de la construction moderne. 

Cette demeure est le premier et le plus convaincant témoin du régionalisme liégeois qui connaîtra son heure de gloire lors de reconstructions au lendemain de la Première Guerre mondiale. 

Parmi les éléments typiques, on notera le grand hall surmonté d’une mezzanine, le salon, la salle à manger et l’étonnant escalier de pierre qui mène à l’atelier.

 

Maison-atelier d'Armand Rassenfosse - G. Focant © SPW

Rue Saint-Gilles 366
4000 Liège

carte

Classée comme monument le 20 février 2009

Institut du Patrimoine wallon

Bérnard Auguste

Culture, Edition

Paris 28/03/1853, Liège 05/09/1907

Au tournant des XIXe et XXe siècles, un imprimeur parisien installé à Liège contribue à donner tous ses éclats à l’art de l’affiche. Associé aux artistes wallons Émile Berchmans, Auguste Donnay et surtout Armand Rassenfosse, Auguste Bénard est généralement considéré comme le père de l’école liégeoise de l’affiche.

Fils d’un architecte parisien, il entame sa carrière comme ouvrier lithographe ; engagé à Orléans par un spécialiste du genre, Paul Desjardins, il se familiarise avec les secrets de la lithographie ; employé un temps à Saumur, Auguste Bénard arrive à Liège en 1873 où il est d’abord engagé comme dessinateur lithographe, avant d’être attiré chez l’imprimeur Dessain où lui est confiée la direction de l’imprimerie de la maison d’édition. Il demeure chez Dessain jusqu’en 1887, moment où il fonde sa propre maison dédiée à l’imprimerie, à l’édition et à la typographie artistique.

C’est par conséquent un véritable entrepreneur qui s’installe dans la rue Lambert-le-Bègue, mais aussi un artiste et surtout un facilitateur de projets. Spécialisé dans la lithographie, il s’est rapidement entouré de jeunes artistes avec lesquels s’établit une véritable association où chaque partenaire est gagnant ; de 1888 à 1907, des affiches exceptionnelles naissent notamment de leur féconde collaboration. Chacun avec leurs qualités respectives, les artistes associés à l’imprimeur donnent un style singulier aux « affiches Bénard » qui acquièrent rapidement une renommée internationale. Ce qui est au départ un simple support publicitaire prendra statut d’œuvre d’art ; vouées à l’éphémère, leurs affiches traverseront le temps. Avec les mêmes artistes wallons que sont Émile Berchmans, Auguste Donnay et Armand Rassenfosse, Auguste Bénard édite aussi le Caprice Revue.

La qualité du travail de Bénard est bien sûr remarquable ; entouré d’ouvriers recrutés spécialement pour leur savoir-faire en lithographie, cet imprimeur exigeant se distingue aussi par ses innovations techniques. Ainsi lui prête-t-on d’avoir été l’un des premiers imprimeurs à utiliser des papiers de couleurs, à renouveler les techniques d’impression de la chromolithographie. Membre de la Société typographique liégeoise, vice-président de la Chambre syndicale de l’imprimerie, vice-président du Cercle belge de  Librairie (1888), Bénard s’était entièrement intégré dans la vie liégeoise de son temps, sans perdre ses racines françaises. Membre fondateur de la Chambre de commerce française de Liège, il était aussi membre du Comité de l’Association française de Bienfaisance. Dans son entreprise, il avait créé une mutualité et une caisse de retraite pour ses ouvriers.

Maître-imprimeur connu en Europe, notamment par sa participation aux foires et expositions universelles, éditeur de livres classiques et scientifiques, il avait été le responsable de l’édition du Livre d’or et de l’Album commémoratif de l’Exposition universelle de Liège en 1905. Franc-maçon et de religion protestante, il reçut les derniers sacrements du pasteur Arnold Rey.

Sources

La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. II, p. 561-562 ; t. III, p. 340
Éloges funèbres de Auguste Bénard, imprimeur-éditeur, né à Paris en 1853, décédé à Liége le 5 septembre 1907, Liège, 1907
L’art de l’affiche en Belgique 1900-1980 : [exposition] galerie CGER, Bruxelles, 4 avril - 4 mai 1980, Bruxelles, Europalia, 1980
Maurice DES OMBIAUX, Quatre artistes liégeois : A. Rassenfosse : Fr. Maréchal : A. Donnay : Em. Berchmans, Bruxelles (G. Van Oest), 1907

Gérardy Paul

Culture, Poésie, Militantisme wallon

Maldange 15/02/1870, Bruxelles 01/06/1933

« Ah ! Si vous pouviez me dire de quelle nationalité je suis, si vous pouviez me donner une nationalité ! (…) Je suis de mon village et cela me suffit. Mon village est quelque part en Wallonie et comme il n’y a pas encore de nationalité wallonne, je préfère attendre et rester uniquement de mon village. Mais ce village lui-même, il a si souvent changé de nationalité officielle que finalement ses naïfs habitants eux-mêmes s’y perdent et parfois ils voudraient bien être Belges, s’ils pouvaient concevoir l’existence d’une nationalité belge » ([mai] 1913). Ces paroles sont celles de Paul Gérardy, né en 1870 entre Vielsalm et Saint-Vith, et résolument tourné vers Liège par son éducation en français et ses contacts littéraires, tout en entretenant d’intimes contacts avec la culture allemande. Cette tension se manifeste également dans son œuvre qui voit Gérardy partagé entre son goût de poète symboliste verlainien et un esprit caustique qui se défoule dans des pamphlets mordants.

Orphelin à douze ans, accueilli chez son oncle à Liège, il étudie au collège Saint-Servais, puis au petit séminaire à Saint-Trond avant d’entamer des candidatures en Philosophie et Lettres (1890-1891) à l’Université de Liège, sans avoir le courage de les achever. Là, il croise la route de peintres (Donnay, Heintz…) et d’écrivains wallons (Edmond Rassenfosse, Mockel…) ou étrangers comme l’allemand Stephan George ou le français André Gide. Avec Charles Delchevalerie qui a frayé avec Albert Mockel et a pris part à l’expérience littéraire de la revue symboliste La Wallonie jusqu’à sa fin en 1892, Paul Gérardy crée Floréal avec l’ambition de donner une seconde vie à La Wallonie défunte et de glorifier « l’âme wallonne ». Directeur de l’éphémère revue mensuelle (1892-1893) qui finira par fusionner avec Le Réveil de Gand dont il sera membre du comité de rédaction (janvier 1894-), Gérardy cherche sa voie : écriture, traduction, en français ou en allemand, poésie, pamphlet ou roman. De 1893 à 1894, il fonde encore la revue Les Tablettes wallonnes et tente de faire connaître des artistes wallons en Allemagne.

Poète, il s’inscrit dans « l’internationale symboliste et le cosmopolitisme » de son temps. C’est l’époque de ses Chansons naïves (1892) et de ses Roseaux (1898). Partagé entre ses deux cultures d’origine, il écrit pour une grande partie en français, pour un tiers en allemand, cherchant la meilleure inspiration dans les deux cultures, et apportant sa collaboration à la revue Blätter für die Kunst (1892-1904). Sa recherche artistique en langue allemande s’arrêtera avec la Grande Guerre. Marié en 1894, il séjourne régulièrement en Allemagne, devient journaliste pour La Réforme à Bruxelles et, à la mort de son oncle (1896), quitte Liège pour Bruxelles, puis Paris (1903), en rêvant de Munich, voire de créer un hebdomadaire artistique français à Berlin.

Critique artistique, il découvre et fait aussi découvrir James Ensor dont il devient l’ami (1903). Quand sa plume devient plus acérée, le pamphlétaire attaque de front et de façon virulente le roi Léopold II, en dénonçant l’affairisme belge et l’absence d’intellectualité des habitants du royaume. Publiés à Paris, Les carnets du roi (février 1903) – série de conseils judicieux que délivrait Léopold II à l’adresse du jeune prince héritier – rencontre un tel succès public (10.000 exemplaires) que la justice belge tente d’en arrêter la diffusion. Cela irrite davantage encore la plume de Gérardy qui réplique par Le chinois tel qu’on le parle. Lettre ouverte aux juges de mon pays ([mai] 1913), pamphlet déjà cité où, dénonçant « l’affligeante décrépitude intellectuelle des (…) Pays-Plats », il écrit avoir vu « (…) que tout, tout dans ce pays n’est qu’illusion, hypocrisie et mensonge et que le pays même n’est qu’une fiction, qu’une illusion, qu’un mensonge de la politique.  Deux races qui ne se comprennent pas et qui se haïssent et dont l’une – inférieure – tend à oppresser l’autre ; deux peuples opposés et ennemis par leurs origines, par leur langage, par leurs croyances, par leurs intérêts peuvent-ils former une nation ? (…) Réveillez-vous, Wallons de Wallonie, endormis dans un mauvais bouge ! ». Les écrits anonymes de Gérardy secouent d’autant plus l’opinion publique qu’ils sortent à la même époque que l’interrogation Belges ou français du comte Albert Du Bois. Poursuivant dans le genre politico-pamphlétaire, Gérardy rencontre moins de succès avec Le grand roi Patacake qui prend cette fois l’empereur Guillaume II comme cible : peut-être s’agit-il de se défendre de l’accusation de pangermanisme portée contre l’auteur des Carnets du roi.

