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4800
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Pont al Cûte, à Verviers

Si de nos jours une dizaine de ponts surplombent la Vesdre sur le territoire communal de Verviers, jusqu’au troisième quart du XVIIe siècle la rivière ne pouvait être franchie que sur un seul pont, le pont « alle Lexhe », initialement en bois puis en pierre dès 1560, et qui fit place en 1841 à l’actuel pont des Récollets. 

Le second pont de la ville fut édifié à l’est en 1674, à l’emplacement du pont « al Cûte » actuel. Il a été reconstruit en 1721 et est parvenu jusqu’à nous. Son nom rappelle le souvenir d’une dame vendant ses charmes dans une maisonnette toute proche, « cûte » signifiant prostituée en wallon du coin. Déjà restauré en 1775, il est doté d’un parapet en fonte en 1860. Le pont est classé comme monument et les berges aux alentours comme site. À la sortie du pont se trouve un des beaux Christ verviétois, vraisemblablement réalisé au XVIIIe siècle par un membre de la famille de Tombay, dynastie de sculpteurs liégeois.

Rue Renier
4800 Verviers

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Classé comme monument le 29 octobre 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison du régisseur de Simonis

La rue de Limbourg abrite encore de nos jours quelques témoins de l’activité industrielle menée par la famille Simonis à cet endroit. Les Simonis et les Biolley étaient devenus les symboles de l’essor industriel verviétois au 19e siècle. 

Au numéro 41 se trouve l’imposante usine Simonis dite « au chat », construite au début du 19e siècle et aujourd’hui reconvertie en logements. Aux numéros 31 et 33 se trouvaient les habitations privées de l’industriel et de son régisseur. 

Piètre revanche des humbles, la petite maison du régisseur subsiste, alors que le splendide hôtel de maître de Louis Simonis a disparu dans l’entre-deux-guerres. À gauche de la maison du régisseur, un imposant platane trône comme le dernier vestige du parc de cette majestueuse propriété. 

Bâtie avant 1750, la maison du régisseur fut un temps propriété de la Ville de Verviers mais appartient aujourd’hui à un particulier qui projette de la remettre en état. Bien que la toiture et l’intérieur aient souffert au fil des ans, la remarquable solidité de la maçonnerie a permis de conserver intacte la façade.

Rue de Limbourg 33
4800 Verviers

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Classée comme monument le 16 décembre 1980

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Cuper

La rue Jules Cerexhe, autrefois dénommée « rue Neuve » se trouve dans le quartier de Hodimont, situé de l’autre côté de la Vesdre et qui constituait autrefois une commune autonome jusqu’à son rattachement à Verviers en 1930. 

Avant l’annexion de nos territoires à la République française en 1795, la rivière faisait office de frontière entre la principauté de Liège, dans laquelle se trouvait Verviers, et les Pays-Bas autrichiens (duché de Limbourg), dans lesquels se trouvait Hodimont. Cette situation avantageuse, notamment au niveau de la taxation, incita bon nombre d’industriels à s’installer à cet endroit, parmi lesquels Gérard Cuper, qui fit édifier cet ensemble aux alentours de 1712. 

Cette implantation fut à l’origine du premier tronçon de la rue actuelle, située entre les rues du Moulin et de la Régence. Aujourd’hui découpée entre les numéros 10 et 12, cette maison ne formait qu’une seule demeure à l’origine bien qu’aujourd’hui encore, il s’agisse de deux maisons parfaitement identiques. La façade, typique de l’époque avec l’utilisation conjointe de briques et de pierre calcaire et la hauteur dégressive de ses étages, a récemment fait l’objet d’une belle restauration.

Rue Jules Cerexhe 10-12
4800 Verviers

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Classée comme monument le 12 octobre 1983

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Godart

Grande maison édifiée au milieu du 18e siècle par le médecin Guillaume Godart, elle est caractérisée par ses discrètes touches rococo présentes notamment dans le décor en fer forgé du balcon et dans les moulurations du linteau de la porte d’entrée. Chaque fenêtre possède également un accoudoir en ferronnerie du même type. On notera enfin les guirlandes décorant le petit fronton au sommet de la façade. Le reste de la façade est toutefois de facture néoclassique. 

