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7130
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Site archéologique de Vodgoriacum

Waudrez est une très ancienne localité qui doit son origine à un vicus gallo-romain situé le long de la chaussée romaine reliant Bavay à Cologne. Vodgoriacum, comme était appelé le village à l’époque gallo-romaine, existait déjà avant l’arrivée des Romains dans nos régions mais connut une croissance rapide après la Guerre des Gaules en devant un village-étape sur la chaussée romaine Bavay-Cologne. 

Les très nombreuses découvertes archéologiques indiquent que l’agglomération a connu un important développement dans la seconde moitié du premier siècle de notre ère pour atteindre son apogée au tournant des 2e et 3e siècles. On y pratiquait le commerce, l’agriculture et l’exploitation forestière. Toutefois, les premières invasions germaniques freinent le développement et le vicus périclite progressivement pour être abandonné dans la seconde moitié du 3e siècle. 

Le site de l’agglomération antique a été l’objet de multiples campagnes de fouilles ayant permis de mettre au jour un matériel archéologique considérable (céramiques, monnaies, objets en bronze…). Ces découvertes sont visibles dans le musée gallo-romain présent sur le site des fouilles. On y trouve également un centre d’interprétation de la chaussée romaine qui présente une exposition permanente. Le site archéologique et son musée témoignent aujourd’hui de la vie quotidienne à l’époque romaine dans nos régions.

Chaussée romaine 14
7131 Waudrez, Belgique

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Classement comme site le 4 août 1989

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Triage-lavoir "du Centre"

Essentiellement agricole jusqu’au 19e siècle, le village de Péronnes-lez-Binche est transformé par le développement et l’implantation d’une importante société charbonnière à la fin du siècle. En 1930, la « Société anonyme des charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes, Sainte-Aldegonde et Genck » compte cinq puits d’extraction et occupe plus de 3500 ouvriers. L’exploitation cesse ses activités en 1965 et marque encore de nos jours profondément le paysage villageois. Parmi les témoins de cette industrie disparue, l’ancien triage-lavoir constitue un des plus imposants bâtiments industriels de Wallonie. Inauguré en 1954, il a été construit « avec l’aide des crédits du Plan Marshall, témoignage de la générosité des États-Unis d’Amérique » comme le précise une plaque commémorative. Réalisé en béton armé, il est long de 57 m et large de 52 m, pour une hauteur de 30 m. 

Sa superficie est de 3000 m² et se développe en trois espaces bien définis dont le volume central occupe la plus grande partie. Au moment de son édification, il pouvait traiter jusqu’à 400 tonnes de charbon toutes les heures. Abandonné pendant de nombreuses années, le bâtiment a profité d’une restauration extérieure entre 2006 et 2009 grâce à l’intervention de l’Institut du Patrimoine wallon.

L’intérieur attend encore une restauration et devrait être transformé en pôle scientifique, culturel et archéologique dépendant da la Région wallonne.

Rue des Mineurs 31
7134 Péronnes-lez-Binche

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Classé comme monument le 15 mai 2003

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Notre-Dame à Péronnes-lez-Binche

Jusqu’au 19e siècle, Péronnes était un village vivant de l’agriculture et qui était partagé entre plusieurs seigneuries. Dressée dans le site de l’ancien cimetière, l’église Notre-Dame est un édifice hétéroclite bâti en grès, calcaire et briques en plusieurs phases entre le 11e et le 18e siècle.  La tour occidentale, la nef et le chœur à chevet plat sont tous trois de style roman bien que datant d’époques différentes. Le transept, de style gothique hennuyer, a été érigé dans la seconde moitié du 16e siècle. 

Aux 17e et 18e siècles, le chœur et la nef sont voûtés et élargis. À l’intérieur se trouve un maître-autel en bois peint du 18e siècle orné des statues de saint Joseph, saint Pierre et saint Paul. Les autels latéraux datent quant à eux de la seconde moitié du 17e siècle. L’église abrite également plusieurs monuments funéraires des 17e, 18e et 19e siècles. 

À l’extérieur, contre la tour, se trouve un Christ de Pitié en pierre polychromée datant du 16e siècle.

Place de Péronnes
7134 Péronnes-lez-Binche

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Classement comme monument le 16 août 1978

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Moulin Stoclet à Leval-Trahegnies (Binche)

Le moulin Stoclet a été érigé entre 1795 et 1802 à la demande de Jean-Philippe Stoclet, censier du village. Cet ancien moulin à vent, de forme conique, a été érigé en briques et possède des dimensions impressionnantes. La partie hors sol est haute de 13 mètres sans le toit, alors que les fondations mesurent 12 mètres de profondeur. À la base, l’édifice possède des murs de 2 mètres d’épaisseur et un diamètre de 8 mètres. Les ailes, aujourd’hui disparues, avaient 24 mètres d’envergure.

