Code postal
5650

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Basilique Saint-Materne de Walcourt

Ville d’origine médiévale bâtie sur un promontoire peu élevé dominant la vallée de l’Eau d’Heure, Walcourt est située au carrefour des comtés de Namur et de Hainaut et de la principauté de Liège. La ville est toujours aujourd’hui caractérisée par l’imposante basilique Saint-Materne, héritière d’un édifice consacré en 1026 par le seigneur du lieu. Progressivement agrandie et modifiée par la suite, elle est ravagée par un incendie en 1228. 

L’église est reconstruite en style gothique ; ses travaux s’étalent sur plusieurs siècles. Le voûtement est achevé au XVe siècle et l’aménagement intérieur se poursuit au XVIe siècle par l’installation des stalles et du jubé, peut-être offert par Charles Quint. Un nouvel incendie entraîne la reconstruction de la haute flèche de la tour occidentale en 1615. L’intérieur reçoit ensuite un mobilier baroque et une nouvelle sacristie est construite à partir de 1705.

L’épitaphe de Toussaint Staffe dans la basilique de Walcourt. Photo de 1944 © KIK-IRPA, Bruxelles


À la fois collégiale et lieu de pèlerinage, l’église porte le prestigieux titre de basilique. La pièce maîtresse est sans aucun doute l’imposant jubé dit « de Charles Quint ». L’œuvre datée de 1531 est surmontée d’un calvaire plus ancien. Elle est abondamment décorée : flammes, accolades enrichies de fleurons, frises, feuillages, pinacles, statues et médaillons dans le pur style gothique tardif. La tradition attribue en effet la donation de l’œuvre par le roi d’Espagne lui-même. Les armoiries de Charles Quint et de la maison d’Espagne figurent d’ailleurs sur le jubé. Le premier représente les armes personnelles de Charles Quint : un blason portant une aigle bicéphale impériale et surmonté de la couronne impériale. Les secondes, celles de la maison d’Espagne, sculptées et peintes, rappellent celles plus tardives de Philippe II sur la halle al’Chair 11. Les différents quartiers qui forment les possessions espagnoles se retrouvent sur un blason entouré de la Toison d’Or et surmonté de la couronne royale. Une autre trace liée à Charles Quint est conservée dans l’église. Situé au mur ouest du côté nord, l’épitaphe de Toussaint Staffe, écuyer et lieutenant maïeur de Walcourt date de 1621. À en croire les inscriptions présentes sur le monument, le défunt aurait vécu jusqu’à l’âge respectable de 110 ans ! Le texte précise qu’il a mené ses fonctions de maïeur de la Cour de justice pendant 60 ans « sous la commission de l’empereur Charles V ».

Grand Place

5650 Walcourt

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Frédéric MARCHESANI, 2013

G. Focant -IPW

Basilique Saint-Materne

 

Basilique Saint-Materne - G. Focant © IPW

La basilique actuelle, qui possède ce titre depuis 1950, est construite en style gothique entre le XIIIe et le XVe siècle. L’église, fortement restaurée au XIXe siècle, est un haut lieu du culte marial grâce à la présence de la statue de Notre Dame de Walcourt (vers l’an mil). 

L’intérieur de l’église conserve un splendide jubé de chœur en style gothique tardif, dit de Charles Quint (1531). Le chœur abrite également quarante belles stalles en chêne (premier quart du XVIe siècle).

 

Rue de la Basilique 12
5650 Walcourt

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Classée comme monument le 13 août 1941
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

La Marche de la Trinité de Walcourt

 

Depuis le moyen âge, la Vierge de Walcourt a toujours été vénérée par un nombre impressionnant de pèlerins. Elle était spécialement invoquée par les mineurs et les carriers. Aujourd’hui, c’est la marche militaire qui constitue l’hommage majeur à la Trinité. Néanmoins, les processions qui traversent les campagnes avec une réplique de la statue de la Vierge Noire ont persisté et s’organisent à partir du mercredi précédant la Trinité. La particularité de la Vierge de Walcourt est que le côté gauche de son visage est noirci sans que le bois soit carbonisé. D’après la légende, elle serait sortie de l’église et de la ville lors d’un incendie qui détruisit toute la cité en 1228. Elle aurait survécu sur un arbre situé dans un endroit appelé le Jardinet.

