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La Marche ou Tour de la Madeleine de Jumet

Tous les documents anciens renseignent la Madeleine en tant que manifestation uniquement religieuse. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la Madeleine devient une procession accompagnée de figurants formant des troupes en armes et revêt dès lors un caractère folklorique. Ceci n’exclut pas que des soldats accompagnaient les processions antérieures ; cependant leur mission était de rehausser de leur présence les cérémonies officielles. Par ailleurs, dans le cadre des marches, les soldats n’ont pas véritablement embrassé la carrière militaire, il ne s’agit que de figurants. Malgré le fait que l’origine de la procession nous soit inconnue, divers éléments indiquent qu’elle est vieille de plusieurs siècles.

 

Aujourd’hui, la marche de la Madeleine attire chaque année les foules qui viennent admirer environ deux mille marcheurs portant des uniformes des armées russe, américaine, française, turque ou encore canadienne. La journée débute par la messe des pèlerins qui se célèbre à quatre heures du matin à la Chapelle de Jumet-Heigne. A la fin, les cloches sonnent à toutes volées, les tambours crépitent, les clairons éclatent, la procession-marche de la Madeleine s’ébranle. Les reliques de Marie-Madeleine sont suivies par les pèlerins et, à distance, par le premier groupe de marcheurs. Le tour passe par les communes de Roux, Courcelles, Viesville, Thiméon et Gosselies – un périple de 22 km. La particularité de cette marche est l’étrange « danse » des marcheurs au lieu-dit de « Terre à l’danse ». Son origine est à chercher dans une légende. La très chrétienne châtelaine Marie-Madeleine était victime de la peste ; afin d’implorer sa guérison, une procession fut mise en place. Alors qu’elle touchait à sa fin, un cavalier annonça le miracle : la châtelaine était guérie. De joie, tout le monde se mit à danser.

Dimanche le plus proche du 22 juillet

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013