© coll. Institut Destrée
La châsse de Saint-Hadelin, objet d’une des monographies de la collection Wallonie, Art et Histoire,
publiée par le Cacef, numéro 20, publié à Gembloux, chez Duculot en 1973.
© coll. Institut Destrée
La châsse de Saint-Hadelin, objet d’une des monographies de la collection Wallonie, Art et Histoire,
publiée par le Cacef, numéro 20, publié à Gembloux, chez Duculot en 1973.
Déposé depuis le début du XXe siècle au Musée diocésain de Namur, le Trésor de la Cathédrale Saint-Aubain recèle des œuvres d’orfèvrerie exceptionnelles, dont les plus anciennes faisaient partie du trésor des comtes de Namur. Ainsi en est-il d’un autel portatif composé de 18 ivoires de morse (de 4,7 x 6 cm environ). Attribué à l’école liégeoise de la seconde moitié du XIe siècle, chacun des 18 bas-reliefs représente une scène du Nouveau Testament.
Parmi les pièces majeures du Trésor de la Cathédrale de Liège, figure un ivoire des Trois Résurrections qui remonte à la période 1025-1060 sans autre précision. À la manière carolingienne, cette œuvre très représentative du groupe mosan dit à petites figures superpose, sur trois registres, trois scènes de résurrection mentionnées dans la Bible. De bas en haut, Lazare, le fils de la veuve de Naïm et la fille de Jaïre. Plaque de 17,8 x 10,4 cm, cet ivoire mosan, à l’origine polychromé, est classé parmi les biens exceptionnels de Wallonie par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Recueil de sentences de sagesse populaire, la Fecunda ratis (Le Radeau fécond) est un livre attribué à Egbert de Liège, élève de Fulbert de Chartes. Daté de 1020, ce manuel rassemble des vers latins qui permettent aux élèves d’apprendre facilement à la fois la langue, la grammaire, ainsi que la sagesse populaire, des rudiments de la Bible, des textes latins ou des descriptions du corps humain. On y trouve notamment une soixantaine de contes, dont la plus ancienne version de l’histoire du « Petit Chaperon rouge ».
Evêque bâtisseur, Notger lance un important projet visant à doter Liège de fortifications à l’intérieur desquelles plusieurs édifices religieux doivent voir le jour, contribuant par leur disposition à renforcer le système défensif de la cité. La cathédrale dédiée à Saint-Lambert n’est pas achevée au décès de Notger et c’est à son successeur, Baldéric II, que revient l’honneur d’inaugurer et de consacrer la nouvelle cathédrale romane, dont le bâtiment n’est pas totalement terminé.
Forteresse remontant aux maires du palais mérovingiens puis aux rois carolingiens, le site de Chèvremont contrôle l’entrée de la vallée de la Vesdre, à quelques encablures de la cité de Liège. Au milieu du Xe siècle, elle est la place forte la plus importante du pays wallon et s’est transformée en un bastion de rébellion contre l’empereur. En raison des liens qu’il entretient avec la dynastie des Otton, Notger entreprend de mâter ce foyer d’opposition ; au printemps 987, le prince-évêque soutient l’armée impériale conduite par l’impératrice Théophano, la jeune veuve d’Otton II.
Après avoir attribué le comté de Huy à Notger en 985, l’empereur Otton III poursuit sa politique dite de l’église impériale en renforçant le pouvoir temporel de l’évêque de Liège. Le 27 mars 987, il lui accorde le comté de Brugeron qui s’étend au nord-ouest du comté de Huy, entre la Gette et la Dyle ; l’abbaye bénédictine de Gembloux – et ses terres – sont incorporés à la principauté de Liège.
Construite en amont de l’abbaye de Lobbes, Thuin est une place forte établie sur la Sambre qui, par son appartenance à l’abbaye, relève du diocèse de Liège. En 974, lorsqu’Otton II doit intervenir pour mâter la révolte de ses vassaux du Hainaut, Thuin prend le parti de l’empereur. Après sa désignation à la tête de la principauté ecclésiastique de Liège, Notger prend l’initiative de fortifier Thuin et de l’entourer d’un rempart. Extrémité occidentale du diocèse, Thuin doit servir de protection face au comte de Hainaut et au roi de Francie occidentale.
On attribue à Gérard, noble insatisfait de sa vie à la cour de Namur, la fondation, en 923, du monastère « saint Pierre et saint Eugène » à Brogne, répondant à la règle de Saint-Benoît. Fait bénédictin à l’abbaye de Saint-Denis, près de Paris, il en a ramené les reliques à Brogne vers 919. Retiré du monde et s’appliquant une stricte observance des règles de l’ordre, Gérard en est le premier abbé.
Construite autour du monastère fondé par Saint-Feuillen vers 652, Fosses est attribuée à l’évêque de Liège par la princesse Gisèle, fille de Lothaire II. Cette donation s’effectue vers 882 après le passage des Normands. En 980, Otton II confirme cette possession liégeoise à Notger et Otton III fait de même en 988. Le prince-évêque de Liège fortifie la cité.