Une fleur : la gaillarde

Comme les autres symboles, l’emblème floral de la Wallonie est d’abord adopté au sein de la société civile, sous l’influence du Mouvement wallon du début du XXe siècle. La question se pose dès 1913, au moment de reconnaître la fête et le drapeau. Joseph-Maurice Remouchamps écrit à Jules Destrée pour lui exprimer son désir de « proposer l’adoption d’une fleur comme insigne de ralliement, notamment pour les fêtes de septembre ».

La baronne Léonie de Waha, pionnière de l’enseignement féminin et militante wallonne - fondatrice de l’Union des Femmes de Wallonie - propose la gaillarde, fleur qui aurait servi de signe de ralliement aux patriotes liégeois de 1789 ou de 1830. 

Ses couleurs, rouge et jaune, sont celles qui viennent d’être choisies pour la Wallonie. Sa popularisation est rapide, si bien que l’Assemblée wallonne la consacre le 29 mars 1914 « Considérant que la Gaillarde a été unanimement adoptée comme emblème patriotique, "considérant que l’Union des Femmes de Wallonie et sa présidente, Madame la baronne Léonie de Waha de Chestret ont bien mérité de la Wallonie en propageant cet emblème".

Depuis, sans acquérir la notoriété du coq hardi, elle illustre la Wallonie dans ses manifestations. Ainsi, à Namur, depuis 1928, une gaillarde d’argent est remise annuellement dans le cadre des fêtes de Wallonie comme la plus haute distinction par le Comité central de Wallonie. 

Depuis le décret du 3 décembre 2015, elle fait désormais partie des symboles identitaires wallons officiellement reconnus.

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