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4100

Jo Van Hove

Abbaye du Val-Saint-Lambert et son entrée monumentale

Fondée dans le premier quart du XIIIe siècle par des moines venus de Signy, dans les Ardennes françaises, l’abbaye cistercienne du Val-Saint-Lambert a connu de multiples phases de construction. 

Les premiers bâtiments claustraux sont édifiés à partir du XIIIe siècle, parallèlement aux travaux de l’église, incendiée et reconstruite à plusieurs reprises. Une porte est construite au XVIe siècle, une enceinte est érigée en plusieurs phases au XVIIe siècle et le dortoir des moines est aménagé en 1718. 

Sous l’abbatiat de Joseph de Harlez, une nouvelle abbaye est érigée à partir de 1750, quelques décennies avant la suppression de la communauté à la Révolution. 

Au XIXe siècle, le site connaît une implantation massive de locaux industriels et l'abbaye est réaffectée en cristallerie. Cette manufacture de cristal jouit d’une réputation internationale de premier plan et fait la fierté de l’industrie serésienne pendant un long moment. 

Après un véritable âge d’or, la cristallerie régresse jusqu’à sa liquidation en 1975 et la création de la Manufacture des cristaux du Val-Saint-Lambert, dont l’actionnaire est la Région wallonne. Les ateliers existent toujours actuellement et occupent quelques dizaines d’ouvriers. 

L’entrée du site se fait par une porte monumentale située à front de rue et construite dans le troisième quart du XVIIIe siècle, comme le reste des bâtiments en briques et calcaire. Elle est surmontée d’un fronton courbe aux armes de l’abbé Joseph de Harlez, commanditaire de son édification. La porte servait également de colombier pour l’abbaye.

Esplanade du Val
4100 Seraing

carte

Classée comme monument et comme site le 26 novembre 1973

www.val-saint-lambert.com

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Château Antoine

Le château Antoine forme un complexe de bâtiments composés d’un donjon et d’un château-ferme. Jadis entouré de douves alimentées par le ru d’Hollogne et aujourd’hui situé dans un parc arboré, l’ensemble est dominé par une haute tour médiévale, la « Tour Antoine », érigée par le chevalier Antoine de Jemeppe, seigneur local ayant pris le parti des Waroux dans la guerre de lignage qui les opposa aux Awans entre 1297 et 1335. 

L’historien Jacques de Hemricourt rapporte que la construction de la tour débuta vers 1295. Sa masse verticale presque entièrement aveugle de 17,20 m de hauteur, sans le toit, impressionne tant aujourd’hui qu’à l’époque. Elle comporte quatre étages, construits en grès houiller et calcaire de Meuse, des pierres de la région. 

L’intérieur de cette bâtisse a conservé plusieurs témoins de son dispositif ancien : une cave voûtée, une cuisine avec une large cheminée et un étage résidentiel. Le donjon se caractérise ainsi par son côté à la fois militaire mais également privé. 

C’est dans cette tour que plus de 300 habitants de la localité périrent asphyxiés par le feu bouté en 1636 par l’armée de Jean de Weert, un ennemi du prince-évêque de Liège. 

À côté de la tour se trouve le château-ferme d’une conception toute différente présentant des façades de la fin du 17e siècle et du début du 18e siècle. On y accède par une tour-porche de trois niveaux contre laquelle sont accolés les bâtiments, disposés en U autour d’une cour ouverte.

Rue A. de Borre 11
4101 Jemeppe-sur-Meuse

carte

Classé comme monument le 7 décembre 1979

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château de Courtejoie

Un premier château est érigé à cet endroit au 12e ou au 13e siècle. Il était la propriété de la famille Courtejoie, seigneur de Jemeppe. Deux bâtiments voisins reliés par une construction récente forment aujourd’hui le château Courtejoie, aussi appelé château d’Olloy ou d’Oley

Au numéro 36 se trouve une bâtisse, peut-être du 15e siècle, actuellement occupée par une bibliothèque communale. Ce quadrilatère de briques et pierre calcaire était autrefois entouré de douves et est caractérisé par son très beau portail, jadis précédé d’un pont-levis. Ce portail cintré est surmonté d’une grande dalle moulurée frappée des armoiries effacées de « COVRTEIOYE » et « BOVBAY » (seuls les noms subsistent), probablement celles de Jean de Courtejoie, seigneur de Grâce-Hollogne décédé en 1623, et de son épouse Jeanne de Boubay. De part et d’autre de cette dalle, on devine d’anciennes meurtrières. 

