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4600

KIK-IRPA, Bruxelles

Eglise Saint-Lambert de Lixhe

L’église Saint-Lambert de Lixhe, déjà citée au XIIe siècle, a été profondément remaniée dans le second quart du XVIIIe siècle. Elle présente une tour massive élevée en moellons de grès, conserve des fonts baptismaux romans ainsi que de nombreuses pierres tombales.

Au mur se trouve la dalle funéraire de Gérard de Brus, dit de Loën. Daté de 1646, le monument possède un important thème héraldique et une inscription gravée sur un cartouche au contour de cuirs déroulés, lui-même posé sur un second cartouche. L’épitaphe évoque le règne de Ferdinand de Bavière : « Ici repose le noble et généreux seigneur Gérard de Brus dit de Loën, seigneur de Nivelle et de la vallée de Meuse, gentilhomme de la chambre de son altesse sérénissime Ferdinand de Bavière, évêque et prince de Liège (…) ».

Rue de Lixhe

4600 Visé

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013

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Château d'Argenteau

Argenteau était à l’origine une seigneurie libre et mouvante de l’Empire dont les détenteurs relevèrent toutefois par la suite des ducs de Brabant. 

Cette seigneurie trouva son origine dans le château fort construit en bord de Meuse à un endroit stratégique et qui constituait alors une terre franche brabançonne. 

Jusqu’en 1594, les habitants étaient exemptés de toute redevance envers le souverain. 

La forteresse fut de tous temps le témoin des relations conflictuelles entre Liège et le Brabant. Si, au XIe siècle, le prince-évêque y possédait un droit de garnison et si un seigneur d’Argenteau participa en 1213 à la bataille de Steppes dans les rangs liégeois, les troupes du prince-évêque s’emparèrent du château au XIVe siècle alors qu’il était tenu par un sénéchal du duché de Limbourg. 

Au XVIe siècle, Liège contesta aux Pays-Bas la souveraineté sur la seigneurie qui fut prise et reprise par les Hollandais et les Espagnols pendant la guerre de Trente ans (1618-1648) ; le château fut détruit par les troupes de Louis XIV en 1674.

Construit sur un rocher dominant le fleuve en face du village de Hermalle, le premier château d’Argenteau date du XIe siècle et occupait alors une plate-forme étroite et fortifiée dont l’accès se faisait par un pont-levis remplacé au XVIIIe siècle par un pont à deux arches. 

Doté de plusieurs tourelles, il abritait le logis du seigneur, une salle d’armes, une chapelle castrale et des casernes. En 1343, le seigneur Thierry d’Argenteau le reconstruit une première fois ; la forteresse fut toutefois déjà détruite par les Liégeois en 1347. 

Elle est relevée à la fin du siècle par Renaud IV et subsiste jusqu’au siège mené par les Espagnols en 1634.

À nouveau partiellement détruit, le château est mis en vente en 1671 et acheté par le comte de Clermont. Le siège mené par les armées françaises en 1674 sonne le glas de la forteresse médiévale. Le nouveau propriétaire entame ainsi la construction d’un château de plaisance en 1683, à l’emplacement des anciennes casernes de garnison. 

Passablement remanié au XIXe siècle, il est à nouveau agrandi vers 1925, est aujourd’hui une propriété privée et n’est pas accessible à la visite.

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013

G. Focant-SPW

Ancienne cour de justice de Richelle

Richelle était sous l’Ancien Régime une seigneurie ecclésiastique sur laquelle le drossard exerçait les droits de haut-avoué au nom du duc de Brabant. Cette terre appartenait au chapitre de Notre-Dame d’Aix-la-Chapelle. 

La seigneurie hautaine du village appartenait toutefois au comte de Dalhem puis à ses successeurs de Limbourg, Brabant, Bourgogne, Espagne et Autriche. 

En 1661, le village fut compris dans les possessions des pays d’Outremeuse attribués aux Provinces-Unies et ne revint aux Pays-Bas autrichiens qu’en 1785.

Non loin de l’église se trouve le siège de l’ancienne Cour de justice de Richelle. Il s’agit d’une ferme des XVIIe et XVIIIe siècles, remaniée par la suite, s’ouvrant par un portail en calcaire de 1745 et portant les armes de Jean-Mathias d’Odémont, maïeur de Richelle et de Mortier et receveur des États du comté de Dalhem. 

La représentation de la colombe du Saint-Esprit dans l’ancienne cour de justice de Richelle. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Ce personnage important de la région est à l’origine de la construction du grand portail avec chaînage en pierre de taille qui rappelle son parcours : greffier de la Cour de justice en 1731 et receveur des États en 1741. Le corps des bâtiments est percé de fenêtres à meneaux en pierre de taille. 

À l’intérieur, le siège de la Cour de justice, en fonction jusqu’à la Révolution, est caractérisé par un plafond à caissons orné de stucs présentant en son centre la Colombe symbolique irradiant 8 rayons, symbole du Saint-Esprit et de « l’âme du juste ». C’est là que le maïeur et ses échevins rendaient la justice courante.

 

rue de la Cour de Justice
4600 Richelle

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013

G. Focant SPW

Église Saint-Martin et Saint-Hadelin de Visé

L’église décanale (soit placée sous l’autorité d’un doyen) Saint-Martin et Saint-Hadelin, ancienne collégiale, est un édifice néogothique bâti sur une construction datant du VIIIe siècle. On y transféra le chapitre de Celles qui emporta avec lui les reliques de saint Hadelin. Ce moine, disciple de saint Remacle, vécut à Celles au VIIe siècle.


L’église est reconstruite plusieurs fois au cours des siècles. La tour est ajoutée au XIVe siècle, le chœur au XVIe siècle (1524) et les parties hautes de la nef au XVIIIe siècle (1749). L’église est partiellement détruite lors d’un incendie en 1914. La tour, la nef et le transept sont alors reconstruits par E. Jamar et L. Habran en 1921 en style néogothique. Le chœur gothique de 1524, qui avait échappé aux flammes, est restauré


Constitué entièrement de calcaire, le chœur est composé de deux travées et d’un chevet à trois pans. Les baies en arc brisé sont élancées et ont un remplage gothique. La toiture de l’édifice est composée d’une bâtière à trois croupes. Des voûtes néogothiques sont visibles à l’extérieur et datent de la reconstruction de l’église au XXe siècle. La collégiale abrite un mobilier allant du XVI au XVIIIe siècle ainsi que du XXe siècle, dont la chasse de saint Hadelin, ornementée d’argent et témoin de l’art roman.

 

Église Saint-Martin et Saint-Hadelin de Visé - G. Focant © IPW

Place de la Collégiale

4600 Visé

carte

Classée comme monument le 25 janvier 1935

Institut du Patrimoine wallon