© Effigies de la tombe de Charles V le Sage (1338-80) c.1364 (marbre)

Beauneveu de Valenciennes André (ou Adrien)

Culture, Sculpture

Valenciennes c. 1335, Bourges c. 1400

Au XIVe siècle, nombreux sont les sculpteurs hennuyers sollicités par les princes pour l’exécution de monuments funéraires; de Bruxelles, de Louvain, de Dijon, les commandes affluent, attirées par la qualité des exécutants, notamment tournaisiens. Certains sont restés anonymes, d’autres ont vu leur nom traverser le temps. Ainsi André Beauneveu de Valenciennes apparaît-il au rang des plus célèbres en raison de ses sculptures et enluminures. Appuyant son savoir-faire sur l’expérience tournaisienne, il s’est fait l’interprète du courant parisien qu’il magnifia, ce qui lui valut une notoriété internationale. « Maistre Andrieu... n'avoit pour lors meilleurs ne le pareil en nulles terres... », écrivait Froissart dans ses Chroniques. En retour, Beauneveu exercera une forte influence sur les artistes du XVe siècle, en particulier ceux du Tournaisis.

Seules les 24 miniatures du Psautier de Jean de Berry (Paris, Bibliothèque nationale de France) sont attribuées avec certitude à Beauneveu. En sculpture, il réalise plusieurs gisants en marbre blanc pour les ducs de Bourgogne ; celui de Charles V est le premier comportant les traits d’un prince exécutés de son vivant. « Beauneveu exécutera des sculptures pour les hôtels de ville de Valenciennes, d'Ypres et de Malines. Il travaillera (…) pour le comte de Flandre Louis de Mâle, pour la cour d'Angleterre et, enfin, pour le duc de Berry. À Beauneveu, on peut attribuer la Sainte Catherine de l'église Notre-Dame à Courtrai (vers 1373) ». Seules les 24 miniatures du Psautier de Jean de Berry (Paris, Bibliothèque nationale de France) sont attribuées avec certitude à Beauneveu. En sculpture, il réalise plusieurs gisants en marbre blanc pour les ducs de Bourgogne ; celui de Charles V est le premier comportant les traits d’un prince exécutés de son vivant. « Beauneveu exécutera des sculptures pour les hôtels de ville de Valenciennes, d'Ypres et de Malines. Il travaillera (…) pour le comte de Flandre Louis de Mâle, pour la cour d'Angleterre et, enfin, pour le duc de Berry. À Beauneveu, on peut attribuer la Sainte Catherine de l'église Notre-Dame à Courtrai (vers 1373) ».


Sources

Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 183
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. I, p. 386-387
Susie NASH, André Beauneveu : artiste des cours de France et de Flandre, catalogue de l'exposition du Musée Groeninge à Bruges, Londres, Paul Holberton publishing, 2007