Les ponts wallons du Xe au XVIIIe siècle

Au moyen âge, l’établissement des villes le long des cours d’eau répond à des besoins de transport évidents et les ponts demeurent un élément essentiel de l’agglomération médiévale. Jusqu’au XIe siècle, les ouvrages sont en bois (leur fragilité contribue à la connaissance relative que l’on peut avoir du phénomène). L’usage de la pierre se répand ensuite, permettant de résister au temps et aux crues. Au XIe siècle, Liège, Namur et Dinant semblent disposer de leur premier pont en pierre. L’architecture des ponts mosans est très caractéristique : les ouvrages aux arches élevées comportent sept à dix piles toujours plus hautes à mesure que l’on se rapproche de l’arche centrale, donnant ainsi à l’ensemble l’aspect d’un dos d’âne.
Se comptant sur les doigts d’une main durant le premier millénaire, les ponts ne sont pas beaucoup plus nombreux sur la Meuse entre les XIe et XVe siècles. En raison des crues, leur existence est parfois de courte durée. Preuve de l’importance que les ponts revêtent encore à cette époque, leur destruction absolue figure parmi les sanctions infligées à Dinant et à Liège par Charles le Téméraire, en 1466 et 1468. Par contre, on en identifie davantage sur la Sambre et sur l’Ourthe. Quant aux ponts « wallons » situés sur l’Escaut, ils se limitent à la ville de Tournai, et au seul mais spectaculaire Pont des Trous dont une partie date du XIIIe siècle.
En 2011, près de 75 ponts surplombent le cours de la Meuse, de la source à son embouchure…

Références
Fan01 cartes I, III, IV et VIII


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)