Code postal
7800

Jo Van Hove

Château Cloquette et chapelle Saint-Pierre

Le « château » Cloquette doit son nom au bourgeois qui fit ériger la chapelle Saint-Pierre voisine. La bâtisse, couverte de tuiles, a été érigée en briques et moellons de calcaire entre 1699 et 1701 comme l’indiquent deux dates présentes sur la façade et un escalier. 

Cette belle maison rurale adopte le style dit « tournaisien », à la mode dans la partie ouest du Hainaut jusqu’au 19e siècle, et issu de la rencontre entre l’architecture locale et les nouveaux modes de construction classiques apparus sous le règne du roi de France Louis XIV. Il est caractérisé par l’alternance de brique et de pierre. 

Non loin de là, au croisement des chemins, la chapelle Saint-Pierre a été érigée en briques au 19e siècle et englobe une potale en pierre calcaire plus ancienne datant de 1702. Décorée de moulurations et surmontée d’un crucifix, elle est également percée d’une niche en plein cintre et comporte une statue de la Vierge Marie. Sur le socle se trouve une dédicace:

« Pierre J. Cloquette, bourgeois d’Ath et M. A. Vandewarden son épouse, ont fait rétablir cette chapelle dédiée à la sainte Vierge l’an 1805. Priez pour eux ».

Rue Chemin de Scamps 57
7800 Ath

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Classés comme monument et comme site le 17 avril 1985

Institut du Patrimoine wallon

J. Massaux

Château Bourlu

Autrefois précédé d’une cour d’honneur ceinte d’une grille en fer forgé, ce très bel hôtel de maître de style Louis XVI a été construit entre 1767 et 1770 par le chevalier L.-F. Carton, receveur des impôts pour la route Ath-Leuze. 

Il s’agit d’un imposant bâtiment de treize travées à deux niveaux en double corps enduits et se terminant par des courtes ailes perpendiculaires. Le nom de cet ancien hôtel lui vient de son emplacement sur le rempart du 14e siècle arasé, qui possédait une tour « bourlue ». 

Récemment restauré, l’édifice est aujourd’hui le témoin de la fin de la première occupation de nos régions par les Français après la Révolution. 

La jeune République charge le général Dumouriez, vainqueur de la bataille de Jemappes en novembre 1792, de poursuivre sa route et d’aller conquérir les Provinces-Unies. Le 18 mars 1793, Dumouriez est défait par les Autrichiens lors de la bataille de Neerwinden, petit village de l’actuelle commune de Landen, à quelques encablures de Liège, et passe à l’ennemi. Menacé d’être traduit devant l’Assemblée nationale, d’arrestation et de comparution devant le tribunal révolutionnaire, Dumouriez s’allie au prince Frédéric-Josias de Cobourg et aux armées impériales. Sur la route de Valenciennes et de Paris, il est abandonné par ses soldats et forcé de signer sa trahison au château Bourlu le 27 mars 1793, avant d’entamer une vie de fugitif et de se fixer au Danemark.

Rue du Château Bourlu 21
7800 Ath

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Classé comme monument le 27 mars 1983 

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison de maître, rue Beugnies 8

Entre la fin du 17e siècle et la première moitié du 18e siècle, Ath est bombardée à plusieurs reprises et victime d’un siège mené par les Français en 1745. 

Après un redressement économique intervient la reconstruction, grâce aux nouveaux profits engendrés par les marchands et bourgeois de la ville qui souhaitaient disposer d’une nouvelle demeure d’apparat. Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet alors à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. Une partie du Hainaut voit se développer un style architectural dit « tournaisien », caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et des baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. 

Cette demeure fait partie d’une série de belles maisons de maître du 18e siècle ayant fait l’objet d’une mesure de classement dans les années 1980 et d’une restauration pratiquement immédiate. Au contraire de la façade plus monumentale des numéros 2 et 4 de la rue, cet édifice exhibe une allure plus modeste.

Rue Beugnies 8
7800 Ath

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison de maître, rue Beugnies, 6

Entre la fin du 17e siècle et la première moitié du 18e siècle, Ath est bombardée à plusieurs reprises et victime d’un siège mené par les Français en 1745. Après un redressement économique intervient la reconstruction, grâce aux nouveaux profits engendrés par les marchands et bourgeois de la ville qui souhaitaient disposer d’une nouvelle demeure d’apparat. 

Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet alors à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. Une partie du Hainaut voit se développer un style architectural dit « tournaisien », caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et des baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. 

Cette demeure fait partie d’une série de belles maisons de maître du 18e siècle ayant fait l’objet d’une mesure de classement dans les années 1980 et d’une restauration pratiquement immédiate. 

Au contraire de la façade plus monumentale des numéros 2 et 4 de la rue, cet édifice exhibe une allure plus modeste.

Rue Beugnies 6
7800 Ath

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Maison de maître, rue Beugnies, 2-4

Entre la fin du 17e siècle et la première moitié du 18e siècle, Ath est bombardée à plusieurs reprises et victime d’un siège mené par les Français en 1745. Après un redressement économique intervient la reconstruction, grâce aux nouveaux profits engendrés par les marchands et bourgeois de la ville qui souhaitaient disposer d’une nouvelle demeure d’apparat. 

Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet alors à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. Une partie du Hainaut voit se développer un style architectural dit « tournaisien », caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et des baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. Cette demeure fait partie d’une série de belles maisons de maître du 18e siècle ayant fait l’objet d’une mesure de classement dans les années 1980 et d’une restauration par la suite. 

Les numéros 2 et 4 constituent en réalité une seule maison à l’époque, d’allure monumentale, tandis que les deux maisons voisines adoptent une allure plus sobre. Restaurée au début des années 1990, elle comporte des briques chaulées et est ornée d’un oculus ovale au-dessus de la porte d’entrée.

Rue Beugnies 2-4
7800 Ath

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Ancienne Brasserie Langie

L’imposant immeuble de l’ancienne brasserie Langie comprend deux constructions : la première, située à l’angle de la rue Saint-Martin, a été édifiée à la fin du 16e siècle ; la seconde a été érigée entre 1736 et 1740. L’ensemble est caractéristique du style classique de l’époque : utilisation de briques enduites et de pierre de taille. L’aile plus ancienne témoigne encore d’influences gothiques et renaissantes, alors que l’autre partie exhibe une façade classique d’inspiration Louis XV. L’entrée principale assure la séparation entre les deux immeubles et les deux styles. Il s’agit d’une porte cochère surmontée d’un balcon orné d’un beau garde-corps en fer forgé. Un second balcon du même type se trouve au-dessus de l’entrée piétonne de la rue des Bouchers. 

Acheté et agrandi en 1736 par Guillaume Ducorron, l’ensemble reste dans les biens de sa famille jusqu’à sa vente au marchand de charbon Isidore-Joseph Pilette en 1800. Son fils, Louis-Joseph, cède le bien au maître brasseur Victor Langie en 1879. Les lieux abritent dès lors une brasserie avant d’être reconvertis en simple dépôt de bière en 1939 tout en restant la propriété de la famille. Stéphane Langie vend en 1982 le bien à la ville d’Ath qui entreprend sa restauration et sa transformation en habitations en 1992-1993.

Grand-Rue des Bouchers
7800 Ath

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Classée comme monument le 13 novembre 1990

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison de maître, rue du Noir Bœuf 3

Une série de belles maisons de maître du 18e siècle ont fait l’objet d’une mesure de classement dans les années 1980 et d’une restauration dans les années 1990. La majorité d’entre elles se trouvent dans la rue de Beugnies toute proche. 

Cette maison, bien que malheureusement percée d’une porte de garage, a conservé sa façade d’inspiration classique érigée au milieu du 18e siècle sur deux niveaux, rythmée par cinq travées de briques enduites et de pierre de taille pour les angles, les linteaux et le soubassement. La porte d’entrée est surmontée d’un balcon orné d’un beau garde-fou en fer forgé typique de l’époque. Cet édifice comme bien d’autres est le témoin de la reconstruction de la ville après des temps difficiles. 

Entre la fin du 17e siècle et la première moitié du 18e siècle, Ath est bombardée à plusieurs reprises et victime d’un siège mené par les Français en 1745. 

Après un redressement économique intervient la reconstruction, grâce aux nouveaux profits engendrés par les marchands et bourgeois de la ville qui souhaitaient disposer d’une nouvelle demeure de prestige.

