Code postal
4050

Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée - Sofam

Plaque Simon SAUVEUR

Plaque commémorative Simon Sauveur, 8 juillet 1964 ( ?). 
Réalisé à l’initiative des autorités communales.

Dans la cité thermale de Chaudfontaine, un hommage particulier est rendu à Simon Sauveur dont le nom est associé à un parc public, à une avenue, à une « maison », tandis qu’une plaque commémorative, placée au pied de la maison en question, présente la dédicace suivante :

A
SIMON SAUVEUR
FONDATEUR DES BAINS
DE
CHAUDFONTAINE
1676

Située au fond du parc, la maison est accessible par la petite rue Au Gadot.

Pour retrouver la trace de Simon Sauveur, il convient de consulter une Histoire de Spa publiée en 1803 sous la plume de Hilarion Noël de Villenfagne d’Ingihoul. S’éloignant de la cité spadoise, cet auteur produit une note historique sur les bains de Chaud-Fontaine où il fait remonter la première trace écrite de l’existence d’eaux thermales à cet endroit au XIIIe siècle, mais en s’empressant d’ajouter que les qualités des eaux sont restées très longtemps négligées, voire inconnues. Il nomme explicitement Simon Sauveur comme le premier à avoir tiré parti du cadeau offert par la nature. En 1676, écrit toujours le mémorialiste, le « major de Chaud-Fontaine » autorise Sauveur, son beau-frère, à construire un bâtiment sur son terrain agricole et à y installer des bains. Ayant sollicité avec insistance le docteur W. Chrouet pour qu’il les analyse, Sauveur est arrivé à la conclusion que les eaux thermales de cet endroit ont « le pouvoir de prolonger la vie des hommes ». Elles sont bonnes pour s’y baigner, mais aussi à la consommation, estiment les deux hommes qui ne rencontrent cependant personne désireux d’expérimenter leur découverte. N’ayant plus aucun remède à proposer à une de ses malades, Chrouet l’a convainc d’avoir recours aux eaux de Chaudfontaine et, rapidement, la dame s’en porte nettement mieux. La valeur d’exemple s’étendit au voisinage immédiat, puis à des malades venant de plus en plus nombreux de la cité de Liège toute proche, avant que « de plus hautes personnalités » n’expérimentent à leur tour les vertus calidifontaines.

Cependant, l’investissement de Sauveur restait rudimentaire. Les sources chaudes sourdant d’une prairie étaient simplement dirigées vers un même endroit où deux ou trois bains mal propres étaient abrités sous une mauvaise hutte d’argile. Concédés dans des conditions imprécises à un moment où nul ne s’y intéresse, les bains attirent la convoitise à l’heure du succès. Malgré des tentatives pour se prémunir de toutes contestations, Sauveur voit s’abattre sur sa tête toutes les juridictions du pays de Liège sollicitées par les enfants de son beau-frère décédé. Finalement, en 1713, il est expulsé sous de mauvais prétextes et le lieu est rapidement aménagé avec des moyens modernes, rationnels et pour le plus grand profit de ses nouveaux propriétaires et de l’État principautaire. La visite d’un collège des Médecins de Liège (1717) finit d’attribuer aux sources thermales de Chaudfontaine une réputation sans faille. Né à Liège en 1631, Sauveur perd tout son patrimoine et disparaît sans que l’on sache même l’année de son décès. de Villenfagne qui écrit en 1808 n’y fait pas allusion, pas davantage que d’autres chroniqueurs ou médecins de son temps.

Le souvenir de Sauveur revient au XXe siècle et, en même temps, l’idée d’honorer le « fondateur des bains ». En 1964, le conseil communal de Chaudfontaine décide d’attribuer son nom à une « avenue » ; elle est située à 500 mètres de la maison dite Sauveur où se trouve la plaque commémorative. Les historiens s’accordent cependant à considérer que la dite maison, assez caractéristique par son architecture, a été surnommée « Maison Sauveur » sur base d’une croyance populaire, ne reposant sur aucune réalité. Rien ne conforte en effet cette tradition locale, le propriétaire initial de la maison n’étant pas Sauveur et aucun bain chaud n’y a jamais été donné.


