Code postal
7060

Églises ouvertes

Église Notre-Dame à Chaussée-Notre-Dame-Louvignies

L’église Notre-Dame de Chaussée-Notre-Dame-Louvignies est de style roman et gothique précoce. Bâtie le long d’un ancien axe roman, elle est dédiée au culte de la Vierge. Elle a été construite en grès local au XIIIe siècle (1250). Au cours de la dernière campagne de restauration, la charpente a pu être restaurée et datée par dendrochronologie de l’an 1267.

La façade est cantonnée de deux contreforts portant le millésime « 1776 ». L’entrée est surmontée d’un arc dont les colonnettes sont à chapiteau à crochets. Le niveau supérieur est caractérisé par une arcade en lancette dans laquelle s’inscrivent deux baies géminées de forme similaire.  La croisée du transept et du chœur est surmontée d’une tour datant de la première moitié du XIIIe siècle. Cette tour est couronnée d’une flèche octogonale ardoisée. L’édifice est couvert d’une toiture à cinq pans. La nef comporte trois larges travées. Elle est percée de six fenêtres à lancette. Elle est annexée de deux bas-côtés ouverts de petites baies en arc brisé (XIXe siècle). Le transept saillant ne comporte qu’une unique travée. Le bras sud a été reconstruit au XVIe siècle Le chœur est composé de deux travées. Il est terminé par un chevet semi-hexagonal du début du XIVe siècle et est flanqué d’une sacristie (XIXe siècle) ainsi que d’une tourelle d’escalier permettant l’accès au clocher (début du XIXe siècle).

Remarquons dans le mobilier la présence de la pierre locale (fonts baptismaux, pavement, bénitier, pierres tombales, etc.), ainsi que les stalles, le maître-autel du chœur issu de l’abbaye de Cambron-Casteau, la chaire de vérité et les deux confessionnaux de style Louis XV.

Rue Joseph Quintart
(Chaussée-Notre-Dame-Louvignies)
7063 Soignies 

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Classée comme monument le 25 août 1937

Classée comme monument le 25 août 1937

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Martin d'Horrues

L’église Saint-Martin est un édifice roman et gothique construit aux XIIe et XIIIe siècles en pierre blonde gréseuse. Les XIXe et XXe siècles voient diverses campagnes de restaurations de l’édifice dont la dernière s’acheve en 1969. 

La tour porche de plan carré est caractéristique de l’architecture du tournant entre le roman et le gothique. La tour n’est que très peu percée, des arcades en tiers point ont notamment été rebouchées au nord et au sud. Le plafond du rez-de-chaussée a été transformé à la fin du XIIIe siècle en une voûte d’ogives. Au XVIIIe siècle, lors de l’installation du buffet d’orgue, une tourelle d’escalier est ajoutée. La nef romane date de la seconde moitié du XIIe siècle, elle est composée de six travées rythmées d’arcs en plein cintre et de piliers quadrangulaires. Elle est couverte d’un plafond en bois – copie de l’original – et sa maçonnerie est toujours d’époque. Les bas-côtés ont été reconstitués au XIXe siècle sur la base des témoins restés en place, notamment les modillons profilés de la corniche. Le chœur à chevet plat de style gothique est plus bas que le vaisseau de l’édifice. Il comporte trois travées et tant ses murs gouttereaux que le chevet sont ajourés par trois baies en tiers point. 

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, un porche latéral caractéristique du gothique tardif a été ajouté au collatéral sud. Le portail en arc brisé surbaissé est encadré d’une archivolte. De chaque côté, des lions sculptés ont été reconstitués au XXe siècle. L’église est couverte d’une toiture en bâtière d’ardoises dont la corniche est à modillons de pierre. Certains éléments du mobilier méritent le détour : les stalles, la chaire de vérité, un retable en pierre blanche de France figurant la légende de saint Hubert, ainsi que les orgues.

