Militaire
10 mai 1941
Grève des 100.000

En dépit des nombreuses mesures allemandes, la résistance à l’occupation s’organise rapidement et prend des formes diverses. Ce ne sont pas de simples badigeonnages de mur ou des arrachages d’avis officiels allemands. Ainsi, malgré les arrêtés d’interdiction des autorités allemandes, les mineurs wallons débrayent dès novembre-décembre 1940. Au printemps, la mobilisation atteint son paroxysme. Réclamant une hausse des salaires, les mineurs et sidérurgistes de la région de Liège sont encadrés par des militants communistes et syndicaux qui parviennent à structurer un vaste mouvement de grève et de protestation qui atteint son point culminant le 10 mai 1941. Soutenus par une population hostile à l’occupant, ils parviennent ce jour-là, un an après l’attaque allemande, à mobiliser 100.000 personnes et à contraindre les autorités allemandes à promettre une augmentation des salaires de 8%, contre la reprise du travail.