Le fils du docteur Godard, Mathieu, fit parler de lui au moment de la Révolution liégeoise de 1789 en décidant de choisir le camp des partisans de l’Ancien Régime qui pourchassèrent les révolutionnaires pour le compte du prince-évêque. La maison fut saisie par la République lors de l’annexion à la France en 1795. 

Au 19e siècle, elle devint la demeure de la famille Dardenne puis du sénateur Laoureux et, au 20e siècle, celle du meunier Lemaire avant d’accueillir en 1930 un home pour jeunes filles. 

L’édifice s’inscrit dans l’ensemble architectural de la rue des Raines, artère bourgeoise de la cité au 18e siècle, lorsque le travail de la laine se transforme en véritable industrie et permet l’éclosion d’une classe nantie. La rue garde ce statut de prestige jusque dans le milieu du 19e siècle et constitue encore de nos jours un remarquable témoignage de l’évolution de l’architecture verviétoise sur plus de deux siècles ; on y compte ainsi huit immeubles classés.

Rue des Raines 72
4800 Verviers

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Classée comme monument le 14 novembre 1987

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Ancienne maison Defaaz

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Troisième grande construction de la rue, portant les numéros 42, 44 et 46, l’ancienne maison Defaaz a été érigée aux alentours de 1717 pour Théodore Defaaz. Il s’agit d’un important hôtel de maître de style Louis XIII en briques et calcaire aujourd’hui entouré de deux édifices modernes. À gauche se trouve un immeuble hors gabarit ne s’intégrant pas à l’harmonie de la rue et, à droite, l’immeuble érigé pour l’Union des Classes moyennes est doté d’une architecture rappelant celle du 18e siècle. 

Composé de trois parties, l’hôtel Defaaz ne devait former qu’une seule maison à l’origine. C’était alors une demeure de huit travées dont le rez-de-chaussée a lourdement été transformé depuis. Tout en haut de la façade se détache un petit fronton courbe creusé en son centre d’un médaillon ovale.

Rue Jules Cerexhe 42-46
4800 Verviers

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Classée comme monument le 14 novembre 1987

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Cornet - rue J. Cerexhe

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Cette rue possède encore un grand nombre de demeures construites entre 1700 et 1750 qui témoignent de l’essor économique de la région verviétoise et de la montée de la classe sociale des drapiers, qui voulait donner un certain éclat à ces constructions, tout du moins en façade ! 

La partie nord de la rue a échappé aux destructions des années 1970 et compte bon nombre d’édifices d’intérêt dont sept maisons classées. 

Cette maison construite pour Anne-Marie Cornet date vraisemblablement de 1726 et comporte les caractéristiques typiques de l’époque : brique et calcaire et deux étages de hauteur dégressive. L’immeuble fut le premier à être réaffecté en restaurant et à faire le pari du renouveau de cette artère devenue aujourd’hui très dynamique.

Rue Jules Cerexhe 84
4800 Verviers

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Classée comme monument le 13 juillet 1987

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik - Irpa

Vestiges du couvent des Capucins de Verviers

À côté de l’hôtel de Biolley se trouvent de maigres vestiges de l’ancien couvent des Capucins, dont une vierge classée. Au numéro 40, le peu qui subsistait de l’ancienne église fut englobé dans les bâtiments industriels de « la Verviétoise ». L’église, reconstruite en 1732, a aujourd’hui totalement disparu. Il en subsiste seulement le chaînage d’angle de la façade du côté de la rue de Limbourg et des traces d’anciennes fenêtres, visibles depuis le numéro 21 de la rue Biolley. 

Proche du numéro 42 de la place Sommeleville, une niche comportant une Vierge à l’enfant est encastrée dans le muret d’une remise appartenant jadis à la société verviétoise de peignage et de filature de laine, située rue de Limbourg. Il s’agit d’un autre vestige du couvent qui ornait autrefois la façade de celui-ci, probablement au-dessus du portail d’entrée. Cette niche en calcaire à la riche architecture est surmontée d’un fronton et abrite une statue en pierre de sable fort semblable aux réalisations du grand sculpteur baroque Jean Del Cour, actif dans la région liégeoise au tournant des 17e et 18e siècles.

