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Plaque Édouard THIRIONET

Plaque commémorative sur la maison natale d’Édouard Thirionet, réalisée à l’initiative des Rèlîs namurwès et de l’Association des écrivains wallons anciens combattants, 26 octobre 1930.

En février 1930, quand décède Édouard Thirionet (1891-1930), c’est l’un des piliers de l’association des Rèlîs namurwès qui disparaît. S’il n’était pas parmi les quatre fondateurs en 1909, il est le premier membre extérieur recruté dès 1910 par cette association fondée pour l’étude et l’encouragement de la littérature wallonne, en particulier du wallon namurois. Il en sera aussi le quatrième président, de 1924 à 1930. Afin de préserver le souvenir de cette personnalité jamboise particulièrement impliquée dans la vie culturelle locale et dans la valorisation de la langue wallonne, ses amis des Rèlîs et de l’Association des écrivains wallons anciens combattants s’empressent d’apposer une plaque commémorative sur la façade de la maison natale de Thirionet, en associant à la fois les autorités politiques locales, la Fédération des Invalides, le Comité de Wallonie, la Fédération wallonne, les Pierrots philanthropes, la société Moncrabeau, l’Association des écrivains wallons anciens combattants et le Club La Perle, autant de cercles dans lesquels Thirionet était fort actif.
Contrôleur des contributions à Auvelais, cet ancien étudiant de l’Athénée de Namur avait contribué grandement aux expériences éditoriales des Rèlîs namurwès, que ce soit dans Lî Ban Cloke (1909-1911), ainsi que pendant la Grande Guerre, voire aussi au Guetteur wallon. Usant des pseudonymes de Maulair et Djean Kîrit, il croque, en wallon, une série de types namurois, bien connue sous le titre de Djins d’nos djins. C’est la maladie contractée au moment où il était prisonnier dans les camps allemands qui eut finalement raison de celui qui était un compagnon de la lutte wallonne de François Bovesse. Témoignage de son engagement wallon, il avait souhaité que son cercueil soit recouvert du drapeau wallon. En octobre 1930, les autorités politiques locales ainsi que les militants wallons de Namur étaient présents pour l’inauguration de la plaque en marbre apposée sur sa maison natale.
 

Sources

Paul DELFORGE, Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1524
Émile ROBIN, À la mémoire d’Édouard Thirionet, dans Le Guetteur wallon, novembre 1930, nlle série, n°2, p. 56-60
Lucien MARÉCHAL, Vingt-cinq années d'activité wallonne du cercle royal littéraire Les Relis Namurwès, dans Le Guetteur wallon, avril 1934, 10e année, n°129, nlle série n°43, p.  147
Les Kriegscayès. Un témoignage de guerre inédit en wallon, Namur, Rèlîs Namurwès, 2015, p. 84-86
Association des Ecrivains wallons Anciens combattants, Xe anniversaire. Plaquette-Souvenir, 1931, p. 18

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5100 Jambes

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Paul Delforge