Servant à moudre du grain afin de produire de la farine, le moulin compte trois meules et fonctionne à plein régime tout au long du XIXe siècle. Toutefois, les progrès de l’industrie et le perfectionnement du moteur et des installations électriques finissent progressivement par avoir raison de l’édifice, dont le mécanisme était uniquement mû grâce au vent. 

En 1932, le moulin cesse définitivement ses activités et se détériore peu à peu. Après la mort du dernier meunier, l’ensemble est mis en vente et transformé en maison de campagne par un Bruxellois. Le bâtiment change encore de mains, il y a quelques années. Le nouveau propriétaire, déjà acquéreur de la ferme attenante, souhaite voir le moulin restauré et espère le doter à nouveau d’ailes.

Rue des Moulins 95
7134 Leval-Trahegnies (Binche)

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Classé comme site le 20 mai 1950 et comme monument le 7 avril 1977

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Sainte-Marie-Madeleine d'Épinois

Malgré une occupation des lieux à la Préhistoire, il faut attendre 1124 pour que les textes mentionnent le village d’Épinois et y attestent la présence d’une chapelle. L’endroit était une seigneurie et un château s’y trouvait au Moyen Âge. La population vit alors essentiellement de l’agriculture et de petits métiers d’artisanat. 

Après la chute de l’Ancien Régime et la disparition du pouvoir seigneurial, le village se développe au XIXe siècle grâce à la Révolution industrielle. Les nombreux charbonnages voisins provoquent un fort accroissement de la population. Située sur un tertre entouré d’un cimetière clos, l’église Sainte-Marie-Madeleine est un petit édifice érigé en grès de Bray (pierre locale) et en briques. Le sanctuaire conserve une tour romane du XIIe siècle prolongée par une nef reconstruite aux XVIe et XVIIIe siècles et par un chœur plus tardif. 

Parmi les œuvres d’art présentes dans l’édifice se trouvent plusieurs statues des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles et quelques dalles funéraires du XVIIIe siècle.

Place d’Épinois
7134 Épinois

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Classée comme monument le 8 avril 1949

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Notre-Dame du Travail à Bray

Érigée en 1932 selon les plans de l’architecte Henri Balthazar, l’église Notre-Dame du Travail est intimement liée aux charbonnages du Levant de Mons. Cette exploitation industrielle, qui a fonctionné entre 1911 et 1949, possédait des fours à coke, une petite centrale électrique et un charbonnage. Il reste de nos jours de cette exploitation passée quelques habitations ouvrières, plusieurs terrils ayant modifié le paysage et cette église de style moderniste et Art déco. L’édifice a été érigé grâce aux fonds collectés au cours d’une tombola nationale promue par l’abbé Bondroit. Elle possède des fondations en béton armé et des murs en béton maigre coulé dans des coffrages de 3 à 4 mètres. 

Les façades sont décorées de sculptures réalisées par Joseph Gillain, peintre, graveur, orfèvre et dinandier qui connut également un grand succès en tant qu’auteur de bande dessinée sous le pseudonyme de Jijé. Au-dessus du porche d’entrée se trouve un bas-relief représentant sainte Thérèse de Lisieux et, de part et d’autre, deux statues figurant un mineur et sa famille. L’église se caractérise par son imposant campanile polygonal formant une croix situé à l’angle du sanctuaire. 

À l’intérieur, bon nombre de détails Art déco ajoutent une touche supplémentaire à l’atmosphère imposante des lieux : chandelier en laiton, tabernacles, grilles et vitraux. Intéressante à de nombreux égards, l’église Notre-Dame du Travail est un exemple rare d’un édifice religieux Art déco exploitant les techniques du béton armé.

Place du Levant 7
7130 Bray

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Classement comme monument le 6 avril 2012

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Pharmacie Milet à Binche

Au tournant des XIXe et XXe siècles, il était fréquent d’utiliser des panneaux décoratifs dans les commerces pour fournir aux clients des informations sur les produits mis en vente. Si la plupart de ces panneaux étaient de petite taille et assez généralistes, les panneaux de l’ancienne pharmacie Milet – aujourd’hui Davoine – sont tout à fait exceptionnels, notamment en raison de leurs dimensions. 

Réalisés par les ateliers Helman de Bruxelles, ces panneaux publicitaires sont composés de carreaux de céramiques. Cette façade moderne, d’inspiration Art nouveau, réalisée en 1908, constitue un exemple du genre pratiquement unique en Wallonie. Fortement abîmée par la pollution et l’usure du temps, la façade a fait l’objet d’une importante campagne de restauration qui s’est achevée en août 2014.