Place Sommeleville 40-42
4800 Verviers

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Classés comme monument le 24 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Maisons Lorquet

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. 

À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Cette ancienne « rue Neuve », depuis rebaptisée rue Jules Cerexhe, possède encore un grand nombre de demeures construites entre 1700 et 1750 ; elles témoignent de l’essor économique de la région verviétoise et de la montée de la classe sociale des drapiers, qui voulait donner un certain éclat à ces constructions, tout du moins en façade ! 

Construites entre 1726 et 1728, les anciennes maisons Lorquet portent les numéros 98, 100 et 102. Elles furent bâties sur des terrains appartenant à François Lorquet, qui en revendit une parcelle à Guillaume Petit et Charles Rensonnet afin qu’ils édifient chacun une maison contiguë à la sienne, le tout derrière une façade commune. Celle-ci est typique de l’époque : utilisation mêlée de brique et pierre calcaire avec des pierres de taille se trouvant en saillie sur les briques. 

La présence de nombreux restaurants et de la maison de l’eau en bord de Vesdre font de cette rue un atout charme de la ville.

Rue Jules Cerexhe 98-102
4800 Verviers

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Classées comme monument le 25 mars 1981

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Ancienne maison Pierre Soumagne

Cet important immeuble du premier quart du 18e siècle érigé en briques et calcaire présente sa façade principale sur la rue Jules Cerexhe. La façade-pignon de la rue de la Régence est prolongée par une porte cochère dont le linteau est gravé du chronogramme MDCCXXV (1725) et des initiales PS de Pierre Soumagne, premier propriétaire du lieu. 

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Cette ancienne « rue Neuve », depuis rebaptisée rue Jules Cerexhe, possède encore un grand nombre de demeures construites entre 1700 et 1750 ; elles témoignent de l’essor économique de la région verviétoise et de la montée de la classe sociale des drapiers, qui voulait donner un certain éclat à ces constructions, tout du moins en façade ! 

La rue compte ainsi sept édifices classés et d’autres dignes d’intérêt. À proximité de l’ancienne maison Soumagne se trouvent « les burettes », œuvre de Serge Gangolf et qui est une des nombreuses fontaines de la ville de Verviers, capitale wallonne de l’eau.

Rue Jules Cerexhe 78-80
4800 Verviers

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Classée comme monument le 24 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien hôtel Édouard de Biolley

Proche de l’hôtel de Raymond de Biolley (aux numéros 28-34 de la même place), cette belle demeure fut la propriété de son frère Édouard de Biolley (1799-1851), titré vicomte en 1843 comme son frère. 

Constructeur du pittoresque château des Mazures à Pepinster, membre d’une incontournable famille verviétoise, profondément catholique et paternaliste, il réside dans cet immeuble datant vraisemblablement de la seconde moitié du XVIIIe siècle, de style Louis XV, érigé en briques et calcaire. 

La demeure fut profondément remaniée dans les premières années du XIXe siècle en style Empire : cette rénovation voit l’ajout d’une terrasse et d’un balcon, d’un troisième étage et d’une nouvelle travée à droite. Celle-ci est caractérisée par un portail abritant une entrée latérale. On sait que deux sphinx, aujourd’hui disparus, ornaient autrefois la façade. 

En 1879, deux religieux allemands y ouvrent un pensionnat pendant quelques mois ; le mobilier est ensuite racheté par la ville afin de l’utiliser pour la nouvelle école normale installée en ces lieux, qui l’occupe jusque dans l’entre-deux-guerres. 

La maison connait ensuite diverses affectations : immeuble à appartements, atelier de bobinage électrique, centre psycho-médico-social et local scout dans les caves avant d’être incorporée en 1960 aux biens de l’institut Sainte-Claire tout proche auquel il appartient encore aujourd’hui.

Place Sommeleville 8
4800 Verviers

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Classé comme monument le 12 février 1981

Institut du Patrimoine wallon