A Walcourt, les premiers témoignages parlant de groupes armés escortant la procession datent de 1429. C’est à partir de 1815 que la procession fut accompagnée par des marcheurs costumés en soldats napoléoniens. Lors de la Trinité, on peut admirer environ 350 marcheurs qui appartiennent à quatre compagnies différentes: les Hussards, la Jeune Garde, les Zouaves et la compagnie du Premier Empire. Lors du Grand Tour, un arrêt est prévu au Jardinet où l’on rejoue le miracle qui a sauvé la statue de la Vierge ; les spectateurs essaient d’arracher une branche à un bouleau fraîchement planté. Le samedi et le lundi sont organisés d’autres défilés ainsi qu’une messe en l’honneur des marcheurs décédés. Le dimanche suivant, c’est la sortie du saint Sacrement.

 

 

Le dimanche de la Trinité, une semaine après la Pentecôte

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saints-Pierre-et-Paul de Thy-le-Château

Dès le printemps, les corps d’office sont désignés ; la matinée du Dimanche de Pâques est dès lors consacrée à l’organisation de la cérémonie et l’après-midi à la désignation des officiers et des cantinières, au terme d’une enchère qui permet le financement de la manifestation. Le corps d’office organise la totalité de la marche. Trois compagnies y participent actuellement : la Relève (les jeunes n’ayant pas 16 ans accomplis), les Zouaves et celle des saints Pierre et Paul qui ferme la marche.

Le dimanche a lieu la procession à travers les rues de la ville. Les temps forts en sont la descente de la rue des Carrossiers (vers 10h15), le bataillon carré au terrain de football (vers 16h30) et la procession au château (vers 18h30). La fête, sous une forme plus populaire, se poursuit ensuite.

 

Dimanche suivant le 29 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Fiacre de Tarcienne

Créée en 1856, la marche de Tarcienne rend hommage à Saint-Fiacre, saint des jardiniers ; elle ouvre le calendrier des marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Le samedi après-midi, les marcheurs se rendent au cimetière militaire afin de rendre hommage aux soldats tombés lors de la bataille de la Sambre, le 23 août 1914. 

Le dimanche, la journée commence par la prise du drapeau, la messe en l'honneur de saint Fiacre, les premières salves et la remise des décorations ; débute ensuite la procession avec la statue du saint qui se terminera dès 13 heures. L’après-midi, le cortège se forme à nouveau, sans la statue cette fois, et rend visite aux tombes des marcheurs défunts. La journée se clôture par le bataillon carré. Le lundi est marqué par une messe solennelle en l’honneur des marcheurs, le matin, et la visite de la compagnie chez les officiers, l’après-midi, et se termine par une retraite aux flambeaux.



 

1er dimanche de mai

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Eloi de Laneffe

Saint Eloi est honoré au plus près du 25 juin, jour de la translation de ses reliques vers la cathédrale de Noyon en France en 1157. Patron des cultivateurs, des maréchaux-ferrants et des ouvriers du fer, il est également invoqué en lien avec les chevaux de trait et l’apaisement des chevaux turbulents. Ceci justifie la bénédiction des chevaux organisée lors de la marche Saint-Eloi à Laneffe. Précédées de la statue du saint, les montures sont menées à la fontaine où elles boivent l’eau bénite, font trois fois le tour de l’église et reçoivent une bénédiction, avant que ne soient distribués des petits pains et des fanions, autres symboles du saint.

Le passage des places a lieu, sous forme d’une vente aux enchères, le soir du Dimanche des Rameaux. La marche proprement dite commence le samedi par la sortie du corps d’office dans l’après-midi. Le dimanche est marqué par la bénédiction des chevaux à 7h00, viennent ensuite une messe, la visite au monument aux morts et la remise des décorations. La procession part vers midi, escortant la statue du saint vers la chapelle Saint-Eloi, puis en sens inverse. A 18h00 est jouée une marche unique en son genre dans la région, la marche des Turcs.

Dernier le plus proche du 25 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013