Arnould Maurice

Académique, Histoire

Marcinelle 24/03/1914, Mons 10/06/2001

Archiviste et historien, Maurice-Aurélien Arnould a consacré une part importante de sa vie à l’étude du passé du pays wallon, en particulier du Hainaut. Professeur à l’Université libre de Bruxelles, il s’implique par ailleurs dans la défense des intérêts wallons et dans l’illustration du passé de la Wallonie.

Licencié en Philosophie et Lettres, archiviste, Maurice-A. Arnould se fixe à Mons où se déroule une partie de sa carrière, l’autre se passant à Bruxelles. À Mons, il est archiviste paléographe aux Archives de l’État, professeur à l’Institut supérieur de Commerce et Conservateur de la Bibliothèque publique. À Bruxelles, où il défend une thèse doctorale en 1949, il est chargé du cours d’Histoire économique à l’Université libre de Bruxelles ; en 1956, il y est nommé professeur ordinaire et codirecteur du séminaire d’Histoire moderne. L’histoire des anciens Pays-Bas ainsi que l’histoire locale (ainsi sa contribution au tricentenaire de Charleroi en 1966) sont ses principaux objets de recherche. Son étude sur Le Hainaut. Évolution historique d’un concept géographique continue à faire référence. Membre de la Commission royale d’Histoire (1955) et de l’Académie royale de Belgique (1974), notamment, il a reçu le Prix quinquennal des « Amis du Hainaut ».

Participant au premier Congrès national wallon de Liège, en octobre 1945, proche de l’UDB, membre de la Commission d’histoire de l’Association pour le Progrès intellectuel et artistique de la Wallonie (APIAW), il contribue à la publication de la brochure L’enseignement de l’histoire en Wallonie et est surtout l’auteur de très nombreux articles d’histoire, les uns scientifiques, les autres de vulgarisation où il laisse poindre ses sentiments wallons. Très intéressé par les liens qui unissent le pays wallon à la France par le biais de la langue, il publie, en 1965, Le plus ancien acte en langue d’oïl : la charte-loi de Chièvres (1194) et il est le premier à redécouvrir, en 1973, la présence à la fin du Moyen Age du toponyme La Wallonie, simple lieu-dit près d’Armentières, qui servira, à partir de 1844, à désigner toute la partie romane de la Belgique.

Sources

Christiane PIERARD, dans Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2000, t. I, p. 60-61
Hervé HASQUIN (dir.), Maurice-A. Arnould, Pierre Ruelle. Hommages à la Wallonie. Mélanges d’histoire, de littérature et de philologie, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 1981
Complément de la bibliographie de Maurice-A. Arnould dans le tome 99 des Mémoires et Publications de la Société des Sciences, Arts et Lettres du Hainaut (1999)
Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 134,136 ; t. IV, p. 465