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4800
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Ferme Doyen à Stembert

La ferme Doyen domine ce qui est aujourd’hui devenu une artère urbaine importante de l’agglomération verviétoise mais qui n’était jusqu’à la fin du XIXe siècle qu’une route de campagne qui permettait d’entrer à Verviers. Elle se situe encore aujourd’hui dans le hameau de Mangombroux, dépendant à la fois de l’entité de Stembert et de celle de Heusy, le ruisseau faisant fonction de limite administrative. 

Sous l’Ancien Régime, la ferme dite de Mangombroux et appelée plus communément ferme Doyen, était située en pleine campagne. Elle appartenait aux Carmes de Verviers et constitue un ensemble de style Renaissance mosane datant des XVIe et XVIIe siècles. 

L’accès se fait par un portail donnant sur une cour pavée : à l’ouest se situe le logis principal prolongé par une grange. La porte de droite de ce bâtiment, de style gothique et sans doute du XVIe siècle, porte un écusson gravé des outils du cloutier. L’aile sud abrite des étables alors que la grange a pour sa part été transformée en habitations au XIXe siècle. La ferme Doyen a été rachetée en 1978 avant d’être restaurée avec soin.

Avenue Florent Blecker 77
4801 Stembert

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Classée comme monument le 24 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Maison Hissel

Cette maison porte le nom du propriétaire qui hérita de cette modeste demeure en 1973. 

C’est lors de travaux pour créer une cheminée permettant d’installer le chauffage central que Joseph Hissel fit une belle découverte : un ajout construit à front de rue masquait les croisillons d’une façade latérale du 16e siècle construite en pans-de-bois. Le propriétaire décide de détruire cet ajout pour révéler la remarquable façade-pignon avec son étage en encorbellement supporté par des béquilles en bois appuyant sur des poutres verticales. 

La restauration a permis de rétablir les colombages alors que le torchis fut remplacé par des briques, le tout sur le modèle des volets d’origine, sur base d’un exemplaire retrouvé entre deux planchers. La façade principale de la construction, donnant sur une cour adjacente, a été refaite dans le style de la façade-pignon en remplacement d’une façade de type 1900. Après cette très belle restauration, la maison présente aujourd’hui un exemple remarquable de ce que devaient être la plupart des habitations bourgeoises dans nos villes et villages au sortir du Moyen Âge.

Place du Perron 6
4801 Stembert

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Classée comme monument le 4 février 1977

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Maison, rue de l'Église, 8

L’installation d’une communauté villageoise à cet endroit est probablement liée à celle de la famille « de Stembert » qui s’illustra à Verviers sous l’Ancien Régime en occupant des charges pour les princes-évêques de Liège. 

Au départ très petit et entièrement agricole, le village s’étend progressivement aux 19e et 20e siècles de par sa proximité avec les industries lainières. Stembert ne possède pas vraiment d’édifice remarquable si ce n’est trois monuments classés. 

L’un d’eux, situé au numéro 8 de la rue de l’Église, est une importante demeure patricienne du 18e siècle. Cette construction de style mosan tardif se présente sous la forme d’un fort volume carré en moellons de calcaire très réguliers. L’allure de la façade conserve un certain côté rustique par la taille assez réduite de ses fenêtres. La porte d’entrée est précédée d’un beau perron dont les marches inférieures sont ovales et les marches supérieures encadrées par des murets. Au-dessus de la porte, on remarque une niche formant un petit fronton entouré de deux tourelles.

Rue de l’Église 8
4801 Stembert

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Classée comme monument le 6 avril 1981

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Pilori de Petit-Rechain

Le pilori est le dispositif destiné à exposer un condamné en public. Sous l’Ancien Régime, c’est une peine infamante, plus grave que le blâme et l’amende. Le pilori pouvait prendre diverses formes, du simple poteau de bois à la colonne de pierre. Utilisé depuis le Moyen Âge, il était un droit seigneurial qui permettait au seigneur de signifier qu’il avait le droit de justice sur ce territoire. 