La façade était autrefois prolongée par une tour circulaire, située à l’emplacement de la grotte Notre-Dame de Lourdes, aménagée au 19e siècle. À côté, la seconde construction affiche une belle façade de style Renaissance mosane érigée au 16e siècle, en briques, calcaire et tuffeau. 

Après avoir appartenu à la famille Courtejoie, le château passa à la famille de Lexhy, dont l’un de ses membres fut bourgmestre  de Jemeppe. Il est la propriété de la commune depuis 1963.

Rue Arnold de Lexhy 36
4101 Jemeppe-sur-Meuse

carte

Classé comme monument le 18 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Château d'Ordange

Le château d’Ordange à Seraing, mentionné dès le XVe siècle, dépend de la cour allodiale de Liège. Meurtri par les troupes de Charles de Téméraire en 1468 et détruit par les de la Marck lors de leur lutte contre l’évêque Jean de Horn en 1490, le château est reconstruit et connaît diverses occupations durant le XVIe siècle.

Le château a conservé le caractère fermé et les douves de son passé de forteresse médiévale. Deux tours circulaires du XVe ou XVIe siècle encadrent le porche d’entrée dans lequel se trouve une pierre au blason du prince-évêque Gérard de Groesbeeck (1564-1580), accompagnées d’armoiries illisibles. Originaire du comté de Looz, possession liégeoise, le prélat cumula ses fonctions liégeoises avec celles de prince-abbé de Stavelot-Malmedy à partir de 1576. Il fut nommé cardinal en 1578 pour récompenser sa lutte contre l’hérésie et introduisit les Jésuites à Liège.

Les tours sont éclairées de baies à croisées et étaient à l’origine précédées d’un pont-levis aujourd’hui remplacé par un pont de pierre. Les deux tours sont reliées par un passage ouvert surmonté d’une baie à linteau. On peut encore apercevoir dans le portail les vestiges des ouvertures utilisées pour manœuvrer les chaines du pont-levis, l’étage comporte quant à lui, des arquebusières.

Le château comporte d’anciennes écuries et une chapelle castrale caractérisée par un plafond à voussettes et par la présence de peintures murales remarquables dans la sacristie. Le logis, de six travées, s’élève sur deux niveaux. Sa façade, millésimée 1643, est composée de briques et calcaire en partie cachés par le lierre. Le mobilier du corps de logis est exceptionnel, citons les cheminées gothiques, renaissance et classiques.
 

Rue d'Ordange 8
4100 Seraing

carte

Classé comme monument et site le 22 janvier 1979
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (décor mural de la chapelle, meubles immobilisés)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Cristalleries du Val-Saint-Lambert

De l’abbaye du Val-Saint-Lambert, fondée au XIIIe siècle, ne demeure que l’aile orientale du cloître gothique. 

Cristalleries du Val-Saint-Lambert façace extérieure

En 1751, l’abbaye est reconstruite, dont le palais abbatial, actuel « château ». À partir de sa fondation en 1826, la cristallerie perfectionne les procédés de soufflage, de taille et de gravure du cristal, devenant vers 1900 la plus grande cristallerie au monde. Malgré de grandes difficultés dans les années 1970, l’activité industrielle se poursuit sans interruption jusqu’à nos jours. 

Le complexe abbatial, restauré, est réaffecté en centre d’activités touristiques centrées sur un parcours-spectacle qui raconte l’histoire du cristal et des cristalleries. Depuis  2010, le Val-Saint-Lambert est aussi l’un des deux sièges du cercle de Wallonie.

 

 

Cristalleries du Val-Saint-Lambert façace extérieure

 

Cristalleries du Val-Saint-Lambert salle intérieure avec arches au plafond

Esplanade du Val 245
4100 Seraing

carte

Classées comme monument et site classé le 26 novembre 1973 et le 16 janvier 1998
Scriptorium et autres éléments repris sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon