Un emblème : le coq hardi

Symbole annonciateur de l’aube, présent dans de nombreuses cultures, le coq est associé à la Gaule dès le IIe siècle par l’historien romain Suétone, jouant sur le fait que le terme latin gallus signifie à la fois coq et Gaulois. Le coq gaulois est dit « chantant », le bec ouvert et les deux pattes au sol. Depuis la Renaissance, il est l’un des symboles de la France, tant sous la monarchie que sous la république. 

Le coq wallon est « hardi », le bec clos et la patte droite, la dextre, levée. Par ce choix, les promoteurs de la conscience wallonne ont souligné donc les origines gallo-romaines des Wallons ainsi que leur appartenance à la culture française et aux valeurs des Lumières. Créé par le peintre carolorégien Pierre Paulus, il est adopté en 1913 par l’Assemblée wallonne, premier parlement - encore officieux - des Wallons. L'aquarelle originale est conservée au Musée de la Vie wallonne à Liège, institution aujourd’hui centenaire, née à la même époque. 

D'abord reconnu par la Communauté française en 1975 sur proposition du militant wallon Fernand Massart, c'est en 1998 que le « coq wallon » sera officiellement consacré par le Parlement wallon unanime qui rapatrie ainsi vers la Wallonie ce qui fut toujours son drapeau, à la fois historique et dans la conscience collective.

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