Rue du Noir Bœuf 3
7800 Ath

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Vestiges du Mont-Féron

Tout au long de son histoire sous l’Ancien Régime, Ath est une ville fortifiée de première importance. Cette Bonne Ville du comté de Hainaut protège les frontières de l’État au Moyen Âge face aux possessions des comtes de Flandre. Outre deux enceintes communales érigées à l’époque médiévale, la position fortifiée est modifiée par Vauban à la fin du 17e siècle, détruite par les Français en 1745 et relevée par les Hollandais entre 1815 et 1826. Les plans de la nouvelle place forte sont dressés par l’architecte athois Jean-Baptiste Mottrie et le Hollandais Krayenhoff. Parmi les réalisations de cette époque se trouve le fort du Mont-Féron, ouvrage pentagonal aménagé en 1824 sur une hauteur dominant la ville. 

Démantelé comme le reste des fortifications de la ville, il n’en subsiste qu’un alignement de trente-trois casemates sur les 117 d’origine. Construites en briques et voûtées, elles sont aujourd’hui complètement enterrées. Quatre d’entre elles sont accessibles depuis les bâtiments de l’ancienne gendarmerie. Un long tunnel assurait la liaison entre le fort et la ville : il a été percé par le contournement de la ville et l’entrée située au pied de la rue du Fort a été grillagée.

Chaussée de Tournai 70
7800 Ath

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Classés comme monument le 16 août 1978

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancien Mont-de-piété d'Ath

Au 16e siècle est érigée une belle bâtisse nommée « maison du Lombard ». Construite en briques et calcaire, cette maison a disparu dans sa majorité pour ne conserver aujourd’hui que sa façade, intégrée dans un immeuble contemporain. Elle est caractérisée par son portail gothique en arc brisé, surmonté d’une niche en pierre encadrée de colonnettes et surmontée d’un fleuron. À droite du portail se trouve une pierre de remploi décorée d’un écu portant les lettres D.M., la date de 1676 et une figure d’homme entourée d’une couronne de laurier. 

La maison devient au 17e siècle le siège du mont-de-piété d’Ath, organisme de prêt sur gage qui a pour mission de faciliter les prêts d’argent, notamment en faveur des plus démunis. La transformation du lieu s’inscrit dans un plan global de construction de ce type d’établissements au début du 17e siècle dans la région. 

Wenceslas Cobergher, architecte attitré des archiducs Albert et Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas espagnols, est nommé au début du siècle « surintendant général des monts-de-piété ». On lui doit la mise en place de quinze institutions dans les Pays-Bas, dont la première ouvre ses portes à Bruxelles en 1618. Auteur à la même époque de l’hôtel de ville d’Ath, Cobergher ne dessine pas de bâtiments pour la ville hennuyère : le mont-de-piété s’installe dans un édifice existant.

Rue du Spectacle 10
7800 Ath

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Classé comme monument le 20 août 1982

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Bastion de Flandre

Suite aux nombreux affrontements entre les troupes de Louis XIV et celles du roi d’Espagne au 17e siècle, la ville d’Ath entre dans les possessions françaises suite au traité d’Aix-la-Chapelle de 1668. Le roi confie alors à Vauban le soin d’ériger des fortifications pour protéger cette place forte située aux frontières du royaume. Le célèbre ingénieur se rend sur place dès le 16 juin 1668 afin d’établir son projet. Les travaux débutent la même année et sont achevés en 1672. De forme octogonale, cette place forte compte huit bastions. 

Trois nouvelles portes sont créées : celles de Mons, de Tournai et de Bruxelles. Redevenue espagnole par la suite puis autrichienne, la place forte est détruite par les Français en 1745 avant d’être reconstruite par les Hollandais dans le second quart du 19e siècle. Parmi les ouvrages de Vauban subsistent le pont à la herse, une ancienne porte d’eau située non loin d’ici, et le bastion de Flandre, une importante butte qui a conservé son parement de calcaire sur le flanc droit. Appelé également « Butte Rousseau » ou « Bosse Rousseau ». Celui-ci se situe à l’angle des boulevards Rousseau et Deneubourg, là où se trouvait autrefois un des bastions de la forteresse dont ils épousent le tracé.

Boulevard Hubert Rousseau

7800 Ath

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Classé comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon