Code postal
4860

Joseph Leclercq

Plaque Philippe-Charles SCHMERLING

Plaque à la mémoire du professeur Schmerling, 24 septembre 1993.

Il n’y a pas qu’à Engis et aux Awirs que Philippe-Charles Schmerling (1790-1836) a fouillé au début du XIXe siècle. Sa curiosité l’a poussé notamment aussi vers la vallée de la Vesdre, en particulier à hauteur de Goffontaine. En 1831, il a visité à diverses reprises la caverne située au lieu-dit Cleusevay et c’est le travail pionnier de ce discret scientifique qui permet à la Wallonie d’aujourd’hui d’être considérée comme le berceau des recherches sur la préhistoire. En souvenir de l’intérêt qu’il porta à la grotte Cleusevay, une plaque est inaugurée le 24 septembre 1993, à l’initiative d’Édouard Poty, docteur en paléontologie et professeur de géologie à l’Université de Liège. Assurément, les fouilles de Schmerling en région liégeoise avaient alimenté abondamment les collections de l’université naissante.

Originaire de Delft où il était né en 1790, Schmerling avait reçu une formation de médecin et entamé sa carrière dans l’armée des Pays-Bas (1812-1816), avant de s’établir comme médecin civil à Venlo d’abord, à Liège ensuite où il s’établit en 1822. Il y reprend des études et défend une thèse en 1825. Il se passionne alors pour des ossements découverts fortuitement dans une grotte liégeoise : il en explore une soixantaine et en dresse une description approfondie. Entreprenant ses « excursions » entre deux visites de patient, il publie sans que l’intérêt capital de ses découvertes n’alerte la communauté scientifique de son temps. Membre de la classe des sciences de l’Académie de Belgique (1834), chargé du cours de zoologie à l’Université de Liège, co-fondateur de la Société des Sciences de Liège (1835), Schmerling disparaît en 1836 en laissant une riche collection d’ossements qui ne sera exploitée que bien plus tard. Les découvertes de Schmerling dans la deuxième grotte dite d’Engis, vers 1829-1830, l’ont conduit à étayer les bases vraiment scientifiques de l’ancienneté de l’espèce humaine. Il est le premier à consigner cette théorie par écrit. Si la calotte crânienne humaine qu’il a découverte ne donne pas naissance à « l’homme engisien », elle ouvre la voie à l’affirmation et à la confirmation d’une thèse solide sur les origines de l’homme lorsqu’en 1856 est découvert l’homme de Neandertal. Le crâne I d’Engis remonte bien au Néolithique. Quant au 2e crâne découvert, examiné avec attention par le professeur Fraipont (1936), il s’agissait bien de celui d’un enfant… néandertalien.

La plaque apposée sur le rocher de Cleusevay à Goffontaine, à côté de l’endroit de la caverne fouillée en 1831 par Philippe-Charles Schmerling, ne résistera pas au temps. Elle semble avoir été volée vers 2004, au moment de travaux effectués à proximité, par une firme privée pour le compte SNCB. Elle n’a pas été remplacée.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Léon FREDERICQ, Ph-Ch. Schmerling, dans Biographie nationale, t. XXI, Bruxelles, 1913, p. 728-734
Liliane HENDERICKX, Ph-Ch. Schmerling, dans Nouvelle Biographie nationale, t. III, p. 288-
Michel TOUSSAINT, Les hommes fossiles en Wallonie, Carnets du Patrimoine, n°33, Namur, 2001
Renseignements fournis par Joseph Leclercq  président CRP, novembre 2014

Sur le rocher de Cleusevay
4860 Goffontaine

carte

Paul Delforge

no picture

Bornes limitatives du marquisat de Franchimont

Site de la Fagne Saint-Remacle
Plusieurs bornes se trouvent sur le site de la « Fagne Saint-Remacle », à cheval sur le territoire des communes de Theux et de Sprimont (Louveigné). Ces bornes-frontières situées sur le territoire franchimontois marquent la limite entre les principautés de Liège et de Stavelot. Elles ont été plantées le 14 octobre 1768 lors de la création de la route Liège-Spa via Louveigné et Theux en présence du chevalier Léonard de Streel, représentant du prince-évêque de Liège et marquis de Franchimont Charles-Nicolas d’Oultremont et du baron de Sélys et de Fanson, représentant le prince-abbé de Stavelot-Malmedy Jacques de Hubin. Ces éléments d’1 m de hauteur environ et de forme pyramidale sont sculptés dans la pierre calcaire et portent les inscriptions suivantes sur quatre faces : LG / AO / 1768 / STAVELOT.

Pepinster/Tancrémont
Dans les bois de Tancrémont, plusieurs bornes limitatives du marquisat de Franchimont marquent la frontière avec la seigneurie stavelotaine de Louveigné.

Frédéric MARCHESANI, 2013

no picture

D'autres traces liées au marquisat de Franchimont

Plusieurs autres bâtiments et monuments sont liés de près ou de loin au passé franchimontois, parmi lesquels ceux cités ci-après.

1. Pepinster (Harras), borne seigneuriale de 1660 marquant la limite avec Ensival, témoin des querelles de partages des bois communaux entre Theux et Ensival pour marquer l’appartenance de Pepinster au territoire de Theux sous l’Ancien Régime. Monument en forme de pyramide tronquée et sculptée dans du calcaire, ornée d’un petit carré creusé et sculpté de la lettre E.

2. Pepinster (Mousset), ancien moulin banal de la seigneurie de Grand-Rechain, jadis dans une enclave principautaire en terres limbourgeoises. Alimenté par un cours d’eau dont l’octroi accordé par la chambre des comptes du prince-évêque remonte à 1525. Propriété depuis le XVIIe siècle du duc de Limbourg qui payait redevance à l’évêque.

3. Theux/La Reid (Hautregard), château de Hautregard, siège d’une seigneurie résultant d’un octroi d’Érard de la Marck en faveur de la famille de Presseux détentrice de la charge de bailli de Franchimont.

4. Theux, place du Marché, chapelle Saint-Nicolas, sanctuaire de la fin du XIIIe siècle érigé à l’emplacement de l’assassinat en 1285 du prince-évêque Henri de Gueldre. L’église fait office de chapelle castrale du château de Franchimont jusqu’à la fin du XVIe siècle. Reconstruite en style classique en 1739.

5. Theux, maison du bailli (ou maison Wolff) construite au XVIe siècle par Englebert de Presseux, bailli de Franchimont de 1505 à 1516.

6. Theux, hôtel de ville, siège de la Cour de justice à partir de 1719. Reconstruit en 1770 par Barthélemy Digneffe en lieu et place de l’ancienne halle.

7. Theux, moulin banal, cité depuis le IXe siècle et propriété du prince-évêque.

8. Verviers, monument commémoratif du pont aux lions d’Érard de la Marck (lions d’origine conservés au musée communal).

9. Verviers, hôtel de ville, construit avec l’accord de François-Charles de Velbrück et siège de la Cour de justice (déjà dans l’ancienne halle de 1527). Bâtiment de style classique construit de 1775 à 1780 sur les plans de Jacques-Barthélemy Renoz. Fronton autrefois aux armes princières, martelées à la Révolution et remplacées par le blason moderne de la ville et la devise « Publicité, sauvegarde du peuple ».

Frédéric MARCHESANI, 2013

no picture

Chapelle du Vieux Bon Dieu

La chapelle du Vieux Bon Dieu a été construite en 1895 et agrandie en 1930. L’édifice est bâti en moellons de grès et calcaire. Il est composé d’une mononef et terminé par un chevet polygonal. Il abrite un Christ en croix datant du XIe ou XIIe siècle où des traces de polychromie sont encore visibles. Objet d’un culte fervent, il est également connu sous le nom de « Vieux Bon Dieu de Tancrémont ».

Route de Tancrémont 77
4860 Pepinster

carte

Classée comme monument le 25 août 1987 (Christ en croix)
 

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Église Saint-Antoine-Ermite à Pepinster

L’église néogothique Saint-Antoine-Ermite de Pepinster, consacrée en 1899, est l’oeuvre de l’abbé esthète Sylvain Balau et de l’architecte Clément Léonard. Elle fait référence au gothique du XIIIe siècle dit « primaire ». L’édifice, d’une grande sobriété à l’extérieur, présente un riche décor intérieur (croix triomphale, peinture Le couronnement de la Vierge…), œuvre des meilleurs ateliers et artistes belges de l’époque. Il est également remarquable par sa voûte en berceau brisé pour laquelle Léonard a utilisé le « système Francart », composé de poutrelles métalliques dans lesquelles sont enchâssés des bardeaux de terre cuite peints.

Rue Neuve 3
4860 Pepinster

carte

Classé comme monument le 1er février 1996

Institut du Patrimoine wallon