Jugeant sans doute la veine épuisée, l’homme de lettres se tourne vers les chiffres. De juin 1899 à avril 1902, il dirige un hebdomadaire financier, la Gazette coloniale, moniteur des intérêts belges à l’étranger. Par ailleurs, il prospecte, tente de faire fortune en investissant dans les colonies et de faire fructifier son patrimoine en spéculant sur les hausses de la bourse. Réfugié à Londres durant la Grande Guerre, il y publie Une cité belge sur la Tamise (1917), sous le pseudonyme de Justin Wallon. Après l’Armistice, le journaliste financier concèdera au poète le temps d’écrire ses Quatorze extraits du Bestiaire d’Hortensius, seule œuvre d’après-guerre.

Sources

Jean-Marie D’HEUR et Armand NIVELLE (dir.), Autour de Paul Gérardy. Médiateurs & Médiations littéraires & artistiques à l’époque du Symbolisme entre l’Allemagne, la Belgique & la France : études présentées au colloque de littérature comparée de Liège (19-21 mars 1980), Liège, 1984
Paul Gérardy et ses amis, catalogue d’exposition, Cabinet des Estampes, Musée du Parc de la Boverie, Liège, 20 mars-20 avril 1980
Une certaine idée de la Wallonie. 75 ans de Vie wallonne, Liège, 1995, numéro spécial de La Vie wallonne, t. LXIX, p. 206
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. II, p. 425
Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 402
Ernst LEONARDY, Hubert ROLAND, Deutsch-belgische Beziehungen im kulturellen und literarischen Bereich, 1890-1940, Peter Lang, 1999, p. 62-64
Association des romanistes de l’Université de Liège (éditeur scientifique), Paul Gérardy (1870-1933) : sa correspondance avec Stefan George (1892-1903) ; (suivi de) Le Chinois tel qu’on le parle (1903), dans Marche romane, t. XXX, 1-2, 1980
René FAYT, Paul Gérardy et les carnets du roi, dans Marginales, décembre 1974, n°163
L’influence du symbolisme français dans le renouveau poétique de l’Allemagne, p. 421-473- (s.v. octobre 2013)

Œuvres principales

Recueil de poèmes 

Les chansons naïves, 1892
Pages de joie, 1893
Les Roseaux, (Mercure de France) 1898

Pamphlets 

ULTOR, La Revanche de la crapule, 1895 (dédié à Camille Lemonnier)
Carnets du roi, 1903
Le Chinois tel qu’on le parle, 1903
Le grand roi Patacake

Essais 

Wallonische Künstler, dans Die Allgemeine Kunst-Chronik, Muncih, 1894
Les petits essais d’enthousiasme. À la gloire de Böcklin, Liège, 1895
L’âme allemande, dans Mercure de France, 1896
L’œuvre de Bismarck, dans Mercure de France, 1897
Ultor, préface de Léon TROCLET, Le Catéchisme du conscrit socialiste, 1897
Le Conquérant (roman inachevé) 1906-1907
Justin WALLON, Une cité belge sur la Tamise, Londres, 1917

Berchmans Oscar

Culture, Sculpture

Liège 1869, Spa ou Han 1950

Son père (Émile-Édouard) et son frère (Émile) avaient choisi la voie de la peinture ; Oscar, quant à lui, a opté pour la sculpture. Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Liège auprès de Prosper Drion et d’Adrien de Witte (1884), il fréquente l’atelier de Léon Mignon et de Paul de Vigne auprès desquels il apprend son métier. Établi à Liège vers 1900, le sculpteur dispense ses services auprès de particuliers ou en répondant à des commandes publiques ; il prend part aussi à des expositions. Ses décorations de maisons particulières s’accordent aux projets des architectes Paul Jaspar et Victor Rogister ; inspiré par les principes de l’Art nouveau, il y travaille avec son frère ou ses amis Auguste Donnay, Armand Rassenfosse et autre Gustave Serrurier-Bovy. 

Quant à la ville de Liège, elle le sollicite tant pour des bas-reliefs destinés au Palais des Beaux-Arts de l’exposition de 1905, que pour le mémorial Mignon (1906), des bustes et des monuments comme ceux dédiés à Montefiore-Levy (1911) ou à Hubert Goffin à Ans. Déjà sollicité par des particuliers pour des monuments funéraires avant 1914, il reçoit des commandes publiques pour élever des monuments aux morts et héros de 14-18. Ainsi, Berchmans réalise le mémorial dédié à l’exploit de l’Atlas V (cfr Jules Hentjens) et  le bas-relief apposé contre la façade de l’Université de Liège commémorant les exécutions sommaires de civils par les Allemands durant la nuit du 20 au 21 août 1914. Cependant, c’est le fronton de la façade de l’Opéra royal de Wallonie qui constitue la plus belle réussite d’Oscar Berchmans (1930). Après la Seconde Guerre mondiale, il enseigne à l’Académie de Liège.

 

Sources

Jacques STIENNON, dans Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 359

Rassenfosse Armand

Culture, Gravure

Liège 6/08/1862, Liège 28/01/1934

Associé à l’imprimeur français Auguste Bénard, Armand Rassenfosse est administrateur et directeur artistique de cette imprimerie qui se classera désormais parmi les spécialistes du beau livre illustré, et de l’art de l’affiche (1890-1914). Autodidacte, il se forge par ailleurs une solide réputation de dessinateur, graveur, illustrateur et affichiste. Avec Rops, qu’il rencontre à Paris en 1886, il élabore un procédé de vernis mou, transparent et résistant, baptisé Ropsenfosse. Mais ce n’est là qu’une péripétie car Rassenfosse est un ingénieur de la gravure, tant ses recherches tendent vers un aspect scientifique de la question. Ses illustrations des Fleurs du Mal de Charles Beaudelaire (1897) lui assurent un succès retentissant. Arrivé tardivement à la peinture à l’huile (1897-1900), il fait de la femme (une femme différente de celles représentées par Rops) le principal sujet de peintures réalisées sur carton recouvert de cire d’abeille (1910-1913). L’élément oriental s’installe ensuite dans le décor puis occupe totalement la composition (1913-1915). À partir de 1916, une rupture le conduit vers l’expressionnisme puis, dès 1930, l’étude de nu devient un prétexte à des compositions d’allure symboliste. 

 

Sources

DE RASSENFOSSE Nadine, Rassenfosse, peintre, graveur, dessinateur, affichiste, Liège, Perron, 1989
Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. II, p. 520, 547, 559-560
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III, p. 341
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV, p. 232
OCHS Jacques, Biographie nationale, 1958-1959, t. 30, col. 741-744
DES OMBIAUX Maurice, Quatre artistes liégeois. A. Rassenfosse, Fr. Maréchal, A. Donnay, E. Berchmans, Bruxelles, 1907

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Donnay Auguste

Culture, Gravure, Peinture, Militantisme wallon

Liège 22/03/1862, Liège 18/07/1921


Boiseur et marbreur, peintre et décorateur chez les Berghmans lorsqu’il commence à gagner sa vie (1879), Auguste Donnay suit les cours de l’Académie de Liège et se lie d’amitié avec Armand Rassenfosse. Dessinateur, illustrateur, aquarelliste, il se laisse tenter par le symbolisme et est encouragé par Albert Mockel, mais c’est Félicien Rops qui le rassurera sur son talent. Mémorialiste de l’âme wallonne, imagier populaire, il signe une multitude de dessins pour illustrer les livres de ses amis. Parmi d’autres, les revues Wallonia et La Vie wallonne doivent beaucoup à son talent. Affichiste de renom, Auguste Donnay donne, avec Berchmans et Rassenfosse, ses lettres de noblesse à l’école liégeoise de l’affiche qui avait trouvé en Auguste Bénard l’imprimeur providentiel. Graveur et illustrateur, dessinateur d’ex-libris, il est nommé professeur à l’Académie de Liège (1901) et ajoute le paysage aux thèmes initiaux de la femme et de l’arbre, avant d’y adjoindre des personnages religieux. Une fois la lumière apprivoisée, Donnay magnifiera les paysages du pays wallon.
Son rapport sur le sentiment wallon en peinture présenté au Congrès wallon de 1905 en fait le porte-drapeau de la défense de la culture en Wallonie. À la peinture flamande, colorée, primaire sinon primitive, il oppose la peinture wallonne, sensible, intelligente, privilégiant la ligne et le dessin. Il suggère aussi de réunir une collection complète de bonnes photographies de tous les tableaux wallons éparpillés à travers le monde afin de dévoiler la beauté originale et personnelle d’un art longtemps méconnu. Cet appel à la création d’un musée de l’Art wallon sera entendu après la Seconde Guerre mondiale, avant d’être oublié voire nié par les autorités liégeoises au début du XXIe siècle. Présente dans de nombreuses collections, l’œuvre de Donnay qui a exploré le paysage wallon se donne encore à voir par le grand triptyque de saint Walhère accroché dans l’église romane d’Hastière.



Paul DELFORGE, Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. II, p.
Jacques PARISSE, Auguste Donnay, un visage de la terre wallonne, Bruxelles, 1991
Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
Maurice KUNEL, dans Biographie nationale, t. 34, col. 244-247
Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 402, 468
Paul DELFORGE, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. II, p. 560-561 ; t. III, p. 262, 341
Benjamin STASSEN, La Fête des Arbres. L’Album du Centenaire. 100 ans de protection des arbres et des paysages à Esneux et en Wallonie (1905-2005), Liège, éd. Antoine Degive, 2005, p. 18-22