 

Église Saint-Martin d'Horrues - G. Focant © SPW

Place d'Horrues 1
7060 Soignies (Horrues)

 

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Classée comme monument le 24 décembre 1958

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Collégiale Saint-Vincent de Soignies

Étroitement liée au culte de saint Vincent (VIIe siècle), l’ancienne collégiale de Soignies, en grès et calcaire mêlés, possède un choeur à chevet plat, couvert d’une ancienne voûte d’arêtes (XIe siècle). Le maître-autel baroque magnifie les reliques de saint Vincent conservées dans une chapelle supérieure. Le transept, surmonté d’une imposante tour-lanterne, le massif occidental et les nefs permettent de suivre l’évolution du style roman en Hainaut. Si la tour-clocher et les chapelles Saint-Hubert et du Saint-Nom-de-Jésus sont gothiques, le jubé de chœur  est Renaissance et les stalles en bois sont baroques. Le musée du Chapitre expose les principales pièces du trésor.

 

Collégiale Saint-Vincent de Soignies intérieur G. Focant © SPW

 

Collégiale Saint-Vincent de Soignies intérieur

 

Collégiale Saint-Vincent de Soignies vue de l'extérieur

Grand Place

7060 Soignies

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Classée comme monument le 10 novembre 1941
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

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Le Tour Saint-Vincent et la procession historique de Soignies

A Soignies, chaque lundi de Pentecôte, entre 1000 et 1800 pèlerins parcourent les 12 kilomètres du Grand Tour Saint-Vincent au centre duquel se trouvent les reliques de saint Vincent (Vincent Madelgaire), patron de la ville. Une première messe est célébrée à 4 heures 30 du matin au tombeau de saint Vincent. Elle est suivie d’une deuxième qui, elle, précède la descente de la grande chasse, un moment riche en émotions. Débute alors le pèlerinage à travers les campagnes environnantes. Différents arrêts sont prévus devant une vingtaine de chapelles. 

La procession historique dans sa forme actuelle existe depuis 1921. Elle accompagne la rentrée du Tour en ville en fin de matinée et illustre les différentes étapes de la vie du saint par des tableaux vivants.

 

Lundi de Pentecôte

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La fête de la Simpélourd à Soignies

Le personnage de Mononk Simpélourd est connu bien au-delà des frontières de Soignies. Plusieurs versions existent quant à son origine. D’après la légende, en 1754, quelques gais lurons avaient pendu aux fenêtres de plusieurs habitations un mannequin évoquant les aventures ou les malheurs des habitants qui avaient défrayé la chronique au cours de l’année. Vu le succès de cette plaisanterie, « la nuit des mannequins », fut ainsi reconduite. Après une courte interruption de la tradition suite au décès de l’instigateur, celle-ci fut ravivée, mais dorénavant, on mit à l’honneur un mari cocu décédé depuis quelques temps. En mémoire de ce « cornard », on pendit son effigie à la fenêtre d’une habitation proche de son lieu de résidence. Le mythe de Simpélourd (« simple et lourd ») était né et avec lui El Ducace.

Aujourd’hui, la veille du troisième dimanche d’octobre à 18h00, un Sonégien grimé et habillé en Simpélourd sort de la gare de Soignies, une valise à la main comme s’il revenait de voyage. Il est accueilli par une foule joyeuse et monte dans sa décapotable d’où il distribue des poignées de carabibis, des babeluttes sonégiennes. Des fanfares, des Gilles, des grenadiers de la Garde Impériale de Soignies et d’autres groupes folkloriques ainsi que les géants Dudule et Joséphine accompagnés de leur fille Charlotte, escortent Simpélourd à travers la ville et le mène au cabaret de la Sotte Nowé. Là, depuis la fenêtre de l’étage, il salue la foule avant de déguster un quartier de tarte à prones (tarte aux prunes). Profitant alors de l’inattention des badauds, Simpélourd se retire et est remplacé par un mannequin qui restera exposé les 3 jours suivants, jusqu’à ce qu’il soit brûlé le mardi soir.

Dimanche du troisième week-end d’octobre

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013