Dispositions du traité de Rijswijck (1697) relatives à l’espace wallon

Poursuivant la politique des réunions qui lui a bien réussi, Louis XIV soulève cependant de plus en plus d’oppositions contre lui. L’occupation par ses troupes de l’électorat de Cologne, du Palatinat et de la principauté de Liège s’accompagne d’exactions : l’empire germanique s’unit contre lui alors que sa préoccupation immédiate est de lutter contre les Ottomans. Sur les mers, la France s’attaque aux anglo-hollandais. Ses relations avec le pape sont tendues. Nourrissant des ambitions à la succession du trône d’Espagne, Louis XIV n’hésite pas à attaquer à nouveau les Pays-Bas espagnols qui redeviennent un champ de bataille (1689-1699). Les victoires françaises s’enchaînent, au prix de sièges intelligents et de combats violents : Mons, Namur, ainsi que Fleurus (1690) et Neerwinden (1693). Alors que des fronts s’ouvrent en Savoie et en Espagne, la Suède propose sa médiation et le traité de Rijswijck est signé (1697), complété par celui de Lille (1699). Une partie des dispositions de Ratisbonne sont confirmées, mais les territoires des Pays-Bas espagnols sont restitués à Madrid, dans l’optique de la succession au trône. Avant d’être restituée, la citadelle de Luxembourg est démantelée ; tous les importants travaux de fortification réalisés par Vauban sont détruits. Dinant a cessé d’être française en 1696.

Références
Duby126 ; Duby174c ; Er53b ; FH04-235 ; GdA_1687 ; H85A ; HHWH52 ; Lent346


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)