Le monument de Petit-Rechain fut toutefois érigé très tardivement sur ordre du baron Henri-Frédéric de Libotte, seigneur du lieu, en octobre 1784. Moins de 5 ans avant les événements révolutionnaires et la chute de l’Ancien Régime, il est probable que la signification toute particulière du monument n’ait pas eu le temps de pénétrer les esprits des habitants du coin. Perçu comme perron et non comme instrument de répression, le monument de Petit-Rechain, portant les armoiries du dernier seigneur local, survécut aux destructions des révolutionnaires sans doute grâce à cette erreur d’interprétation, elle-même entérinée lors de son classement au titre de monument historique dans l’entre-deux-guerres !

Place Xhovémont
4800 Petit-Rechain (Verviers)

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Classé comme monument le 15 mars 1934

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Château Dossin

Au 18e siècle, le baron de Libotte achète la seigneurie de Petit-Rechain, relevant du duché de Limbourg, et y installe son château en 1741. Progressivement sauvé de la ruine et restauré peu à peu à la fin du 20e siècle par ses nouveaux propriétaires, le château de Petit-Rechain était autrefois entouré d’un beau parc agrémenté de pavillons qui furent sacrifiés à des lotissements… 

Le château tire son nom du dernier châtelain qui l’occupa de 1922 à sa mort en 1947, l’industriel Jean-Joseph Dossin. Auparavant, il était resté depuis 1816 dans les mains de la famille Neuville, qui y avait apporté d’importantes transformations en 1869. L’histoire du château est pourtant antérieure et se confond avec celle des seigneurs de Petit-Rechain sous l’Ancien Régime. 

Le premier d’entre eux, Adam de Bueren, qui mourut en 1588, possédait déjà un château à l’emplacement de l’édifice actuel. Il fut détruit au 18e siècle par Jacques de Libotte qui fit construire le château actuel, entre 1741 et 1745. La façade principale du bâtiment est surmontée d’un fronton triangulaire portant les armoiries de Jacques de Libotte et de son épouse.

Allée du Château 21
4800 Petit-Rechain, Belgique

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Classé comme monument le 16 février 1981

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Ferme de la Belle maison à Petit-Rechain

Par son aspect très accrocheur, cette maison dans la campagne dominant la ville, très élégante, a l’allure d’une maison de maître d’une riche famille locale. En réalité, elle fut modifiée à plusieurs reprises. 

D’abord habitation paysanne, relativement petite, elle héberge dès 1585 des familles rurales. À gauche du corps de logis, s’érige au XVIIIe siècle une petite annexe à l’architecture rurale plus grossière. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les occupants – dont les finances ont évolué – font entièrement reconstruire la façade avant du corps de logis dans le style Louis XV afin de faire montre de leur nouvelle fortune. Celle-ci est typique de son époque : utilisation mêlée de briques et pierre calcaire, linteaux courbes au-dessus des fenêtres et présence d’un balcon en fer forgé à l’étage sur lequel on devine entrelacées les lettres F B L C. 

Divers bâtiments de ferme entourent une cour pittoresque. L’un d’entre eux s’ouvre par une entrée charretière. L’ensemble a récemment bénéficié d’une belle restauration.

Thier de Hodimont 41-43
4800 Petit-Rechain

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Classée comme monument le 4 novembre 1976

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Ferme de la Moinerie à Petit-Rechain

Au sein d’un ancestral territoire franc qui fut inclus dans le duché de Limbourg, deux centres seigneuriaux se distinguèrent : Grand et Petit-Rechain. Pour ce dernier, quelques maisons se regroupèrent sous l’autorité de leurs seigneurs et, contre un prêt d’argent, exercèrent leur autorité sur la seigneurie. 

Accolé au pays de Herve, le village tira profit de l’installation des fabriques textiles et des industriels qui, pour éviter les taxes de la principauté de Liège, venaient s’installer sur l’autre rive de la Vesdre. 

La ferme de la Moinerie doit son nom aux moines Prémontrés qui en étaient propriétaires sous l’Ancien Régime et qui desservaient la paroisse de Petit-Rechain. Ce ne fut donc pas un monastère mais bien une série de constructions formant un bel exemple d’exploitation agricole du milieu du XVIIe siècle.

L’ensemble est entièrement fermé à l’exception du large portail donnant sur la cour. Outre le corps de logis situé à gauche dans la cour, on trouve des étables, une grange, un fenil, un four et une basse-cour, le tout entouré d’un mur de clôture. La porte de l’entrée du logis est surmontée de la date de 1653 alors que le portail est pour sa part daté de 1766.

Rue de la Moinerie 52-54
4800 Petit-Rechain

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Classée comme monument le 1er février 1980

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Ancienne propriété Sauvage

Hameau de Lambermont qu’Ensival tenta à plusieurs reprises d’annexer, Francomont connut un essor industriel important au début du 18e siècle grâce à sa situation sur les terres du duché de Limbourg dépendant des Pays-Bas autrichiens où les impôts étaient moins élevés qu’à Verviers, sur l’autre rive de la Vesdre qui, elle, était partie intégrante du marquisat de Franchimont et dès lors de la principauté épiscopale de Liège. 

La famille d’Aubin-Joseph Sauvage (1740-1801) fut à l’origine avec la famille Franquinet du développement du hameau. Sise dans un parc planté d’arbres aujourd’hui plus que centenaires, l’ancienne propriété Sauvage comprend, derrière un porche d’entrée monumental daté de 1791, un logis probablement du milieu du 18e siècle (au numéro 1) prolongé par une grange et une étable transformés depuis en habitation (l’actuel numéro 3). 

Face à ces deux bâtiments, on trouve encore une belle ancienne remise à charrettes du début du 19e siècle (actuellement numéro 3 bis). À quelques pas, au numéro 7 de la rue Francomont, se trouve l’ancien hôtel Charles Sauvage, très bel hôtel de maître érigé par un membre de la même famille.

Rue Francomont 1-3
4800 Lambermont

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Classée comme monument le 17 juillet 1978

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Cercle Saint-Bernard

Siège traditionnel des sociétés lambermontoises et généralement connu sous le nom de « cercle Saint-Bernard », il s’agit d’une construction probablement du 18e siècle, en moellons de grès et calcaire, mais sa façade de style Louis XVI est légèrement postérieure. 

Datant peut-être de 1800, majoritairement en pierres, elle comporte d’étroites bandes de briques entre chacune de ces cinq travées. Elle est précédée d’un double escalier en pierre avec un garde-fou en fer forgé. Sa corniche ne manque pas d’intérêt avec sa frise ornée de losanges. À quelques encablures se trouve l’église paroissiale du village, dédiée à saint Bernard. Elle se trouve à l’emplacement d’une chapelle de 1712 et a été érigée en style néogothique en 1897 selon les plans de l’architecte verviétois Randaxhe. Elle comporte un très beau mobilier néogothique parmi lequel des autels majeurs et une chaire de vérité réalisés entre 1909 et 1913. L’un des confessionnaux, de style régence et datant du milieu du 18e siècle, provient de l’ancienne chapelle alors que le second a été construit au début du 20e siècle. Plusieurs statues en bois polychrome du 17e siècle proviennent de l’ancienne chapelle du calvaire de Fiérain. Les vitraux ont été réalisés dans les ateliers du célèbre maître-verrier Ladon de Gand en 1899-1900.

Rue Saint-Bernard 32
4800 Lambermont

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Classé comme monument le 9 décembre 1977

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Ancienne maison Fassin

Cette construction du 18e siècle a déjà été restaurée en 1808 par le premier maire puis bourgmestre de Lambermont, Mathieu-Joseph Fassin (1759-1829), qui dirigea la commune de 1800 jusqu’à sa mort. 

Jusqu’en 1797, Lambermont n’avait pas d’existence autonome car elle dépendait de la seigneurie de Grand-Rechain, relevant du duché de Limbourg (Pays-Bas autrichiens) sous l’Ancien Régime ; elle est démembrée à cette date et constituée en commune. 

La maison du premier des quatorze bourgmestres de Lambermont est précédée d’une petite cour clôturée d’une grille façon Louis XV. Un perron précède la porte, comprenant une baie de style Louis XVI ornée d’un médaillon central ovale. La façade est très simple et comporte des fenêtres aux linteaux légèrement incurvés. À l’arrière, une construction basse porte une pierre ornée des armoiries de la famille Lahaye et la Londe qui occupait la demeure au moment de son édification.

Rue Saint-Bernard 63
4800 Lambermont

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Classée comme monument le 28 décembre 1977

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