Sources

Fernand MICHEL, Rues d’hier et d’aujourd’hui de la Commune de Chaudfontaine. Histoire et Toponymie, Chaudfontaine, syndicat d’initiative, 2005, p. 168
Hilarion Noël DE VILLENFAGNE D’INGIHOUL, Histoire de Spa, Liège, an XI (1803), vol. 2, p. 24-38
Jean François BRESMAL, Parallèle des eaux minérales actuellement chaudes et actuellement froides du diocèse et pays de Liège, divisé en deux parties, avec un avis au public pour le préserver de la peste…, Liège, 1721, vol. 1, p. 48-57
Jean Baptiste LECLERCQ, Abrégé de l’histoire de Spa, ou mémoire historique et critique sur les eaux minérales et thermales de la province de Liège, et spécialement sur celles de Tongres, Spa et Chaudfontaine…, Liège, 1818, p. 163-174

 

Plaque commémorative Simon Sauveur – © Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Parc Sauveur
Au bout de la rue Au Gadot
4050 Chaudfontaine

carte

Paul Delforge

SPW - G. Focant

Monument du Stalag

Ce monument fut érigé en 1960 en hommage à tous les militaires belges prisonniers du Stalag I A et disparus au cours de leur captivité. Le Stalag I A, vaste camp de prisonniers de guerre situé à 50 km au sud de Königsberg, accueillit près de 23.000 soldats belges, dont beaucoup avaient servi dans les forteresses liégeoises. Le mirador et les barbelés qui structurent le monument au sommet d’arcs voûtés en béton symbolisent la servitude et l’oppression subies par les prisonniers du Stalag I A. Le monument fut inauguré en présence de milliers d’anciens, le 18 septembre 1960. En 1963, une plaque rappelant les liens qui unissaient les prisonniers belges et français y fut apposée, et une urne contenant de la terre du cimetière allemand de Stablack y fut scellée le 21 septembre 1969.

Le monument de Chaudfontaine est le plus important monument belge en hommage aux anciens prisonniers de guerre et, tout comme le monument national à la Résistance, il est somme toute logique qu’il se situe en
territoire wallon puisque, sur les quelque 250.000 militaires belges capturés par les Allemands en 1940, tous les Flamands furent systématiquement libérés et rapatriés entre l’été 1940 et février 1941 sur ordre de Hitler, si bien que les 80.000 hommes qui restèrent dans les camps étaient principalement des Wallons, parmi lesquels 65.000 subirent ainsi cinq ans d’emprisonnement.

Les médias relaient encore fréquemment le mythe des soldats flamands surreprésentés dans les tranchées de l’Yser, soigneusement entretenu par les autorités flamandes, alors que les statistiques de soldats morts dans ces dernières permettent seulement de constater une légère surreprésentation de 4 à 9 % proportionnellement au poids démographique des deux communautés : presque autant de troufions wallons que de soldats flamands subirent les quatre années de boue et de fureur de l’Yser.

Au contraire, les cinq années de captivité à l’est de l’Allemagne en 1940-1945 furent quasi exclusivement le sort de miliciens wallons, ce qui eut des conséquences démographiques indéniables à long terme, et une influence politique certaine dans la conscientisation wallonne : le mouvement wallon clandestin souligna la différence de traitement entre les prisonniers – sans parler du sort du « prisonnier de Laeken »… – et rappela constamment celle-ci par la suite. Beaucoup d’anciens prisonniers de guerre, révélés au mouvement wallon par cette expérience, lui apportèrent leur contribution parfois bien plus tard, si bien que l’on peut dire que « la question des prisonniers de guerre apparaît indiscutablement liée au Mouvement wallon ». 

Pour le cinquantième anniversaire de la libération des Stalags, le Ministre-Président wallon Robert Collignon, soucieux de rappeler cet épisode historique fondateur parmi d’autres de la conscience wallonne, prit l’initiative d’inviter à une cérémonie d’hommage à Liège, en avril 1995, tous les anciens prisonniers de guerre wallons survivants. Plusieurs centaines répondirent à cet appel.

Avenue des Thermes
4050 Chaudfontaine

carte

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée - Sofam

Mémorial Jean GOL

Dans le parc communal de Chaudfontaine, près de l’hôtel de ville et de ses services administratifs, un mémorial Jean Gol borde la grande pelouse de ses quatre hautes stèles réalisées par Halinka Jakubowska. L’initiative en revient aux autorités communales calidifontaines qui tenaient à honorer rapidement celui qui était encore conseiller communal et échevin de la localité lorsqu’il est victime d’une hémorragie cérébrale fulgurante en septembre 1995. Objet d’un concours public lancé à l’automne 1997, la lauréate a été désignée par un jury présidé par Félix Roulin en mars 1998 et sa réalisation inaugurée en septembre 1998, pour le troisième anniversaire de la disparition de Jean Gol.

Artiste d’origine polonaise, née à Slubice en 1952, Halinka Jakubowska avait découvert Liège en 1972 et s’y est définitivement fixée ; elle y mène des études à l’Académie des Beaux-Arts avant de poursuivre sa formation à Anderlecht à l’Académie, où elle se spécialise dans la rénovation de la pierre et du bois. En 1990, le prix de la pierre lui est décerné par l’Association des Maîtres Tailleurs de pierre de la province de Liège ; il s’agit de la première des nombreuses reconnaissances accordées à son travail : la pierre, puis le bronze, et progressivement la fonte sont autant de matières qui font l’objet de ses sculptures abstraites, d’intérieur ou d’extérieur, de petits formats ou monumentales. Jouant souvent sur la dualité, confrontant les matériaux (pierre et bronze) ou leur traitement (pierre polie aux bords rugueux), elle remporte plusieurs concours publics, dont celui de la fontaine de la place Saint-Séverin à Huy (1991), celui de la fontaine pour la Place saint-Lambert à Liège (1997), voire la fontaine de la place Patria à Soumagne (intitulée La Porte, en 2008), ainsi que pour le mémorial Van den Berg à Cointe (2010). L’année où elle remportait le concours du mémorial Jean Gol, elle venait d’achever l’hommage aux soldats polonais destiné au monument Interallié de Cointe. Prix Techni-Pierre de la Région wallonne 1992, prix Hembecca de la sculpture (1995) et prix Louis Schmidt (1995), prix de la Galerie Juvénal de la biennale d’art contemporain de Huy (2007), celle qui a été élue « Polonaise de l’année 2011 en Belgique » a exposé dans de nombreux endroits en Wallonie, plus particulièrement en province de Liège, ainsi qu’à Bruxelles, à Paris, en Suisse et aux Pays-Bas, seule ou lors d’expositions collectives.

Caractéristique de son œuvre, la verticalité est bien présente dans le mémorial Jean Gol, installé à Chaudfontaine, de même que la répétition de formes similaires. Halinka Jakubowska a en effet travaillé quatre pierres de granit bleu offertes par les carrières de Sprimont. Silhouettes abstraites, elles sont posées sur une tranche étroite et leur disposition donne une impression de progression. Étroite vers le haut, de plus en plus large vers le bas, la forme de chaque stèle peut aussi donner l’impression que des ailes vont s’ouvrir. Faisant ainsi allusion au disparu qui s’est envolé vers un autre monde, les quatre stèles sont travaillées d’un côté avec force détails ; de l’autre, restent gravées dans la pierre des paroles que Jean Gol avait l’habitude de prononcer souvent. À ces contrastes s’ajoute que la tranche du côté droit est polie et droite, tandis que le côté gauche est irrégulier et « brut ». 

Les formules gravées sont brèves et rassemblent les valeurs qui lui étaient chères : la justice, l’universalité, la recherche de l’excellence, la défense de la langue française. La première fait explicitement référence au discours d’investiture (refusée) de Pierre Mendès France (3 juin 1953) à l’Assemblée nationale.


« PARLER
LE LANGAGE
DE LA VÉRITÉ,
C’EST LE PROPRE
DES OPTIMISTES
QUI PENSENT
QUE LE PAYS
ACCEPTERA 
LA VÉRITÉ ET
QUE LE SAVOIR
EST, POUR LUI,
LA SEULE CHANCE
DE COMMENCER
A RÉAGIR
ET À GUÉRIR
C’EST POURQUOI
SI NOUS VOULONS
ÊTRE DIGNES
DE LA CONFIANCE
DU PAYS 
NOUS NE DEVONS
JAMAIS PROMETTRE
AU-DELÀ DU
POSSIBLE. »    
« RIEN
N’EST PLUS
ESSENTIEL
A L’AVENIR
DE LA
BELGIQUE
FRANCOPHONE
QUE SON OUVERTURE
LA PLUS
GRANDE SUR
L’EUROPE ET
SUR LE MONDE.
A CET EGARD,
NOUS AVONS
UNE GRANDE
CHANCE,
UN ATOUT
IRREMPLACABLE.
NOTRE LANGUE,
NOTRE CULTURE
ONT UN ROLE
UNIVERSEL. »
« JE CROIS
QUE LE ROLE
DU POLITIQUE
COMME
LE ROLE DE LA
POLITIQUE
EST DE
CHANGER
LES CHOSES
ET NON
DE LES SUBIR. »
« SEULS
LES HOMMES
RESPONSABLES
SONT
VRAIMENT
LIBRES »

JEAN GOL
1942-1995


MINISTRE
D’ETAT
ECHEVIN DE
CHAUDFONTAINE
AVOCAT,
ENSEIGNANT
A L’UNIVERSITE
DE LIEGE


Docteur en Droit de l’Université de Liège (1964), diplômé d’études supérieures en Sciences juridiques (Droit public et administratif) (1969), chercheur-stagiaire (1964-1965), puis aspirant FNRS (1965-1969) au Centre interuniversitaire de droit public, assistant du professeur François Perin (1969-1971), maître de conférences (1974), chargé du cours du droit des médias, Jean Gol (Hammersmith 1942 – Liège 1995) exerce comme avocat depuis 1964 au Barreau de Liège et dirige un bureau d’avocats spécialisés dans le droit commercial international, quand il se lance en politique. Actif au sein d’associations étudiantes de gauche et wallonnes, co-fondateur du Parti wallon des Travailleurs (1964) puis du Parti wallon (1965) et du Rassemblement wallon (1968), il est d’abord conseiller provincial RW de Liège (1968-1971), avant de faire son entrée à la Chambre des représentants en 1971.

Mémorial Jean Gol (Chaudfontaine)

Abandonnant son poste d’assistant à l’Université de Liège, il se consacre désormais quasi exclusivement à la politique. Acteur de la régionalisation provisoire (1974-1977), secrétaire d’État à l’Économie wallonne (11 juin-4 octobre), Secrétaire d’État adjoint au ministre des Affaires wallonnes (Alfred Califice) en charge de l’Économie wallonne (4 octobre 1974-18 avril 1977), il fait partie du tout premier Comité ministériel des Affaires wallonnes. Il participe ainsi à la construction et à la mise en place des premières institutions wallonnes, et au développement des premières initiatives wallonnes. Quittant le Rassemblement wallon pour former le Parti des Réformes et de la Liberté de Wallonie (1977-1979), et le PRL ensuite, Jean Gol préside ce parti (1979-1981). Acteur majeur de l’adoption des lois de régionalisation de l’été 1980, il siège au Conseil régional wallon de 1980 à 1994, ainsi qu’au Conseil communautaire. Jusqu’en juin 1994 et son élection au Parlement européen, il est régulièrement réélu à la Chambre dans l’arrondissement de Liège. Devenu vice-premier ministre dans les gouvernements Martens (1981-1988), il est notamment en charge de la Justice et des Réformes institutionnelles. Il porte notamment à son actif le statut de la Communauté germanophone (1983) et la mise en place de la Cour d’Arbitrage (1984). Rejeté dans l’opposition en 1988 avec son parti – dont il retrouve la présidence en 1992 – Jean Gol ne peut que constater et déplorer l’orientation des réformes institutionnelles de 1988 et 1993. La priorité est donnée aux régions et aucune majorité n’est disponible en Wallonie et à Bruxelles pour créer la structure de la « nation francophone » à laquelle il aspire. Attentif aux questions internationales, en particulier à l’Europe et à l’Afrique, surto

ut les relations Belgique-Zaïre, Rwanda et Burundi, il a été l’un des premiers à dénoncer les dérives du régime d’Habyarimana et a souvent mis l’accent sur l’importance de la francophonie. De 1977 à 1982, il siège aussi comme conseiller communal à Liège, avant de déménager à Chaudfontaine, dont il devient l’échevin des Finances (1992-1995).

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Joseph TORDOIR, Des libéraux de pierre et de bronze. 60 monuments érigés à Bruxelles et en Wallonie, Bruxelles, Centre Jean Gol, 2014, p. 199-202
http://www.halinka-jakubowska.be/index.html (s.v. avril 2015)
Paul DELFORGE, Encyclopédie du Mouvement wallon, t. IV, Namur, 2010
Joseph TORDOIR, Jean Gol : Vingt ans de combat libéral, Bruxelles, Centre Jean Gol, Labor, collection Histoire, 2005 
Jean-François FURNEMONT, Jean Gol. Le pirate devenu amiral, Bruxelles, 1997
Jean-François FURNEMONT, Jean Gol, dans Nouvelle Biographie Nationale, t. IX, p. 201-206

Parc communal d’Embourg (dit Parc Jean Gol)
4050 Chaudfontaine

carte

Paul Delforge

Églises ouvertes

Église Saint-Jean-l'Évangéliste de Beaufays

L’église Saint-Jean-l’Évangéliste fait partie intégrante du prieuré de Beaufays. Existant depuis 1123 sur le territoire, le prieuré  forme un ensemble entouré de douves composé de plusieurs cours (cour conventuelle et cour de ferme). Confisqué en 1798 par les républicains, il passe ensuite de propriétaire en propriétaire pour finalement revenir à la famille Laloux en 1890.

L’église Saint-Jean-l’Évangéliste se situe à l’extrémité sud-est de cet ensemble. Église conventuelle devenue paroissiale, l’édifice est mononef et se termine par un chevet plat. Construite en 1701 selon les plans de G. Cramion, frère de l’ordre de Saint-François-de-Paul, l’église est reconstruite après la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’après 1983, suite à un tremblement de terre dont l’épicentre se trouvait à Liège. La tour carrée date du XVIIe siècle et s’appuie sur le chevet plat, prolongeant la façade sud vers l’est. Elle est surmontée d’un couronnement bulbeux octogonal, relevé après 1950, et d’un lanternon. La nef baroque est couverte d’une voûte surbaissée sur doubleaux et ogives (décorés de stucs Louis XIV) et retombe sur des pilastres d’ordre toscan.

Remarquons le mobilier caractérisé par un maître-autel à colonnes en bois peint, des statues de l’école de Delcour, des lambris et stalles en chêne du XVIIIe siècle ainsi que par une chaire de vérité et des confessionnaux Louis XIV. La tribune du jubé accueille un buffet d’orgues réalisé par le facteur liégeois J.-B. Le Picard en 1742.

Route de l'Abbaye 102

4050 Chaudfontaine (Beaufays)

carte

Classée comme monument le 15 janvier 1936 (tour) 

Classée comme monument le 30 janvier 1948 (église)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Chapelle Notre-Dame de Chèvremont

Située en léger contrebas de la basilique de Chèvremont, la chapelle Notre-Dame a été construite en 1688 par des Jésuites anglais. 

Il s’agit d’une petite construction de plan carré, en moellons et briques. La chapelle est éclairée de petites baies à linteau droit et aux piédroits harpés. Le toit est pourvu de coyaux et est composé d’éternit. 

Une première construction est tout d’abord sortie de terre en 1688 mais est devenue bien vite trop petite. Elle a donc été adjointe d’une seconde partie en 1697.  

Le lieu est devenu au fil du temps un endroit de dévotion à la Vierge ainsi qu’un pèlerinage pour les sportifs, ce qui explique la présence de trophées multiples : coupes, maillots de cyclistes, ballons, etc. 

De la chapelle s’étale, en direction de Vaux, sept étapes du calvaire symbolisées par de petits oratoires en pierre représentant les sept douleurs de la Vierge.

Rue de Chèvremont 96
4050 Chaudfontaine (Vaux-sous-Chèvremont)

carte

Classée comme monument le 9 octobre 1985

Institut du Patrimoine wallon