Code postal
4770

G. Focant SPW

Ferme de l'abbaye de la Paix-Dieu à Amay

Comme cela était le cas dans les abbayes, une importante ferme est jointe à l’ensemble. Elle permettait aux moniales non seulement de vivre en autarcie, mais également de vendre leurs productions. Imposante, la ferme de la Paix-Dieu forme un quadrilatère avec le quartier des hôtes. 

On y accède par un porche monumental situé à l’entrée du site. Du côté cour, ce porche abritait le logis du censier (tenancier de la ferme) et accueille aujourd’hui des espaces dédiés aux classes d’éveil du Centre des métiers du Patrimoine. Les bâtiments actuels ont été érigés en 1730 comme l’indiquent plusieurs inscriptions présentes sur les façades. De part et d’autre du portail se trouvent deux ailes d’étables ou écuries. Du côté nord se trouve un imposant chartil construit en 1760 ; ce bâtiment était utilisé pour remiser les charrettes et machines agricoles. Il est caractérisé par son avant-corps à fronton orné de stucs et des armoiries, aujourd’hui martelées, de l’abbesse Lambertine Renson et de la date de 1760. Remarquablement restaurée, elle abrite actuellement de très belles salles de réceptions qui accueillent des mariages et diverses réceptions. En face se situe une immense grange, elle aussi décorée d’un fronton orné de stucs aux armes de l’abbesse Lambertine de Wansoulle avec la date de 1737. L’aile orientale, jointive au quartier des hôtes, est plus récente. Lors de travaux opérés en 1939, on y a encastré une dalle commémorative aux armes d’Agnès de Corbion, abbesse entre 1590 et 1631.

Rue Paix-Dieu 1b
4540 Amay

carte

Classée comme monument et site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

© www.cantonsdelest.be

Les carnavals des cantons de l'Est

Dans les localités carnavalesques de la Communauté germanophone, la « folle saison », la saison carnavalesque donc, s’ouvre le 11/11 de chaque année, à 11 heures 11 heures précises. Ce sont des carnavals de style rhénan. On commence d’abord à se mettre dans l’ambiance en participant aux Kappensitzungen (soirées carnavalesques), lors desquelles des Büttenredner (orateurs de la cuve) se lancent dans des discours humoristiques pour passer au crible les événements de l’année écoulée ainsi que les politiciens et autres personnalités. Musiques et danses sont également au programme. A certains moments, toute l’assistance se met debout, forme une chaîne et chante en se déhanchant. Ces soirées donnent également lieu à la proclamation du Prince carnaval, un élément typique des carnavals rhénans. Les Tanzmariechen (les petites Maries dansantes), des filles qui se livrent à des danses parfois acrobatiques, jouent également un rôle central dans ces Kappensitzungen et pendant toute la durée du carnaval. Le Altweiberdonnerstag (Jeudi des Vieilles Femmes), ce sont les femmes qui prennent le pouvoir. Gare à vous, Messieurs, car il peut arriver qu’elles exigent de vous une obole sous peine de vous couper … la cravate. Lors des Jours gras ont lieu d’impressionnants cortèges, surtout le jour du Rosenmontag (Lundi des Roses).

A côté d’Eupen et de La Calamine (Kelmis), le carnaval est encore fêté dans de nombreuses autres localités des cantons de l’Est: à Amel, Bullange, Burg-Reuland, Lontzen, Raeren, Robertville, St. Vith, Welkenraedt, etc.

Carnaval d'Eupen © www.cantonsdelest.be
carte

Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013