 

Pharmacie Milet © G. Focant

 

Pharmacie Milet © G. Focant

Avenue Albert Ier 8
7130 Binche

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Classée comme monument le 8 mai 2009

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancien hôpital Saints-Pierre-et-Paul

Ce vaste complexe qui fut aussi une maison de retraite abrite aujourd’hui les services administratifs de la ville de Binche. 

Vue de la cour intérieure

Il se compose de bâtiments datant des XVIIIe et XIXe siècles qui s’articulent autour d’une cour dont l’accès se fait par un portail classique du XVIIIe siècle. À droite du portail se trouve une façade de type "tournaisien", caractérisée par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et aux baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit, ce qui n’est toutefois pas le cas ici. 

À gauche du portail se trouve une ample façade du XIXe siècle dont chaque travée est percée en son sommet d’un œil-de-bœuf ovale. La cour intérieure est bordée d’une série d’importants bâtiments et d’une bâtisse intégrant à l’arrière un noyau du XVIIIe siècle.

 

 

Rue Saint-Paul 12-16
7130 Binche

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Classé comme monument le 13 octobre 1980

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Gare de Binche et environnement

Avec l’arrivée du chemin de fer à Binche en 1857, un édifice est érigé pour y abriter les services administratifs et les voyageurs. Devenue trop petite, la gare est reconstruite de manière grandiose entre 1905 et 1910 par l’architecte Pierre Langerock. Au même moment, tout le quartier entourant la station bénéfice d’une réflexion architecturale homogène dans une zone alors non bâtie et située hors du centre historique de la ville. 

L’ensemble de la place et de la gare a été pensé par le bourgmestre Eugène Derbaix. Le square qui porte aujourd’hui son nom est, en face de la gare, clôturé par une balustrade néogothique. Il est également décoré de huit statues en bronze, dont certaines ont aujourd’hui disparues, réalisées par les sculpteurs Vermeylen et Valeriola évoquant des personnages ayant fait la renommée de Binche. On y trouve notamment le comte de Hainaut Baudouin IV ou l’empereur Charles Quint. Au centre, un monument à l’indépendance est ajouté en 1931. La gare constitue quant à elle un témoignage exceptionnel de l’architecture néogothique du début du XXe siècle. De style brabançon, elle présente une composition symétrique autour d’un corps central à pignons. De part et d’autre s’étendent deux ailes longues et basses terminées par des pavillons plus sobres. Côté quai, la gare est ornée d’une belle marquise en fer forgé, élément typique des gares de l’époque. L’intérieur, austère mais grandiose, est lui aussi caractéristique de l’architecture néogothique.

Square Eugène Derbaix
7130 Binche

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Classés comme site le 24 mars 1978

Institut du Patrimoine wallon

 G. Focant

Justice de Paix de Binche

Édifié en style néogothique par l’architecte Paul Saintenoy en 1902, cet édifice s’inspire de l’architecture traditionnelle brabançonne. 

Né à Ixelles en 1862, diplômé de l’académie royale des Beaux-Arts d’Anvers, Paul Saintenoy complète sa formation d’architecte auprès de Victor Horta et Paul Hankar. 

Historien de l’architecture, professeur, écrivain, membre de la commission royale des monuments et sites, il meurt en 1952. 

On lui doit de nombreuses réalisations en Belgique parmi lesquelles le magasin Old England à Bruxelles, la maison Losseau à Mons ou le château Le Fy à Esneux. 

Le bâtiment du palais de justice de Binche présente une façade austère composée de grès de Bray (pierre locale), de pierre bleue et de briques. Elle est animée d’une tour octogonale, d’une statue de la Justice en bronze doré placée dans une niche et d’un bas-relief en bronze illustrant les armes de la ville, tous deux réalisés par le sculpteur Mascré. Les éléments gothiques se retrouvent dans les pignons à gradins ; la symétrie est limitée aux trois travées centrales et aux panneaux décoratifs. Le bâtiment s’inscrit dans la logique de la construction des lieux de juridiction de l’époque. Outre le cabinet du juge, l’édifice comprend une salle d’audience, une salle des pas perdus, ainsi que le cabinet et le bureau du greffier. La volonté de l’architecte a été de donner à Binche un bâtiment de prestige, dont l’architecture pouvait être comparée à celle des maîtres du 16e siècle.

Avenue Albert Ier 56
7130 Binche

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Classement comme monument le 7 juin 1978

Institut du Patrimoine wallon