SPW - J. Massaux

Ancienne abbaye du Val des Écoliers de Mons

Imposant monastère augustinien établi à Mons en 1252 et érigé en abbaye en 1617, l’abbaye du Val des Écoliers est supprimée en 1796, comme de nombreux autres établissements religieux. Les bâtiments périssent ensuite lentement avant de menacer ruine. 

En 1876, la ville de Mons en décrète la démolition dans un souci d’urbanisme. Aujourd’hui, seule une tour subsiste et rappelle l’existence d’un couvent à cet endroit. Entourée de verdure, cette tour de style classique de trois niveaux a été érigée en grès de Bray, pierre d’Écaussinnes et brique. Restaurée en 1892, elle comporte à l’ouest un portail classique surmonté d’une niche à ailerons et fronton triangulaire sous un cartouche aux armes de l’abbé M. J. d’Honner, commanditaire de la construction de l’édifice en 1739.

Sous le régime français, l’abbaye est réaffectée à de nombreuses reprises. Les Français la transforment en arsenal, salle de réunion et magasin. Les lieux sont ensuite partiellement investis par l’Anglais Mather et le Français Foissey pour y installer une usine de filage. Parallèlement, en 1805, la municipalité de Mons y installe un hôpital civil qui fonctionne jusqu’à l’abandon du site en 1876.

Rue A. Masquelier 38 
7000 Mons

carte

Classée comme monument le 10 novembre 1955

Frédéric MARCHESANI, 2014

IPW

Tour du Val des Écoliers

Composée de grès, pierre et briques, cette tour dresse sa haute silhouette de style classique sur fond de verdure. Elle constitue le seul vestige du monastère augustinien du Val des Écoliers, établi à Mons dès 1252 et érigé en abbaye en 1617, avant d’être supprimé en 1796. 

L’édifice préserve les vestiges d’une tour gothique, matérialisés par le remploi de grès de Bray. Le portail nord de cette construction antérieure, en pierre d’Écaussinnes, a conservé du XVIe siècle des piédroits à colonnettes ainsi qu’un arc surmonté d’un larmier à crochets  rehaussé d’un fleuron. Le flanc ouest est percé d’un portail classique pourvu d’une large gorge, d’impostes moulurées et d’un arc cintré à clé en volute. Une grande niche dotée d’ailerons et d’un fronton triangulaire rappelle, par le biais d’un cartouche, la commande de la construction auprès de l’architecte De Brissy en 1739. Les trois étages de hauteur différente montrent des encadrements de pierre blanche enserrant des baies cintrées, bombées ou des oculi. Ils rythment les parements de briques bordés de pilastres en pierre appareillée. Les baies du dernier étage offrent la particularité de disposer d’une balustrade située sous les abat-sons. Ce dernier niveau est surmonté d’une corniche en pierre posée sur des modillons séparés par des boulins, sous une balustrade à claire-voie refaite en 1892. 

De l’église, ne subsiste, à l’est, que l’amorce de la nef démolie en 1876, soit une triple arcade cintrée et un pilastre à chapiteau composite.

Rue A. Masquelier, 38 (à gauche)
7000 Mons

carte

Classée comme monument le 10 novembre 1955

Institut du Patrimoine wallon